/ Romance / Mon contrat avec Aiden Knight / Chapitre 1 — Sous Contrat avec le PDG

공유

Mon contrat avec Aiden Knight
Mon contrat avec Aiden Knight
작가: Nicemz

Chapitre 1 — Sous Contrat avec le PDG

작가: Nicemz
last update 최신 업데이트: 2025-08-02 00:05:29

Léa fixait le marbre froid de la table de conférence comme s’il pouvait s’ouvrir en deux et l’engloutir. C’était un marbre lourd, veiné de noir, poli à l’excès, à l’image de celui qui siégeait en face d’elle : Aiden Knight. Costume anthracite taillé sur mesure, cravate assortie, montre en or discret mais scandaleusement chère. Chaque centimètre de cet homme criait le pouvoir, mais sans l’ostentation vulgaire de ceux qui ont besoin de prouver. Lui n’avait rien à prouver. Il était le pouvoir. Et il la regardait comme on observe un dossier qu’on juge encore un peu trop encombrant.

Le silence pesait. La salle était trop grande, trop haute, trop pleine de vide. Le genre d’endroit où les vérités se signent, où les vies se vendent. Elle sentait chaque battement de son cœur cogner dans sa poitrine, irrégulier, affolé. Une goutte de sueur perla à la naissance de sa nuque, glaciale, et descendit lentement le long de son dos. Lui, en face, ne bronchait pas. Même ses paupières semblaient obéir à une logique froide et méthodique.

Il n’avait qu’à signer. Un simple trait d’encre noire. Et sa vie à elle basculerait à jamais.

— Vous avez lu toutes les clauses ? demanda-t-il enfin, sa voix aussi lisse et tranchante que du verre poli.

Elle hocha la tête. Mensonge. Elle n’avait pas lu. Pas vraiment. Elle avait survolé les premières pages, et très vite, les lignes s’étaient brouillées. Les termes juridiques s’étaient transformés en chaînes. « Engagement exclusif », « non-divulgation », « obligation de représentation », « durée d’un an ». Et surtout ce mot terrible : épouse.

Son père lui avait tendu ce contrat comme un homme qui jette une bouée à quelqu’un qui se noie. Il n’avait pas pleuré. Juste murmuré, presque suppliant : « Sauve-nous, Léa. Épouse-le et tout ira bien. »

Mais tout n’allait pas bien. Rien n’irait jamais bien après ça.

— Un an, dit-elle. Un an seulement.

Aiden ne sourcilla pas. Il répéta avec une précision chirurgicale :

— Un an. Pas un jour de plus.

Il la détailla du regard. Une analyse, pas un regard humain. Elle sentit ses yeux glisser sur elle : ses cheveux châtains ramenés en un chignon rapide, ses épaules tendues dans un tailleur gris souris trop grand, emprunté à sa sœur. Ses mains crispées sur ses genoux trahissaient son angoisse. Elle avait tout d’une femme mal préparée. Et pourtant, elle allait devenir Madame Knight.

— Vous signez ou pas ? dit-il, en lui tendant un stylo Montblanc, noir, sobre, presque solennel.

Elle prit l’objet. Sa main tremblait. Ce n’était pas une signature. C’était une condamnation. Elle inspira lentement. Pour Papa. Pour Maman. Pour la maison qui n’était plus qu’une promesse d’huissiers. Elle signa.

Un claquement sec, net. Le bruit du stylo qu’elle reposait sur la table résonna dans la pièce comme un coup de feu.

Aiden récupéra les papiers, parcourut sa signature avec une neutralité glacée, comme s’il doutait qu’elle sache correctement écrire son nom. Puis il fit un signe bref à son avocat, un homme maigre au regard perçant, qui prit les documents, hocha poliment la tête et sortit sans un mot.

Léa se retrouva seule avec lui. Et l’envie soudaine de crier, de déchirer les pages, de hurler qu’elle se rétractait, que c’était une folie. Mais aucun mot ne sortit. Juste ce silence de cimetière.

