« Liv tu dois quitter la ville et mieux même le pays ma chérie parce que tu es en danger. Liv ce que nous avons tant redouté est sur le point de se produire alors je te prie de m’écouter. Je sais parfaitement que tu prends ça à la légère mais c’est du sérieux et si tu ne le fais pas dès maintenant, je crains que le pire se produise et maintenant tu es seule. Il n’y a personne avec toi. »
Elle ne voulait pas le croire parce que c’était la même histoire à chaque fois et s’il voulait réellement qu’elle l’écoute, il fallait qu’il lui dise ce qu’elle risquait qui était cette personne qui allait lui faire du mal.
« Liv arrête de faire comme si tu ne m’écoute pas. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. »
« Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver alors que vous me protégez ? Grand-père je veux bien faire ce que tu me demande mais je veux d’abord savoir ce qui se passe. Qu’est-ce que je risque ? »
« Il t’a retrouvé ! »
« Pardon ? »
« Je parle de cet homme qui t’a sauvé la vie. Liv cet homme te traque depuis un bon moment et il t’a retrouvé alors tu dois quitter le pays, refaire ta couleur de cheveux et changer même ton identité parce qu’il ne sera pas clément avec toi. Pour une fois tu dois me prendre au sérieux. »
« Te prendre au sérieux grand-père ? Je ne pourrais même pas te faire confiance parce que je ne comprends pas qui je suis ni ma vie. Si tu me dis ce que vous m’avez caché jusqu’ici, je pense que je pourrais t’écouter pour une fois et d’ailleurs, vous n’êtes plus là et ma mort ne ferait de mal à personne. »
« Ne dis pas de bêtises veux-tu ? Tu es la dernière de notre lignée et… »
« Et je dois rester en vie pour la perpétuer c’est ça ? Il faudrait d’abord qu’un homme soit courageux pour m’approcher parce que je me fais peur à moi-même avec mes questions sans réponses concernant ma vie tu comprends ? »
Elle se tourna et commença à partir lorsque son grand-père la rattrapa et se mit à genou devant elle. Elle n’en revenait pas qu’il fasse ça et elle se sentait tellement mal qu’il soit obligé de se mettre à genou. Elle l’aida à se relever mais ce n’était pas pour autant pour céder.
« Tu dois partir et dès ton réveil ! »
« Qui est cet homme et pourquoi te fait-il autant peur ? Pourquoi ? »
« C’est le roi Lycan, l’Alpha de la meute Savior Moon. »
« Tu veux dire un loup garou ? » demanda Liv à son grand-père.
Ce dernier hoca la tête et sans le vouloir, Liv s’esclaffa. Elle ne voulait pas que ce dernier pense qu’elle se moquait de lui mais ça n’avait pas de sens ce qu’il racontait. Un loup garou ? Non impossible.
« Liv va-t’en ma chérie, c’est mon seul souhait que je voudrais que tu honore, le seul. »
« Non parce que… »
Le bruit de l’alarme vint la troubler et elle sursauta sur son lit avant de se rendre compte qu’elle venait de faire un énième cauchemar. C’était la toute première fois qu’elle tenait une aussi longue conversation avec son grand-père depuis qu’il la visitait dans ses rêves. Elle constata qu’il était temps pour elle de se préparer afin d’aller travailler. Elle courut sous la douche après avoir choisi ses vêtements et après une heure du temps, elle était enfin prête pour commencer la journée.
« As-tu bien dormi, Liv ? » lui demanda Aurora.
« Tu ne me croiras jamais Aurora. Je voudrais partager quelque chose avec toi qui pourra égailler ta journée ma chère amie. Cette nuit, j’ai appris que même après la mort, on peut encore perdre la tête. »
« Comment ? »
« Mon grand-père a perdu la tête après la mort, je veux dire qu’il est devenu fou. Complètement fou. »
« Ne serait-ce pas toi qui devient folle à cause de tes nombreux cauchemars ? Liv il serait temps pour toi de rencontrer un psy. »
Elle plissa les yeux ne comprenant pas. Elle pensait que ce qu’elle venait de raconter allait faire rire son ami mais à bien y penser, il n’y avait rien de drôle à cela parce que les morts n’avaient rien de vivant donc aucune chance de devenir fou, ce qui voudrait dire que c’était elle qui perdait la tête. Ce constat la fit éclater de sanglot. Elle pleurait à chaudes larmes parce qu’elle ne comprenait plus rien. Sa vie n’avait plus de sens.
« Mais Liv, je suis désolée pour ce que j’ai dit. Je ne voulais pas te faire pleurer tu sais ! »
« Tu as parfaitement raison Aurora. Je suis celle qui perd la tête en pensant que c’est mon grand-père qui est fou. Je voudrais tout simplement oublier ma vie, tout oublier. »
Elle hocha la tête pour avoir la conviction que c’était bien ce dont elle avait besoin pour aller mieux parce qu’il n’y avait rien d’autre que ça.
