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CHAPITRE 7 — Le Pacte de l'Ombre

ผู้เขียน: Isle owens
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-10-21 14:54:45

CHAPITRE 7 — Le Pacte de l'Ombre

Point de vue de Céleste

Devoirs d'alpha, mon pied. Je jura dans ma barbe en me dirigeant vers le palais, les cheveux attachés en une queue de cheval désordonnée assortie à ma tenue de soirée.

Au moins, je n'allais pas le revoir avant 24 heures. Je ne supporte pas d'être à ses côtés !

Non, je ne le supporte pas du tout ! Son ego, sa fierté, ses yeux stupides et irrésistibles qui me fixaient toujours plus longtemps qu'ils ne le devraient !

Et ce bébé…

Mes mains se posèrent inconsciemment sur mon ventre tandis que j'avalais la boule qui me tenait la gorge. Je pris une profonde inspiration, la culpabilité et la honte me parcourant les veines.

Nous avons couché ensemble… il fallait que ce soit lui. Il fallait que ce soit Lucien… mais… je ne pense pas pouvoir le lui dire un jour ? Je ne pense pas pouvoir le dire à qui que ce soit.

 Et s'il niait ? Et si… il me niait ?

Faisant un pas de plus, je m'appuyai contre les murs pour reprendre mon souffle et calmer mon cœur qui battait la chamade. Eh bien, ça n'arriverait jamais s'il n'était jamais au courant.

J'allais m'assurer que ça ne se reproduise plus. L'humiliation. Le chagrin.

J'allais survivre à ça. Et je ne voulais pas le faire seule.

Levant les yeux au ciel, un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres. Perdue dans mes pensées, j'étais arrivée à la clinique sans croiser le moindre loup fou. En fait, je ne pensais pas en avoir vu depuis que j'étais entrée dans les couloirs, ce qui était… un peu étrange vu que c'était le soir.

Tant mieux, parce que je n'étais pas prête à être harcelée ici non plus.

En m'avançant, j'ai respiré profondément l'air frais qui flottait dans l'atmosphère.  L'infirmerie sentait l'eucalyptus et la pluie – fraîche, propre, juste assez pour faire taire les voix dans ma tête pendant un moment.

Être médecin était tout ce que je voulais dans la meute.

Je suppose que je tenais ça de ma grand-mère, même si elle n'était qu'une guérisseuse à l'époque. Je ne pouvais m'empêcher d'admirer ses talents. Le don de guérir. Le don de sauver des vies.

Et si certaines personnes ne naissaient pas vraiment avec ça, il existait des formations pour ça. Des formations pour les loups comme moi.

On n'y va pas. murmurai-je en ouvrant les portes de la salle principale, scrutant la pièce occupée avec un sourire curieux.

Ah, on dirait que certaines personnes étaient de service.

Deux mâles. Deux louves.

Et on aurait dit que deux d'entre elles s'apprêtaient à quitter leur service.

« À ton tour. » annonça l'un des mâles avec un soupir de soulagement, me faisant signe de m'écarter.

 J'ai hoché la tête sans hésiter, ravie de pouvoir enfin m'occuper pour la nuit. Et probablement d'avoir commis une nouvelle erreur en confrontant Lucien à tout ce qui se passait.

Le souvenir de son silence brutal face à mes questions plus tôt m'a fait serrer les poings de colère, si fort que je n'ai pas réalisé que j'allais me faire mal.

« Déesse, Céleste, ne bouge pas ! » s'est exclamée une femme en courant vers moi, l'air inquiet.

Hein ? J'ai levé les yeux, surprise, et j'ai immédiatement laissé tomber les tubes à essai cassés sur le plateau devant moi.

« Oh mon Dieu ! Je suis… je suis vraiment désolée, je… » Ma voix s'est interrompue, mes yeux parcourant la pièce avec panique tandis que les autres loups me fixaient avec le même regard critique et dégoûté que j'avais essayé d'éviter toute la journée. « Déesse, je ne voulais pas… »

« Hé, hé, respirez profondément. Inspirez. Expirez. Suivez-moi. »  La femme dit d'un ton plus calme qu'auparavant en posant une main sur mes épaules.

Je me mordis l'intérieur des joues et obéis, fermant brièvement les yeux tandis que l'oppression dans ma poitrine se dissipait.

Lentement, ma respiration reprit son rythme normal et je pus remarquer l'apparence de la femme devant moi.

Des yeux noisette perçants et fermes me fixèrent, une pointe de froid flottant en dessous. Ses cheveux étaient striés d'argent, soigneusement attachés en chignon pour accentuer sa personnalité stricte. Son manteau était impeccable et confortable, mais ses manches étaient retroussées jusqu'aux coudes.

Un geste caractéristique qu'une seule personne dans ce service possédait.

Dr Thalia Rowe.

Le médecin-chef de la meute ! Une femme que personne n'osait croiser dans son domaine.

Et qu'est-ce que je venais de faire ? Je venais de casser quelque chose de probablement important.