Aiden se leva. Grand, imposant, silhouette parfaite d’un homme qui avait appris à dominer sans avoir besoin d’élever la voix.

— La cérémonie aura lieu demain, dix heures précises. On évite le scandale. Vous savez ce qu’on attend de vous ?

Elle hocha la tête. Sa gorge était si serrée qu’aucun son n’aurait pu en sortir.

Il esquissa ce qui aurait pu être un sourire, mais qui ressemblait davantage à une grimace de supériorité.

— Bonne fille.

Elle tressaillit. Comme un chien qu’on félicite. Elle se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas répondre. Le goût métallique du sang la ramena à la réalité : elle était déjà prisonnière.

Le trajet jusqu’au manoir Knight fut un long cauchemar silencieux. Aiden était assis à côté d’elle dans la berline noire, mais il ne lui adressa pas un regard. Il était absorbé par son téléphone, consultant des mails, pianotant des réponses froides. Comme si elle n’était pas là. Comme si elle était déjà transparente.

Elle, elle comptait. Mentalement. Un an. Douze mois. Cinquante-deux semaines. Trois cent soixante-cinq jours. Et puis la liberté. Et une maison rendue à sa famille. Et la fin de cette dette maudite. Mais à mesure que la voiture avançait, ce futur devenait flou, presque irréel. Si cette année devait être sa croix, alors pourquoi avait-elle l’impression que son cœur s’enfonçait déjà dans le sol ?

Le manoir apparut au détour d’un portail en fer forgé orné de lions d’or. Immense. Écrasant. Les colonnes blanches, les vitres interminables, les jardins taillés au millimètre. Une perfection qui ne laissait pas la place à l’imprévu. Un royaume de marbre et d’ombres.

— Vous vivrez ici, déclara Aiden sans lever les yeux de son écran.

— … Avec vous ?

Il tourna la tête vers elle, lentement. Un sourcil levé, presque amusé.

— Bien sûr. Nous sommes mariés, Léa. Il faut sauver les apparences.

Il ne le dit pas, mais elle l’entendit quand même : pauvre idiote.

Ils descendirent de la voiture. L’air sentait le pin et la pluie séchée. Un majordome les accueillit d’un simple hochement de tête. Puis une femme apparut. Sèche, rigide, cheveux gris tirés en chignon sévère, comme sortie d’un vieux roman anglais.

— Madame Knight, dit-elle. La voix raide, lisse. Sans chaleur.

Léa fronça les sourcils. Elle n’était pas encore mariée, pas encore "Madame". Et pourtant, ce titre sonnait déjà comme une sentence.

Elle suivit la gouvernante à travers un long couloir. Le parquet brillait comme un miroir. Chaque tableau, chaque vase, chaque meuble était précieux, étouffant. L’argent criait ici. Il criait soumission.

Quand la porte s’ouvrit, elle découvrit une chambre gigantesque. Lit king size, draps ivoire, baies vitrées donnant sur un jardin secret, un dressing digne d’un palace. Elle aurait dû se sentir privilégiée.

Elle se sentit minuscule.

— Vous dormirez ici. Monsieur Knight occupe l’autre aile. Le personnel est discret, mais sachez que tout manquement à votre rôle sera immédiatement rapporté.

Elle hocha la tête. Un an. Un an. Un an.

La gouvernante s’éclipsa, et le silence retomba. Léa s’avança, posa sa valise au sol. Elle s’assit au bord du lit. Ses doigts glissèrent sur la soie des draps. Froide. Parfaite. Comme tout ici.

Demain, elle porterait une robe blanche. Une robe qu’elle n’avait pas choisie. Elle échangerait des vœux écrits par d’autres. Elle poserait ses lèvres sur celles d’un homme qui n’était qu’un nom de plus sur un empire financier. Un homme qu’elle n’aimait pas. Qu’elle ne connaissait même pas.

Et dans un an…

Tout serait fini.

