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Chapitre 61 — L’éclat sous la surface
Terakhir Diperbarui:
2025-06-26 17:23:55
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Là où tout s'effondre Chapitre 62 — Là où tout vacille
LÉAL’air de la nuit est glacé contre ma peau nue.Je marche sans vraiment savoir où aller. Chaque pas m’éloigne de l’appartement, mais ce n’est pas l’endroit que je fuis. C’est lui. C’est nous. C’est ce qu’il vient de dire. Ce qu’il ne comprend pas. Ce qu’il refuse de voir.Ce poison qu’il laisse couler entre nous à chaque fois qu’il doute.À chaque fois qu’il laisse le passé parler à ma place.Mes talons résonnent sur le trottoir désert, et mes bras se croisent sur ma poitrine pour contenir cette douleur sourde qui enfle à l’intérieur. Je serre les dents, comme si ça pouvait empêcher mes pensées d’exploser.Je tiens bon quelques mètres encore.Puis je m’arrête brusquement au coin d’une rue.Et je m’effondre.Pas physiquement. Pas encore.Mais à l’intérieur, quelque chose vient de céder. Une digue. Un barrage. Une ligne de front que je défendais depuis trop longtemps.Je m’appuie contre un mur de briques froides et je ferme les yeux.Et je pleure.Pas ces larmes discrètes qu’on essui
Là où tout s'effondre Chapitre 61 — L’éclat sous la surface
NATHANLe silence résonne comme une gifle.Léa s’est à peine changée. Sa robe, encore froissée par la soirée, épouse son corps comme une seconde peau, mais ce n’est pas ça que je vois. Ce sont ses yeux. Fuyants. Son corps, tendu. Sa respiration, contenue.Elle est à quelques pas de moi, assise au bord du lit, les bras croisés, les jambes serrées, comme pour se protéger de quelque chose.Et moi, je suis debout.Raide.Prêt à imploser.Parce que je l’ai vue.Je l’ai vue rire.Je l’ai vue vaciller sous le regard d’un autre.Et pire que tout… je l’ai vue hésiter.Un seul pas de plus, et elle n’était plus à moi.Mon cœur cogne, sourd et brutal. La colère monte, mais en dessous, c’est la peur qui hurle. Celle qu’on n’avoue jamais.— Dis-moi la vérité, souffle ma voix, rauque, fêlée. Tu veux m’abandonner, toi aussi ?Elle relève lentement les yeux vers moi. Son regard est dur, mais je vois la faille. Juste là, au fond de ses pupilles. Une émotion qu’elle tente de maîtriser.— Qu’est-ce que t
Là où tout s'effondre Chapitre 60 — Les jeux de l’ombre
SOPHIALe bureau baigne dans une pénombre presque religieuse. Les stores tirés laissent filtrer à peine quelques rayons orangés du soleil couchant, qui dessinent sur les murs des ombres mouvantes, comme une promesse silencieuse d’obscurité et de secrets.Je suis immobile, debout près de la grande baie vitrée, mon regard se perdant dans le scintillement froid des lumières de la ville qui s’éveille doucement sous la nuit.Autour de moi, le silence est lourd, palpable, presque électrique.Je laisse glisser mes doigts sur l’écran glacé de mon téléphone. Chaque touche que je presse est une arme, chaque numéro composé est un levier invisible que je tiens fermement entre mes mains.— Allô ? souffle une voix au bout du fil, douce, calme, mais chargée d’une tension contenue.— Charmant et discret ? Je veux voir ce que tu sais faire. Une mission. Dès demain. Rien de visible, juste une infiltration délicate. Ma voix est posée, confiante. Chaque mot pèse, chaque pause est calculée.Le silence qui
Là où tout s'effondre Chapitre 59 — Ce que les regards trahissent
LÉALe silence s’étire. Pesant. Comme une épreuve muette où chaque respiration, chaque battement de cœur, compte.Les trois responsables se toisent du regard. Leurs yeux glissent furtivement, cherchant à capter dans celui de l’autre un signe d’allégeance, un signe de faiblesse, ou même une trace d’incertitude.Dans ce ballet silencieux, chaque mouvement est calculé, chaque souffle mesuré.Je prends une grande inspiration, ferme les yeux une fraction de seconde. Je sens le poids du regard de chacun sur moi, comme un feu invisible qui brûle doucement la peau.Puis je choisis ma première cible.— Monsieur Duret, dites-nous où en est l’avancement du dossier projet Atlas.Le chef logistique relève la tête, son sourire poli est figé, presque automatique. Mais ses yeux, eux, trahissent une surprise froide, et un voile de réserve qui ne trompe pas.— Le dossier est en bonne voie, répond-il en jouant nerveusement avec son stylo. Cependant, je tiens à préciser que les ajustements récents dans l
Là où tout s'effondre Chapitre 58 — Ce que les murs retiennent
LÉAUne heure plus tard, nous descendons.Pas un mot.Nos vêtements sont en place. Nos visages recomposés. Nos gestes millimétrés. Professionnels. Impeccables. Il n’y a rien à voir. Rien à entendre.Et pourtant.Le silence entre nous n’a rien d’un vide. Il est habité. Chargé. Dense comme une promesse scellée dans l’obscurité d’un étage fantôme.Il me reste l’odeur de lui au creux du cou. L’empreinte de ses mains sur mes hanches. Le goût de son souffle dans ma bouche. Ce ne sont pas des preuves. Mais ce sont des marques. Invisibles. Inoubliables.Je passe les doigts dans mes cheveux tandis que les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur le cinquième. Mes talons claquent à nouveau sur le sol brillant. Mais ce n’est plus le même claquement. Il résonne autrement. Plus net. Plus assuré.Je ne sais pas ce qu’il lit sur mon visage. Moi, ce que je lis sur le sien, c’est ce calme absolu d’un homme qui a fait un choix.Et qui ne le regrette pas.Je pourrais sourire.Mais je me retiens.Parce qu’au
Là où tout s'effondre Chapitre 57 — Instincts
LÉAJe n’ai pas le temps de regagner mon bureau.Il me rattrape dans le couloir, sans un mot. Juste sa main qui effleure la mienne. Un contact à peine visible. Mais je comprends.Je comprends que ce moment, celui qui vient, ne tolère ni spectateur, ni détour.Je le suis sans poser de question. Mon pas est calme, mais mon rythme cardiaque trahit l’urgence sous ma peau. Il ne se retourne pas. Il n’a pas besoin. Je suis là. Je le suis. Et il le sait.Il ne me conduit ni à son bureau, ni dans une salle de réunion.Il bifurque. Vers l’aile est. Vers l’ascenseur que peu utilisent. Celui des cadres. Celui dont les portes s’ouvrent sur des étages encore en chantier, trop en avance sur les plans pour être surveillés.Un étage hors du temps. Hors du cadre.Il appuie sur le bouton sans un mot. Nos reflets se croisent dans les parois de métal poli.La cabine se ferme. Le monde s’efface.Il reste silencieux.Mais son silence n’est pas un vide. Il est chargé. Dense. Saturé.Il me regarde.Pas comme
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