« La princesse du mystère est enfin de retour ! »
Un soubresaut s’arracha de Liv alors qu’elle venait tout juste d’entrer. Elle espérait marcher sous la pointe des pieds jusqu’à sa chambre afin de dormir un peu pour voir ce qu’elle pourrait faire le lendemain ou même plus tard mais il avait fallu que sa petite « maman » reste là à l’attendre. Elle n’avait pas la tête à se faire réprimander parce qu’elle avait eu la peur de sa vie avec cet inconnu pour commencer. Consciente que cette dernière la suivrait partout jusqu’à ce qu’elle ait une réponse, elle se dit que le mieux serait de l’affronter une bonne fois pour toute.
« ça s’est bien passé ? »
« Pas comme je l’aurais voulu, » dit-elle en soufflant de lassitude.
« Il n’est pas venu, ton type là ? »
Elle regarda durement Aurora pour sa bêtise parce que même si c’était pour rire, elle ne trouvait pas ça drôle du tout. C’était vrai qu’elle-même ne savait pas pourquoi elle s’y était rendue mais le fait de dire qu’elle espérait voir ce mâle alpha qui l’avait sauvé serait faux.
« Pour faire court, un malade a fait apparition et je te jure que j’étais à deux doigts de faire pipi sur moi. Je suis sûre que ce jour où la voiture avait failli me renversé, si ça avait été lui, il m’aurait laissé mourir. »
Aurora la regardait tristement parce qu’elle se sentait impuissante. Elle s’était promis de toujours aider son amie mais le fait qu’elle ne sache pas quoi faire la rendait malade.
« Je m’attendais à ce que tu rentres étant mieux que ça. »
« C’est pas grave. Je vais monter dans ma chambre. »
Aurora la regarda partir et se leva d’un bond lorsque la silhouette de Liv disparut. Elle tournait en rond dans le salon à la recherche d’une solution. Si seulement elle pouvait parler avec le spectre du grand-père de Liv pour qu’il lui dise ce qui se passait et ce qu’elle pouvait faire pour protéger sa meilleure amie.
Liv était assise sur le rebord de son lit et ses pensées vagabondaient. Elle sentait des larmes chaudes rouler le long de ses joues et pourtant même comme ça elle ne se sentait pas mieux. Quand elle pensait à cette douleur, elle revoyait l’image de cet homme qui l’avait sauvé et elle voulait tant le voir. Cet homme cachait un mystère qu’elle voulait tant percer parce que le seul fait qu’il ne quitte pas ses pensées était une situation à résoudre. Elle pensait qu’elle pourrait retourner à cet endroit bien plus souvent espérant le voir un de ces jours mais avec la frayeur que lui avait foutu celle qu’elle avait rencontré, elle ne voulait plus s’y rendre.
Il était temps qu’elle dorme parce que même malgré sa douleur, il fallait qu’elle aille de l’avant.
Réveillé par les rayons de soleil, Liv papillonna les yeux et lorsque ces derniers furent ouvert, sa journée précédente se mit à défiler dans sa tête comme si c’était un film qu’elle regardait et ça l’enrageait. Ça l’enrageait vraiment. Elle courut dans la salle de bain où après s’être préparée, elle alla s’habiller et une fois prête, elle sortit de sa chambre. Elle était sur le point de partir lorsqu’Aurora se pointa.
« Mais dis-donc, tu es matinale ce matin accroire que tu vas quelque part. »
Cette façon de parler ne lui plaisait pas du tout parce que ça se voyait clairement qu’elle était sur le point de sortir.
« Je vais effectivement sortir et je te préviens de ne pas tenter de me dissuader parce que tu n’y arriveras pas. »
« C’est bon ! » dit Aurora en levant les mains en signe de reddition. « Mais pour ne pas que je meurs d’inquiétude durant toute la journée, peux-tu me dire où tu vas ? »
Elle allait essayer de l’arrêter c’était certain mais elle était prête à tout pour faire ce qu’elle avait prévu.
« Je vais retourner dans cette entreprise… Je »
« Impossible ! Tu ne peux pas y retourner parce que cet homme t’a renvoyé ma petite. Tu penses qu’il va te reprendre après tes supplications ? »
Elle se pinça les lèvres en serrant les poings. Elle ne pouvait pas se mettre à supplier cet homme et même s’il voulait la reprendre, elle n’allait pas accepter parce qu’elle avait sa fierté et connaissant ses capacités, elle savait qu’elle ne manquerait pas de travail.
