Quelques jours plus tard – dans un restaurant, une fin de journée douce et trouble, j’ai choisi la table du fond, près de la fenêtre.
Je l’aperçois arriver : chemise claire, lunettes de soleil, air détendu.
Il ne sait pas encore.
— Angélique ?
— Oui. Merci d’être venu, Éric.
Il s’assied. Il sourit.
Mais je vois dans ses yeux une fatigue. Une fissure.
Comme moi, il devine que quelque chose ne va pas.
Il ne fait aucun détour.
— Tu voulais me parler d’Édith, je suppose.
Je hoche la tête.
Je m’entends murmurer :
« Je pense qu’on a été dupés. Tous les deux ».
Il reste silencieux. Le temps se suspend.je lui raconte tout ce que je sais sur la liaison entre Richard et Edith, et bien plus :
— Tu te souviens de Serge, Edith te l’a presenté comme étant son cousin, Eh bien c’était son amant. Elle l’a quitté pour toi, plus tard.Mais ils étaient encore ensemble au début de votre relation. Elle est frivole…je n’appréciais pas ce côté d’elle, mais c’était mon amie. Je ne la jugeais pas.
— Je m’en doutais. Mais je n’osais pas creuser. Je me disais que c’était moi, que je me faisais des films.
Il rit, mais c’est un rire triste.
On se regarde. Longtemps.
Quelque chose passe entre nous. Une compréhension. Une douleur partagée.
Un besoin d’honnêteté dans tout ce mensonge.
Je baisse les yeux. Puis je dis, doucement :
—Je ne suis pas venue pour régler des comptes. Je suis venue pour ne plus être seule dans cette histoire.
Il acquiesce.
Il attrape sa tasse.
Nos doigts se frôlent.
Il ajoute, après un silence :
— Alors on fait quoi, maintenant ?
- Je ne sais pas.. à toi de voir..de mon côté je n’ai encore rien décidé…
- Moi je refuse d’être le cocu de service. Je vais mettre un point final à cette relation et c’est tout ,dit il d’un ton ferme.
Le dîner s’était terminé dans une légèreté troublante.
Un de ces instants suspendus où tout peut basculer, ou se dissiper dans les silences.
Je suis venu en taxi, Eric propose de me raccompagner.
Éric, souriant, jette un œil à sa montre :
— Tu m’en veux si je passe vite par le bureau ? J’ai laissé un dossier que je dois absolument envoyer ce soir.
Je réponds oui d’un simple hochement de tête.
Je ne veux pas rentrer. Pas encore.
Pas tout de suite.
Son bureau est chic, épuré, presque impersonnel.
Le néon froid du plafond donne à l’espace un éclat clinique. Les stores sont baissés.
Il s’installe derrière son bureau, me sourit, concentré sur ses papiers.
Je l’observe.
Ses gestes assurés.
Ses bras solides qui frôlent le clavier.
La tension de ses épaules.
Et là, soudainement, je sens quelque chose naître en moi.
Une audace nouvelle.
Une irrévérence douce et brûlante. A la guerre, comme à la guerre. Elle m’a pris mon homme, j’en ferai autant.
Je me lève lentement.
Fais quelques pas.
Sans un mot.
Je suis juste devant lui.
Et dans un geste silencieux, je glisse la main sous ma robe.
D’un mouvement fluide, presque cérémoniel, j’enlève ma petite culotte en dentelle ivoire.
Je la laisse tomber sur le fauteuil face à son bureau.Il a encore la tête baissée.
Puis je m’installe, jambes croisées, en m’assurant qu’il puisse entrevoir l’interdit.
Il lève les yeux, je decroise les jambes. Il est surpris.
Ses lèvres s’entrouvrent.
Je murmure :
— Regarde-moi, Éric. Pas comme l’amie d’Édith. Pas comme la femme d’un autre. Regarde-moi comme une femme. Une vraie.
Il ne répond pas.
Mais il se lève, lentement.
Contourne son bureau.
Je ne le quitte pas des yeux.
Quand il arrive à moi, il m’embrasse sans hésiter.
