Sabrina
- Très bien , si tu es sûr de toi , tiens bois ça , ça te fera du bien.
Il me tend une bouteille de bière que je bois sans réfléchir . Je ne suis pas trop habituée à l'alcool . Ma tête tourne un peu . Il me prend contre lui et il m'embrasse longuement avant d'aller ouvrir la porte . Un homme rentre , il doit avoir dans les vingt-cinq ans , il est tatoué partout .
- Je reviens dans quarante minutes .
J'ai peur , il va me laisser seule avec cet homme ? Je ne connais pas et s'il me fait du mal ?
- Tu peux rester devant la porte , je ne veux pas que tu sois trop loin .
- Je serai devant la porte .
Il donne des préservatifs au monsieur , il ressort et il referme la porte .
Je regarde le monsieur qui commence à se débarrasser de ses vêtements .
- Qu'est ce que tu attends ?
Déshabille-toi .
Je commence à me déshabiller , les larmes aux yeux , je ne comprends pas comment j'ai pu me retrouver dans une situation pareille .
Il est nu maintenant , il s'assoit sur le lit et il me demande :
- Viens là , viens me montrer ce que tu sais faire .
Je m'avance vers lui hésitante .
- À genoux , fais-moi une pipe .
Il me montre son sexe volumineux et ses poils qui sont autour , j'ai la nausée .
Je m'agenouille devant lui et je prends son sexe entre mes mains .
- Hum , tu as de douces mains , montre-moi ce que tu peux faire avec cette belle bouche .
J'ai un haut le cœur rien qu'en y pensant .
Je me reprends et je commence à mettre son sexe dans ma bouche . Je commence à lui tailler sa pipe . J'ai vraiment envie de vomir .
- Merde tu as une bouche bien douce , mais , tu es trop lente . Bouge-toi un peu .
J'essaie de faire plus vite que je peux . Il finit par me repousser violemment et il me demande :
- Allonge-toi .
Je fais ce qu'il me demande , je m'allonge et je ferme les yeux , je ne veux pas voir son visage .
Il arrive entre mes cuisses , il les ouvre grandement et il prend son sexe pour y mettre le préservatif , puis il s'enfonce en moi . Je pousse un cri de douleur . Il est plus gros que mon copain .
Il s'acharne sur moi , il me défonce la chatte encore et encore .
- Hum , tu es bien serrée comme je les aime . Ha..... tu es bien bonne...putain .
Je ferme les yeux pour prier qu'il fasse vite pour s'en aller . Il se couche sur moi et il presse mes seins comme il veut . Puis , ses mains sont remplacées par sa bouche , j'ai envie de pleurer , il me suce les seins comme un enfant affamé . Il reprend ses mouvements , pendant encore trente minutes jusqu'à jouir enfin .
Il se relève et il retire le préservatif avant de s'habiller . Je me tourne sur moi pour me couvrir et pleurer comme je veux .
Il ouvre la porte et il dit à mon copain :
- Elle est très bonne , je reviens dans une semaine , tu la gardes au chaud pour moi .
Je me lève , les cuisses en feu pour aller prendre une douche . Quand je ressors , il est assis dans le lit , il fume une clope . Je ne savais pas qu'il fumait .
Je sors en service et il me tend les bras , je m'y réfugie en pleurant .
- Chut , ça va aller . C'est fini maintenant .
Merci beaucoup pour ce que tu as fait pour moi . Maintenant laisse-moi te faire oublier tout ça , tu le mérites .
Il m'embrasse passionnément puis il fait tomber la serviette .
- Je suis désolé , pardonne-moi .
Il me fait coucher sur lit et il me donne des baisers un peu partout sur tout le corps , petit à petit , il éveil mon désir . Il me fait l'amour lentement , très doucement , j'apprécie chaque baisé qu'il me donne , il me fait jouir ce jour-là deux fois , j'étais très contente à la fin de l'avoir fait pareil prenait soin de moi .
