Chapitre 7 — L’offre du diable
George Je viens d’arriver à l’hôpital pour voir Alex. Pour être honnête, je n’en avais pas envie. Mais bon, c’est mon frère. Je me devais de venir au moins une fois. J’étais sur le point d’entrer quand je vis mon père arriver, escorté par ses gardes du corps. Je m’arrête et attends qu’il s’approche. George (calme) : — Bonsoir, Père. Antonio (furieux) : — Que viens-tu faire ici ? George (surpris) : — Pourquoi tu es si en colère ? Je suis juste venu voir Alex… Antonio (ton glacial) : — Rentre immédiatement chez toi. Je ne veux plus te voir ici. Alex sera transféré demain chez nous. George (curieux) : — Pourquoi ? Antonio (à bout de nerfs) : — Fais ce que je te dis. Et assure-toi que tous les articles concernant cet accident disparaissent. Je ne veux plus rien voir dans la presse. George (amer) : — Très bien. Je rentre… Ce n’était pas comme si j’avais envie de venir, de toute façon. Ils montent chacun dans leur voiture, les moteurs démarrent dans un silence pesant. Le lendemain — Layanne Aujourd’hui… c’est le jour de ma rencontre avec le diable. Depuis cette tragédie, je l’ai surnommé ainsi. Le diable. Le démon en personne. Qui d’autre qu’un monstre peut anéantir une famille entière sans sourciller ? Je me prépare soigneusement. Douche chaude. Jean boyfriend, haut blanc à manches longues, bottes à talons montant jusqu’aux genoux. Mon sac Dior pend à mon bras. Chignon serré. Maquillage léger. Parfum délicat. Je prends les clés de ma voiture. Direction l’enfer. Mon téléphone sonne. Lys. Layanne : — Allô, Lys ? Lys : — Ma puce ! Comment tu te sens ? Layanne : — Je vais bien. Et toi ? Lys : — Bien aussi. Tu es déjà en route j’espère ? Layanne : — Oui. T’inquiète. Je te tiendrai au courant si je rentre en vie. Lys (sérieuse) : — Tu connais la règle. Toujours garder ton sang-froid. Répète-la. Layanne (soupirant) : — Toujours garder mon sang-froid. Lys : — Bien. Bonne chance, ma chérie. Layanne : — Merci. Bye. Je raccroche. Le silence revient. Je roule sans me presser. C’est lui qui m’a convoquée. Il regrettera cette audace. Avant d’y aller, je fais un arrêt dans un petit restaurant chic. Je commande un petit déjeuner que je déguste lentement, pendant une trentaine de minutes. Puis je reprends la route. Trente-cinq minutes plus tard, j’arrive devant son bâtiment. Massif. Intimidant. Je reste quelques secondes figée devant l’entrée. Puis j’inspire profondément et pousse la porte. À la réception, une femme me scrute sans un mot. Layanne (froide) : — Je viens voir Monsieur le Premier Ministre. Réceptionniste (sèche) : — Votre nom ? Layanne (arrogante) : — Fallait me demander ça avant de me dévisager. Layanne Williams. Elle vérifie. Puis m’indique l’ascenseur de gauche. Réceptionniste : — Le bureau est tout au fond. Vous serez fouillée par les gardes avant d’entrer. Ordres stricts. Je ne réponds pas. J’avance. L’ascenseur me mène au dernier étage. Devant moi, des gardes en uniforme. L’un d’eux approche. Layanne (menaçante) : — Si tu oses me toucher, je te brise les couilles. Tu fais ce que t’as à faire, mais garde tes mains pour toi. Garde (sombre) : — Comment voulez-vous qu’on vous fouille sans vous toucher ? Ce sont les ordres du Premier Ministre. Layanne : — Je m’en fiche de ses ordres. Il m’a convoquée. Allez lui dire que Layanne Williams est là. Garde (hors de lui) : — Pour qui vous vous prenez ? Layanne : — Si je pars, je ne reviens pas. Et vous devrez expliquer à votre patron pourquoi il a raté son rendez-vous. Des cris résonnent. Antonio, derrière sa porte, entend l’échange. Il l’ouvre. Antonio (froid) : — Qu’est-ce qui se passe ici ? Garde (gêné) : — Monsieur le Premier Ministre… elle refuse qu’on la fouille. Antonio (glacial) : — Tu es viré. Quitte cette ville. Si je te recroise… je t’élimine. Layanne : — Inutile de le renvoyer. Il a compris. Ce n’est pas la peine. Antonio (la fixant, intrigué) : — Bien. Puisque vous insistez. (au garde) Dégage. Le garde disparaît. Antonio : — Entrez, mademoiselle. Je pénètre dans son bureau. Il referme derrière moi. Antonio : — Prenez place. Vous voulez boire quelque chose ? Layanne (debout, distante) : — Non merci. Je préfère aller droit au but. Pourquoi m’avez-vous convoquée ? Comment me connaissez-vous ? Il s’installe, un sourire en