Les Trois Reines Sauvages suit l'histoire de trois sœurs triplées, chacune une femelle alpha issue d'une lignée ancestrale, dont les destins sont entrelacés par une prophétie ancienne. Amara, Selene et Thalia, chacune possédant un pouvoir unique lié aux dragons et aux loups, doivent apprendre à gouverner leurs royaumes respectifs tout en affrontant des ennemis qui cherchent à détruire leur héritage. Amara, la plus impulsive et passionnée, est le bras droit de la troupe et prête à tout pour protéger sa famille. Selene, plus calme et stratégique, se trouve tiraillée entre ses responsabilités et ses désirs personnels. Enfin, Thalia, la plus mystérieuse, détient le pouvoir du feu et des ténèbres, et ses secrets risquent de tout faire basculer. Mais au cœur de ce trio, un compagnon unique, Eryx, un loup-dragon légendaire, les accompagne. Venu des terres anciennes, Eryx n’est pas seulement leur protecteur, mais aussi celui qui détient la clé pour déchiffrer la prophétie qui pourrait sauver ou condamner leur monde. Alors que les tensions entre les royaumes atteignent un sommet et que les triplées doivent faire face à des trahisons et des choix impossibles, Eryx, avec sa sagesse et sa puissance, les aide à naviguer dans un labyrinthe de mensonges et de conflits. Mais ses propres mystères et son passé sombre menacent de tout bouleverser. Entre amour, rivalité et secrets de famille, Les Trois Reines Sauvages explore la lutte de pouvoir, la loyauté et la force des liens fraternels dans un univers où la survie des plus puissants est le seul principe, et où Eryx pourrait être à la fois la clé de leur victoire... ou leur chute.
Lihat lebih banyakAmara
La nuit s'étend devant moi, sans fin, une mer d’obscurité, un bleu profond qui semble engloutir tout ce qui existe. Une brume noire flotte sur les ruines du temple, une présence palpable, comme si l’air lui-même se souvenait de ce qui s’est passé ici, d’une époque révolue. Le vent est faible, mais il porte avec lui l’écho d’un passé oublié, une prière murmurée par les pierres depuis des siècles.
Je marche en tête, le pas mesuré, les doigts serrés sur le pommeau de mon épée. Même si chaque ruine autour de moi m’évoque une partie du monde qui échappe à mon contrôle, je ne m’arrête pas. Je sais pourquoi je suis ici, je sais que ce temple cache la clé de mon avenir. Il n'y a pas de retour en arrière. Nous sommes arrivées trop loin, trop profondément dans cette quête pour faire marche arrière. Nous devons avancer.
Selene marche à mes côtés, silencieuse, ses yeux argentés scrutant chaque coin du temple, chaque fissure dans les murs. Elle semble sentir ce que je ressens. Il y a quelque chose ici, quelque chose qui vibre dans l’air, une chaleur insoutenable qui monte des pierres. Elle sait, tout comme moi, que ce n’est pas un hasard si nous sommes ici, dans cet endroit où l’énergie semble presque vivante. L’atmosphère est saturée de magie ancienne, une force que j'ai l’impression de pouvoir toucher.
Thalia, derrière nous, est plus pressée. Sa nervosité s'exprime dans le cliquetis de ses bottes qui frottent contre les pavés. Elle ne comprend pas encore l’importance de ce lieu, l’importance de ce que nous cherchons. Elle est toujours dans l’action, prête à se battre, mais je sais que, tôt ou tard, elle devra accepter que le pouvoir n’est pas toujours une question de force brute.
Je m’arrête devant une porte massive, faite de pierre noire, gravée de runes anciennes, effacées par le temps. Mais elles brillent légèrement, comme une invitation. Une chaleur surnaturelle s’en dégage, et je la sens jusque dans mes os. Mes mains se tendent instinctivement vers les runes, mais avant que je puisse les toucher, un rugissement brise le silence, un cri profond qui fait trembler le sol sous nos pieds. L’air se charge d’une énergie électrisante.
