– Merci ! Il y a deux jours, j’ai porté un petit habit à travers lequel tout le monde peut voir les formes de mes seins. Vous savez très bien que nous avons besoin des âmes ici pour aller au bout de nos missions. Et pour mettre en captivité ces âmes, il faut ruser le monde. Et pour ruser le monde, il faut surtout faire des choses extraordinaires. C’est comme ça je me suis rendue au marché et j’ai acheté deux tenues. Les tenues étaient tellement belles que tous les hommes seraient contents d’admirer mes seins et mes fesses. Ce jour-là, au cours de ma promenade, quatre hommes m’ont donné leur numéro et ont insisté que je leur téléphone. Chacun de ces hommes m’a trouvé belle. Et j’étais heureuse parce que je m’imaginais ce que j’allais faire de leurs âmes. Je marchais sur la voie quand tout à coup, j’ai entendu un klaxon dans mon dos. Sans vous mentir, je n’ai pas eu peur. J’ai juste tourné la tête pour voir qui était-ce. Je pensais que c’était encore un autre homme qui voulait me venter des mérites mais à ma grande surprise, il s’agissait d’une femme assise au volant de sa voiture. Elle m’a fait la main et je me suis approchée d’elle. Elle m’a saluée et je lui ai répondu. Elle m’a ensuite demandé si j’ai des parents chez moi. À sa question, j’ai été éberluée et bleue parce que je ne savais pas où est-ce qu’elle voulait en venir. C’est comme ça je lui ai demandé pourquoi elle me pose cette question. Courageuse, elle m’a dit : Est-ce que ça tourne bien dans ta tête ? Là, je me suis rendue compte que cette femme était venue personnellement pour me manquer du respect. J’ai baissé la tête et l’ai secouée. J’ai ensuite répondu que j’ai des parents à la maison. Elle m’a ensuite demandé si mon père ou ma mère m’a vue quand je sortais. À sa question, j’ai deviné où est-ce qu’elle en venait. À sa question, j’ai regretté de m’être approchée d’elle. Malgré le tourment que je ressentais sur le cœur, j’ai gardé mon silence. Elle m’a ensuite dit : « Penses-tu que tu t’es habillée avec tes déchets que tu as mis sur le corps ? Ou lorsqu’on va vouloir compter les femmes habillées actuellement, penses-tu que tu en feras partie ? C’est à cause de vous, les femmes comme ça, que les femmes mariées n’ont plus la chance sous le toit de leur mari ; maudites que vous êtes ». Ayant fini de me jeter ces mots, elle a mis la vitesse et s’en est allée. Je me suis fâchée et très rapidement, je suis entrée dans une von. Je me suis rapidement transformée en tourbillon pour rattraper sa voiture. Je suis entrée dedans et l’ai suivie jusqu’à la maison. Lorsque le gardien lui a ouvert les portails et qu’elle est entrée sur la cour de la maison, j’ai réalisé qu’elle est une femme très riche. Je l’ai suivie dans l’ombre jusqu’à aller dans sa chambre où s’étaient assis ses trois grandes filles et son unique garçon. En leur compagnie, était assis le père, lui-même. À cause de ces paroles offensives, je dois me venger et pour y arriver, il me faut de la puissance pour aller dans cette maison. Je veux exercer le travail de domestication. Oui, je serai sa domestique. Et une autre chose : le salon est tellement vaste que nous pouvons le transformer en notre lieu de regroupement.
La reine, sans laisser son disciple aller jusqu’à la fin de ses idées, demanda aux autres d’acclamer le courage et le dévouement de sa servante. Tous acclamèrent.
– J’aime ton courage ! s’exclama la reine. Voilà les gens qu’il faut pour l’évolution de ce ministère. Mets-toi à genoux et tends tes mains. Je vais te charger de toutes les puissances dont tu auras besoin pour accomplir de nobles missions dans cette maison.
Sur ce, la jeune femme vêtue de noir s’agenouilla devant sa maîtresse et tendit les deux mains dans le but de recevoir des puissances.
Ring ! Ring ! Ring !
La sonnerie venait de retentir. Abiba, domestique des Sabi, se pressa de la chambre vers la cour pour aller ouvrir. À peine qu’elle ouvrit, elle fit face à une jeune fille au teint clair et d’une taille bien élancée.
– Bonjour demoiselle, que puis-je pour vous s’il vous plaît ?
– Bonjour ! Excusez-moi pour le dérangement.
