Ceci dit, Abiba poussa le portail et pénétra dans la cour. La visiteuse, quant à elle, resta debout, là, pendant quelques secondes et prit une direction.
Abiba, ayant traversé la cour de la maison à la hâte après avoir rabattu le portail, traversa le salon, dévala les escaliers et se rendit à la cuisine. À sa grande stupéfaction, elle aperçut une jeune fille en train de frotter à l’éponge, les assiettes qu’elle avait rassemblées et dont elle estimait laver dans les prochaines minutes. Abiba, tiquée de peur, se retira subitement en arrière avant de s’arrêter. Reconnaissant le visage de la jeune fille, elle lui demanda : « Par où avez-vous pris pour entrer dans la chambre ? ».
La questionnée, se concentrant sur sa besogne, ne broncha mot.
– C’est à vous que je parle ! répéta-t-elle.
L’autre, continuant le travail, ne tourna guère son regard pour l’observer. Dans son entrain, elle répondit : « Peux-tu arrêter de me gronder s’il te plaît ? »
– Je ne te gronde pas, mademoiselle ! Je demande comment est-ce que tu as fait pour te retrouver ici ?
Ce fut en ce moment que l’intruse tourna son regard pour fixer la domestique de la maison. Un sourire muet autour des lèvres, elle lui répondit : « N’est-ce pas toi qui as dit qu’il n’y a pas de tâches dans la maison ? »
– Et c’est pourtant vrai ! C’est moi qui m’occupe de ces devoirs !
– D’accord, c’est compris ! Permets que je t’aide !
– M’aider ? s’enquit la domestique, le cœur battant.
Apeurée, elle se dirigea vers sa compagne et restant un peu à l’écart d’elle, lui lança : « Par quelle magie es-tu arrivée jusqu’ici ? »
– Je t’ai devancée, c’est toi qui ne m’as pas vue…
– Mensonge !
– Arrête de me traiter de menteuse sinon, ça va chauffer ici, maintenant, et tout de suite !
Trouvant cette phrase menaçante, Abiba se retourna dans la cour, en courant pour aller appeler le gardien.
– S’il te plaît, dit-elle, il se passe quelque chose que je ne comprends pas, dit-elle.
– Comme quoi ?
– La jeune fille avec qui tu m’as vue tout à l’heure, à mon entrée à la cuisine, je l’ai vue en train de laver les assiettes…
– Ce n’est pas vrai ! Tu étais pourtant la seule à marcher par ici tout à l’heure n’est-ce pas ?
– C’est ce qui m’étonne aussi ! Elle est là, au lavabo, lavant les assiettes.
– C’est quel mensonge cette parole. Allons je vais voir.
Le gardien, se penchant, attrapa son coupe-coupe et se mit à la suite de la jeune fille. Les deux marchèrent jusqu’à arriver dans la cuisine où travaillait une jeune fille. Mais à leur grande surprise, il n’y avait personne dans la cuisine. Abiba, entrouvrant la bouche, observa partout, le cœur submergé de peur.
– C’est pourtant ici que je l’ai abandonnée !
– Et où est-elle ?
Un silence naquit aussitôt.
– Peut-être que c’est une erreur !
– Quelle erreur ? demanda Abiba, le cœur meurtri. Je l’ai laissée ici il y a quelques minutes. Ces assiettes, c’est elle qui les a lavées.
La domestique, confuse, ne savait que faire d’autres.
La sonnerie retentit et le gardien, se dépêchant, demanda la permission de s’en aller. Il partit à peine que la jeune fille quitta le couloir et pénétra dans la cuisine.
– J’étais allée à la selle, dit-elle, sourire aux lèvres. Maintenant, je suis à toi ! Alors, je voudrais te demander une dernière doléance !
– Une dernière doléance ?
– Oui ! Et c’est avec obligation !
– Avec obligation ?
– Bien sûr !
Abiba, continuant de fixer sa compagne, ne la détacha guère du regard.
– Bien, continua l’intruse, tu vas me céder la place dans cette maison.
Abiba, secouant la tête, rejetait la proposition de son interlocutrice.