« que t’a-t-il dit Liv ? »
« Que je devrais quitter la ville et mieux encore le pays, que je devrais me teindre les cheveux et changer d’identité parce que je suis en danger car le roi Lycan m’a retrouvé. »
« Et tu ne crois pas que c’est peut-être la meilleure chose à faire ? Je serai toujours avec toi. »
« Non mais tu ne comprends pas. Les loups garou n’existent pas. Le ne vais pas fuir parce qu’un fantôme me le demande et oui, je verrai un psy dès que possible. »
Elle dit au-revoir à son amie et partit. Elle ne comprenait pas pourquoi Aurora croyait en ce que le fantôme de son grand-père disait et pas elle. Elle était heureuse de se rendre au travail parce qu’au moins avec ça, elle allait tout oublier, absolument tout.
Lorsqu’elle arriva à l’entreprise, elle se sentit mieux parce que la bonne humeur des personnes qui l’entouraient réchauffait son cœur. Elle alla dans son bureau poser son sac et regarda bien, elle ne voyait pas de dossier et pourtant il y’en avait toujours à chaque fois qu’elle arrivait. Ça semblait étrange mais elle ne voulait pas dramatiser les choses sans avoir vu son boss. Elle alla donc vers son bureau et une fois devant la porte, elle frappa et entra lorsqu’il donna la permission.
« Bonjour M. sur quoi vais-je travailler aujourd’hui ? »
Elle attendait avec enthousiasme sa réponse alors que cette dernière ne venait pas. Il avait le nez fourré dans sa paperasse et n’avait même pas une seule fois levé la tête pour la regarder.
« M. que vais-je faire aujourd’hui ? » demanda-t-elle une nouvelle.
« Tu ne vas rien faire Liv. »
« Comment ça je ne ferai rien ? Si je ne fais rien alors qui le fera. Je ne sais pas si c’est une blague mais elle est de très mauvais goût. »
Elle le vit se lever et marcher vers elle. Il semblait très sérieux et elle ne comprenait pas. Cet homme n’avait jamais été ainsi.
« Tu es renvoyée Liv et à partir de cet instant tu ne travailleras plus pour moi. »
Elle le regarda quelques secondes et se mit à sourire en se retournant. Elle savait qu’il se foutait d’elle parce que jamais il ne pouvait lui faire une chose pareille.
« Ce n’est pas mon anniversaire aujourd’hui vous savez ? »
« Bien sûr que je sais que ce n’est pas ton anniversaire, Liv. écoute ça me fait mal de le faire mais tu ne peux plus travailler pour moi. Tu dois partir dès à présent. »
« Non mais attendez ! Donc vous étiez sérieux ? Que vous ai-je fait ? Je ne suis plus aussi compétente ? Non mais… »
Elle avait tellement mal qu’elle ne savait même plus ce qu’elle pouvait penser face à cela. Il ne pouvait pas la virer juste comme ça, sinon il aurait mieux fait de lui laisser un mail pour ça.
« Et c’est quoi le motif ? » demanda-t-elle hors d’elle.
« En quoi ça va t’aider vu que tu vas partir ? Les choses ne peuvent pas s’arranger. »
« Ah oui ? Vous êtes tous pareils. Je dis bien tous. Mon père qui n’a pas même pas eu le courage de vivre pour moi. Mon grand-père qui avait tellement honte de moi qu’il m’a fait adopter alors qu’il était en vie et maintenant vous. Vous m’avez nourri d’illusions pendant tout ce temps. Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre mais sachez une chose ; je ne manquerai jamais de travail. Jamais ! »
« Liv tu dois faire attention à toi. Je te dis ça sérieusement, » dit-il d’une voix suppliante.
Ces mots l’amusaient pour de vrai. Pourquoi devait-elle faire attention ? El
le ne risquait rien et elle en était convaincue.
Marlène jugeait depuis quelques temps qu’elle ne se battait pas assez pour sa relation avec Aron et qu’il était temps qu’elle le fasse. Elle savait qu’il ne se rendait pas très souvent sur le territoire de sa meute et qu’il préférait vivre parmi les humains alors, il fallait qu’elle se rende en ville quoi qu’elle détestait cette atmosphère. Sachant déjà que son père lui refuserait cela, elle ne pensait pas l’avertir de son départ. Elle fila sous la douche et après avoir fini, elle s’habilla et alors qu’elle pensait être prête à partir, sa mère débarqua dans sa chambre. Elle avait souvent l’impression qu’elles n’étaient pas proches parce que sa mère, la Luna Maya avait très souvent l’habitude de se perdre dans ses pensées et la regardait quelques fois comme si elle était une erreur de la nature et à cause de tout cela, elle ne lui parlait pas trop de sa vie personnelle jugeant qu’il était mieux qu’elle garde tout ça pour elle.« Tu n’es pas descendu prendre ton petit déjeuner, Marlène.
