Chapitre 5

Personne n’a parlé. Ils n’ont finalement pas exprimé les doutes qui les habitaient.

Une fois entrée dans la villa, Clara a entendu la voix sarcastique de Josiane.

« Elle n’est arrivée à Nice que depuis deux jours et elle n’est pas encore rentrée. Peut-être qu’elle s’amuse avec un homme dehors. Comment une telle femme peut-elle épouser mon fils ? »

Jean a froncé les sourcils. Il croyait en Clara, mais s’inquiétait de sa sécurité. Il s’apprêtait à l’appeler quand il l’a vue entrer avec Vincent.

« Tiens ! Il s’avère que vous êtes restés ensemble ! »

Vincent n’a ni acquiescé ni nié.

Jean a repris avec un sourire : « Clara, concernant ton fiancé, je te conseille de t’entendre avec mes cinq fils à tour de rôle avant de prendre ta décision, qu’en penses-tu ? »

« D’accord. » Clara a hoché la tête.

Bien que mécontente, Josiane savait que personne ne pouvait changer la décision de Jean. Aussi, elle ne pouvait que regarder Clara avec ressentiment.

Le lendemain matin, Clara a été réveillée par un coup frappé à la porte.

Elle a ouvert la porte et a regardé Vincent, qui portait un costume noir, d’un air mécontent.

Vincent lui a dit d’une voix froide : « Fais une toilette de chat et viens avec moi à l’entreprise. »

Ce n’est qu’à ce moment-là que Clara s’est souvenue du conseil de Jean. Elle devait passer une journée avec chaque personne tour à tour, en commençant par le frère aîné Vincent.

Clara s’est étirée et s’est lentement dirigée vers les toilettes.

Une demi-heure plus tard, elle est montée dans la voiture sans enthousiasme pour se rendre à l’entreprise avec Vincent.

Juste à ce moment-là, Vincent a pris la parole d’un air déterminé : « Clara, j’ai accepté de m’entendre avec toi juste pour respecter les ordres de mon père. Je prendrai soin de toi, mais je ne tomberai pas amoureux de toi, et tu n’as pas besoin d’essayer de me connaître. »

Clara a levé la tête pour regarder l’homme assis sur le siège conducteur. Avec un sourire malin, elle a dit d’un ton enjoué : « Après vous avoir observés pendant deux jours, tu es la personne qui m’attire le plus. Que dois-je faire alors ? »

Vincent avait l’air mécontent. Il a dit d’une voix glaciale : « Renonce à cette idée le plus tôt possible ! »

Clara a souri et n’a rien dit.

Arrivés à l’entrée de la société, ils sont sortis de la voiture ensemble. Les employés qui passaient par là ont tous posé le regard sur eux.

« Qui est cette belle femme à côté de Monsieur Vincent ? Ses jambes sont si longues ! Je l’adore ! »

« Elle est si jolie ! Monsieur Vincent et elle sont appariés. »

« C’est Clara. Je l’ai vue hier quand je suis allé chez Monsieur Vincent pour lui remettre les documents. »

En entendant que c’était Clara, tous les gens ont été stupéfaits, et ils ont enfin compris que la photo qu’ils avaient vue était trompeuse. Ils ne s’attendaient pas à ce que Clara, qui avait grandi dans la campagne, ait de l’allure.

Vincent a remis la clé au gardien de la cabine de sécurité.

Clara s’apprêtait à s’avancer quand elle a vu le gardien. Tout excitée, elle s’est écriée : « Oncle Jules ! »

L’homme portant l’uniforme de sécurité a levé la tête. « Clara ! Pourquoi es-tu ici ? »

Vincent regardait Clara et Jules avec une certaine incrédulité. Clara lui a parlé : « Tu entres d’abord, je vais aller garer la voiture avec Oncle Jules. »

Après avoir dit cela, elle s’est retournée.

Tout le monde se préoccupait des moindres gestes de Clara. Personne ne s’attendait à ce que cette beauté bavarde avec un garde de sécurité toute la matinée. Les gens se sont mis à ridiculiser Clara.

« Cette campagnarde ne peut communiquer qu’avec une personne insignifiante. »

« Jules vient peut-être de sa ville. »

« Elle est belle, c’est vrai, mais elle est rustique. Je ne sais vraiment pas pourquoi le père de Monsieur Vincent tient à elle. »

Clara n’a pas entendu la discussion de la foule. Lorsque Jules a fini ses heures de service, elle est allée à un restaurant à proximité avec lui. Dès qu’elle s’est assise, elle a reçu un appel téléphonique.

Vincent a dit d’une voix froide : « Viens à mon bureau pour prendre le déjeuner. »