– C’est sans commentaire, ma chère ! Soit tu acceptes de partir pour me libérer la maison ou je te tue et tu meurs pour toujours.
La domestique, continuant de secouer la tête, déclinait la proposition.
– Abiba, appela l’intruse, tu n’as aucune proposition. Et une chose : je reviendrai ici dans trois jours. Gare à toi si tu n’es pas partie.
Sans attendre le dernier mot de la domestique, la visiteuse disparut.
Abiba, courant de la chambre, alla dans la cour. S’approchant du gardien, elle lui fit le compte rendu de sa discussion avec l’intruse.
– N’est-ce pas que tu es en train de devenir folle par hasard ? questionna le gardien, étonné.
– Je te jure, Bio, elle m’a menacée de partir de la maison.
– Pourtant tout à l’heure quand nous étions entrés ensemble dans la cuisine, on n’avait vu personne n’est-ce pas ?
– C’est vrai ! Elle s’était cachée. Elle est revenue après ton départ.
– En toute sincérité, je ne te crois pas ! Si tu projetais à abandonner tes devoirs, tu es libre. Maintenant, je veux me reposer un peu…
– S’il te plaît Bio, aide-moi ! Je te jure que ce n’est ni de la blague ni du mensonge.
– Ma chère, va travailler ! Toute la nuit, je veillais sur la maison pendant que vous autres, enfermés dans vos chambres respectives, étiez en train de ronfler comme un lion assoiffé. Laisse-moi me reposer aussi parce que la nuit n’est nulle part. Elle apparaîtra bientôt.
Ceci dit, le gardien de la maison tira la porte de sa chambre et la verrouilla derrière lui.
Abiba, debout, se remémorant l’avertissement de celle avec qui elle venait de parler à la cuisine, resta immobile et, fouillant dans la tête, ne savait que faire.
Calmement, elle retourna à la cuisine et, descendant la sauce du feu, elle le désactiva. Elle rangea tout et se retourna dans sa chambre. Les meubles, elle ne les essuya guère. Il lui fallait du temps pour bien réfléchir sur sa vie. Démissionner de son job pour survivre ou rester pour passer sa vie à trépas ?
Dans un dilemme total et presque fatal, la jeune fille ne savait que faire. Se levant, elle se promenait, faisant le tour de la chambre. La partie qui la tracassait le plus était la manière dont sa visiteuse a pu entrer dans la chambre sans passer par la cour ni par la porte d’entrée.
– Comment est-ce que je peux traduire cela ? se demanda-t-elle, morose. Pire, comment démissionner d’un travail où je suis bien payée et où il n’y a jamais eu de retard de paiement ? Oh, Je ne peux pas ! Si quelque chose va arriver, que la chose arrive.
Sur ces paroles, la jeune fille retourna à ses devoirs.
Ceci dit, Abiba poussa le portail et pénétra dans la cour. La visiteuse, quant à elle, resta debout, là, pendant quelques secondes et prit une direction.Abiba, ayant traversé la cour de la maison à la hâte après avoir rabattu le portail, traversa le salon, dévala les escaliers et se rendit à la cuisine. À sa grande stupéfaction, elle aperçut une jeune fille en train de frotter à l’éponge, les assiettes qu’elle avait rassemblées et dont elle estimait laver dans les prochaines minutes. Abiba, tiquée de peur, se retira subitement en arrière avant de s’arrêter. Reconnaissant le visage de la jeune fille, elle lui demanda : « Par où avez-vous pris pour entrer dans la chambre ? ».La questionnée, se concentrant sur sa besogne, ne broncha mot.– C’est à vous que je parle ! répéta-t-elle.L’autre, continuant le travail, ne tourna guère son regard pour l’observer. Dans son entrain, elle répondit : « Peux-tu arrêter de me gronder s’il te plaît ? »– Je ne te gronde pas, mademoiselle ! Je demand
