Les sarcasmes avaient profondément fait regretter à Inès d’être venue à cette fête par ennui.Elle aurait préféré partir sur-le-champ.Mais avant qu’Inès ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Liliane et ses amies s’étaient approchées. Faisant comme si rien ne s’était passé aux toilettes, Liliane a souri et dit : « Chère Madame Hubert, elle est bien Inès Lopez, la fiancée de Marion, n’est-ce pas ? Bonjour, mademoiselle Lopez, je suis Liliane Marty. »À ce moment-là, Liliane semblait une parfaite héritière, élégante et gracieuse, rendant l’indifférence évidente d’Inès d’autant plus impolie.Madame Hubert a lancé un regard réprobateur à Inès et s’est adressée à Liliane avec un sourire : « Liliane, ne t’en fais pas pour elle, c’est juste une fille de la campagne, elle ne connaît rien aux bonnes manières. »« Chère Madame, ce n’est rien. D’ailleurs, j’ai entendu dire que mademoiselle Lopez a un talent artistique exceptionnel. Il y a justement un piano sur scène, j’aimerais bien admirer
Les échanges polis entre eux ont rappelé à tous que les familles Lopez et Hubert étaient connectées de longue date. Ces deux familles étaient autrefois considérées comme les dominants du marché.Cependant, après avoir vendu l’entreprise quelques années avant, le grand-père d’Inès s’était retiré du business. On pouvait rarement entendre ses nouvelles et on disait qu’il avait voyagé autour du monde avec sa petite-fille depuis lors.Mais la stature de la famille Lopez restait influente à travers le pays.Patrice a sorti des cadeaux préparés par le vieux maître : une peinture célèbre, un certificat d’un terrain dans le sud de la ville d’une valeur de centaines de millions... et d’autres présents somptueux.Les cadeaux de la famille Lopez étaient toujours fastueux.Inès ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine douleur au cœur, hélas ! Elle se demandait pourquoi l’argent de la famille Lopez finissait par entrer dans les mains des Hubert...Heureusement, Patrice n’a pas révélé sa vérit
Inès s’est retournée et a vu Marion s’approcher d’elle, évidemment il la suivait.« Qui a dit que je devais te signaler lors de mon départ ? Marion Hubert, il n’est pas temps de travailler, nous n’avons pas de relation hiérarchique en ce moment. Ce que je fais est de mon propre ressort. »Inès trouvait Marion vraiment incompréhensible.À ce moment-là, une voiture s’est arrêtée devant eux et le chauffeur est sorti pour leur ouvrir la porte.Inès a reconnu la voiture de Marion. Il a regardé ailleurs et dit : « Il est tard, ce n’est pas sûr pour toi de prendre seule un taxi. Rentrons ensemble pour éviter que tu n’accuses les Hubert en cas de problème. »Inès a froncé les sourcils : « Si c’est pour éviter que je te demande de l’argent, ne t’inquiète pas, l’argent des Hubert ne m’intéresse pas. »En disant cela, Inès s’apprêtait à s’éloigner, mais Marion a saisi son poignet, disant d’un ton ferme : « Monte dans la voiture ! »Face au regard furieux d’Inès, Marion a ajouté : « Puisque j’ai p
« ... »Marion a levé la main pour ajuster sa cravate, son cœur brûlant de colère montante, surtout contre lui-même, se reprochant d’avoir parlé à Inès.Il ne comprenait pas pourquoi il avait cherché un sujet de conversation avec elle, se sentant de plus en plus contrarié à y penser.Ils sont restés silencieux jusqu’à leur arrivée à la maison.À peine la voiture s’est-elle arrêtée devant la porte, Marion en est sorti rapidement, tandis qu’Inès est descendue de la voiture avec nonchalance, puis elle est entrée lentement dans la maison.Marion s’est assis sur le canapé du salon, tenant un verre d’eau. Inès est passée à côté de lui sans le regarder. Elle est montée lentement à l’étage.Marion a posé brusquement le verre sur la table.Entendant ce bruit, Inès n’a pas été affectée et a continué à monter.Juste une petite blague et il se mettait dans un tel état ? Ce type semblait manquer de largesse d’esprit !Comment un tel homme pouvait-il être PDG du groupe Hubert ? Elle craignait qu’il
