« Ha ha ha ha ha », disait la troupe.
– Bien, mais tu peux t’occuper de leur sort n’est-ce pas ? demanda la reine.
– J’ai essayé et comme nous le savons tous, il nous faut l’augmentation de puissance. Sinon, j’ai essayé mais ça n’a pas donné. Donc je m’attendais au renouvellement de ma puissance pour les attaquer mais ce sera trop tard. Je veux qu’ils commencent à se gifler dès maintenant ; c’est-à-dire, qu’il n’y ait aucune entente entre eux. Qu’ils soient coq et cafard ; pas d’entente.
– D’accord, je comprends ta préoccupation ! Mais ne vous inquiétez pas, vos puissances seront renouvelées au plus tard la semaine prochaine. En attendant, prends ces deux statuettes. Tourne-les, de sorte que les deux ne se fassent pas face. Unis-les dos-à-dos et ficèle-les.
L’ordonnée attrapa les statuettes et appelant du fil mystiquement, ficela les deux statuettes dos-à-dos.
– Maintenant, je te donne la puissance et la force de prophétiser toi-même, sur leurs âmes tout en les appelant par leurs prénoms.
La concernée, se penchant sur les statuettes, commença à prononcer des paroles. On pouvait l’entendre dire : « Toi Émile, toi Carine, à partir d’aujourd’hui, plus de paix sous votre foyer. Plus jamais de paix entre vous. Moins de choses, insultez-vous. Moins de choses, toi, Émile, bâts ta femme. Plus d’entente entre vos enfants. Plus de paix dans votre foyer. Ainsi soit-il ».
Lorsqu’elle eut fini, un ricanement s’éclata de tous les côtés.
– Bien, on continue ! À qui le tour ? demanda la vieille femme.
Quelqu’un d’autre leva le doigt.
– Oui, vas-y ! ordonna la reine.
– Merci ! Moi, c’est mon collègue de service qu’on appelle François. Depuis quelques semaines, notre directeur lui prête beaucoup de considération alors que je suis là avant l’arrivée de ce François. Chaque fois, c’est lui que le directeur appelle. C’est à lui que le directeur confie les secrets de l’entreprise. Disons qu’il est le pilier de l’entreprise or, je suis là avant son arrivée. Je n’arrive pas à supporter cette grande estime que le directeur lui accorde. Pour cela, je veux qu’il tombe gravement malade et au finish, qu’il meure, c’est ce que je veux.
« Ha ha ha ha ha », ricanaient les autres.
– D’accord ! renchérit la reine. Prends la calebasse magique et appelle son âme.
L’ordonné s’approcha de la calebasse installée au milieu de la bande et appela le prénom François une première fois ; il répéta l’appellation une deuxième fois et puis à la troisième fois, apparut un humain. Tous éclatèrent de rire.
– Donc c’est lui ça ? demanda la reine d’un ton sérieux.
– Oui, répondit le questionné.
Pointant le bâton magique sur le front du nouveau venu, la vieille femme déclara : « À partir de maintenant, je t’envoie la maladie d’épilepsie. Qu’elle détruise ta vie et qu’elle te conduise à la mort. Ainsi soit-il dans ta vie dès maintenant et à jamais ».
Tout le monde éclata de rire alors que la reine ordonnait à l’âme présente de s’en aller.
– Suivant !
Un autre leva le doigt et on lui accorda la parole.
– La reine, il y a un monsieur qui m’a insulté hier d’imbécile parce que je lui dois mille francs. Je reconnais de l’avoir dû mais cela n’est pas une raison pour que, lorsque je n’ai pas trouvé l’argent, il va tout le temps m’importuner. Mille francs, c’est quoi, pour qu’il vienne de temps en temps à la maison pour me le réclamer ? Et puisque je n’ai pas trouvé à le lui remettre, il a osé me dire hier que c’est parce que je suis un grand imbécile que je n’ai pas honte de lui rembourser son argent. Qui peut accepter cette humiliation ici ?