« Je vais aller dans d’autres boites bien après avoir touché deux mots à cet homme et tu verras que dès ce soir, j’aurais un grand poste quelque part. Fais-moi confiance je t’en prie. »
« Fais attention, ma petite chérie. »
Elle sourit et partit. Elle roulait comme une folle parce que plus rien ne lui importait. Pas de travail pour la rendre folle, pas de vie parce que son travail était sa drogue et elle préférait mourir d’overdose que de mourir sans la consommer.
Lorsqu’elle se gara devant l’entreprise, sa colère lui donna envie de faire un scandale sans nom mais elle se retint. Elle était très civilisée et ne voulait pas qu’on la prenne en pitié.
Lorsqu’elle arriva à l’étage de cet homme, elle frappa à la porte et lorsqu’il lui demanda d’entrer, elle le fit le plus calmement possible.
« Bonjour, M. j’ose croire que vous vous portez bien. »
Son geste lui démontra qu’il était surpris de la voir et elle aimait de belles surprises comme celle-là. Elle se permit de s’asseoir parce qu’il n’était pas décidé à lui proposé cela.
« Je veux une seule chose M. une seule et c’est de savoir pourquoi me licencier un matin comme ça sans explication. »
« Je suis le patron et je n’ai pas besoin de te donner une explication. »
Liv le regarda et lentement, un sourire se dessina sur ses lèvres. Il n’avait rien d’heureux ce sourire mais elle ressentait comme de la pitié pour cet homme.
« Vous n’êtes même pas convaincu de ce que vous me dites M. mais ce n’est pas grave. Vous ne pouvez même pas assumer alors je pense que je perds juste mon temps. Adieu, très cher ! »
Elle se leva sans lui jeter aucun regard et alla vers la porte. Lorsqu’elle ouvrit celle-ci, la voix de cet homme la retint.
« Je sais que je te dégoûte à présent mais je n’avais pas le choix et même si je ne l’avais pas fait, ça allait arriver d’une autre façon et je voudrais que tu prennes mon licenciement comme une chance de partir loin d’ici et de refaire ta vie et si possible, sous une autre identité. »
Elle se retourna et l’homme qu’elle voyait désormais n’était pas son ancien boss mais son grand-père. Elle secoua la tête et lorsqu’elle revint à elle-même, elle se rendit compte que c’était encore son boss qui était assis.
« Je pense qu’il vous possède et vous avez besoin de délivrance, » lâcha-t-elle avant de partir.
Lorsqu’elle arriva dehors, elle souffla un bon coup et se dit que cette bêtise de son grand-père ou de son ancien boss devrait cesser. Elle fit sortir la liste des entreprises qu’elle avait dressée et commença à y aller.
Au bout d’une demi-journée, elle se rendait compte que la malchance lui était vraiment tombée dessus. Ils reconnaissaient tous ses compétences et pourtant personne ne la voulait et pire encore, ils n’étaient même pas convaincus de leur refus. Quelque chose n’allait pas et peut-être que c’était à elle de se faire délivrer comme elle l’avait proposé à son ancien boss. En moins de deux jours, elle était sur le point de devenir folle à en perdre la tête c’était sûr. Et si quelqu’un l’avait bloqu
é pour que rien ne marche pour elle ?
Marlène jugeait depuis quelques temps qu’elle ne se battait pas assez pour sa relation avec Aron et qu’il était temps qu’elle le fasse. Elle savait qu’il ne se rendait pas très souvent sur le territoire de sa meute et qu’il préférait vivre parmi les humains alors, il fallait qu’elle se rende en ville quoi qu’elle détestait cette atmosphère. Sachant déjà que son père lui refuserait cela, elle ne pensait pas l’avertir de son départ. Elle fila sous la douche et après avoir fini, elle s’habilla et alors qu’elle pensait être prête à partir, sa mère débarqua dans sa chambre. Elle avait souvent l’impression qu’elles n’étaient pas proches parce que sa mère, la Luna Maya avait très souvent l’habitude de se perdre dans ses pensées et la regardait quelques fois comme si elle était une erreur de la nature et à cause de tout cela, elle ne lui parlait pas trop de sa vie personnelle jugeant qu’il était mieux qu’elle garde tout ça pour elle.« Tu n’es pas descendu prendre ton petit déjeuner, Marlène.