Ensuite , je suis rentrée chez moi , mes parents ont toujours cru que j'étais au cours quand je revenais tardivement . Je leur mentais en disant que j'étais avec ma meilleure amie . Alors que depuis quelque temps , elle et moi ne sommes plus très proches car elle n'est pas d'accord avec ma relation .
Nous avons continué à nous voir trois à quatre fois dans la semaine , jusqu'à ce qu'il me demande encore de lui rendre un autre service du même genre que la dernière fois . Je n'étais pas très emballée , mais , je savais que si je refusais , il allait me faire la gueule comme la dernière fois , je ne voulais plus être séparée de lui , je ne voulais plus qu'il m'ignore alors j'ai accepté . Et j'ai encore couché avec le même gars . Comme la dernière fois , il m'a fait l'amour après avec douceur .
Je venais de créer ma propre tombe , car depuis ce jour , j'étais devenue sa prostituée . Oui , car maintenant , il ne me le cache plus , il me dit que si je refuse , une autre fille le fera à ma place , je n'étais pas obligée de me faire , je pouvais m'en aller .
Mais , je l'aimais tellement , je ne voulais pas le laisser , je ne voulais pas qu'il aime une autre que moi . J'étais sa copine , il pouvait compter sur moi .
LénaLe matin n’a plus d’odeur.Je me réveille en sursaut, la gorge sèche, le cœur battant trop vite. La lumière du jour filtre à travers les volets, sale, poussiéreuse.Le silence est lourd, presque pâteux.Je me redresse lentement. La lampe gît au sol, la table renversée.Je me souviens du grenier, de la voix, de la radio , mais ici, tout semble… rangé.Sauf la montre.Elle est là, sur la table, à l’envers.Comme si quelqu’un l’avait déposée pendant que je dormais.Je la retourne.23h12.Toujours.L’écran ne bouge pas. Pas de tic-tac. Pas de vibration. Juste ce chiffre figé, qui me regarde.Je veux croire que j’ai rêvé. Que tout ça n’était qu’une hallucination due au manque de sommeil.Mais sur ma main, une fine trace noire, comme une brûlure circulaire.Exactement celle que j’ai vue sur les photos des victimes.Au commissariat, tout me semble trop clair. Trop net.Les néons grésillent, les voix se superposent. Je garde la tête baissée.Simon m’attend près de mon bureau. Il tient un
Inspectrice MorelLe silence a changé de texture.Avant, c’était une absence.Maintenant, c’est une matière.Dense. Collante.Comme une vapeur invisible qui s’infiltre dans mes oreilles et se loge sous ma peau.Depuis que j’ai écouté ce fichier, tout bruit semble venir de là , de cet espace entre les sons.Je coupe la radio, mais une voix continue de chuchoter entre les fréquences.Je débranche le téléphone, et j’entends encore les pulsations.Je dors peu, je note tout. Adrien m’a dit de le faire. “Ne fuis pas ce que tu entends. Écoute-le jusqu’au bout.”Alors j’écoute.Même quand ça me fait mal.Au commissariat, l’air vibre d’une tension invisible.Les collègues parlent, rient, mais chaque mot m’arrive déformé, étiré, comme filtré à travers de l’eau.Simon pose un dossier sur mon bureau.Je sursaute.Il me regarde, perplexe.— Léna, vous êtes sûre que ça va ?Je hoche la tête, sans répondre.Dans le dossier, des photos.Des corps.Des visages ouverts, les tympans percés.Les victime