– Je vous en prie !
– Je recherche la maison d’une certaine femme. C’est une femme un peu grosse. Elle dispose d’une voiture. Elle est mère de quatre enfants si je ne me trompe pas…
– A-t-elle des cicatrices sur le visage ?
– Oh, non !
– C’est ici !
– Merci ! Alors, est-elle là ?
– Non, elle est allée à la boutique.
– Oh, c’est une commerçante ?
– Oui !
– Ah, d’accord ! Et vous, êtes-vous sa fille ?
– Sa domestique.
– Oh, je vois ! Y a-t-il quelqu’un à l’intérieur ?
– Non, je suis seule à la maison parce que le patron est allé en voyage. Il sera de retour dans quatre jours.
– Ah, je vois ! En fait, je suis venue pour une doléance. Je pensais voir madame elle-même ou le patron pour lui en parler. Mais vu que personne d’entre eux n’est là, je préfère t’en parler.
– Je vous écoute !
– Merci ! Je suis à la recherche d’un boulot.
La domestique, calée contre le portail, secoua la tête.
– Désolée, mademoiselle ! Il n’y a pas de travail dans cette maison.
Les deux femmes parlaient encore lorsqu’arriva un monsieur ; c’était le gardien.
– Mademoiselle Abiba, appela ce dernier, je suis de retour.
– Ah d’accord, bonne arrivée.
– Merci !
La visiteuse, se penchant, salua l’homme venu. L’autre répondit d’un « Bonne arrivée » avant de se diriger dans la cour.
– Donc comme je vous le disais, mademoiselle, il n’y a pas de travail dans la maison. Chaque tâche est déjà occupée par le gardien et moi.
La visiteuse, observant tout autour d’elle, ne bronchait mot.
– Mademoiselle, j’ai abandonné de la nourriture sur le feu, ajouta Abiba au bout de quelques secondes de silence.
– D’accord, je vais partir. Je reviendrai peut-être la prochaine fois…
– Si serait-ce pour le même but, je pense que votre visite sera vaine parce que ni madame ni monsieur, personne ne veut d’employée.
– Arrête ces idées s’il te plaît. Si je meurs dans tes mains, ça ne me dira rien !Sur ce, Stephen attrapa la fourchette que lui avait remise la jeune fille et commença par manger. Première gorgée, deuxième puis troisième et ils entendirent à la porte, la voix d’un nouvel arrivé.– Avais-tu de la visite ? questionna Florence.– Même pas ! C’est peut-être Damien, mon ami. Laisse-moi aller voir.Lorsque Stephen arriva au seuil de la porte, il aperçut devant lui deux hommes debout, vêtus de treillis.– Bonjour messieurs.– Oui bonsoir monsieur Stephen ; répondit l’un d’entre les hommes. C’est la police. Vous êtes en état d’arrestation.Sur-le-champ, Stephen fut menotté sous les yeux de Florence qui, aussitôt, commença par crier de toutes ses forces quand bim ! Florence sursauta en sueur d’un profond sommeil.Elle s’assit automatiquement avec un cœur lourd de peur. Elle leva la tête, regarda l’heure qu’il faisait à la pendule et y lut trois heures passées de trente-deux minutes. Elle se s
Des yeux du questionné coulaient déjà des larmes incessantes.– Répondez et arrêtez de faire ces jeux.– Madame la juge, je vous jure que je ne l’ai pas empoisonnée.– Mais c’était devant vous que les analyses ont été effectuées n’est-ce pas ? Vous étiez combien à passer la nuit dans cette chambre ?– Deux.– Qui et qui ?– Elle et moi.– Et qui l’aurait empoisonnée selon vous si ce n’est pas vous-même ?– Je ne sais pas madame !– Avez-vous mangé séparément ?– Non, dans la même assiette, madame.– Et comment l’avez-vous empoisonnée ?Avant cette question, les larmes giclaient de tous sens des yeux de Stephen.– Je ne l’ai pas empoisonnée. Je ne sais même pas comment c’est arrivé.– Puisque vous ne voulez pas avouer la vérité, cédez la place à Monsieur Siméon Fatombi.Stephen céda place au père de Joslius.– Monsieur Siméon Fatombi, vous êtes à la barre. Vous êtes le propriétaire de la maison où il y a eu le crime. Alors, que savez-vous de cette histoire ?L’homme poussa un long soup
