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Chapitre 7 : La reddition et l’insoumission

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-04-10 19:49:44

Eden

L’erreur est là, entre nous.

Accrochée à ses lèvres. Gravée dans mon souffle court, dans mes doigts crispés sur sa chemise.

Je viens de l’embrasser.

Je viens de lui donner ce qu’il attendait, ce qu’il voulait depuis le premier instant.

Et le pire ?

Je l’ai voulu aussi.

La prise qu’il exerce sur moi se relâche légèrement. Juste assez pour me faire croire que j’ai encore un échappatoire. Mais je connais déjà la vérité : il ne me retient pas. C’est moi qui ne pars pas.

Ma respiration est saccadée. Mon cœur bat trop vite.

Aleksandr me regarde, et je devine ce qu’il va dire avant même qu’il ouvre la bouche.

— Tu te mens à toi-même, Eden.

Il murmure ces mots avec une douceur assassine, une certitude tranchante qui me donne envie de hurler.

Alors je fais ce que je fais de mieux.

Je le repousse violemment.

Son dos heurte le mur avec un bruit sourd. Mais il ne riposte pas.

Il se contente de me fixer avec cet air suffisant, ce sourire arrogant qui me donne envie de le frapper.

— Ne crois pas que tu as gagné, je crache, la gorge serrée.

Son regard sombre brille d’amusement.

— Oh, Eden…

Il se redresse lentement, comme un prédateur qui s’étire après avoir joué avec sa proie.

— Je n’ai pas encore commencé à jouer.

Un frisson me parcourt, et je le déteste encore plus pour ça.

Je tourne les talons, prête à sortir de cette chambre, de cette foutue cage où il m’a enfermée dans mon propre désir.

Mais à peine ai-je fait un pas qu’il me rattrape.

Sa main saisit mon poignet, et en une fraction de seconde, je me retrouve contre lui. Son corps brûlant contre le mien, son souffle effleurant ma peau.

— Laisse-moi partir.

— Pourquoi ?

Il pose cette question comme une provocation, comme une certitude qu’il connaît déjà la réponse.

Et le pire, c’est qu’il a raison.

Je ferme les yeux, cherchant un moyen de fuir cette spirale qui m’attire vers lui.

Mais sa voix s’insinue dans mon esprit comme un poison doux.

— Je pourrais t’avoir ici, maintenant.

Sa main glisse le long de mon bras, effleure mes hanches, s’arrête juste assez bas pour me faire haleter.

— Et tu le laisserais faire.

Je relève brusquement les yeux, furieuse.

— Ne sois pas si sûr de toi.

Il rit doucement.

— Tu penses encore avoir le contrôle ?

Sa main remonte lentement, glissant sur ma peau avec une lenteur calculée.

— Tu veux lutter, Eden ? Très bien. Luttes.

Il recule d’un pas, brisant ce contact brûlant qui me cloue sur place.

Je reste figée.

Il me teste.

Il veut voir si je vais partir ou si je vais rester.

Si je vais fuir ou si je vais céder.

Et moi, je ne sais plus.

Ma tête hurle de courir. Mon corps me supplie de rester.

Aleksandr me fixe, les bras croisés, comme s’il me défiait de prendre une décision.

Je m’humecte les lèvres, ma gorge trop sèche pour parler.

Puis, lentement, je recule.

Un pas.

Puis deux.

Jusqu’à ce que ma main atteigne la poignée de la porte.

Je pourrais sortir.

Je devrais sortir.

Mais alors, pourquoi ma main ne tourne-t-elle pas la poignée ?

Pourquoi mon corps tremble-t-il encore ?

Pourquoi mon cœur hurle-t-il qu’il me manque déjà alors qu’il est juste là, à quelques mètres de moi ?

Aleksandr ne bouge pas.

Il attend.

Je ferme les yeux une dernière fois.

Et je fais mon choix.

Eden

Je devrais sortir.

Laisser cette porte s’ouvrir, m’éloigner, me libérer de cette emprise invisible qui m’étouffe.

Mais mes doigts tremblent sur la poignée.

Je déteste cet instant.

Ce moment où tout se brouille, où ma raison s’effondre face à quelque chose de plus grand, de plus obscur, de plus dangereux.

Aleksandr est toujours là.

Il ne dit rien.

Il me regarde.

Comme s’il savait déjà ce que j’allais faire.

Et moi, je me hais de réaliser qu’il a raison.

Lentement, je relâche la poignée.

L’instant d’après, je me retourne.

Il sourit.

Ce sourire, ce foutu sourire qui me donne envie de l’étrangler et de l’embrasser dans la même seconde.

— Tu vois ? souffle-t-il.

Je ne réponds pas. Je refuse de lui donner cette victoire.

Mais il n’a pas besoin de mots.

Il sait.

Son regard sombre brille d’une lueur dangereuse, une satisfaction carnassière qui me fait frissonner.

— Tu ne peux pas t’échapper, Eden. Tu ne l’as jamais pu.

Je serre les poings, luttant contre l’envie de lui sauter à la gorge.

— Ne me dis pas ce que je ressens.

Il avance d’un pas.

Je devrais reculer.

Je ne bouge pas.

Un sourire effleure ses lèvres.

— Alors prouve-moi que j’ai tort.

Son défi flotte entre nous, brûlant comme une braise prête à enflammer tout ce qu’elle touche.

Et je la sens.

Cette chaleur qui me consume, cette rage entremêlée à quelque chose d’autre.

Quelque chose d’encore plus dangereux.

Un désir que je refuse de nommer.

Aleksandr tend la main.

Une invitation silencieuse.

Un piège.

Je le sais.

Je sais que si je la prends, je tomberai encore plus profond.

Que je n’aurai plus aucun moyen de reculer.

Mais mes doigts bougent malgré moi.

Ils frôlent les siens.

Un contact infime. Électrique.

Et dans ce simple effleurement, je sais que j’ai déjà perdu.

Le sourire d’Aleksandr s’élargit à peine.

Et moi, je ferme les yeux, prête à plonger dans l’abîme.

— Viens.

Sa voix est un murmure. Une promesse. Une condamnation.

Et moi, sans un mot, je le suis.

---

La chambre est plongée dans la pénombre.

Le silence est épais, chargé de quelque chose d’invisible, de dangereux.

Aleksandr est devant moi.

Immobile. Patient.

Comme un chasseur qui attend que sa proie vienne à lui.

Je pourrais encore fuir.

Mais je ne veux plus fuir.

Je suis fatiguée de lutter contre ce que je ressens.

Alors je fais le premier pas.

Je pose mes mains sur sa chemise, mes doigts glissant contre le tissu.

Il ne bouge pas.

Il me laisse faire.

C’est moi qui décide.

C’est moi qui choisis de le vouloir.

Je déboutonne lentement sa chemise, révélant la peau chaude sous mes doigts.

Mon souffle s’accélère.

Son regard s’obscurcit.

— Eden…

Sa voix est rauque, teintée d’une menace douce.

Je le sais.

Je joue avec le feu

.

Mais pour la première fois, je ne veux pas éteindre l’incendie.

Je veux brûler avec lui.

Je lève les yeux, ancrant mon regard au sien.

Et je murmure, dans un souffle :

— Fais-moi regretter de rester.

L’instant d’après, il me saisit brutalement.

Et je tombe.

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