La voiture roulait depuis quelques minutes et Liv n’avait pas osé demander à Aron où est-ce qu’ils allaient quoi que cette question lui faisait mal à la gorge. Il avait décidé de ne rien lui dire et elle se disait que c’était bien pour une raison. Elle l’avait trouvé nerveux et pensait que cela était arrivé par la faute de Saga parce que lorsqu’elle sortait du bureau d’Aron, tout allait bien.Lorsqu’elle détourna son regard de lui pour regarder la route, elle constata qu’elle remarquait cette route parce que le jour précédent, elle y était. Elle avait l’impression qu’elle connaissait déjà là où il l’amenait et pourtant elle ne voulait pas du tout le croire. Elle continua de garder le silence et ses doutes se confirmèrent au bout de quelques minutes.Il gara dans la cour et sortit. Il contourna la voiture pour ouvrir sa potière et elle sortit hésitante. Il prit son sac qu’elle avait presqu’oublié et passa devant elle. Elle avait du mal à le suivre parce qu’elle ne comprenait pas ce qu’
Une semaine plus tard, Dalhia rayonnait de bonheur parce qu’elle avait eu la facilité à s’habituer à la situation. C’était vrai qu’elle ne résistait pas lorsque Dominic lui jouait ses numéros de charme mais elle faisait tout pour que les autres ne remarquent rien.Il lui avait donné une panoplie de dossier à vérifier et elle ne pensait pas prendre sa pause déjeuner parce que ce dernier disait les vouloir.Il lui arrivait souvent de vouloir le bouder pour cela mais à chaque fois, il fallait qu’elle se souvienne qu’elle n’était pas sa femme et qu’elle était son assistante.La fameuse Carola avait encore appelé plusieurs fois lorsqu’ils étaient ensemble et comme toujours, son humeur changeait.Elle avait tout fait pour qu’il lui dise qui était cette Carola mais il changeait toujours de sujet.Se serait-elle mise en couple avec un homme fiancé ou même marié ?Elle craignait toujours que ce soit le cas mais jamais elle n’osait jamais le lui demander directement.Elle rangeait un énième dos
Ouvrant difficilement les yeux, Aron sentait une douleur vive au niveau de ses os et de ses muscles. Un poids reposait sur sa poitrine et l’étonnement était dû au fait que ce poids n’était pas mortel. Il leva la main pour s’en débarrasser mais fut surpris de sentir une touffe de cheveux. Il glissa sa main plus bas et sentit un corps. Il laissa tomber sa main en fermant les yeux croyant qu’il hallucinait. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait d’un coup mais ça le troublait tellement. Il resta ainsi jusqu’à ce qu’il entendit des pas qui avançaient dans la pièce. Il ouvrit les yeux et vit Savannah, sa gouvernante. A ce moment, un détail frappa son esprit.« Je ne suis pas dans ma chambre, » dit ce dernier d’une voix grondante.Il entendit un soupire d’agacement qui ne venait pas de sa gouvernante mais de quelqu’un qu’il ne voyait pas. Il regarda celle qui était censée lui dire ce qui se passait et vit que son regard était posé sur lui. Il leva un peu la tête malgré ses douleurs et vit
Comme un gentleman, Aron ouvrit la portière à Liv du côté passager, elle le gratifia d’un sourire en signe de remerciement et s’assit dans la voiture. Il ferma la portière pour elle et contourna la voiture. Il prit place derrière le volant. Elle voulait bien regarder ailleurs mais cet homme était si impressionnant qu’elle passerait toute sa vie à le regarder. Lorsqu’elle le vit tourner la tête vers elle, elle détourna la sienne pour ne pas se faire prendre. Son cœur se mit à battre aussi rapidement comme si un danger la pourchassait. Elle mit la main sur sa poitrine en soufflant longuement. La seule chose qui pouvait la calmer était le paysage qui défilait sous ses yeux. Elle pouvait sentir son regard sur elle et même si l’envie le prenait de lui demander de ne plus le faire seulement parce qu’ils pouvaient avoir un accident de circulation, elle ne fit rien. S’il l’avait sauvé la première fois alors qu’elle ne savait pas comment il s’y était pris, elle lui faisait encore confiance pou
« Prenez place, mademoiselle ! »Liv le regarda quelques secondes et finit par obéir. La porte était certes fermée mais pas verrouillée et elle ne pensait pas que cet homme allait prendre le risque de la décapiter sans craindre de se faire prendre. Elle le regarda pendant un moment espérant un mot de sa part mais semblait troublé et pourquoi ? Elle n’en savait rien. Ce n’était pas normal pour un patron de perdre sa langue face à un son employée comme ça car cela risquait de défier son autorité.« Accordez-moi deux minutes, je reviens. »Liv n’avait pas de choix parce que c’était elle qui avait besoin de travail. Elle le vit disparaitre derrière une porte et se demanda réellement ce qu’elle faisait là. Elle avait peur de dire qu’Aurora l’avait prévenu.Aron se rassura de verrouiller la porte des toilettes à clef et regarda sa tronche dans le miroir. Il avait senti ce trouble en lui depuis qu’elle était arrivée mais seulement, il lui était difficile de définir réellement ce que c’était