Thalia – « Qu’est-ce que… ? »
Je n’ai pas le temps de répondre. La porte éclate dans un fracas assourdissant, se déchirant sous l'impact d’une force invisible. L’air autour de nous devient soudainement insupportable, une chaleur écrasante, comme si quelque chose de vieux et de puissant venait de se réveiller. Un souffle chaud nous enveloppe alors que l’obscurité derrière la porte semble s’animer. Nous avançons, incapables de résister à l'appel, notre destin nous guidant plus sûrement que notre raison.
Lorsque nous pénétrons dans la pièce intérieure, une silhouette massive se dresse devant nous. Un loup, mais pas un simple loup. Sa fourrure est noire, parsemée d’écailles d’or scintillantes. Ses yeux, deux flammes jaunes, nous fixent avec une intensité glacée. Ce n’est pas une bête comme les autres. C’est quelque chose de bien plus ancien, une fusion entre le loup et le dragon. Un être mythologique.
L’air semble se figer. Chaque mouvement est suspendu. Nous restons là, figées, sous le regard de cette créature colossale. Puis, un murmure s’élève, une voix profonde qui vibre jusque dans mes os.
Eryx – « Qui ose troubler mon sommeil ? »
Son regard me transperce, et une pression invisible me serre la gorge. Je le fixe, déterminée. Cet être, cet Eryx, n'est qu'un obstacle de plus. Je le sens, une magie ancienne dans l'air, une puissance brute que j’ai toujours su exister, mais que je n’avais jamais rencontré en face à face. Je suis prête.
Je serre les dents et parle d'une voix ferme, même si quelque part en moi, l’adrénaline grimpe, la peur se mêle à la fascination.
Amara – « Nous sommes les héritières de la prophétie. Les reines de ce monde brisé. Et toi, Eryx, tu es notre clé. »
Il rit, un son rauque, dénué de toute chaleur, une dérision palpable dans ses lèvres. Il se redresse, sa silhouette devient encore plus imposante. Une présence qui me fait douter un instant. Je ne peux nier que sa magie me touche, me bouleverse, mais je ne flancherai pas. Il ne me connaît pas encore. Nous n’avons pas encore montré notre force.
Eryx – « Une clé, dis-tu ? Et que feriez-vous de ce pouvoir, mes chères reines ? Vous croyez pouvoir le manier ? Le comprendre ? »
Sa voix est un grondement sourd, un défi. Il se rapproche de nous, sa silhouette massive me dominée, son souffle lourd m’envahit. Mais je ne recule pas. Ni moi, ni les autres. Je sens la chaleur d’une force nouvelle en moi, prête à éclater.
Selene, calme, brise le silence. Elle parle avec une assurance glacée, mais une étincelle d’inquiétude brille dans ses yeux. Elle sait que nous ne sommes pas prêtes à tout comprendre. Ce n’est pas juste une question de pouvoir.
Selene – « Nous savons que tu es plus qu’un simple monstre, Eryx. Mais tu ne vois pas toute la vérité. »
Son regard ne quitte pas celui d'Eryx, mais une tension palpable se crée entre eux. Eryx se rapproche de Selene, ses mains glissant sur ses cheveux, comme s’il voulait tester sa réaction. Et tout à coup, une énergie presque électrique me traverse, me fait frissonner. C’est bien plus que de la magie. C’est un désir inavoué qui s’immisce entre nous. Ce n’est plus qu’une question de pouvoir. C’est plus intime, plus profond.
Eryx – « Tu veux jouer, Selene ? »
Le frisson est presque insoutenable. Je ressens cette attraction entre eux, cette tension invisible qui s'étend, s'intensifie.
Thalia, visiblement agacée par l'attitude d’Eryx, se jette sur lui dans un éclat de colère. Sa vitesse est fulgurante, mais Eryx est plus rapide. D’un simple geste, il saisit ses poignets et l’immobilise avec une facilité déconcertante. Il la regarde dans les yeux, une lueur de malice dans les siens.
Eryx – « Tu veux prouver ta valeur, Thalia ? »
Je les observe, le cœur battant plus vite. La magie qui m’envahit semble réagir à son pouvoir. Une chaleur, une attraction, une sensation qui me déstabilise un instant. Mais je ne laisse rien paraître. Je sais que nous sommes à un tournant. Une vérité naît en moi : il n’y a plus de retour. Nous sommes prises dans cette toile, avec lui, et nous devons avancer.
