LOGIN: Léa, une jeune femme ordinaire, se voit obligée d’épouser Aiden Knight, un milliardaire froid et impitoyable, pour sauver l’entreprise familiale de la faillite. Leur contrat : rester mariés un an, sans sentiments. Mais quand Léa découvre qu’elle est enceinte, elle fuit sans rien dire. Cinq ans plus tard, Aiden la retrouve — et découvre qu’il est père. Entre vengeance, passion et secrets, Léa doit choisir : fuir encore ou affronter celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.
View MoreLéa fixait le marbre froid de la table de conférence comme s’il pouvait s’ouvrir en deux et l’engloutir. C’était un marbre lourd, veiné de noir, poli à l’excès, à l’image de celui qui siégeait en face d’elle : Aiden Knight. Costume anthracite taillé sur mesure, cravate assortie, montre en or discret mais scandaleusement chère. Chaque centimètre de cet homme criait le pouvoir, mais sans l’ostentation vulgaire de ceux qui ont besoin de prouver. Lui n’avait rien à prouver. Il était le pouvoir. Et il la regardait comme on observe un dossier qu’on juge encore un peu trop encombrant.
Le silence pesait. La salle était trop grande, trop haute, trop pleine de vide. Le genre d’endroit où les vérités se signent, où les vies se vendent. Elle sentait chaque battement de son cœur cogner dans sa poitrine, irrégulier, affolé. Une goutte de sueur perla à la naissance de sa nuque, glaciale, et descendit lentement le long de son dos. Lui, en face, ne bronchait pas. Même ses paupières semblaient obéir à une logique froide et méthodique.
Il n’avait qu’à signer. Un simple trait d’encre noire. Et sa vie à elle basculerait à jamais.
— Vous avez lu toutes les clauses ? demanda-t-il enfin, sa voix aussi lisse et tranchante que du verre poli.
Elle hocha la tête. Mensonge. Elle n’avait pas lu. Pas vraiment. Elle avait survolé les premières pages, et très vite, les lignes s’étaient brouillées. Les termes juridiques s’étaient transformés en chaînes. « Engagement exclusif », « non-divulgation », « obligation de représentation », « durée d’un an ». Et surtout ce mot terrible : épouse.
Son père lui avait tendu ce contrat comme un homme qui jette une bouée à quelqu’un qui se noie. Il n’avait pas pleuré. Juste murmuré, presque suppliant : « Sauve-nous, Léa. Épouse-le et tout ira bien. »
Mais tout n’allait pas bien. Rien n’irait jamais bien après ça.
— Un an, dit-elle. Un an seulement.
Aiden ne sourcilla pas. Il répéta avec une précision chirurgicale :
— Un an. Pas un jour de plus.
Il la détailla du regard. Une analyse, pas un regard humain. Elle sentit ses yeux glisser sur elle : ses cheveux châtains ramenés en un chignon rapide, ses épaules tendues dans un tailleur gris souris trop grand, emprunté à sa sœur. Ses mains crispées sur ses genoux trahissaient son angoisse. Elle avait tout d’une femme mal préparée. Et pourtant, elle allait devenir Madame Knight.
— Vous signez ou pas ? dit-il, en lui tendant un stylo Montblanc, noir, sobre, presque solennel.
Elle prit l’objet. Sa main tremblait. Ce n’était pas une signature. C’était une condamnation. Elle inspira lentement. Pour Papa. Pour Maman. Pour la maison qui n’était plus qu’une promesse d’huissiers. Elle signa.
Un claquement sec, net. Le bruit du stylo qu’elle reposait sur la table résonna dans la pièce comme un coup de feu.
Aiden récupéra les papiers, parcourut sa signature avec une neutralité glacée, comme s’il doutait qu’elle sache correctement écrire son nom. Puis il fit un signe bref à son avocat, un homme maigre au regard perçant, qui prit les documents, hocha poliment la tête et sortit sans un mot.
Léa se retrouva seule avec lui. Et l’envie soudaine de crier, de déchirer les pages, de hurler qu’elle se rétractait, que c’était une folie. Mais aucun mot ne sortit. Juste ce silence de cimetière.
Aiden se leva. Grand, imposant, silhouette parfaite d’un homme qui avait appris à dominer sans avoir besoin d’élever la voix.
— La cérémonie aura lieu demain, dix heures précises. On évite le scandale. Vous savez ce qu’on attend de vous ?
Elle hocha la tête. Sa gorge était si serrée qu’aucun son n’aurait pu en sortir.
