L’arrivée solennelle des Anciens Alors que la lumière du jour s’estompait, la forêt entourant Ravencroix se mit à vibrer d’une énergie mystérieuse, un murmure ancien porté par le vent. Les arbres semblaient se pencher comme pour saluer ces visiteurs hors du temps. Les Anciens ne ressemblaient pas à de simples loups. Leurs pelages, mêlant argent, obsidienne et éclats d’or, reflétaient une sagesse millénaire. Chaque pas résonnait comme un battement primordial, un écho de la création elle-même. Alma sentit la pression de leur regard, intense mais pas hostile. C’était comme si ces êtres pouvaient lire au plus profond de son âme, discerner ses doutes, ses peurs, mais aussi sa force. La rencontre avec ces gardiens ancestraux créa un silence respectueux parmi la meute et les survivants présents. Tous comprirent que leur destin basculait à cet instant précis. Les Anciens : gardiens d’un équilibre fragile L’Ancien qui s’adressa à Alma n’était pas seulement un chef, mais un symbole. Sa voix
La nuit avait déposé son manteau noir sur la ville de Ravencroix, enveloppant chaque ruelle, chaque toit, chaque pierre d’un voile d’ombre et de mystère. Mais ce calme apparent n’était qu’une illusion fragile. Depuis plusieurs heures déjà, un feu dévorait les quartiers nord, illuminant le ciel d’une lueur rouge sang, tandis que la fumée s’élevait en tourbillons sinistres vers les étoiles masquées. Ravencroix, autrefois bastion de paix et d’équilibre entre humains et créatures surnaturelles, se transformait en un champ de bataille où les cendres de la trahison se mêlaient à celles du bois brûlé. Le vent portait les cris de panique, les ordres hurlés des gardiens de la cité et le grondement lointain des combats. Au cœur de ce chaos, Alma avançait à travers les décombres, son cœur battant au rythme erratique de la ville en feu. La lourde responsabilité de protéger son enfant et sa meute la poussait à ignorer la fatigue et la peur qui menaçaient de l’engloutir. Les flammes dansaient aut
La nuit s’étendait sur la forêt comme un immense voile d’encre, absorbant chaque son, chaque souffle, chaque murmure du vent dans les feuilles. Le ciel était lourd, chargé de nuages sombres qui étouffaient la lumière des étoiles, plongeant les bois dans une obscurité presque palpable. Alma avançait lentement, ses pas presque inaudibles sur le tapis de feuilles mortes, ses sens aiguisés par l’angoisse et la vigilance. Elle tenait dans ses bras un petit enfant, enveloppé dans une couverture sombre, dont les paupières closes dissimulaient encore le secret d’un avenir incertain. L’enfant, fruit d’un amour tumultueux entre Alma et Malik, était bien plus qu’un simple nourrisson. Dans ses veines coulait le sang des anciens loups, une énergie puissante qui attirait autant la lumière que les ténèbres. Alma savait que cet enfant était la clef, une promesse d’un avenir possible ou la source d’une guerre inévitable. Le poids de cette responsabilité reposait entièrement sur ses épaules fragiles,
Le ciel nocturne s’étendait, immense et menaçant, un océan d’encre parsemé d’étoiles froides, telles des perles distantes et indifférentes. La lune, pleine et pâle, jetait une lumière spectrale sur la forêt dense et silencieuse qui entourait la vallée de Fenros. C’était une nuit lourde, chargée d’une tension palpable qui semblait figer l’air lui-même. Alma avançait lentement sur le sentier escarpé qui surplombait la vallée, ses pas se mêlant au bruissement des feuilles mortes emportées par un vent d’automne glacial. Chaque respiration formait un petit nuage de vapeur blanche dans l’obscurité. Son regard sombre, habité par une détermination farouche et une peur sourde, restait fixé vers l’horizon où l’aube hésitait à poindre. Depuis des mois, la vie d’Alma n’avait été qu’une succession d’épreuves impitoyables. Chaque jour amenait son lot de batailles, de pertes, de trahisons et de révélations déchirantes. Elle avait découvert la vérité sur ses origines, un héritage marqué par le sang
Le crépuscule s’étirait lentement sur la forêt millénaire, dessinant des ombres longues et inquiétantes entre les troncs centenaires. Alma avançait à pas mesurés, le souffle court, comme si l’air lui-même s’était alourdi, chargé d’une énergie invisible mais palpable. Depuis la disparition d’Elijah, un vide profond s’était installé en elle, un silence oppressant que seul un pressentiment terrible venait troubler. Les légendes parlaient souvent de Fenros, le loup ancestral, gardien de la frontière entre les mondes, figure mythique tantôt protectrice, tantôt destructrice. Certains anciens murmuraient que Fenros dormait au plus profond des terres, retenu par des chaînes forgées dans la magie ancienne, un pouvoir qu’aucun homme ni bête ne pouvait dominer sans en payer le prix. Mais ce soir, Alma sentait que ce sommeil était sur le point de s’achever. Une vibration sourde parcourait le sol, comme un grondement étouffé venant des racines mêmes de la forêt, résonnant dans sa poitrine. Chaqu
Le vent glacial s’insinuait entre les arbres dénudés, soufflant un souffle mortuaire qui faisait frissonner même les plus aguerris de la meute. Alma avançait d’un pas lent mais déterminé, guidée par Elijah dans une clairière reculée, loin des regards indiscrets. La nuit était tombée depuis longtemps, et seules quelques étoiles blafardes éclairaient faiblement le sentier tortueux. Au centre de cette clairière, dissimulé par une forêt dense, se dressait un monument sinistre : une imposante structure de forme ovoïde, entièrement façonnée d’ossements entrelacés, tels des doigts griffus figés dans une étreinte mortelle. On l’appelait la Prison d’Os, un lieu mythique et redouté, symbole de la captivité et de la damnation des âmes tourmentées. Cette prison ne servait pas de geôle ordinaire. Elle était une cage spirituelle, un sanctuaire où les anciens loups ayant sombré dans la corruption et la folie étaient enfermés, pour que leurs âmes ne puissent plus nuire ni contaminer la meute. Le ri