Sa bouche cherche la mienne avec faim.
Ses mains glissent sur mes hanches, écartent doucement mes cuisses, enfonce son doigt. Je suis déjà prête.
Il ne demande rien. Il prend.
Et moi… je me laisse faire.
Pas soumise. Non.
Libre.
Il me fait l’amour là, dans ce bureau, vigoureusement sur ce fauteuil en cuir, entre les classeurs et les papiers.
C’est brutal. Nerveux. Instinctif.
Mais étrangement tendre, très bon, c’est l’extase.
Ses mains découvrent mon corps comme un territoire encore inexploré.
Sa bouche sur mon cou, sa langue sur ma peau…
Je gémis.
Lentement. Fort.
Et dans ce feu, je pense à Richard.
À ses gestes mécaniques, à sa douceur mesurée.
Et je sais.
Je sais que je n’avais jamais connu ça.
Jamais senti ça.
Jamais été prise, désirée, consumée ainsi.
Quand l’extase m’emporte, je crie un prénom — le sien.
Éric.
Pas pour le blesser, pas pour punir Richard.
Mais parce que, dans cette nuit-là, c’est lui qui me fait exister. Eric. »Eric » criai je encore plus fort.
cri strident dans cette nuit, un abat jour qui tombe sur le sol avec fracas. C’était suffisant pour faire débarquer Monsieur Williams dans ma chambre.Il me trouva sur le sol, en nuisette, un sein qui pointait négligemment à l’extérieur, et moi me tordant de douleur en tenant ma cheville.-Edith, ça va ? Dit il en allumant la lumière.Il était en peignoir, son torse velu nu en dessous.- J’ai … J’ai fait un mauvais geste..fis je l’air peiné, desolé de vous avoir reveillé.. en feignant d’être génée par ma tenue. Puis j’ai essayé de rajuster la nuisette, en dévoilant encore plus mes cuisses.- Je ne dormais pas.. laissez moi vous aider, décidément vous êtes assez maladroite aujourd’hui, fit il en s’abaissant vers moi pour m’aider.Je l’ai agrripé et me suis emparée de ses lèvres afin de lui donner un baiser langoureux.Il répondit à mon baiser en Caressant fiévreusement ma nuque. Le temps d’un instant, je jubilais d’avoir atteint mon but.Mais il s’arrêta brusquement.Et
Dans cette maison, deux personnes connaissait bien Monsieur Williams : Bernadette la gouvernante et Wenceslas l’homme à tout faire de Monsieur Williams.Ce dernier était une armoire à glace,un homme de la cinquantaine il était à la fois le chauffeur, l’assistant et le confident de Monsieur Williams.Eric l’appelait tonton Wenceslas.Sa famille travaillait pour la famille Williams depuis déjà trois générations. Il serait quasiment impossible de lui tirer les vers du nez.Avec Bernadette ce serait plutôt facile. Ma femme de chambre m’a soufflé qu’elle avait d’énormes dettes de jeu. Elle n’avait pas d’enfants, ni de mari. Elle avait été la nounou d’Eric et à la mort de sa mère avait representé une figure maternelle pour lui. Serait ce la monotonie de sa vie qui l’a poussa à parier sur des sites en ligne je ne saurais le dire. Mais Monsieur Williams lui avait interdit d’avoir ce genre d’activité.Je l’ai surprise une fois mettre discrètement un bracelet de la defunte madame Williams