Je me fais entendre. Ma voix est ferme, mais quelque chose dans mon ton trahit un sentiment que je peine à contrôler. Une attraction, un désir.
Amara – « Ce n’est pas ce que nous voulons, mais ce que nous devons faire. »
Je fais un pas en avant, une main se posant sur l’épaule d’Eryx, et un frisson me traverse, un mélange étrange de puissance et de peur. Tout ici est brûlant. Tout ici nous consume. Je sais qu’aucune de nous ne pourra jamais revenir à la normale. Le destin est scellé. Il va nous détruire, mais aussi nous façonner.
Eryx – « Alors prouver ce que vous valez. »
Je sens que tout va basculer à cet instant. La magie entre nous s’éveille. Ce lien, cette promesse,
nous détruira peut-être, mais il nous reconstruira aussi.
ThaliaLa nuit est tombée, et tout semble suspendu. Même le vent a cessé de bouger. Il y a cette densité dans l’air, ce goût de métal sur la langue qui précède les moments cruciaux. Le camp ne dort pas. Personne ne parle fort. Les murmures sont des prières étouffées, des souvenirs qui rampent au bord des lèvres.Je suis assise près du feu, là où tout a commencé. Là où Maën m’a regardée comme si elle voyait à travers les couches de peau, d’os, de silence. Elle n’a pas reparlé depuis son annonce. Mais elle est restée là, immobile, comme une statue de volonté ancienne.Eryx ne me quitte pas d’une semelle. Ses doigts frôlent parfois les miens, pas pour me retenir, mais pour m’assurer qu’il est là.— Tu veux parler ? me murmure-t-il.Je secoue la tête.Non. Je veux comprendre.J’ai toujours su qu’un jour, tout basculerait. Que je ne pourrais pas fuir éternellement ce que je porte en moi. Ce n’est pas une malédiction. Ce n’est pas une bénédiction non plus. C’est… une force. Une direction.E
ThaliaLe calme ne dure jamais. Pas vraiment. Il laisse des traces, oui, des empreintes sur la peau, une chaleur douce dans le ventre, mais il ne s’éternise pas. Il est fragile, comme une étoffe trop fine que le vent finit toujours par trouer.Le camp s’éveille lentement, plus uni, plus vivant. Les cendres de la nuit brillent encore sous les braises, et les murmures des survivants remplissent l’espace, porteurs de récits, d’espoir, d’angoisse aussi.Et moi, je sens en moi quelque chose d’ancien se réveiller. Une pulsation oubliée. Une vibration que même la peur ne peut noyer.L’enfant.Il est là.Silencieux encore, mais vibrant. Pas seulement dans mon corps. Dans la trame même de ce que nous sommes. Il est ce lien invisible, ce fil entre ce que nous avons été et ce que nous serons. Il murmure des mots sans langage, des battements primordiaux qui résonnent dans mes os.Je ne sais pas si j’ai peur. Pas encore.Ce qui m’habite ce matin, c’est une forme de gravité, d’attention extrême. Co
ThaliaLe jour avance, et pourtant, tout reste suspendu. Le camp respire différemment. C’est à peine perceptible, mais je le sens. Une tension s’est relâchée, une autre a pris sa place. Ce n’est plus la peur qui nous tient, mais l’attente. Une attente qui ressemble à une promesse. Ou à une frontière.Je m’éloigne un instant, seule. J’ai besoin de silence. Pas pour fuir, non. Pour écouter. Mon cœur bat plus fort depuis ce matin, comme si quelque chose en moi cherchait un rythme nouveau, une mélodie que je ne connais pas encore mais que je reconnais déjà.Sous mes doigts, la terre est tiède. Je m’accroupis, paume contre le sol, yeux clos. Je cherche le pouls du monde. Et je le sens, là, tout proche. Un écho qui répond au mien. Une réponse ancienne.— Tu viens d’où, toi ? je murmure. De moi ? D’Eryx ? Ou de plus loin encore ?Un bruissement. Une plume tombe à mes pieds. Blanche, presque irréelle.EryxJe la vois s’éloigner et je ne la retiens pas. J’ai compris que son silence est un lang