coin. Sert un verre de whisky. En boit une gorgée. Ses yeux plantés dans les miens. Antonio (calme, narquois) : — J’aime les femmes comme vous. Je sens qu’on va s’entendre à merveille. Layanne (sourire méfiant) : — Ne soyez pas si sûr. Je ne suis pas une marionnette. Antonio : — Justement. Vous êtes une perle rare. Et votre charisme le prouve. Layanne (sèche) : — Que me voulez-vous ? Antonio (sérieux) : — Je veux vous engager comme garde du corps. Pour un de mes fils. Layanne (sourcils froncés) : — Pourquoi moi ? Antonio (voix posée) : — Parce que vous lui avez sauvé la vie. Quoi ? Sauver la vie ? Je tue. Je ne sauve pas. Layanne : — Je crois que vous vous trompez. Je ne sauve personne. Je supprime. Antonio (applaudissant doucement) : — C’est exactement ce que je veux. Une tueuse froide. Qui n’hésite pas. Layanne : — Et pourquoi vous ne le protégez pas vous-même ? Vous en avez l’habitude, non ? Antonio se lève d’un bond. Son regard devient noir. Antonio : — De quoi parlez-vous ? Layanne (calme, tranchante) : — Vouvoyez-moi. Je ne suis pas encore votre employée. Mais j’accepte votre offre. Avec une condition. Antonio (sombre) : — Laquelle ? Layanne (s’approchant, menaçante) : — Réfléchissez bien avant de m’engager. Je suis sauvage. Je pourrais tuer même mon client… si je suis énervée. Antonio (essayant de garder contenance) : — Vous êtes… drôle. Layanne : — Oui, peut-être. Ou peut-être pas. Il retourne s’asseoir, visiblement tendu. Il allume une cigarette, la sueur perlant à son front malgré la climatisation. Antonio : — Vous êtes engagée. Vous commencerez demain. Vous vivrez dans sa villa. Votre salaire sera viré sur votre compte. Donnez-moi vos coordonnées. Layanne : — Très bien. Je sors ma carte de visite et la dépose sans toucher son bureau. Antonio : — Alors… nous avons terminé. Layanne (regard dégoûté) : — Même si ce n’était pas le cas, je m’en irais. Ce bureau pue le sang humain. Je claque la porte derrière moi. Le silence explose. Antonio Cette fille… est bien plus intéressante que je ne l’imaginais. Arrogante. Insolente. Elle risque de le regretter. On verra si elle est aussi intelligente que dangereuse. Je sors mon téléphone. Appelle H. Antonio (imposant) : — Je veux que tu fouilles plus en profondeur le dossier de Layanne Williams. Je veux tout savoir. Chaque détail. H : — Mais je t’ai déjà tout donné. Pas de famille. Pas de copain. Pas même une meilleure amie. Antonio (menaçant) : — Recommence. Et cette fois, ne me déçois pas. Il raccroche. Jette son téléphone contre le mur. Puis boit une longue gorgée de whisky, les yeux rougis par une rage contenue. À suivre...Chapitre 12 – Étincelles et confrontationsLayanne (voix ferme et imposante)— Monsieur le Premier Ministre, je ne suis pas l’un de vos soldats. J’étais tranquille dans mon coin, et c’est vous qui m’avez appelée pour surveiller votre fils. Je vais le faire, oui, parce que c’est mon travail. Mais que ce soit bien clair : je ne suis pas une détective, alors ne vous avisez pas de me donner des ordres. Si vous cherchez quelqu’un pour espionner votre fils, engagez un détective privé. Moi, je suis une gardienne. Point.Antonio (se levant, froid et hautain)— Pour qui tu te prends, gamine ? Tu as du cran, mais je vais rester calme… pour le moment. Très bien, fais ton boulot de gardienne. Mais mesure bien tes paroles : je peux être très méchant quand je suis en colère.Layanne (sourire ironique au coin des lèvres)— Ça, je l’ai déjà compris. Et si vous pensez pouvoir me menacer, sachez que la peur ne fait pas partie de mon vocabulaire, Monsieur le Premier Ministre.Antonio (sourire sombre et
Chapitre 11 — Fractures et manipulationsAntonio (arrogant, face aux journalistes)— Je vous l’ai déjà dit : Alexandro est le plus têtu de ma famille. Personne ne le contrôle. S’il a choisi de s’entraîner en pleine nuit, c’est son affaire. Ce que je peux vous assurer, c’est que le garde du corps responsable est déjà derrière les barreaux.Journaliste 5— Selon certaines rumeurs, une jeune femme aurait conduit votre fils à l’hôpital. Où étaient les autres gardes ? Était-il seul avec cet homme ?Antonio (calme apparent)— Les rumeurs sont fausses. Aucune femme n’est intervenue. Ce sont MES gardes qui l’ont emmené à l’hôpital. Et ce traître, celui qui lui a tiré dessus, a été arrêté par MES hommes également.Journaliste 6— Mais, Monsieur le Premier Ministre, il est bien connu que votre fils n’a ni garde personnel ni chauffeur. Comment vos gardes ont-ils pu intervenir à temps ? Et ce fameux garde, pourquoi était-il avec lui ? Était-ce son instructeur au tir ?Antonio (visage fermé, ton s