La voiture roulait depuis quelques minutes et Liv n’avait pas osé demander à Aron où est-ce qu’ils allaient quoi que cette question lui faisait mal à la gorge. Il avait décidé de ne rien lui dire et elle se disait que c’était bien pour une raison. Elle l’avait trouvé nerveux et pensait que cela était arrivé par la faute de Saga parce que lorsqu’elle sortait du bureau d’Aron, tout allait bien.Lorsqu’elle détourna son regard de lui pour regarder la route, elle constata qu’elle remarquait cette route parce que le jour précédent, elle y était. Elle avait l’impression qu’elle connaissait déjà là où il l’amenait et pourtant elle ne voulait pas du tout le croire. Elle continua de garder le silence et ses doutes se confirmèrent au bout de quelques minutes.Il gara dans la cour et sortit. Il contourna la voiture pour ouvrir sa potière et elle sortit hésitante. Il prit son sac qu’elle avait presqu’oublié et passa devant elle. Elle avait du mal à le suivre parce qu’elle ne comprenait pas ce qu’
Une semaine plus tard, Dalhia rayonnait de bonheur parce qu’elle avait eu la facilité à s’habituer à la situation. C’était vrai qu’elle ne résistait pas lorsque Dominic lui jouait ses numéros de charme mais elle faisait tout pour que les autres ne remarquent rien.Il lui avait donné une panoplie de dossier à vérifier et elle ne pensait pas prendre sa pause déjeuner parce que ce dernier disait les vouloir.Il lui arrivait souvent de vouloir le bouder pour cela mais à chaque fois, il fallait qu’elle se souvienne qu’elle n’était pas sa femme et qu’elle était son assistante.La fameuse Carola avait encore appelé plusieurs fois lorsqu’ils étaient ensemble et comme toujours, son humeur changeait.Elle avait tout fait pour qu’il lui dise qui était cette Carola mais il changeait toujours de sujet.Se serait-elle mise en couple avec un homme fiancé ou même marié ?Elle craignait toujours que ce soit le cas mais jamais elle n’osait jamais le lui demander directement.Elle rangeait un énième dos
Ouvrant difficilement les yeux, Aron sentait une douleur vive au niveau de ses os et de ses muscles. Un poids reposait sur sa poitrine et l’étonnement était dû au fait que ce poids n’était pas mortel. Il leva la main pour s’en débarrasser mais fut surpris de sentir une touffe de cheveux. Il glissa sa main plus bas et sentit un corps. Il laissa tomber sa main en fermant les yeux croyant qu’il hallucinait. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait d’un coup mais ça le troublait tellement. Il resta ainsi jusqu’à ce qu’il entendit des pas qui avançaient dans la pièce. Il ouvrit les yeux et vit Savannah, sa gouvernante. A ce moment, un détail frappa son esprit.« Je ne suis pas dans ma chambre, » dit ce dernier d’une voix grondante.Il entendit un soupire d’agacement qui ne venait pas de sa gouvernante mais de quelqu’un qu’il ne voyait pas. Il regarda celle qui était censée lui dire ce qui se passait et vit que son regard était posé sur lui. Il leva un peu la tête malgré ses douleurs et vit
Comme un gentleman, Aron ouvrit la portière à Liv du côté passager, elle le gratifia d’un sourire en signe de remerciement et s’assit dans la voiture. Il ferma la portière pour elle et contourna la voiture. Il prit place derrière le volant. Elle voulait bien regarder ailleurs mais cet homme était si impressionnant qu’elle passerait toute sa vie à le regarder. Lorsqu’elle le vit tourner la tête vers elle, elle détourna la sienne pour ne pas se faire prendre. Son cœur se mit à battre aussi rapidement comme si un danger la pourchassait. Elle mit la main sur sa poitrine en soufflant longuement. La seule chose qui pouvait la calmer était le paysage qui défilait sous ses yeux. Elle pouvait sentir son regard sur elle et même si l’envie le prenait de lui demander de ne plus le faire seulement parce qu’ils pouvaient avoir un accident de circulation, elle ne fit rien. S’il l’avait sauvé la première fois alors qu’elle ne savait pas comment il s’y était pris, elle lui faisait encore confiance pou
« Prenez place, mademoiselle ! »Liv le regarda quelques secondes et finit par obéir. La porte était certes fermée mais pas verrouillée et elle ne pensait pas que cet homme allait prendre le risque de la décapiter sans craindre de se faire prendre. Elle le regarda pendant un moment espérant un mot de sa part mais semblait troublé et pourquoi ? Elle n’en savait rien. Ce n’était pas normal pour un patron de perdre sa langue face à un son employée comme ça car cela risquait de défier son autorité.« Accordez-moi deux minutes, je reviens. »Liv n’avait pas de choix parce que c’était elle qui avait besoin de travail. Elle le vit disparaitre derrière une porte et se demanda réellement ce qu’elle faisait là. Elle avait peur de dire qu’Aurora l’avait prévenu.Aron se rassura de verrouiller la porte des toilettes à clef et regarda sa tronche dans le miroir. Il avait senti ce trouble en lui depuis qu’elle était arrivée mais seulement, il lui était difficile de définir réellement ce que c’était