« Personne », répondit la bande.
– Voilà pourquoi je veux finir avec lui. Qu’il devienne fou et parte de la maison et ne plus jamais y revenir. Puisque c’est lorsqu’il reviendra à la maison qu’il pensera à moi. Voilà pourquoi, je veux qu’il devienne fou maintenant et pour toujours.
« Ha ha ha ha ha ha ».
– Appelle son âme et nous allons finir avec lui, ordonna la reine.
L’ordonné, levant la voix très haute, appela le prénom du concerné une première fois, une deuxième fois et puis une troisième fois. L’âme de ce dernier apparut au cours du troisième appel. Tout le monde, enthousiaste, se mit à rire aux éclats.
– C’est donc toi qui importune les gens ? demanda la reine.
Elle fixa son bâton magique sur le front du nouveau venu et…
« À ton réveil le matin, tu entendras quelqu’un appeler ton prénom. Tu te lèveras pour aller voir la personne et malheureusement, tu ne trouveras personne. Tu te mettras à la recherche de cette personne qui a appelé ton prénom. Tu ne reviendras à la maison que lorsque tu trouveras la personne. Tant que tu ne trouveras la personne, tu continueras à marcher dans tout le pays. Tu te nourriras à base des fruits pourris et des nourritures pourries. Ainsi soit-il pour ta vie ».
Tout le monde s’éclata de rire. La reine ordonna à l’âme de s’en aller. Celle-ci disparut sur-le-champ.
– Oui, on continue !
Quelqu’un d’autre leva encore la main et on lui accorda la parole. Cette fois, ce fut une femme.
– Merci, la reine, dit-elle. J’ai une grande préoccupation. Il y a quelques jours, je me promenais et j’ai rencontré une dame. Dites-moi, ne suis-je pas libre de porter les vêtements qui me plaisent ?
– Bien sûrrrrrrrrr, répondit la foule.
– Et pourquoi l’humanité va-t-elle oser de me juger pour ce que j’ai porté sur mon propre corps. Ou dites-moi, mon corps ne m’appartient-il pas ?
– Bien sûrrrrrrr… !
– Et pourquoi va-t-on me juger pour ça ! Une autre question ! Ne suis-je pas libre de porter des vêtements qui vont exposer mes seins et mes fesses ?
– Bien sûrrrrrrrrr, répondit de nouveau la foule.
Ceci dit, Abiba poussa le portail et pénétra dans la cour. La visiteuse, quant à elle, resta debout, là, pendant quelques secondes et prit une direction.Abiba, ayant traversé la cour de la maison à la hâte après avoir rabattu le portail, traversa le salon, dévala les escaliers et se rendit à la cuisine. À sa grande stupéfaction, elle aperçut une jeune fille en train de frotter à l’éponge, les assiettes qu’elle avait rassemblées et dont elle estimait laver dans les prochaines minutes. Abiba, tiquée de peur, se retira subitement en arrière avant de s’arrêter. Reconnaissant le visage de la jeune fille, elle lui demanda : « Par où avez-vous pris pour entrer dans la chambre ? ».La questionnée, se concentrant sur sa besogne, ne broncha mot.– C’est à vous que je parle ! répéta-t-elle.L’autre, continuant le travail, ne tourna guère son regard pour l’observer. Dans son entrain, elle répondit : « Peux-tu arrêter de me gronder s’il te plaît ? »– Je ne te gronde pas, mademoiselle ! Je demand
