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Chapitre 5

Author: Aime Litchi

Zoé, cependant, est restée calme : « Rassurez-vous, c'est bien fini entre Adrien Moreau et moi. Mais puisque je dois reprendre la Maison Delisle un jour, un mariage stable serait préférable. Choisir quelqu'un que je ne déteste pas me semble la meilleure option. »

La mère de Zoé n'avait jamais approuvé sa relation avec Adrien.

D'abord, elle ne supportait pas de la voir perdre la tête par amour. Ensuite, les Moreau et les Delisle étaient des rivaux dans le monde des affaires.

Même si les Moreau ne faisaient pas le poids face aux Delisle, ils restaient des adversaires.

En réalité, la mère de Zoé n'était pas stricte sur les questions matrimoniales. Elle ne s'occupait pas autant de Zoé que d'Élodie.

Elle a observé sa fille d'un regard perçant avant de déclarer : « D'accord. » Puis elle a ajouté : « Tu peux choisir l'homme que tu veux, mais tu dois assumer ta défaite. Zoé. Ne me déçois pas. »

Zoé a hoché légèrement la tête.

Sa mère, ayant d'autres affaires à régler, est montée à l'étage.

Dans le salon, il n'est resté plus qu'Élodie et Zoé.

Bien qu'elles fussent sœurs de nom, leur relation était restée distante.

Élodie caressait délibérément le bracelet que sa mère lui avait acheté à prix d'or, et elle a fait un sourire moqueur : « Zoé, tu ne croyais tout de même pas que tu pouvais trouver un homme meilleur que Louis, si ? Tout le monde dans le cercle savait que tu avais baissé ta valeur pour un Adrien Moreau. Tu crois vraiment qu'il y aura un homme qui voudra t'épouser ? »

Bien que les Delisle et les Moreau n'évoluaient pas dans les mêmes cercles, à Paris, les rumeurs sur Zoé et ses fréquentations masculines s'étaient répandues.

Zoé s'est contentée de jeter un regard indifférent sur Élodie.

Elle n'éprouvait rien pour cette prétendue sœur.

Quand Louis a rompu leurs fiançailles, elle avait même ressenti un soulagement.

Pourtant, Zoé ne savait pas pourquoi, Élodie lui en voulait toujours.

« Louis Dumas ? »

Zoé a haussé les sourcils, un sourire moqueur aux lèvres : « Si tu l'aimes, garde-le. Mais d'après ce que j'ai entendu, Louis Dumas mène une vie plutôt débridée en privé. Sœur, n'oublie pas de lui rappeler de faire ses bilans de santé réguliers. »

« Tu... »

Les mots de Zoé avaient fait monter la colère d'Élodie, son torse se soulevait de manière saccadée.

Élodie savait parfaitement que sa situation était différente de celle de Zoé.

Leur mère a toujours été sévère avec Zoé, exigeant beaucoup d'elle, tandis qu'elle couvrait Élodie d'attention et de soins. Tout cela venait du fait que plus ses attentes envers Zoé étaient grandes, plus ses exigences étaient élevées.

Mais pourquoi ?

Pourquoi Zoé hériterait-elle de la Maison Delisle, et pas elle ?

Seulement parce qu'elle était la fille adoptive de la famille Delisle ?

En regardant Zoé s'éloigner, une lueur sombre a traversé les yeux d'Élodie, et elle se sentait remplie de rancœur.

Zoé, elle, n'avait tout simplement pas le temps de se préoccuper des états d'âme d'Élodie.

Après avoir appris ce qui était arrivé à Zoé, ses amis n'avaient pas pu s'empêcher de vouloir lui présenter des prétendants convenables.

Zoé a rencontré plusieurs prétendants en l'espace de trois jours, mais aucun ne suscitait le moindre intérêt chez elle.

Alors qu'elle s'apprêtait à partir, la voix de Chloé Lefevre a retenti non loin.