– Merci ! Il y a deux jours, j’ai porté un petit habit à travers lequel tout le monde peut voir les formes de mes seins. Vous savez très bien que nous avons besoin des âmes ici pour aller au bout de nos missions. Et pour mettre en captivité ces âmes, il faut ruser le monde. Et pour ruser le monde, il faut surtout faire des choses extraordinaires. C’est comme ça je me suis rendue au marché et j’ai acheté deux tenues. Les tenues étaient tellement belles que tous les hommes seraient contents d’admirer mes seins et mes fesses. Ce jour-là, au cours de ma promenade, quatre hommes m’ont donné leur numéro et ont insisté que je leur téléphone. Chacun de ces hommes m’a trouvé belle. Et j’étais heureuse parce que je m’imaginais ce que j’allais faire de leurs âmes. Je marchais sur la voie quand tout à coup, j’ai entendu un klaxon dans mon dos. Sans vous mentir, je n’ai pas eu peur. J’ai juste tourné la tête pour voir qui était-ce. Je pensais que c’était encore un autre homme qui voulait me venter
« Ha ha ha ha ha », disait la troupe.– Bien, mais tu peux t’occuper de leur sort n’est-ce pas ? demanda la reine.– J’ai essayé et comme nous le savons tous, il nous faut l’augmentation de puissance. Sinon, j’ai essayé mais ça n’a pas donné. Donc je m’attendais au renouvellement de ma puissance pour les attaquer mais ce sera trop tard. Je veux qu’ils commencent à se gifler dès maintenant ; c’est-à-dire, qu’il n’y ait aucune entente entre eux. Qu’ils soient coq et cafard ; pas d’entente.– D’accord, je comprends ta préoccupation ! Mais ne vous inquiétez pas, vos puissances seront renouvelées au plus tard la semaine prochaine. En attendant, prends ces deux statuettes. Tourne-les, de sorte que les deux ne se fassent pas face. Unis-les dos-à-dos et ficèle-les.L’ordonnée attrapa les statuettes et appelant du fil mystiquement, ficela les deux statuettes dos-à-dos.– Maintenant, je te donne la puissance et la force de prophétiser toi-même, sur leurs âmes tout en les appelant par leurs prén
– Je suis d’accord de tout ce que mes prédécesseurs ont dit. Nous devons aussi nous rendre dans des hôpitaux. D’ailleurs, vous savez que là-bas, c’est notre demeure. Il y a quelques jours, nous n’allons plus là-bas. Il est temps qu’on aille vider les veines. Nous sommes à l’approche des fêtes et c’est la seule période où nous augmentons nos puissances. Comme vous le savez, nous ne pouvons rien sans la puissance. La dernière fois, une petite fille d’à peine huit ans a failli dévoiler mon secret devant un grand public. Vous ne pouvez pas y croire. Je revenais de la ville avec ma moto et cette petite fille, au lieu de me quitter le chemin, était debout sans bouger. Très fâché, je voulais la faire tomber par ma force spirituelle afin de sucer son sang mais cette fille, étant sur le point de tomber, a appelé ce nom qui les sauve et moins-un, j’allais tomber. Ce nom, avec sa puissance, m’a retourné l’esprit que je lui ai envoyé et pour ne pas me créer d’ennuis devant ces personnes qui nous
La nuit était noire et très profonde. Sous chaque toit, dormait chacun. Les rues étaient vides et désertes. Les marchés étaient vide. En résumé, tout dormait. Au nombre des hommes qui dormaient, il y avait ceux qui avaient prié et ceux qui ne l’avaient pas fait.En ce moment-là, il était une heure du matin, une heure très importante pour le monde des ténèbres. Sous un grand arbre de baobab, descendaient de gros oiseaux. Ces oiseaux, avec leurs gros yeux, se transformaient en humain à chaque fois que leurs pattes fléchissaient le sol. Ces oiseaux étaient des animaux rares ; des oiseaux qu’on voit rarement dans la journée ; des oiseaux qui font très peur même quand on les voit en plein jour. En effet, c’étaient des hiboux.Sous ce gros arbre de baobab, descendaient du ciel ce type d’oiseau. Il y avait de jeunes oiseaux qui, à leur descente, se transformaient parfois en une petite fille ou en un petit garçon. Quant aux grands et gros oiseaux, ils se transformaient en des adultes.Sous ce