Du moins, c’est ce qu’elle croyait.

Elle posa une main sur son ventre. Un geste réflexe. Presque inconscient.

Comme si son corps savait déjà ce qu’elle ignorait encore.

Comme si quelque chose, là, dans le silence de cette chambre dorée, s’était déjà mis en marche.

Quelque chose qui allait tout changer.

이 책을 계속 무료로 읽어보세요.
QR 코드를 스캔하여 앱을 다운로드하세요

최신 챕터

  • Mon contrat avec Aiden Knight   Chapitre 18

    Les jours suivants s’étaient écoulés comme un souffle suspendu, baignés d’un calme presque irréel. C’était comme si le monde s’était adouci, comme si les vieilles blessures, pourtant encore brûlantes, avaient été recouvertes par un voile de sérénité fragile. Léa, dans ses silences, observait Aiden avec une nouvelle attention. Elle voyait chez lui une agitation contenue, une nervosité douce, mais fébrile, celle de quelqu’un qui prépare un secret avec une ferveur enfantine.Depuis qu’il avait appris la date d’anniversaire de Marcos, Aiden n’avait plus tenu en place. Sa maison, car oui, il a acheté une grande maison pour se sentir à l'aise avec sa famille. Cette maison, autrefois ordonnée et quasiment austère, s’était transformée en un véritable chantier de fête. Les employés, amusés, mais dociles, suivaient ses instructions précises, notant chaque détail avec le sérieux qu’on réserve à une opération militaire. Il avait pensé à tout : les couleurs des guirlandes, la hauteur des ballons, l

  • Mon contrat avec Aiden Knight   Chapitre 17

    L’air était parfumé par l'odeur des pins et la terre chaude. Léa, désormais connue comme Stephania , se promenait dans les ruelles de Oia, son fils tenant sa main, son jouet préféré sous le bras.Elle n’avait jamais cessé de pensé à lui depuis tout ce temps. Il appartenait à une autre vie, un autre monde , mais était toujours dans ses rêves et dans son cœur.Stev lui rendait visite parfois, mais il vivait désormais à Palerme. Ils s’appelaient souvent. Il n’avait jamais cessé de veiller sur elle.Elle ignorait que, à quelques kilomètres de là, Aiden venait d’arriver. Qu’il avait réservé une chambre dans une vieille maison d’hôtes. Et qu’il avait imprimé la photo.Le lendemain matin le marché battait son plein. Les voix montaient, le soleil filtrait à travers les platanes, les gens riaient, marchandaient. Léa , alias Stephania, avançait lentement entre les étals, un panier à la main, son fils courant quelques pas devant elle.— Marcos, pas trop loin, d’accord ?— Oui maman !Il portait

  • Mon contrat avec Aiden Knight   Chapitre 16

    Aiden Ce jour-là, j'étais rentré plus tôt, car il s'agissait d'une journée particulière. J'avais reçu la confirmation que Laura n'était pas enceinte de mon enfant et je venais d'acquérir la majorité des actions des sociétés Knight et Ford. Maintenant j'y étais presque arrivé. Je voulais annoncé à Léa que tout ca était grâce à elle et que je l'avais fais pour elle. Pour nous. Sans oublier d'affronter Laura sur son mensonge,ses manigances, ses mensonges et son air de victime. Mais rien ne m’avait préparé à ce que je trouverai sur mon bureau. Une enveloppe. Mon nom écrit d’une écriture que je connaissais trop bien. Je l’ouvris, le cœur battant. À l’intérieur, une lettre. "Aiden. Je pars parce que je n'en serai pas capable à la fin du contrat et mon cœur ne peut pas rester ici, pas avec Laura et tout ce mensonge. Je reviendrai peut-être un jour. Léa." Mon souffle se coupa. Je restai figé, la lettre tremblante entre mes doigts. Mon esprit refusait d'assimiler les mots, comme si le simp

