Chapitre 4

Léa a serré son téléphone portable dans ses bras. Elle était tellement triste qu’elle n’arrivait à respirer facilement.

Alors, Enzo avait emmené Zoé voir ses amis dès qu’il était descendu de l’avion.

Ils le savaient tous, et ils les bénissaient tous.

Elle était la seule qui ne le savait pas.

D’ailleurs, pendant les trois dernières années, seule la famille Faure était au courant de leur mariage.

Il ne l’avait jamais emmenée voir ses amis, et même s’ils les rencontraient par hasard, ils pensaient tous qu’elle était la fille adoptive de la famille Faure.

« Madame ? »

Le chauffeur est venu au garage pour prendre la voiture. En voyant que Léa était à l’intérieur, il l’a appelée confus.

Léa a rapidement essuyé ses larmes. Faisant semblant de ne pas l’avoir entendu, elle a immédiatement démarré la voiture et est partie.

Elle n’apportait jamais d’émotions personnelles au travail.

À ce moment-là, elle pouvait profiter de son travail pour détourner son attention.

Elle a trouvé le mail d’Enzo. Après avoir adjoint le plan, elle a cliqué sur envoyer.

Bientôt, Enzo lui a répondu. Comme d’habitude, c’était concis : bien, surveille le plan dans la suite.

Elle a fait une pause, puis a écrit un « d’accord ». Ensuite, elle a assigné la tâche.

Après avoir quitté le travail le soir, Léa a reçu un message d’Enzo : J’ai quelque chose à faire ce soir, rentre.

Elle a pincé les lèvres. Une fine douleur comme une piqûre d’épingle est montée dans son cœur. Elle lui a écrit le mot « d’accord » en tremblant.

Auparavant, comme elle était la directrice de la direction du Groupe Faure, il lui disait clairement s’il avait des rendez-vous et quelle personne responsable il devrait voir.

Mais ces deux derniers jours, il lui disait qu’il avait « quelque chose » à faire.

Ce « quelque chose » devrait être de voir Zoé.

Enzo : Je t’ai apporté un cadeau de mon voyage d’affaires. J’ai oublié de te le donner, va le prendre dans ma valise.

Léa : D’accord.

En regardant la brève réponse sur l’écran, Enzo s’est soudain senti un peu irritable. Il s’est appuyé sur la chaise et a tendu la main pour toucher ses sourcils.

Benoît Moulin, le directeur adjoint, a frappé à la porte et est entré dans le bureau. Il a dit : « M. Faure, Mme Chevalier est venue vous voir. »

Léa a quitté le bureau et a entendu quelques employés parler de quelque chose.

« Celle qui est venue voir M. Faure tout à l’heure, est-ce sa petite amie ? Elle a une belle figure ! »

« C’est dommage qu’elle porte un masque. »

« Pensez-vous que les yeux de la petite amie de M. Faure ressemblent un peu à ceux de Zoé Chevalier ? »

« Cette superstar hollywoodienne ? Est-ce vrai ? N’est-elle pas allée à l’étranger ? »

« Je pense que M. Faure et elle sont en couple, faits l’un pour l’autre ! »

« Hum, Mme Vasseur. »

Quelqu’un l’a aperçue et lui a dit bonjour.

La discussion s’est arrêtée. Tout le monde l’a saluée en disant : « Mme Vasseur. »

Léa a baissé les yeux et a dit avec une légère expression : « La journée se termine, continuez. »

À ces mots, elle est partie à grands pas, d’un pas ferme avec un certain empressement. Les coins de ses yeux étaient rouges, car elle était triste.

Elle avait hâte de quitter, de peur de voir une scène qu’elle ne voulait pas.

Zoé était-elle déjà venue dans l’entreprise pour le voir ?

Ils n’ont pas encore divorcé. Est-ce qu’il se souvenait encore de sa femme, sa femme légale, qui était toujours dans le bureau ?

Les employés derrière elle ont repris la parole, mais ils avaient déjà changé de sujet :

« Mme Vasseur est tellement belle, mais je suis stupéfaite à chaque fois que je la vois. Elle mérite vraiment d’être la petite sœur de M. Faure. »

Une nouvelle employée a demandé avec surprise : « Mme Vasseur est la sœur de M. Faure ? »

« Pfft, quelle petite sœur ! Son père a forcé M. Faure à l’adopter, sinon pouvait-elle entrer dans la famille Faure ? »

« Qui te l’a dit ? »

« Quelqu’un du service des relations publiques. »

« En fait, Mme Vasseur est très gentille. »

Dans le parking souterrain, après avoir attaché sa ceinture de sécurité, Léa a vu deux silhouettes en levant la tête.

Enzo portait le costume blanc qu’elle lui avait préparé ce matin-là, sa silhouette était droite.

À côté de lui, c’était une femme, portant un masque et une casquette à visière. Elle tenait le bras d’Enzo. En levant les yeux, elle parlait avec Enzo. Ce dernier a légèrement incliné la tête pour l’écouter attentivement, son visage était tout doux.

En parlant de quelque chose, la femme a secoué coquettement le bras d’Enzo.

Enzo a souri doucement et a hoché la tête en réponse. En raison de la forme de sa bouche, cela devrait être le mot « d’accord ».

Zoé, son premier amour, était vraiment de retour.

La cravate rouge vif a percé les yeux de Léa.

C’était celle qu’elle lui avait choisie pour célébrer sa grossesse.

À cet instant, il est sorti avec son premier amour avec cette cravate.