Le temps semblait passer au ralenti et pourtant Liv avait l’impression que ça faisait déjà une éternité qu’elle était au chômage. Ça faisait exactement une semaine qu’elle avait été licencié et une semaine qu’elle se pavanait d’entreprise à entreprise pour chercher du travail et dont personne ne la voulait. Aucun d’eux ne niait ses capacités après avoir lu son CV mais c’était comme si quelque chose les contrôlait afin qu’ils ne lui donnent pas de poste. Elle était toute fatiguée et en avait marre et pourtant il était hors de question qu’elle abandonne.
Un nouveau jour s’était levé et cela annonçait de nouveaux défis. Elle alla prendre sa douche et une fois prête, elle se rendit dans la cuisine où elle prit juste une pomme. Elle avait perdu l’appétit depuis l’incident.
« Bonjour, Liv ! »
« Tu as bien dormi ? » Demanda-t-elle à Aurora.
Cette dernière soupira et ignora sa question. Ça faisait une semaine que le sommeil avait renié les lieux et la paix de l’esprit par la même occasion. Personne n’arrivait à bien dormir.
« Je vois que tu t’es préparée, » remarqua Aurora.
« Une nouvelle journée, une nouvelle chance. Je ne vais pas m’avouer vaincue alors que je sais de quoi je suis capable. Je vais encore poursuivre cette journée et je verrai bien. »
Aurora s’assit sans la quitter des yeux. Elle voulait bien lui dire ce qu’elle pensait de cette histoire mais elle savait que Liv ne comprendrait jamais parce que cette dernière avait déjà mis sa part d’idée en tête.
« Prends le temps de te reposer afin de compenser ton énergie. Ça te fera du bien pour la suite. »
« Je ne peux pas, Aurora. Tu sais bien que je mourrais si je laisse l’ennui trainer près de moi. Je suis née pour être active et pas le contraire. Je vais y aller maintenant. »
Aurora ne fut point surprise parce qu’elle savait depuis le début que cette dernière n’allait pas céder. Elle priait juste qu’elle trouve vite du travail afin d’aller mieux parce que son cas devenait inquiétant.
La patience dans certaines situations ne faisaient pas partir du vocabulaire du loup Alpha et pire encore lorsqu’il savait que son ennemi était dehors, prenant un goût parfait de la liberté alors que les siens vivaient encore dans la terreur. Une semaine s’était écoulée aussi rapidement et pourtant il n’avait toujours pas des nouvelles de cette fille et Saga ne lui disait toujours rien. Ce dernier tout comme lui était chargé de ce dossier et le fait qu’il n’avance pas ne l’arrangeait pas. Il décida de le faire venir dans son bureau et sans tarder vu que c’était un appel de son Alpha, Saga de pointa.
« Le son de ta voix m’a laissé perplexe. Est-ce que ça va, Aron ? »
« Chaque jour de le licenciement de cette fille, j’ai attendu qu’elle se pointe ici et pourtant je ne l’ai jamais vu. Que se passe-t-il, Saga ? »
« tout est sous contrôle mais seulement, cette fille me semble bien plus tenace que ce que j’aurais imaginé. Depuis une semaine elle ne s’est pas avouée vaincue malgré les rejets qu’elle a reçu jusqu’ici . »
Aron n’était pas du tout étonné vu que tous les chasseurs avaient cette attitude. Ils savaient tous que les lycanthropes étaient bien plus forts qu’eux et pourtant ils n’ont jamais abandonné. La persévérance était bien une des définitions des chasseurs.
« Je ne sais pas comment tu vas t’y prendre mais je la veux. Je veux cette fille dans cette entreprise le plus vite possible. »
« C’est d’accord ! Voudrais-tu que je la fasse venir docilement ou… »
« La fin de ta phrase qui n’a pas encore franchi la barrière de tes lèvres m’ennuie déjà. Saga souviens-toi toujours de mes propos de la dernière fois ; cette fille est mon sujet, mon sujet personnel que je dois traiter avec délicatesse sans avoir besoin des arguments d’une tierce personne. Tu dois tout faire naturellement avec elle. »
Saga trouvait que son Alpha semblait docile avec cette fille et pour une raison qu’il ignorait. Elle était leur ennemi, l’ennemi à combattre et non pas à traiter comme une reine.
Il était déjà midi et Liv en avait plus que marre. Elle avait cru que ça serait une situation facile mais au bout du compte, elle trouvait qu’il était temps d’abandonner. Elle n’était pas aussi tenace qu’elle le croyait et tout cela était comme de l’humiliation pour elle. Rester dans cette ville ne l’aidait pas alors, elle se dit qu’il était peut-être temps qu’elle parte tout recommencer ailleurs. Elle ne le faisait pas parce que le fantôme de son grand-père le lui avait demandé mais simplement parce qu’elle trouvait ça mieux pour elle. Elle décida d’avertir son amie par téléphone.
