– Je suis d’accord de tout ce que mes prédécesseurs ont dit. Nous devons aussi nous rendre dans des hôpitaux. D’ailleurs, vous savez que là-bas, c’est notre demeure. Il y a quelques jours, nous n’allons plus là-bas. Il est temps qu’on aille vider les veines. Nous sommes à l’approche des fêtes et c’est la seule période où nous augmentons nos puissances. Comme vous le savez, nous ne pouvons rien sans la puissance. La dernière fois, une petite fille d’à peine huit ans a failli dévoiler mon secret devant un grand public. Vous ne pouvez pas y croire. Je revenais de la ville avec ma moto et cette petite fille, au lieu de me quitter le chemin, était debout sans bouger. Très fâché, je voulais la faire tomber par ma force spirituelle afin de sucer son sang mais cette fille, étant sur le point de tomber, a appelé ce nom qui les sauve et moins-un, j’allais tomber. Ce nom, avec sa puissance, m’a retourné l’esprit que je lui ai envoyé et pour ne pas me créer d’ennuis devant ces personnes qui nous observaient, j’ai calmement continué mon chemin. Si ma puissance était à son niveau normal, je ne suis pas sûr qu’il serait facile à cette petite fille de m’avoir. Donc il est temps de nous mettre en besogne pour augmenter nos puissances, merci !
Une fois encore, on applaudit celui-ci. Au même moment, quelqu’un d’autre leva le doigt et la parole lui fut accordée.
– Bien, je pense que le thème d’aujourd’hui est très important ! Il faut que nous nous réveillions de nos sommeils. Nous ne devons pas oublier que c’est notre puissance qui nous identifie de nos esclaves. Nous en avons suffisamment besoin. Nos esclaves, de temps en temps, ils se rendent dans des églises pour aller augmenter leur puissance afin de nous éviter. Vous n’êtes pas sans savoir que nous, notre puissance domine la leur. Il est vrai que leur Dieu leur donne de la puissance mais vous n’êtes pas sans savoir que nous détenons ce qui détruit et anéanti cette puissance de leur vie ! Il suffit seulement que nous leur envoyions l’esprit de colère et tout ce qu’ils ont reçu de leur Dieu comme puissance se détruit immédiatement et la mission que nous avons à accomplir sur leur vie, nous l’accomplissons dans les bonnes conditions !
La reine sorcière, écoutant les propos de chacun, agréa toutes les propositions.
– Je vous remercie pour vos diverses propositions, dit-elle. Je suis fière de qui vous êtes ! Je suis fière de votre bravoure et de votre proposition. Comme vous venez de le dire, nous tendons vers la fin de l’année. Et comme toujours, les quatre derniers mois de l’année sont nos mois. C’est en ces mois que nous immolons les humains pour en faire des sacrifices. Tout à l’heure, en convoi, nous irons déposer des calebasses sur des carrefours. Nous partirons avec nos serpents fétiches. Je vous remercie infiniment d’avoir souligné ce soir ce point capital. Et une autre chose, nous allons, aujourd’hui même, faire un tour dans les hôpitaux et déposer également des calebasses pour récupérer des sangs.
La reine prit une pause et tout le monde, se regardant, commença à rire aux éclats.
– Bien, continua-t-elle, est-ce qu’il y a des suggestions ou des permissions ?
Dans la troupe, les gens commencèrent à lever le doigt. La reine en désigna un.
– Merci la reine, répondit le désigné. Au fait, ma sœur veut célébrer le mariage avec un jeune homme. Ce jeune homme, je suis mille fois âgé que lui. Il a à peine vingt-cinq ans. Mais vous savez ? Il roule dans une grosse voiture…
– Quoiiiii ? s’écria la bande.
– Vous êtes tous étonnés n’est-ce pas ? Je dis, vingt-cinq ans et c’est avec une voiture qu’il vient à la maison. Ma sœur, à la maison, devient insupportable. Tu ne peux pas lui demander un service actuellement à la maison et elle va te le rendre parce qu’elle se prend déjà pour la femme d’un riche. Voilà pourquoi maintenant, nous devons envoyer à ce jeune homme l’esprit d’accident afin qu’il fasse un grave accident au cours de sa prochaine sortie. Que le véhicule soit irrécupérable et que lui-même, son sang nous serve de sacrifice.
La reine, levant la voix très haute, commença à ricaner. Pendant qu’elle ricanait, ses disciples, eux aussi, riaient incessamment.