Inès a classé les dossiers dans différentes catégories. Elle avait une excellente mémoire, on pouvait même dire que sa mémoire était photographique. Lorsqu’elle a rapidement compris le contenu des documents ainsi que les chiffres qu’elle devait réaliser, elle a donc commencé à faire la saisie des données.Bien que le processus soit fastidieux, cela ne représentait pas un défi pour elle. Elle a rapidement pris le rythme et sa vitesse s’est accrue.Le son rapide de son clavier a vite attiré l’attention de ses collègues, qui chuchotaient :« Regardez sa vitesse de taper, je me trouve déjà assez rapide, mais je ne peux quand même pas la battre. »« J’ai cru qu’étant une fille de la campagne, elle ne comprendrait rien à ces choses. Mais elle semble plutôt efficace dans son travail. »« Exactement, avez-vous vu ? Elle était aussi très efficace ce matin. Il semble qu’elle ait des compétences malgré ses origines rurales. Sinon, elle ne serait pas devenue la fiancée de Marion, surtout quand on
Inès était en train de ranger ses affaires lorsqu’elle a reçu un appel de Véronique.« Combien de temps te faudra-t-il pour finir ? »« J’ai déjà fini. »« Quoi ? Tu es sûre d’avoir bien vérifié pour qu’il n’y ait pas d’erreur ? »Véronique n’a pas prévu qu’Inès aurait terminé si rapidement.Inès, gardant son calme, a répondu : « Je suis sûre. Si tu n’as pas autre chose, je te laisse alors, il est temps que je termine ma journée. »« No ! Mais tu ne peux pas partir maintenant ! », Véronique a haussé le ton.Inès, en arrêtant ses pas vers l’extérieur, a demandé : « Pourquoi ? »« Je viens de recevoir un appel de Monsieur André, disant qu’il y a d’autres données à ajouter. Je vais te les apporter, attends-moi là. »« Alors envoie-moi les données directement, ça sera trop tard si j’attends que tu viennes. »« Non, c’est trop compliqué, tu n’as jamais travaillé sur ça, tu risques de faire une erreur. Attends-moi. Ne sois pas impatiente, je viens de rentrer chez moi et je dois revenir au bu
« Il est déjà onze heures et Inès n’est toujours pas rentrée. On ne sait pas où elle traîne. »Marion, descendant pour boire de l’eau, a entendu les paroles de Mireille.Madame Hubert a ajouté : « Les campagnards sont toujours campagnards. Ils ne connaissent rien et sont curieux de tout ainsi que leur comportement n’est pas irréprochable. Il est si tard et elle n’est pas rentrée. Qui sait où elle traîne ! »Marion a trouvé cela étrange, mais en repensant à l’attitude d’Inès la veille, il a vite oublié son étonnement.Après tout, ce qu’elle faisait ne le concernait pas.Madame Hubert, parlant exprès pour que Marion l’entende, a dit : « Marion, qu’Inès ait un comportement inapproprié n’est pas grave, mais si cela se répand, ça pourrait nuire à ta réputation. Après tout, beaucoup de gens l’ont vue et savent qu’elle est ta fiancée. Je pense qu’il vaut mieux rompre ces fiançailles rapidement, la laisser partir et l’empêcher de rester plus longtemps. Sinon, elle pourrait causer des problèmes
« Inès ? Inès ! »Marion l’a prise dans ses bras, tapotant son visage : « Que se passe-t-il ? Tu te sens mal ? »Inès, fronçant les sourcils, semblait se parler à elle-même mais aussi répondre à Marion : « Il fait si noir... Ne pars pas... Ne pars pas... »L’obscurité ?Elle avait peur du noir !Marion a ressenti une douceur soudaine dans son cœur, se rappelant en ce moment la petite fille dans son souvenir. Elle était également blanche de peur dans l’obscurité, se blottissant contre lui.Sans connaitre la raison, Marion a éprouvé tout au fond de son cœur, une tendresse pour Inès, disant doucement : « N’aie pas peur, tu es saine et sauve maintenant, je t’emmène à la maison. »En entendant ses mots, Inès a cessé de trembler si violemment, mais elle continuait de marmonner. Marion, ne comprenant pas, était pressé de la sortir de ce bureau baigné dans le noir.Tout le long du chemin, il la rassurait : « Tout va bien, n’aie pas peur, je suis là. »En plaçant Inès sur le siège passager, voy