– Arrête ces idées s’il te plaît. Si je meurs dans tes mains, ça ne me dira rien !Sur ce, Stephen attrapa la fourchette que lui avait remise la jeune fille et commença par manger. Première gorgée, deuxième puis troisième et ils entendirent à la porte, la voix d’un nouvel arrivé.– Avais-tu de la visite ? questionna Florence.– Même pas ! C’est peut-être Damien, mon ami. Laisse-moi aller voir.Lorsque Stephen arriva au seuil de la porte, il aperçut devant lui deux hommes debout, vêtus de treillis.– Bonjour messieurs.– Oui bonsoir monsieur Stephen ; répondit l’un d’entre les hommes. C’est la police. Vous êtes en état d’arrestation.Sur-le-champ, Stephen fut menotté sous les yeux de Florence qui, aussitôt, commença par crier de toutes ses forces quand bim ! Florence sursauta en sueur d’un profond sommeil.Elle s’assit automatiquement avec un cœur lourd de peur. Elle leva la tête, regarda l’heure qu’il faisait à la pendule et y lut trois heures passées de trente-deux minutes. Elle se s
Des yeux du questionné coulaient déjà des larmes incessantes.– Répondez et arrêtez de faire ces jeux.– Madame la juge, je vous jure que je ne l’ai pas empoisonnée.– Mais c’était devant vous que les analyses ont été effectuées n’est-ce pas ? Vous étiez combien à passer la nuit dans cette chambre ?– Deux.– Qui et qui ?– Elle et moi.– Et qui l’aurait empoisonnée selon vous si ce n’est pas vous-même ?– Je ne sais pas madame !– Avez-vous mangé séparément ?– Non, dans la même assiette, madame.– Et comment l’avez-vous empoisonnée ?Avant cette question, les larmes giclaient de tous sens des yeux de Stephen.– Je ne l’ai pas empoisonnée. Je ne sais même pas comment c’est arrivé.– Puisque vous ne voulez pas avouer la vérité, cédez la place à Monsieur Siméon Fatombi.Stephen céda place au père de Joslius.– Monsieur Siméon Fatombi, vous êtes à la barre. Vous êtes le propriétaire de la maison où il y a eu le crime. Alors, que savez-vous de cette histoire ?L’homme poussa un long soup
– Et qu’attendez-vous pour me passer ma fille ?– Votre fille est…– Je vous écoute ! Elle est malade c’est ça ?– Non, elle est…***Quitter sa terre natale pour celle de Parakou, il fallait cinq heures de temps quand le chemin est libre et qu’il n’y a pas d’embouteillage. Sept heures de temps quand il y a d’embouteillage.Énock avait avalé toutes les distances en moins de quatre heures de temps. Le soleil regagnait l’ouest quand Énock, le père d’Irina franchit le sol des Princes Kobourou communément appelé, Ville de Parakou. Sans attendre, il appela encore le numéro de sa fille et ce fut le même monsieur qui lui répondit.– Je suis déjà à l’entrée de la ville de Parakou. Et vous, où êtes-vous ? dit-il, une moue de peur sur la poitrine.– Je viendrai vous chercher, monsieur ! répondit Siméon, le père de Joslius.Siméon quitta la chambre avec un cœur meurtri et se dirigea vers sa moto.***Il était dix-sept heures quand Siméon et le nouvel arrivé entrèrent dans la cour de sa maison. I
Ce fut en ce temps que Joslius écarquilla grands les yeux et son père et sa mère qui étaient à la porte, observant les scènes, s’approchèrent eux-aussi pour toucher la poitrine de la jeune fille. Tous se mirent à pleurer aussitôt en silence puis à haute voix.– Comment c’est arrivé, Stephen ? demanda Joslius, les yeux lourds de larmes.– Nous avons passé la nuit ensemble. Je ne peux pas te dire avec exactitude ce qui lui est arrivé. Sinon je ne lui ai rien fait, expliqua-t-il.– Je n’ai pas dit que tu lui as fait quelque chose, rectifia Joslius. Tu l’as retrouvée morte ce matin, c’est bien cela ?– Oui ! J’étais allé lui chercher de l’eau pour son bain et c’est quand je suis revenu pour l’inviter à aller prendre une douche que…Aussitôt, le téléphone d’Irina commença par sonner.– C’est son père qui appelle, remarqua Stephen.– Ne décroche pas ! Éteins le téléphone d’abord, proposa Joslius.Pendant ce temps, père et mère de Joslius s’étaient retirés des lieux pour aller réfléchir ense
– D’accord !Et Stephen se retourna sans plus attendre sur la pointe de ses chevilles.– Je ne suis pas du tout d’accord de ce que tu fais, murmura aussitôt une voix depuis le seuil de la porte.– Et comment, Joslius ? s’enquit le jeune plumiste.– Pourquoi l’as-tu abandonnée là-bas, dans ma chambre ?– Qu’elle reste là-bas, moi je suis occupé !– D’accord, tu es occupé n’est-ce pas ? Je vais l’emmener ici.– Ça ne me regarde pas, dit-il, très sérieux.Dix minutes plus tard, Joslius conduisit Irina à la chambre de Stephen et se retourna. Stephen, ignorant la présence de la jeune fille pendant deux heures de temps, éteignit enfin son PC et…– Je sais que tu es fâché, Stephen, murmura une voix féminine ! Mais laisse-moi te dire une chose : je suis amèrement désolée ; crois-moi ! S’il faut que je m’agenouille sur la braise pour regagner ton amour, crois-moi, je le ferai. J’ai en fin des comptes compris que tu es celui qui fait battre mon cœur. Je croyais que je pouvais vivre sans toi mai
– Ça ne me dérange pas, en fait ! Et d’ailleurs, j’ai parlé de vous à l’époux d’une copine qui m’a dit qu’il vous trouvera un job dans son entreprise. Il a promis de me donner un rendez-vous pour que nous en reparlions.– J’ai aimé ton idée mais je ne voudrais travailler pour personne. Je veux être indépendant.– Et comment ?– Oui, j’ai plein de livres dans mon ordinateur qui pourraient me faire fortune. Et ce voyage que je voudrais mener, c’est pour aller voir un ami d’enfance. Ensemble, nous allons travailler et ma vie changera beaucoup.Un silence tout terrain naquit aussitôt.– Et vous êtes sûr que ce serait la meilleure option ?– Oui, ma chérie !– D’accord, je ne peux que prier pour vous. Je serai toujours en prière pour vous car, votre joie est ma joie et votre bonheur est aussi le mien. Dieu vous assistera et vous ne connaîtrez aucune péripétie.– Merci mon amour !– Je vous en prie. Et à quand ce voyage ?– Dans trois jours.– Dans trois jours ? Et pourquoi vous ne m’aviez