« Allo ! Liv tout va bien ? »
« Je m’éclate après que personne n’ait voulu m’embaucher. »
Un blanc s’installa entre elles pendant une minute jusqu’à ce que Aurora se racle la gorge.
« Tu voudrais que vienne te chercher ? »
« Pas la peine. Je voulais juste t’avertir que dès ce soir je vais partir. Je ne sais pas encore où mais je vais recommencer ma vie ailleurs. Aurora je sais que tu vas insisté pour me suivre mais ce n’est pas la peine. Je tiendrai le coup. »
« On se voit ce soir. » Dit Aurora avant de raccrocher.
Liv comprit que cette dernière n’était certainement pas d’accord avec sa décision de partir mais elle ne la comprenait plus. Cette dernière lui avait dit que l’idée de partir était certainement la meilleure et là elle n’était plus d’accord .
Elle réfléchissais sur la procédure à suivre lorsqu’elle sentit une ombre la recouvrir. Elle était assise à la terrasse d’un café et le soleil qui y frappait était rebelle. Elle leva la tête et crut mourir sur place en reconnaissant cette silhouette qui lui avait fait goûté les miettes de la mort une fois alors qu’elle pensait revoir son bel Apollon.
« C’est une coïncidence ou vous me suivez ? » Demanda-t-elle la gorge sèche.
« Un peu des deux mis surtout du premier, » lui répondit ce dernier avec ses lèvres étirées de son sourire de psychopathe.
Elle regarda autour d’elle et se dit qu’avec tout ce monde, il ne risquait pas de lui faire du mal.
« Je suis Saga et vous ? »
« Liv Larsen. Si c’est tout alors je vous prie de vous en aller et de me laisser tranquille. »
Il claqua la langue sans la quitter des yeux et alors qu’elle s’y attendait le moins, il prit place en face d’elle.
« Je reconnais que nous sommes partis sur de mauvaises bases et je te présente mes plus plates excuses. Je voudrais que tu me pardonnes cet égarement de comportement et qu’on recommence à zéro. »
« Je comprends que vous soyez un homme et moi une femme mais cette technique de drague est nase et je ne suis pas du tout intéressée. »
Au lieu qu’il se vexe, un petit rire s’échappa de ses lèvres et Liv se surprit même à aimer. Il avait une dentition parfaite à faire tomber.
« Je comprends que ça te prendra du temps pour me faire confiance mais ce n’est pas grave. Tu m’as l’air désespérée. Ton mari vient de te quitter ? »
Elle le scruta comme si elle avait devant elle le plus gros des imbéciles avant de se souvenir de son sens de l’humour.
« Je suis à la recherche d’un travail mais apparemment personne ne veut m’embaucher. »
Sans lui demander son avis, il prit la chemise qui était devant elle et l’ouvrit. Il se mit à lire ce qui y était et à la fin, il lui fit un sourire confiant.
« Sois tranquille à partir de maintenant parce tu as un travail, je vais partir avec ton CV et tu pourras passer quand tu veux pour l’entretien. »
« et où ça ? »
« a la Lycan’s Construction. »
Elle avait assez de questions à lui poser mais ce dernier avait déjà disparu avec son CV comme promis. Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire et heureusement qu’il lui dit de prendre son temps pour réfléchir.
Partir ou rester, elle ne savait pas ce qu’elle allait faire mais elle sav
ait que son amie allait l’aider à se décider.
Marlène jugeait depuis quelques temps qu’elle ne se battait pas assez pour sa relation avec Aron et qu’il était temps qu’elle le fasse. Elle savait qu’il ne se rendait pas très souvent sur le territoire de sa meute et qu’il préférait vivre parmi les humains alors, il fallait qu’elle se rende en ville quoi qu’elle détestait cette atmosphère. Sachant déjà que son père lui refuserait cela, elle ne pensait pas l’avertir de son départ. Elle fila sous la douche et après avoir fini, elle s’habilla et alors qu’elle pensait être prête à partir, sa mère débarqua dans sa chambre. Elle avait souvent l’impression qu’elles n’étaient pas proches parce que sa mère, la Luna Maya avait très souvent l’habitude de se perdre dans ses pensées et la regardait quelques fois comme si elle était une erreur de la nature et à cause de tout cela, elle ne lui parlait pas trop de sa vie personnelle jugeant qu’il était mieux qu’elle garde tout ça pour elle.« Tu n’es pas descendu prendre ton petit déjeuner, Marlène.