– Et qu’attendez-vous pour me passer ma fille ?– Votre fille est…– Je vous écoute ! Elle est malade c’est ça ?– Non, elle est…***Quitter sa terre natale pour celle de Parakou, il fallait cinq heures de temps quand le chemin est libre et qu’il n’y a pas d’embouteillage. Sept heures de temps quand il y a d’embouteillage.Énock avait avalé toutes les distances en moins de quatre heures de temps. Le soleil regagnait l’ouest quand Énock, le père d’Irina franchit le sol des Princes Kobourou communément appelé, Ville de Parakou. Sans attendre, il appela encore le numéro de sa fille et ce fut le même monsieur qui lui répondit.– Je suis déjà à l’entrée de la ville de Parakou. Et vous, où êtes-vous ? dit-il, une moue de peur sur la poitrine.– Je viendrai vous chercher, monsieur ! répondit Siméon, le père de Joslius.Siméon quitta la chambre avec un cœur meurtri et se dirigea vers sa moto.***Il était dix-sept heures quand Siméon et le nouvel arrivé entrèrent dans la cour de sa maison. I
Ce fut en ce temps que Joslius écarquilla grands les yeux et son père et sa mère qui étaient à la porte, observant les scènes, s’approchèrent eux-aussi pour toucher la poitrine de la jeune fille. Tous se mirent à pleurer aussitôt en silence puis à haute voix.– Comment c’est arrivé, Stephen ? demanda Joslius, les yeux lourds de larmes.– Nous avons passé la nuit ensemble. Je ne peux pas te dire avec exactitude ce qui lui est arrivé. Sinon je ne lui ai rien fait, expliqua-t-il.– Je n’ai pas dit que tu lui as fait quelque chose, rectifia Joslius. Tu l’as retrouvée morte ce matin, c’est bien cela ?– Oui ! J’étais allé lui chercher de l’eau pour son bain et c’est quand je suis revenu pour l’inviter à aller prendre une douche que…Aussitôt, le téléphone d’Irina commença par sonner.– C’est son père qui appelle, remarqua Stephen.– Ne décroche pas ! Éteins le téléphone d’abord, proposa Joslius.Pendant ce temps, père et mère de Joslius s’étaient retirés des lieux pour aller réfléchir ense
– D’accord !Et Stephen se retourna sans plus attendre sur la pointe de ses chevilles.– Je ne suis pas du tout d’accord de ce que tu fais, murmura aussitôt une voix depuis le seuil de la porte.– Et comment, Joslius ? s’enquit le jeune plumiste.– Pourquoi l’as-tu abandonnée là-bas, dans ma chambre ?– Qu’elle reste là-bas, moi je suis occupé !– D’accord, tu es occupé n’est-ce pas ? Je vais l’emmener ici.– Ça ne me regarde pas, dit-il, très sérieux.Dix minutes plus tard, Joslius conduisit Irina à la chambre de Stephen et se retourna. Stephen, ignorant la présence de la jeune fille pendant deux heures de temps, éteignit enfin son PC et…– Je sais que tu es fâché, Stephen, murmura une voix féminine ! Mais laisse-moi te dire une chose : je suis amèrement désolée ; crois-moi ! S’il faut que je m’agenouille sur la braise pour regagner ton amour, crois-moi, je le ferai. J’ai en fin des comptes compris que tu es celui qui fait battre mon cœur. Je croyais que je pouvais vivre sans toi mai
– Ça ne me dérange pas, en fait ! Et d’ailleurs, j’ai parlé de vous à l’époux d’une copine qui m’a dit qu’il vous trouvera un job dans son entreprise. Il a promis de me donner un rendez-vous pour que nous en reparlions.– J’ai aimé ton idée mais je ne voudrais travailler pour personne. Je veux être indépendant.– Et comment ?– Oui, j’ai plein de livres dans mon ordinateur qui pourraient me faire fortune. Et ce voyage que je voudrais mener, c’est pour aller voir un ami d’enfance. Ensemble, nous allons travailler et ma vie changera beaucoup.Un silence tout terrain naquit aussitôt.– Et vous êtes sûr que ce serait la meilleure option ?– Oui, ma chérie !– D’accord, je ne peux que prier pour vous. Je serai toujours en prière pour vous car, votre joie est ma joie et votre bonheur est aussi le mien. Dieu vous assistera et vous ne connaîtrez aucune péripétie.– Merci mon amour !– Je vous en prie. Et à quand ce voyage ?– Dans trois jours.– Dans trois jours ? Et pourquoi vous ne m’aviez