« D-Dr Thalia, je… je suis d-désolée », murmurai-je en appuyant sur ma compresse et en nettoyant le désordre tandis qu'elle se remettait à désinfecter la plaie d'un homme avec des gestes calculés et sérieux.

Étonnamment, Thalia ne me gronda pas ; elle hocha simplement la tête et continua. « Vous avez déjà fait ça », dit-elle sans lever les yeux.

« J'aidais à l'infirmerie du Crescent avant… » J'hésitai, laissant la phrase inachevée en suspens.

C'est vrai. J'étais l'une des employées de l'infirmerie avant que tout cela n'arrive.

Avant Damon. Avant son rejet.

Avant Lucien…

« Avant que la vie n'arrive », termina-t-elle pour moi d'une voix étonnamment douce et compréhensive en prenant un autre outil sur le plateau.

Je clignai des yeux, surprise par sa réponse, ne sachant pas si je devais m'en sentir offensée ou satisfaite. « Ouais, euh… quelque chose comme ça. »

 Thalia attacha le dernier bandage sur la poitrine de l'homme, puis se redressa pour s'adresser à moi.

J'inspirai profondément, pensant qu'elle allait enfin me calmer, mais elle dit alors : « Tu as un bon instinct, Céleste. C'est rare. La plupart des guérisseurs oublient que les blessures ont un moyen de révéler leur guérison ; il suffit de l'écouter. »

Je fronçai légèrement les sourcils, interloquée par les paraboles qui me lançaient au visage. « Écouter ? »

Elle sourit faiblement, ses yeux froids me fixant sans me quitter. « La douleur est toujours la première à parler dans un corps avant la bouche, Céleste. C'est ce qui fait un guérisseur. La capacité de les entendre quand les autres ne le peuvent pas. »

Je ne savais pas pourquoi, mais ces mots me touchèrent plus profondément que je ne l'aurais cru ; presque comme si elle voyait à travers moi, à travers tous les murs que j'avais construits en silence depuis mon retour dans cette meute.

 Lorsqu'elle se détourna pour préparer de nouveaux baumes, je murmurai : « On dirait quelqu'un qui a beaucoup perdu, Doc. »

Elle se figea un instant, les mâchoires serrées comme si elle ne s'attendait pas à ce que je la déchiffre aussi facilement. Puis, sans se retourner, elle dit : « Eh bien, on ne passe pas des années à soigner des loups sans en perdre quelques-uns en chemin. »

Un bref et épais silence s'installa entre nous lorsqu'elle prononça ces mots, mais ce n'était ni gênant ni tendu – non, au contraire, c'était… rassurant, rassurant… certain.

Pourrais-je lui faire confiance, cependant ? Je n'avais jamais vraiment eu personne à qui parler. Pas même ma grand-mère.

Puis, comme si elle sentait les pensées m'envahir, elle ajouta doucement : « Ce qui t'empêche de dormir la nuit, Céleste… ne laisse pas ça se transformer en poison lent. Tu ressembles terriblement à quelqu'un qui s'efforce d'aimer à nouveau, mais qui a trop peur de l'admettre. »

 Ma poitrine se serra et j'ouvris vivement la bouche pour protester contre ses paroles ridicules. « Je… »

« Vous n'avez pas à vous expliquer », m'interrompit-elle d'un geste de la main en examinant le nouveau tube à essai qu'elle tenait. « Suivez mon conseil. Les Alphas vont et viennent. Mais la paix d'une femme ? » Elle l'effleura et le plaça sous un microscope. « C'est quelque chose que vous protégez comme de l'or. »

Je me surpris à sourire. Un vrai sourire cette fois. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit si… je ne sais pas, terre-à-terre. « Merci, Docteur. »

« Appelez-moi Thalia », dit-elle en s'essuyant les mains avec une serviette. « Et prenez un peu d'eau avant de vous évanouir par terre. Je ne peux pas laisser l'interne préférée de l'Alpha remplacer mes infirmières dans cet état. »

J'écarquillai les yeux. « Sa… préférée ? »

Les lèvres de Thalia se contractèrent, comme si elle venait de réaliser son erreur. « Les nouvelles vont vite, ma chère, surtout de ce côté-ci de la meute. » 

J'ai senti le sang me monter au visage et, soudain, j'ai eu envie de disparaître dans le vide. « Il n'est pas… Ce n'est pas comme ça. C'est juste que… »

Elle haussa un sourcil et, l'espace d'un instant, son sérieux laissa place à l'amusement. « Dis ce que tu veux, mais la façon dont cet homme te regarde pourrait faire fondre même le cœur le plus froid ici. Il te protège sans même avoir besoin de t'approcher. C'est… rare avec un Alpha. Dangereux, mais rare. »

Je restai là, trop abasourdie pour bouger ou répondre, tandis que nos regards se croisaient à nouveau, un sourire sincère éclairant ses lèvres tandis qu'elle me tendait une bouteille d'eau et un outil pour que je prenne le relais. « Montre-moi que tu as encore ce qu'il faut pour être Docteur, Celeste. »

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