Inspectrice MorelJe n’arrive plus à distinguer les bruits de ma tête de ceux du monde.La montre est là, posée sur la table de nuit, et parfois , j’en suis presque sûre , elle respire.Une pulsation lente, organique. Comme si, à l’intérieur du boîtier, quelque chose vivait encore.J’ai vérifié des dizaines de fois.Mais rien.Aucune explication rationnelle.Je ne dors plus vraiment.Je flotte, entre deux états : lucidité et délire.Les visages des victimes se superposent à celui de Sarah, et leurs voix forment un chœur brisé, étouffé sous une couche de silence épais.Leur dernier souffle.Celui que le Collectionneur enregistre avant de les laisser partir.Ce matin, quand j’arrive au commissariat, tout semble trop clair. Trop net.Le néon au-dessus de mon bureau grésille comme une mouche prisonnière, et l’écran de mon ordinateur s’allume tout seul.Un dossier que je n’ai jamais ouvert s’affiche :“Voix_03”Je regarde autour de moi.Personne.Je clique.Un son s’élève , d’abord faible,
Inspectrice MorelJe ne dors plus depuis trois jours.Les paupières me brûlent, mais la fatigue a cessé d’avoir un sens.Je vis dans un état suspendu, entre veille et délire.Et chaque fois que je ferme les yeux, j’entends ce silence.Pas un simple vide sonore. Non.Un silence qui respire. Qui m’écoute.Sur mon bureau, la montre de la dernière victime trône sous une cloche de verre.23h12.Toujours.Les aiguilles refusent d’avancer, comme si le temps lui-même avait peur de ce qu’elles pourraient montrer.Je passe mes doigts sur la surface, sans toucher le verre.L’air semble vibrer légèrement, un bourdonnement à peine perceptible.Depuis hier, je crois entendre… quelque chose.Un son enfoui dans le silence.Un battement.Une voix.Je secoue la tête. Trop peu de sommeil, trop de café.Je deviens comme ces témoins que j’interroge , ceux qui voient des ombres dans leurs rétroviseurs.Et pourtant, quand le téléphone du commissariat sonne, mon cœur se fige.C’est une ligne interne, sans id
Dans une ville où chaque disparition passe presque inaperçue, un tueur agit dans l’ombre. Il ne laisse ni trace, ni sang, seulement un étrange objet laissé auprès de chaque victime : une montre arrêtée à l’heure exacte de la mort. L’inspectrice Léna Morel comprend bientôt que le tueur ne choisit pas ses victimes au hasard : elles ont toutes témoigné dans une affaire ancienne… celle du meurtre de sa sœur.Mais plus Léna s’approche de lui, plus elle réalise que le tueur la connaît mieux qu’elle ne se connaît elle-même.Le Collectionneur de Silence Chapitre 1 — Le bruit du videInspectrice MorekJe n’ai jamais aimé le silence.Il m’étouffe. Il colle à la peau comme une seconde respiration qu’on ne contrôle pas.Alors, depuis toujours, je laisse la radio tourner la nuit. Même quand je dors, j’ai besoin d’entendre une voix , n’importe laquelle , pour me rappeler que je ne suis pas seule.Ce soir pourtant, le silence s’impose.Dans la voiture de service, les gyrophares tournent en muet, éc
DianaL’air du salon privé me colle à la peau, lourd comme une promesse funeste. Le velours absorbe la lumière et le son ; tout est ralenti, comme si la pièce retenait son souffle pour mieux me regarder trébucher. Ezra Velasco m’observe sans bouger, un animal patient qui jauge sa proie. Ses doigts frappent l’accoudoir d’un rythme mesuré , le tic d’un homme qui sait que chaque seconde est une dette.Je suis assise en face de lui. Mon verre de whisky n’a pas bougé de ma main ; je le tiens comme un talisman inutile. Mes ongles marquent le cuir, sans que je m’en aperçoive. Autour de nous, le club respire une autre vie, mais ici tout est mort sauf ce qui est en train de naître : un marché, une transaction d’âmes.— Assieds-toi, dit-il enfin d’une voix qui racle.Je m’assois. Mon dos touche le dossier froid, et j’ai l’impression que mon corps se change en statue. Je boucle pourtant la bouche autour d’un sourire calculé. J’ai répété ce visage des milliers de fois dans ma tête ; il fonctionne