La voiture roulait depuis quelques minutes et Liv n’avait pas osé demander à Aron où est-ce qu’ils allaient quoi que cette question lui faisait mal à la gorge. Il avait décidé de ne rien lui dire et elle se disait que c’était bien pour une raison. Elle l’avait trouvé nerveux et pensait que cela était arrivé par la faute de Saga parce que lorsqu’elle sortait du bureau d’Aron, tout allait bien.Lorsqu’elle détourna son regard de lui pour regarder la route, elle constata qu’elle remarquait cette route parce que le jour précédent, elle y était. Elle avait l’impression qu’elle connaissait déjà là où il l’amenait et pourtant elle ne voulait pas du tout le croire. Elle continua de garder le silence et ses doutes se confirmèrent au bout de quelques minutes.Il gara dans la cour et sortit. Il contourna la voiture pour ouvrir sa potière et elle sortit hésitante. Il prit son sac qu’elle avait presqu’oublié et passa devant elle. Elle avait du mal à le suivre parce qu’elle ne comprenait pas ce qu’
Une semaine plus tard, Dalhia rayonnait de bonheur parce qu’elle avait eu la facilité à s’habituer à la situation. C’était vrai qu’elle ne résistait pas lorsque Dominic lui jouait ses numéros de charme mais elle faisait tout pour que les autres ne remarquent rien.Il lui avait donné une panoplie de dossier à vérifier et elle ne pensait pas prendre sa pause déjeuner parce que ce dernier disait les vouloir.Il lui arrivait souvent de vouloir le bouder pour cela mais à chaque fois, il fallait qu’elle se souvienne qu’elle n’était pas sa femme et qu’elle était son assistante.La fameuse Carola avait encore appelé plusieurs fois lorsqu’ils étaient ensemble et comme toujours, son humeur changeait.Elle avait tout fait pour qu’il lui dise qui était cette Carola mais il changeait toujours de sujet.Se serait-elle mise en couple avec un homme fiancé ou même marié ?Elle craignait toujours que ce soit le cas mais jamais elle n’osait jamais le lui demander directement.Elle rangeait un énième dos
Ouvrant difficilement les yeux, Aron sentait une douleur vive au niveau de ses os et de ses muscles. Un poids reposait sur sa poitrine et l’étonnement était dû au fait que ce poids n’était pas mortel. Il leva la main pour s’en débarrasser mais fut surpris de sentir une touffe de cheveux. Il glissa sa main plus bas et sentit un corps. Il laissa tomber sa main en fermant les yeux croyant qu’il hallucinait. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait d’un coup mais ça le troublait tellement. Il resta ainsi jusqu’à ce qu’il entendit des pas qui avançaient dans la pièce. Il ouvrit les yeux et vit Savannah, sa gouvernante. A ce moment, un détail frappa son esprit.« Je ne suis pas dans ma chambre, » dit ce dernier d’une voix grondante.Il entendit un soupire d’agacement qui ne venait pas de sa gouvernante mais de quelqu’un qu’il ne voyait pas. Il regarda celle qui était censée lui dire ce qui se passait et vit que son regard était posé sur lui. Il leva un peu la tête malgré ses douleurs et vit
Comme un gentleman, Aron ouvrit la portière à Liv du côté passager, elle le gratifia d’un sourire en signe de remerciement et s’assit dans la voiture. Il ferma la portière pour elle et contourna la voiture. Il prit place derrière le volant. Elle voulait bien regarder ailleurs mais cet homme était si impressionnant qu’elle passerait toute sa vie à le regarder. Lorsqu’elle le vit tourner la tête vers elle, elle détourna la sienne pour ne pas se faire prendre. Son cœur se mit à battre aussi rapidement comme si un danger la pourchassait. Elle mit la main sur sa poitrine en soufflant longuement. La seule chose qui pouvait la calmer était le paysage qui défilait sous ses yeux. Elle pouvait sentir son regard sur elle et même si l’envie le prenait de lui demander de ne plus le faire seulement parce qu’ils pouvaient avoir un accident de circulation, elle ne fit rien. S’il l’avait sauvé la première fois alors qu’elle ne savait pas comment il s’y était pris, elle lui faisait encore confiance pou
« Prenez place, mademoiselle ! »Liv le regarda quelques secondes et finit par obéir. La porte était certes fermée mais pas verrouillée et elle ne pensait pas que cet homme allait prendre le risque de la décapiter sans craindre de se faire prendre. Elle le regarda pendant un moment espérant un mot de sa part mais semblait troublé et pourquoi ? Elle n’en savait rien. Ce n’était pas normal pour un patron de perdre sa langue face à un son employée comme ça car cela risquait de défier son autorité.« Accordez-moi deux minutes, je reviens. »Liv n’avait pas de choix parce que c’était elle qui avait besoin de travail. Elle le vit disparaitre derrière une porte et se demanda réellement ce qu’elle faisait là. Elle avait peur de dire qu’Aurora l’avait prévenu.Aron se rassura de verrouiller la porte des toilettes à clef et regarda sa tronche dans le miroir. Il avait senti ce trouble en lui depuis qu’elle était arrivée mais seulement, il lui était difficile de définir réellement ce que c’était