Il esquissa ce qui aurait pu être un sourire, mais qui ressemblait davantage à une grimace de supériorité.
— Bonne fille.
Elle tressaillit. Comme un chien qu’on félicite. Elle se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas répondre. Le goût métallique du sang la ramena à la réalité : elle était déjà prisonnière.
Le trajet jusqu’au manoir Knight fut un long cauchemar silencieux. Aiden était assis à côté d’elle dans la berline noire, mais il ne lui adressa pas un regard. Il était absorbé par son téléphone, consultant des mails, pianotant des réponses froides. Comme si elle n’était pas là. Comme si elle était déjà transparente.
Elle, elle comptait. Mentalement. Un an. Douze mois. Cinquante-deux semaines. Trois cent soixante-cinq jours. Et puis la liberté. Et une maison rendue à sa famille. Et la fin de cette dette maudite. Mais à mesure que la voiture avançait, ce futur devenait flou, presque irréel. Si cette année devait être sa croix, alors pourquoi avait-elle l’impression que son cœur s’enfonçait déjà dans le sol ?
Le manoir apparut au détour d’un portail en fer forgé orné de lions d’or. Immense. Écrasant. Les colonnes blanches, les vitres interminables, les jardins taillés au millimètre. Une perfection qui ne laissait pas la place à l’imprévu. Un royaume de marbre et d’ombres.
— Vous vivrez ici, déclara Aiden sans lever les yeux de son écran.
— … Avec vous ?
Il tourna la tête vers elle, lentement. Un sourcil levé, presque amusé.
— Bien sûr. Nous sommes mariés, Léa. Il faut sauver les apparences.
Il ne le dit pas, mais elle l’entendit quand même : pauvre idiote.
Ils descendirent de la voiture. L’air sentait le pin et la pluie séchée. Un majordome les accueillit d’un simple hochement de tête. Puis une femme apparut. Sèche, rigide, cheveux gris tirés en chignon sévère, comme sortie d’un vieux roman anglais.
— Madame Knight, dit-elle. La voix raide, lisse. Sans chaleur.
Léa fronça les sourcils. Elle n’était pas encore mariée, pas encore "Madame". Et pourtant, ce titre sonnait déjà comme une sentence.
Elle suivit la gouvernante à travers un long couloir. Le parquet brillait comme un miroir. Chaque tableau, chaque vase, chaque meuble était précieux, étouffant. L’argent criait ici. Il criait soumission.
Quand la porte s’ouvrit, elle découvrit une chambre gigantesque. Lit king size, draps ivoire, baies vitrées donnant sur un jardin secret, un dressing digne d’un palace. Elle aurait dû se sentir privilégiée.
Elle se sentit minuscule.
— Vous dormirez ici. Monsieur Knight occupe l’autre aile. Le personnel est discret, mais sachez que tout manquement à votre rôle sera immédiatement rapporté.
Elle hocha la tête. Un an. Un an. Un an.
La gouvernante s’éclipsa, et le silence retomba. Léa s’avança, posa sa valise au sol. Elle s’assit au bord du lit. Ses doigts glissèrent sur la soie des draps. Froide. Parfaite. Comme tout ici.
Demain, elle porterait une robe blanche. Une robe qu’elle n’avait pas choisie. Elle échangerait des vœux écrits par d’autres. Elle poserait ses lèvres sur celles d’un homme qui n’était qu’un nom de plus sur un empire financier. Un homme qu’elle n’aimait pas. Qu’elle ne connaissait même pas.
Et dans un an…
Tout serait fini. Du moins, c’est ce qu’elle croyait.Elle posa une main sur son ventre. Un geste réflexe. Presque inconscient.
Comme si son corps savait déjà ce qu’elle ignorait encore.
Comme si quelque chose, là, dans le silence de cette chambre dorée, s’était déjà mis en marche.