Chapitre 10 — Poings et véritésLaurène (furieuse)— C’est qui, l’impolie, là ?Layanne (bras croisés, sèche)— Toi, évidemment. Tu croyais que c’était qui ? Si t’avais un minimum de politesse, tu m’aurais simplement demandé mon prénom. Mais t’en es pas digne.Laurène s’avance, furieuse, et tente de gifler Layanne. Grave erreur. D’un geste vif, Layanne attrape son bras et le bloque dans son dos. Les infirmières et le gardien restent figés, choqués par la scène.Layanne (regard noir)— Tu comptais faire quoi, exactement ?Laurène (essayant de se dégager)— Lâche-moi, espèce de folle !Layanne (sombre, tranchante)— Tu veux me gifler… et en plus tu m’insultes ? Regarde-moi bien. Est-ce que j’ai une tête de pute comme toi ? Toi et moi, on vend notre corps ensemble peut-être ?Splash. Splash.Deux gifles bien placées claquent dans l’air, violentes et précises. Laurène titube, son visage en feu, les yeux embués de larmes.Laurène (voix tremblante)— T’es qui, espèce de traînée ? Tu me fais
Chapitre 9 — Jeux de masquesLaurèneJe m'appelle Laurène. Officiellement, je suis la petite amie de ce pauvre idiot de George. Mais en réalité ? Je vise plus haut. Beaucoup plus haut. Je suis destinée à devenir la femme d'Alexandro GUERERO.Il ne le sait pas encore, mais il le saura bientôt. Très bientôt.J’étais déjà en couple avec George quand j’ai croisé le regard d’Alexandro, son frère. Ce jour-là, j’ai compris que je m’étais trompée de cible. Et je maudis ce moment où j’ai choisi le mauvais frère.Mais ce n’est pas un drame. Je compte bien corriger cette erreur. Alexandro est à moi. Il est beau, charismatique, puissant. Il a ce quelque chose d’intimidant, de fascinant. Je ne peux pas rater une opportunité pareille.Oui, George est riche aussi. Mais je préfère un homme riche et séduisant à un riche et stupide. C’est mathématique.J’ai menti à George, bien sûr. J’ai dit que j’avais besoin d’un peu d’espace, que j’étais stressée… Mais la vérité, c’est que je vais voir Alexandro. J’
Chapitre 8: Tromperie.Au dehorsJe le déteste. Ce diable me dégoûte, il me donne envie de tuer. Je vais le tuer, c’est certain. Antonio Guerrero regrettera amèrement de m’avoir connue. Je détruirai sa vie, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de son nom. J’effacerai les Guerrero de cette terre, de l’ancienne jusqu’à la dernière génération.Je monte dans ma voiture et démarre en direction de l’entreprise. Il faut que je voie Lys pour lui faire le compte rendu de cette rencontre avec le diable.Devant la villa d’Alex, une ambulance est garée. Les médecins et infirmières en descendent rapidement, entourant Alex, branché à plusieurs appareils et sous oxygène. Isadora et Eunice les guident jusqu’à sa chambre, où ils l’installent délicatement sur son lit. Les docteurs vérifient l’équipement, ajustent l’oxygène, puis quittent la pièce, laissant deux infirmières sur place pour veiller sur lui.---Au salon– Eunice (reconnaissante)Merci beaucoup à vous.– Les médecinsDe rien, madame Gue
Chapitre 7 — L’offre du diableGeorgeJe viens d’arriver à l’hôpital pour voir Alex. Pour être honnête, je n’en avais pas envie. Mais bon, c’est mon frère. Je me devais de venir au moins une fois.J’étais sur le point d’entrer quand je vis mon père arriver, escorté par ses gardes du corps. Je m’arrête et attends qu’il s’approche.George (calme) :— Bonsoir, Père.Antonio (furieux) :— Que viens-tu faire ici ?George (surpris) :— Pourquoi tu es si en colère ? Je suis juste venu voir Alex…Antonio (ton glacial) :— Rentre immédiatement chez toi. Je ne veux plus te voir ici. Alex sera transféré demain chez nous.George (curieux) :— Pourquoi ?Antonio (à bout de nerfs) :— Fais ce que je te dis. Et assure-toi que tous les articles concernant cet accident disparaissent. Je ne veux plus rien voir dans la presse.George (amer) :— Très bien. Je rentre… Ce n’était pas comme si j’avais envie de venir, de toute façon.Ils montent chacun dans leur voiture, les moteurs démarrent dans un silence