– Bien, comment s’appelle cet imbécile ? questionna la reine.
– Il s’appelle Damien.
– Damien ? Appelle son âme ici tout en gardant son apparence dans ton cerveau comme d’habitude, ordonna la reine.
L’ordonné, saisissant une calebasse des mains de la vieille femme, la déposa au milieu d’eux. Levant la voix haute, il appela "Damien" une première fois ; il fit la même chose une deuxième fois et avant d’appeler une troisième fois, il récita quelques incantations et à peine qu’il eut appelé le nom, un tourbillon se leva dans la calebasse et laissa apparaître un être humain. Celui-ci, au milieu de tous, commença à regarder partout.
« Ha ha ha ha ha », disait la bande, tout heureux. La reine, levant son bâton magique, le positionna sur le front du nouveau venu et lui dit : « Toi, très jeune comme ça et tu roules déjà dans de grosse voiture ».
– Ah bon ? continua-t-elle, qui t’a dit d’aller acheter de voiture ? N’est-ce pas parce que tu as beaucoup d’argent ? Maintenant, je prophétise sur ta vie, demain matin, dès que tu prendras la voiture, tu perdras le contrôle et tu feras un grand tonneau. Non seulement la voiture prendra feu mais aussi toi, tu seras irrécupérable. Il est ainsi pour ta vie.
« Ha ha ha ha ha », se réjouissait la bande.
La reine ordonna à l’âme présente de s’en aller et en moins de quelques secondes, l’âme de cet homme de Damien disparut.
– Oui, suivant ! Le temps fille déjà !
Une femme dans le rang leva le doigt et on la choisit.
– Moi, c’est la fille de ma coépouse. Chaque fois, je la vois heureuse avec son mari et ça me fait mal. Toutes les fois qu’elle vient à la maison, elle est toujours collé à son mari et devant tout le monde, ils s’embrassent et se parlent avec joie et beaucoup d’attention. Je n’arrive pas à supporter ça. Je veux qu’à partir d’aujourd’hui, il y ait de mésentente entre eux.
– Peut-être rien de grave ! Je ne sais pas pourquoi elles n’aiment jamais me parler avec un peu d’égard.– Oh mon Dieu, est-ce ce caractère qui te donne de souci ?– Maman, c’est inadmissible !– Oh ma chérie ! Crois-tu vraiment que tu es la seule à qui elles manquent du respect dans cette maison ? Même moi qui suis leur mère, elles m’en manquent et qui es-tu à leurs yeux ?– Mais maman, tu sais que c’est ta faute ?– Mais comment ? Tu sais bien qu’elles ne se lâchent jamais ! Elles se défendent peu importe leurs défauts.– Maman, c’est ta faute parce que peu importe les cornes d’un enfant, une mère a toujours une façon d’éduquer son enfant. Tu dois forcément avoir une façon pour éduquer tes enfants. Elles ne sont que les tiennes ! Comment une mère peut être incapable de …– Ma chérie, tu as parfaitement raison. Mais comment veux-tu que j’y procède ?Terrifiée, la dame se mit à pleurer.– Pourquoi pleures-tu, maman ? Est-ce à cause de ces filles que tu pleures ?– Ma…ma…fille, que…que
Fidélia, se sentant humiliée, se fâcha et se dirigea à sa chambre sans plus dire mot.***Deux heures plus tard. Fidéliana avait réussi enfin à s’échapper de la jungle de l’ivresse.Dans l’arrière-cour, Fidélia faisait des travaux domestiques. Ce soir, c’était son tour de cuisiner. Avant qu’il ne soit dix-huit heures, l’heure de la cuistance, la jeune fille avait décidé de laver tout d’abord les marmites et quelques assiettes malpropres. Par à coup, surgit la silhouette d’une jeune fille ; c’était Fidéliana.– Que fais-tu ? demanda la nouvelle venue– Tu t’es enfin réveillée ? lui renvoya la ménagère.– Oui ! Quand étions-nous revenues de là-bas ?– De là-bas où ?– De chez le monsieur !– Anna, quel était ce sale comportement ?– Sale comportement ? Qu’ai-je fait ? Et pourquoi cette interrogation ?– Anna, pourquoi tu es parfois têtue ? Que t’avais-je dit aujourd’hui après notre arrivée dans les toilettes ?– Je ne m’en souviens plus !– C’est normal que tu oublies ! Tu ne pouvais pa