  • Mon contrat avec Aiden Knight   Chapitre 15

    Léa Le chauffeur de Stev m'avait amené dans un manoir un peu isolé. Nous avions fait au moins 3 heures de route. Arrivé, j'avais été accueilli par Stev qui m'attendait.Dès que j'étais sorti de la voiture, il s'était avancé rapidement vers moi. Sans dire un mot, il m’avait serrée contre lui, fort, comme s’il avait eu peur de ne plus jamais me revoir. J’avais senti son souffle trembler un peu contre mon cou.— Dis-moi... Est-ce qu’il t’a fait du mal ? a-t-il murmuré à mon oreille, la voix chargée d’inquiétude.Je me suis légèrement reculée pour croiser son regard. Il avait les yeux rouges, fatigués, mais pleins de douceur.— Non, ai-je dit doucement. Il ne m’a rien fait. Il ne m'a jamais fait de mal … physiquement.Il a hoché lentement la tête, sans me lâcher. Mais je voyais bien qu’il n’était pas convaincu. Ou peut-être qu’il ressentait simplement tout ce que je ne disais pas.— Tu es en sécurité ici, d’accord ? T’as plus rien à prouver à personne.Je n’avais rien répondu. Je m'étais

  • Mon contrat avec Aiden Knight   Chapitre 14

    Léa Cette nuit-là, je ne dormis pas. Je réfléchissais à mon bébé. Comment protéger de cette méchante sorcière. Car j'étais sûre si elle apprenait que j'étais enceinte, elle ferait tout pour nous éliminer moi et mon bébé. Je pris une décision. Une décision radicale, mais nécessaire.Je devais partir. Loin. Très loin.Le lendemain matin, j’ai commencé à préparer mon départ. Le plus sera le mieux avant qu'Aiden ou même Laura se découvre ma grossesse.J'avais appelé Clara, ma meilleure amie pour lui faire part de mon et demander son aide pour qu'Aiden ne me retrouve jamais.— Léa ! Enfin ! Je me demandais quand tu allais appeler depuis ton mariage, tu me négliges. Et je sais que je ne suis pas au pays, mais tu ne m'as pas encore invité dans ta maison. Alors, raconte ! Comment ça se passe, ton mariage ? Et mon beau, il va bien ?— Tu sais que ce n'est qu'un mariage contractuel et je ne te néglige pas, je pense tout le temps à toi et tu le sais.— Si tu le dis. Murmura-t-elle en faisant

  • Mon contrat avec Aiden Knight   Chapitre 13

    Léa Je ne savais pas combien de temps encore, j'allais supporter cette mascarade. Depuis le jour où les résultats du test étaient arrivés, Laura paradait dans la maison comme si elle en était la reine.Elle savait. Elle savait que ce faux papier lui donnait tous les droits.Et moi… je n’étais plus qu’une étrangère dans ma propre vie.Ce matin-là, je descendis prendre un café. Laura était déjà installée dans la cuisine, son téléphone à la main, une expression de triomphe gravée sur son visage.— Oh, Léa ! Quelle chance… dit-elle d’un ton faussement enjoué. Justement, je pensais à toi.Je fronçai les sourcils.— Laisse-moi tranquille.Elle eut un petit sourire perfide. Puis, d’un geste brusque, elle fit tomber volontairement son verre d’eau sur la table, éclaboussant tout le plan de travail.— Oh non ! s’écria-t-elle. Tu ne pouvais pas faire attention ?Je restai figée.— Moi ? C’est toi qui l’as renversé !Mais déjà, j’entendais les pas d’Aiden dans le couloir.Laura se tourna vers lui

더보기
좋은 소설을 무료로 찾아 읽어보세요
GoodNovel 앱에서 수많은 인기 소설을 무료로 즐기세요! 마음에 드는 책을 다운로드하고, 언제 어디서나 편하게 읽을 수 있습니다
앱에서 책을 무료로 읽어보세요
앱에서 읽으려면 QR 코드를 스캔하세요.
DMCA.com Protection Status