« Zoé Delisle ? Quelle coïncidence de te croiser ici ! »

Elle avait accroché son bras à celui d'Adrien, et ses vêtements avaient été remplacés par des marques de luxe coûteuses.

Elle affichait toujours son air doux et innocent.

À côté d'elle, Adrien a froncé les sourcils en voyant Zoé, une lueur d'agacement ayant traversé ses yeux.

Adrien pensait qu'elle semblait différente de ce qu'elle avait été avant.

Maquillage impeccable, lèvres rouges, cheveux noirs de jais, regard empreint de nonchalance et d'audace.

Rien à voir avec la fille docile d'autrefois.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Adrien, étouffant un étrange sentiment, a lancé cette question d'un ton glacial.

Ce restaurant haut de gamme était réservé aux membres.

Avec son statut précédent, Zoé n'aurait jamais dû s'y trouver.

Zoé a joué avec ses lèvres et les a légèrement relevées : « Pourquoi est-ce que je ne peux pas être ici ? »

« Mademoiselle Delisle, tu viens travailler ici ? » Chloé a souri légèrement, puis a dit avec un air de pitié : « Même si le salaire ici est élevé, Mademoiselle Delisle est diplômée d'une université prestigieuse. C'est étonnant de te voir ici comme serveuse, simplement pour de l'argent. »

« Qu'y a-t-il de mal à être serveuse ? » Zoé a jeté un coup d'œil rapide aux vêtements de Chloé, qui valaient plusieurs milliers d'euros, et a dit d'un ton détaché : « L'argent gagné par soi-même est toujours plus solide que celui qu'on obtient grâce aux hommes. »

Le visage de Chloé a pâli, elle a mordu sa lèvre, semblant un peu pitoyable.

Adrien a immédiatement pris la parole avec dégoût : « Qu'est-ce qu'il y a de mal à dépenser de l'argent pour ma petite amie ? Lors de notre rupture, je t'avais offert un million en compensation, c'est toi qui faisais semblant d'être trop fière pour l'accepter. Zoé, avec une attitude de service comme la tienne, tu te sens légitime de travailler ici ? »

Il a appelé le gérant d'un air glacial, tandis que Chloé, docile, observait Zoé.

Le regard de Zoé s'est posé sur les deux.

Soudain, elle a trouvé cela risible.

Si elle avait vraiment été une étudiante pauvre fraîchement diplômée, le comportement d'Adrien n'aurait été qu'une manière de lui briser son avenir, rendant sa vie déjà difficile encore plus compliquée.

Et Chloé, qui comprenait parfaitement cette situation, se contentait de regarder froidement Adrien la tourmenter.

C'était ça, la femme de ses rêves ? Ce n'était rien de plus.

Le gérant est arrivé en hâte.

« Cette serveuse a une attitude exécrable. Elle ne mérite pas de travailler ici. », a déclaré Adrien froidement.

Le gérant, perplexe, s'est empressé de rectifier : « Vous faites erreur, monsieur. Mademoiselle Delisle est l'une de nos membres privilégiés, pas une serveuse. »

« Quoi ? »

Adrien a été stupéfait, froncant les sourcils, le visage marqué par l'incrédulité.

Comment Zoé a-t-elle pu se permettre d'être membre ici ?

Autrefois, elle économisait même sur les snacks de rue et ne mangeait que les queues de fraises. Comment a-t-elle pu obtenir le statut de membre privilégié ?

Elle a vraiment usé de tous les moyens, ourdi des plans sans fin, tout ça rien que pour capter son regard.

Son dégoût a atteint son paroxysme.

« Zoé Delisle, qu'est-ce que tu veux vraiment ? C'est juste pour me harceler et revenir à mes côtés ? »

Zoé a levé les yeux, ses lèvres rouges se sont légèrement ouvertes, et elle a prononcé clairement ces mots : « Espèce de con. »
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