Il m’aime bien, ce vieux lion. Ou du moins, il m’estime.Il admire mon audace, mon ambition. Mais il ne me regarde pas comme une belle-fille.Je l’ai déjà surpris, parfois, me dévisageant trop longtemps. Avec ce regard ambigu. Celui d’un homme qui désire ce qu’il n’a pas le droit de toucher.Cela ne m’a jamais dérangée. Bien au contraire.J’aimais être l’objet de son fantasme discret.Je suis certaine qu’il regrette que ce soit Éric qui m’ait rencontrée le premier. A défaut de m’avoir il pouvait se contenter de l’admirer au bras de son fils. Bref je pense, qu’il est temps mettre le grappin sur Benjamin Williams, après tout il n’était pas du tout mal. Pour ma vengeance.Pour le plaisir.Pour le pouvoir.J’en ferai mon amant. Mon allié. Mon arme.Et avec lui, je tiendrai Éric à la gorge.Deux hommes de pouvoir. Deux volontés à manipuler.C’est risqué, tordu, oui.Mais c’est grisant, excitant.Et je n’ai jamais reculé devant un défi. Ainsi j’aurai ma vengeance sur Eric.C’e
Je suis retournée au salon.Là, sans me presser, je me suis déshabillée.Ma robe a glissé le long de mes hanches, comme une promesse qu’on sait tenir.Je suis restée nue, droite, dans la lumière dorée.Et j’ai dit :—Laisse-moi faire. Ce soir, je saurai te revigorer.Il m’a rejoint lentement.Je l’ai allongé.Je l’ai massé, d’abord le cou, les épaules. Puis plus bas. Plus lentement.Ma main a glissé sur sa cuisse, puis entre ses jambes.Il était dur. Très dur.Et pourtant, il tentait encore de se contenir.J’ai caressé sa verge comme on apprivoise une bête qu’on connaît par cœur.Je me suis glissée sur lui, nue, chaude, trempée.Je l’ai chevauché sans attendre sa permission.Il a posé ses mains sur mes hanches, puis a voulu me ralentir.Je l’ai regardé. Longuement.Et je me suis cambrée davantage.Il a gémi. Et dans ce gémissement, il a laissé échapper un murmure :—« Angé »…Je me suis penchée sur lui, mes cheveux caressant sa poitrine.Et je l’ai embrassé à pleine bou
Je me nomme Edith Dubois. J’ai 31 ans et je suis belle. J’ai toujours su que ma beauté était mon plus grand atout. Je ne passe pas inaperçu, et ce que je désire, je le prends. J’ai toujours tout eu. Faire succomber les hommes n’a jamais été un problème pour moi. Je ne suis pas romantique, je suis pragmatique. Je viens d’un milieu plutôt modeste. Je suis fille unique, et mes parents ont toujours eu du mal à subvenir à mes besoins. Mais je m’en suis toujours sortie. Je suis toujours arrivée à mes fins grâce à ma beauté. Même mon emploi actuel, agent commercial, je l’ai obtenu grâce au faveur d’un prétendant( que j’ai vite larguée, lorsque je n’avais plus besoin de lui). J’ai toujours rêvé d’épouser un homme riche, un homme de pouvoir.et Lorsque j’ai rencontré Eric j’ai su que c’était l’élu, c’était le bon. Éric Williams. Fils unique de Benjamin Williams, troisième fortune du pays. Un nom, un héritage, une destinée. C’était lui. L’homme à conquérir. L’homme à garder.Et je l’ai eu. Deux
Des larmes ruisselaient le long de mes joues.Un enfant, j’avais tellement prié pour cela. Mais pas comme cela, pas dans ces conditions. Pas dans cette tempête de mensonges et de trahison.Je sanglotais silencieusement quand on frappa à la porte.—Angélique ? Ouvre-moi, s’il te plaît.C’était Edith.Je criai, la voix cassée :« Edith, pas maintenant,s’il te plaît » -Angie, quelques chose ne va pas ? Ouvre moi s’il te plaît.J’essuyai mes larmes, puis je jetai le test sur le lit avant d’aller ouvrir.Edith rentra, devant ma mine déconfite elle me prit dans ses bras. Puis elle vit le test sur le lit et s’écria :-Enfinnnn !! Félicitations ma sœur !Elle sauta de joie, me serra dans ses bras, dansa de joie ,en chantant :—Dieu est merveilleux ! Oh Seigneur ! Ma sœur va avoir un bébé !Je restai figée. Muette. Tétanisée.—Allez, va te préparer ! On doit fêter ça dignement ! Il est presque 19h.Je tentai de protester, mais elle me mit littéralement la pression.Je c