– Merci ! Il y a deux jours, j’ai porté un petit habit à travers lequel tout le monde peut voir les formes de mes seins. Vous savez très bien que nous avons besoin des âmes ici pour aller au bout de nos missions. Et pour mettre en captivité ces âmes, il faut ruser le monde. Et pour ruser le monde, il faut surtout faire des choses extraordinaires. C’est comme ça je me suis rendue au marché et j’ai acheté deux tenues. Les tenues étaient tellement belles que tous les hommes seraient contents d’admirer mes seins et mes fesses. Ce jour-là, au cours de ma promenade, quatre hommes m’ont donné leur numéro et ont insisté que je leur téléphone. Chacun de ces hommes m’a trouvé belle. Et j’étais heureuse parce que je m’imaginais ce que j’allais faire de leurs âmes. Je marchais sur la voie quand tout à coup, j’ai entendu un klaxon dans mon dos. Sans vous mentir, je n’ai pas eu peur. J’ai juste tourné la tête pour voir qui était-ce. Je pensais que c’était encore un autre homme qui voulait me venter
« Ha ha ha ha ha », disait la troupe.– Bien, mais tu peux t’occuper de leur sort n’est-ce pas ? demanda la reine.– J’ai essayé et comme nous le savons tous, il nous faut l’augmentation de puissance. Sinon, j’ai essayé mais ça n’a pas donné. Donc je m’attendais au renouvellement de ma puissance pour les attaquer mais ce sera trop tard. Je veux qu’ils commencent à se gifler dès maintenant ; c’est-à-dire, qu’il n’y ait aucune entente entre eux. Qu’ils soient coq et cafard ; pas d’entente.– D’accord, je comprends ta préoccupation ! Mais ne vous inquiétez pas, vos puissances seront renouvelées au plus tard la semaine prochaine. En attendant, prends ces deux statuettes. Tourne-les, de sorte que les deux ne se fassent pas face. Unis-les dos-à-dos et ficèle-les.L’ordonnée attrapa les statuettes et appelant du fil mystiquement, ficela les deux statuettes dos-à-dos.– Maintenant, je te donne la puissance et la force de prophétiser toi-même, sur leurs âmes tout en les appelant par leurs prén
– Je suis d’accord de tout ce que mes prédécesseurs ont dit. Nous devons aussi nous rendre dans des hôpitaux. D’ailleurs, vous savez que là-bas, c’est notre demeure. Il y a quelques jours, nous n’allons plus là-bas. Il est temps qu’on aille vider les veines. Nous sommes à l’approche des fêtes et c’est la seule période où nous augmentons nos puissances. Comme vous le savez, nous ne pouvons rien sans la puissance. La dernière fois, une petite fille d’à peine huit ans a failli dévoiler mon secret devant un grand public. Vous ne pouvez pas y croire. Je revenais de la ville avec ma moto et cette petite fille, au lieu de me quitter le chemin, était debout sans bouger. Très fâché, je voulais la faire tomber par ma force spirituelle afin de sucer son sang mais cette fille, étant sur le point de tomber, a appelé ce nom qui les sauve et moins-un, j’allais tomber. Ce nom, avec sa puissance, m’a retourné l’esprit que je lui ai envoyé et pour ne pas me créer d’ennuis devant ces personnes qui nous
La nuit était noire et très profonde. Sous chaque toit, dormait chacun. Les rues étaient vides et désertes. Les marchés étaient vide. En résumé, tout dormait. Au nombre des hommes qui dormaient, il y avait ceux qui avaient prié et ceux qui ne l’avaient pas fait.En ce moment-là, il était une heure du matin, une heure très importante pour le monde des ténèbres. Sous un grand arbre de baobab, descendaient de gros oiseaux. Ces oiseaux, avec leurs gros yeux, se transformaient en humain à chaque fois que leurs pattes fléchissaient le sol. Ces oiseaux étaient des animaux rares ; des oiseaux qu’on voit rarement dans la journée ; des oiseaux qui font très peur même quand on les voit en plein jour. En effet, c’étaient des hiboux.Sous ce gros arbre de baobab, descendaient du ciel ce type d’oiseau. Il y avait de jeunes oiseaux qui, à leur descente, se transformaient parfois en une petite fille ou en un petit garçon. Quant aux grands et gros oiseaux, ils se transformaient en des adultes.Sous ce