ThaliaLe matin arrive sans prévenir. Ni lever de soleil éclatant, ni chants d’oiseaux. Juste une clarté pâle, timide, qui s’immisce entre les toiles du camp. Je n’ai pas dormi. Pas vraiment. Mon corps s’est reposé, peut-être, mais pas mon cœur. Trop de battements dans ma poitrine. Trop de chaleur dans mes veines. Et pourtant, je suis calme. Un calme étrange, presque sacré. Comme si tout en moi s’était enfin accordé, comme si les nœuds, un à un, s’étaient dénoués.Eryx dort encore. Ou fait semblant. Sa main reste contre mon ventre, paume ouverte, ancrée, vivante. Il ne presse pas. Il ne réclame rien. Il écoute. Je crois qu’il écoute même en dormant. Comme s’il entendait déjà ce que moi seule ai senti. Comme si, en un contact, tout avait été dit.Je me penche vers lui, mes cheveux glissent sur sa joue. Mon souffle touche sa tempe. Je murmure :— Tu peux respirer. Ce n’est plus un secret.Ses paupières frémissent. Il rouvre les yeux. Lentement. Des yeux trop pleins pour le jour qui comm
ThaliaLe cercle s’est défait. Les chants se sont tus. Il ne reste que le bruissement des feuilles et le craquement discret des braises qui s’éteignent. Chacun est retourné à ses veilles, à ses songes, à ses espoirs voilés de fatigue. Mais moi, je reste là. Immobile. Assise contre une racine noueuse, les jambes ramenées contre moi, le dos en feu, les tempes battantes.Et dans mon ventre… ça bouge.Ce n’est pas un simple frisson. Ni une illusion née de l’émotion de cette nuit. C’est réel. Une présence ténue. Un rythme qui n’est pas le mien. Un petit pied, peut-être. Un coude discret. Un appel.Un écho minuscule dans ce corps que je croyais éteint à certaines tendresses.Je pose les mains sur mon ventre. Je ferme les yeux. J’écoute.Je sens. Je sens tout. Le monde ancien. Le monde à venir. Le souffle oublié des dieux. Le battement de cette vie, plus fort que mes craintes.Et lui. Ou elle.Une étincelle vivante dans l’ombre de mes silences.Je n’ai rien dit à Eryx. Pas encore.Je pourrai
TousUn arbre ancien se redresse, ses feuilles vibrant d’un vert éclatant. Une pierre oubliée se réchauffe, gravée de runes désormais lumineuses. Un ruisseau silencieux se met à couler, fredonnant un air que seule la terre connaît. Et dans nos cœurs, une même pensée s’impose, douce, impérieuse, indestructible :Ce n’est plus la fin. C’est le premier souffle.Le chant s’estompe, mais sa résonance demeure en moi. Un silence chargé de sens retombe sur le cercle, et pourtant, tout semble parler. La terre, le ciel, nos souffles. Une harmonie naissante, fragile, mais indéniable. Je ne veux pas qu’elle se brise.EryxJe reste là, immobile, le regard perdu dans les vagues d’herbe qui frémissent sous le vent nouveau. Une voix me sort de ma torpeur.Lys— Tu crois vraiment qu’on peut bâtir quelque chose sur autant de cendres ?Il est là, en retrait, les bras croisés, le regard dur. Mais sa voix tremble, juste un peu. Je m’approche. Lentement.Eryx— On ne bâtit rien sur des cendres, Lys. Mais o
Bienvenue dans Goodnovel monde de fiction. Si vous aimez ce roman, ou si vous êtes un idéaliste espérant explorer un monde parfait, et que vous souhaitez également devenir un auteur de roman original en ligne pour augmenter vos revenus, vous pouvez rejoindre notre famille pour lire ou créer différents types de livres, tels que le roman d'amour, la lecture épique, le roman de loup-garou, le roman fantastique, le roman historique et ainsi de suite. Si vous êtes un lecteur, vous pouvez choisir des romans de haute qualité ici. Si vous êtes un auteur, vous pouvez obtenir plus d'inspiration des autres pour créer des œuvres plus brillantes. De plus, vos œuvres sur notre plateforme attireront plus d'attention et gagneront plus d'adimiration des lecteurs.
Komen