– C’est promis ! Et dis, était-ce pour cette raison que tu m’as fait venir dans les toilettes ?– Oui, c’est bien ça ! Il ne faudrait pas que quelqu’un nous flatte de sa putain de fortune.– Ok, c’est compris.– D’accord, allons-y !Sur ce, les deux sœurs se retournèrent dans la salle où elles avaient abandonné leur compagnon. Aussitôt, Chacun commença par manger, par boire et par rire à gorge débraillée.Dieu-donné et ses étrangères passèrent plus de deux heures de temps dans le motel. Des haut-parleurs, fusait de la bonne musique. La journée du samedi avait été très belle chez chacun.– Je suis en train d’avoir sommeil, susurra Fidéliana.La deuxième jumelle se mit à rire aux éclats.– Qui t’avait demandé de boire beaucoup ? taquina Fidélia.– Ma chère, je n’ai pas assez bu !– Dans ce cas, regagnons le véhicule ! proposa l’homme, tout sourire.Les sœurs jumelles se levèrent puis se dirigèrent vers le véhicule qui était garé à la devanture du motel. Au bout de quelques instants, la
– Avec plaisir si cela te tient vraiment !Sur-le-champ, le jeune homme tendit à la jeune femme, une carte rectangulaire sur laquelle étaient écrites quelques adresses résidentielles y compris également trois différents numéros téléphoniques.– Merci bébé et à la prochaine.– Merci ma rosée du soir, au revoir.Avant que la jeune femme ne s’éclipsât, elle posa un petit baiser sur les lèvres du jeune homme et…***Trois jours plus tard.Aujourd’hui, c’est samedi. Les deux sœurs jumelles, après leur lever du lit, avaient décidé entre elles d’aller demander une permission à leur mère qui était assise dans la terrasse, pensant aux diverses conversations qui avaient été établies entre elle et son mari au sujet de leur futur beau-fils. Elle se demandait intérieurement si ce mariage aboutirait au vrai bonheur vu le rang social de ce dernier. Face à ce mariage, maman Florencia avait des doutes. Son intuition lui révélait à maintes reprises combien sa fille souffrirait après ce mariage. Pour ne
– Maman, puis-je te poser une question s’il te plait ?– Ma fille, de quoi veux-tu me parler ? Est-ce au sujet de ton homme de Jean-Paul ?– Oui, maman, c’est bien à propos de lui.– Alors, je t’écoute.– Maman, pourquoi me déconseilles-tu ce mariage ?– Très bien ! C’est comme ça on interroge sa mère. Tu sais, je ne veux pas que tu souffres après ton mariage. Je veux tout le temps que tu sois heureuse avec la petite famille que tu bâtiras avec ton mari et rien de plus.– Mais maman, avec Jean-Paul, je pressens être heureuse et très heureuse !– Ma fille, je t’ai toujours dit dans cette maison qu’un vieux assis voit plus loin qu’un jeune debout. Je sais bien de quoi je veux te parler. Sais-tu ce que signifie se mettre en relation avec un écrivain ou un artiste ?– Mais maman, peu importe ce qui adviendrait, les artistes ou écrivains ne passeront pas toute leur vie en célibat !– Je sais et tu n’as pas tort d’ailleurs ! Je sais que tu l’aimes et que vous vous aimez ! Veux-tu vraiment d
Ce matin-là, la cour des Titi était à l’accueil d’un étranger. Un étranger qui avait garé une moto dans la cour, tout près du portail à l’entrée. Debout à la porte, l’étranger attendait qu’on vînt lui trouver une place soit dans la cour ou soit dans la chambre. Quelques minutes plutôt, on lui demanda d’entrer, ce qu’il fit.– Bonne arrivée et bonjour, jeune homme.– Merci maman, répondit l’étranger, poliment.– Bien, pour ne pas perdre du temps, allons droit au but ! Alors, ma fille m’a parlé de toi et j’ai décidé de te connaître à mon tour avant de savoir comment aborder son père. Pour commencer, comment t’appelle-t-on et que fais-tu dans la vie ?– On m’appelle Jean-Paul. Je suis artiste écrivain. J’ai vingt-six ans.– L’âge n’est pas nécessaire, mon fils. Tu es donc un artiste écrivain ?– Oui, maman !La dame baissa la tête comme pour regretter quelque chose.– Fiston, tu sais, j’ai toujours détesté toute personne promouvant l’art. Je ne sais pas si tu me comprends.– Pas du tout,