Beranda / Loup-garou / Les trois reines sauvages / Chapitre 11 – L’Encre et le Sang

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Chapitre 11 – L’Encre et le Sang

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-04-18 03:34:13

Eryx — L’air est lourd, électrique. Un silence pesant s’est installé, mais il est trompeur. Ce n’est pas un silence de repos, c’est celui qui précède la tempête. Les regards se croisent, se défient, se fuient. La tension entre nous est un fil tendu, prêt à se rompre à tout moment.

Amara est à quelques pas de moi, le corps tendu comme une corde d’arc. Son regard cherche le mien, mais je n’ose pas trop longtemps m’y plonger, de peur d’y voir des réponses que je ne suis pas prêt à affronter. Selene, quant à elle, est figée, une statue de marbre aux lèvres scellées. Seule Thalia semble à l’aise, son sourire énigmatique trahissant l’amusement qu’elle retire de la situation.

Et puis il y a Kael.

Il vient d’entrer, et toute l’atmosphère change. Kael n’a pas besoin de parler pour imposer sa présence. Il est le genre d’homme qui n’a pas besoin de hausser la voix pour qu’on l’écoute, et pourtant, ce soir, son regard noir semble plus tranchant que jamais.

Kael — "J’imagine que vous avez tous une
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    ThaliaLe jour avance, et pourtant, tout reste suspendu. Le camp respire différemment. C’est à peine perceptible, mais je le sens. Une tension s’est relâchée, une autre a pris sa place. Ce n’est plus la peur qui nous tient, mais l’attente. Une attente qui ressemble à une promesse. Ou à une frontière.Je m’éloigne un instant, seule. J’ai besoin de silence. Pas pour fuir, non. Pour écouter. Mon cœur bat plus fort depuis ce matin, comme si quelque chose en moi cherchait un rythme nouveau, une mélodie que je ne connais pas encore mais que je reconnais déjà.Sous mes doigts, la terre est tiède. Je m’accroupis, paume contre le sol, yeux clos. Je cherche le pouls du monde. Et je le sens, là, tout proche. Un écho qui répond au mien. Une réponse ancienne.— Tu viens d’où, toi ? je murmure. De moi ? D’Eryx ? Ou de plus loin encore ?Un bruissement. Une plume tombe à mes pieds. Blanche, presque irréelle.EryxJe la vois s’éloigner et je ne la retiens pas. J’ai compris que son silence est un lang

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    ThaliaLe matin arrive sans prévenir. Ni lever de soleil éclatant, ni chants d’oiseaux. Juste une clarté pâle, timide, qui s’immisce entre les toiles du camp. Je n’ai pas dormi. Pas vraiment. Mon corps s’est reposé, peut-être, mais pas mon cœur. Trop de battements dans ma poitrine. Trop de chaleur dans mes veines. Et pourtant, je suis calme. Un calme étrange, presque sacré. Comme si tout en moi s’était enfin accordé, comme si les nœuds, un à un, s’étaient dénoués.Eryx dort encore. Ou fait semblant. Sa main reste contre mon ventre, paume ouverte, ancrée, vivante. Il ne presse pas. Il ne réclame rien. Il écoute. Je crois qu’il écoute même en dormant. Comme s’il entendait déjà ce que moi seule ai senti. Comme si, en un contact, tout avait été dit.Je me penche vers lui, mes cheveux glissent sur sa joue. Mon souffle touche sa tempe. Je murmure :— Tu peux respirer. Ce n’est plus un secret.Ses paupières frémissent. Il rouvre les yeux. Lentement. Des yeux trop pleins pour le jour qui comm

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    ThaliaLe cercle s’est défait. Les chants se sont tus. Il ne reste que le bruissement des feuilles et le craquement discret des braises qui s’éteignent. Chacun est retourné à ses veilles, à ses songes, à ses espoirs voilés de fatigue. Mais moi, je reste là. Immobile. Assise contre une racine noueuse, les jambes ramenées contre moi, le dos en feu, les tempes battantes.Et dans mon ventre… ça bouge.Ce n’est pas un simple frisson. Ni une illusion née de l’émotion de cette nuit. C’est réel. Une présence ténue. Un rythme qui n’est pas le mien. Un petit pied, peut-être. Un coude discret. Un appel.Un écho minuscule dans ce corps que je croyais éteint à certaines tendresses.Je pose les mains sur mon ventre. Je ferme les yeux. J’écoute.Je sens. Je sens tout. Le monde ancien. Le monde à venir. Le souffle oublié des dieux. Le battement de cette vie, plus fort que mes craintes.Et lui. Ou elle.Une étincelle vivante dans l’ombre de mes silences.Je n’ai rien dit à Eryx. Pas encore.Je pourrai

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    TousUn arbre ancien se redresse, ses feuilles vibrant d’un vert éclatant. Une pierre oubliée se réchauffe, gravée de runes désormais lumineuses. Un ruisseau silencieux se met à couler, fredonnant un air que seule la terre connaît. Et dans nos cœurs, une même pensée s’impose, douce, impérieuse, indestructible :Ce n’est plus la fin. C’est le premier souffle.Le chant s’estompe, mais sa résonance demeure en moi. Un silence chargé de sens retombe sur le cercle, et pourtant, tout semble parler. La terre, le ciel, nos souffles. Une harmonie naissante, fragile, mais indéniable. Je ne veux pas qu’elle se brise.EryxJe reste là, immobile, le regard perdu dans les vagues d’herbe qui frémissent sous le vent nouveau. Une voix me sort de ma torpeur.Lys— Tu crois vraiment qu’on peut bâtir quelque chose sur autant de cendres ?Il est là, en retrait, les bras croisés, le regard dur. Mais sa voix tremble, juste un peu. Je m’approche. Lentement.Eryx— On ne bâtit rien sur des cendres, Lys. Mais o

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    EryxLe vent se lève, chargé de l’odeur âcre des cendres mêlée au parfum salé de la mer. Il me traverse tout entier, comme s’il cherchait à emporter les dernières traces de ce que nous étions avant. Un instant, je ferme les yeux. Ce souffle n’est pas un simple courant d’air. Il est mémoire. Il est passage. Il parle une langue ancienne que seul le cœur peut comprendre. Dans ce murmure, j’entends les voix de ceux qui ne sont plus. Ils ne sont pas partis. Non. Ils sont là, dans la mémoire du sol, dans le chant du vent, dans le battement même de mon cœur. Ils marchent avec moi, invisibles mais présents, porteurs de notre promesse. Ils me rappellent que rien ne meurt vraiment.Je me tourne lentement vers le groupe réuni autour des ruines. Thalia. Amara. Selène. Et d’autres encore, blessés, éreintés, mais vivants. Les survivants. Les fragments d’un monde qui ne demande qu’à renaître. Chacun est marqué, abîmé, mais debout. Il n’y a plus de soldats ni de civils, plus de castes ni de frontière

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