Quelque chose qui allait tout changer.Les jours suivants s’enchaînèrent dans une sorte de brume dorée, un mélange de fatigue extrême, de bonheur pur, d’angoisse permanente, de petites victoires et de larmes imprévues. Léa et Aiden n’avaient même plus conscience du temps. Les heures n’existaient plus. Il n’y avait que les pleurs, les respirations, les biberons, les câlins, les battements de cœur des bébés, et leurs deux voix murmurant sans cesse des mots doux pour les apaiser. Léa se surprenait parfois à regarder sa fille, puis son fils, comme si elle s’assurait qu’ils étaient bien réels. Que leurs visages minuscules existaient réellement, qu’ils n’étaient pas une projection, un rêve éphémère. Chaque fois, un poids se libérait de sa poitrine. Ils étaient là. Elle les avait mis au monde. Elle les touchait. Elle les sentait. Mais quelque chose d’autre changeait, lentement, comme une marée qui monte en silence. Elle-même. Elle devenait mère. Une vraie mère. Le cinquième jour après leur retour, Léa se réveilla avec un sur
ElviraJe n’arrivais toujours pas à chasser de ma mémoire le poids de Marcos dans mes bras. Même après toutes ces semaines, mes doigts me semblaient encore brûlants, comme marqués d’une empreinte invisible : la chaleur de sa peau, ce souffle délicat qui soulevait à peine sa poitrine, l’agrippement minuscule de ses doigts sur mon chemisier, comme s’il me reconnaissait instinctivement, comme si, pour lui, j’avais été un refuge sûr, un abri immuable. Dans ce geste, il y avait une confiance absolue… et c’était justement cela qui me détruisait. Parce que je n’avais pas su le protéger. Chaque fois que je fermais les yeux, je revivais la scène, encore et encore. Et à chaque fois, la même question revenait : à quel moment avais-je failli ? Pourtant tout avait commencé comme un jour presque ordinaire. Nous étions prêts à quitter l’appartement, nos valises fermées, Marcos dans mes bras, apaisé, somnolent. Je profitais de mes derniers instants dans ce lieu qui avait été notre refuge durant pres
Les premiers instants après la naissance furent comme suspendus dans du coton. Le monde semblait avoir actionné un bouton « pause », ne laissant plus exister que trois respirations fragiles : celle de Léa, haletante et brisée d’épuisement, celle de sa fille, douce comme un souffle, et celle de son fils, plus rapide, plus nerveuse, presque impatient de vivre. Aiden ne parlait presque plus. Il observait, absorbait, retenait chaque détail. Ses yeux n’avaient jamais brûlé de cette façon-là. Ce n’était plus seulement de l’amour. C’était quelque chose de plus vieux, plus profond, animal presque un instinct de protection absolu. C'est vrai ce n'était pas son premier enfant mais il n'a pas connu l'enfance de Marcos. Il s’assit à côté d’elle, les doigts tremblants lorsqu’il toucha pour la première fois la minuscule main de son fils. Le bébé serra son index comme s’il avait attendu cet instant depuis toujours. Aiden leva les yeux vers Léa, bouche légèrement ouverte. — Il… il m’a attrapé… tu a
La fin du septième mois arriva comme un mur invisible contre lequel le corps de Léa vint se heurter. Jusqu’à présent, malgré la fatigue, malgré les émotions démesurées, elle tenait debout. Elle marchait, elle riait, elle pleurait, elle protestait, elle vivait. Mais soudain, tout sembla devenir plus lourd. Lourd comme son ventre qui prenait une ampleur inattendue. Lourd comme ses jambes qui enflaient un peu plus chaque jour. Lourd comme son dos qui la tirait vers l’avant. Et lourd comme la peur qui, sans raison apparente, se réinstalla dans un coin de son esprit. Un soir, elle se retrouva assise au bord du lit, les deux mains soutenant son ventre gigantesque. Aiden arriva derrière elle. — Tu as mal ? demanda-t-il immédiatement, déjà prêt à l’allonger ou à appeler Serena. Léa secoua la tête. — Non… enfin si… mais pas comme tu penses. Je suis juste… fatiguée. Il vint s’accroupir devant elle. — Tu n’arrives plus à respirer ? Elle rit faiblement. — Si… mais lentement. Je crois q
Bienvenue dans Goodnovel monde de fiction. Si vous aimez ce roman, ou si vous êtes un idéaliste espérant explorer un monde parfait, et que vous souhaitez également devenir un auteur de roman original en ligne pour augmenter vos revenus, vous pouvez rejoindre notre famille pour lire ou créer différents types de livres, tels que le roman d'amour, la lecture épique, le roman de loup-garou, le roman fantastique, le roman historique et ainsi de suite. Si vous êtes un lecteur, vous pouvez choisir des romans de haute qualité ici. Si vous êtes un auteur, vous pouvez obtenir plus d'inspiration des autres pour créer des œuvres plus brillantes. De plus, vos œuvres sur notre plateforme attireront plus d'attention et gagneront plus d'adimiration des lecteurs.