Chapitre 3

David m'avait dit que le père d'Arthur avait payé un prix considérable pour qu'il accepte mon mariage avec Arthur. Si son père apprenait un jour qu'Arthur avait ruiné le contrat, les conséquences devraient être désastreuses.

À cette pensée, je me suis sentie bien plus consolée et n'ai plus pris la peine de m'engager avec tous ces imbéciles autour de moi. J'ai fait demi-tour, prête à partir, mais Juliette n'a pas voulu me laisser tranquille.

Encouragée par la protection inconditionnelle d'Arthur, elle a attrapé mon bras avec force et a aboyé : « Ne pense même pas t'enfuir, voleuse ! Tu as pris ma couronne et tu m'as même bousculée. Je n'en ai pas fini avec toi ! »

Je me suis retournée, le regard aussi calme qu'un lac immobile. « Que veux-tu, alors ? »

Elle a cru que je me sentais menacée et a saisi l'occasion pour griffer mon visage. « Je vais détruire ton visage, salope ! On verra si des hommes voudront encore te regarder ! »

J'ai attrapé facilement son poignet, puis lui ai donné un coup de poing violent dans la poitrine, la faisant reculer d'un pas. Furieuse, elle a serré les dents et a crié : « Salope, comment oses-tu... »

Toujours en tenant son poignet, je l'ai repoussée à nouveau et ai demandé froidement : « Tu es contente maintenant ? »

Juliette a trébuché de quelques pas en arrière, les yeux pleins de larmes alors qu'elle se cachait derrière Arthur. « Alpha Arthur, tu dois me défendre ! »

Arthur l'a enlacée de ses bras possessifs. D'une voix glaciale, il m'a lancé un avertissement : « Quiconque porte la main sur mes proches ne verra pas demain. »

Il a fait signe aux guerriers Gamma derrière lui de me saisir. J'ai agi la première, en envoyant au sol l'un d'eux d'un coup de pied, mais j'étais malheureusement en infériorité numérique. Bientôt, ils m'ont maîtrisée, me clouant au sol, à genoux sous ses bottes.

Il a souri à Juliette. « Fais ce que tu veux, Juliette. Quoi qu'il arrive, je suis de ton côté. »

Ces mots lui ont instantanément redonné confiance. Juliette s'est avancée devant moi et m'a giflée deux fois au visage. Une douleur cuisante s'est rapidement répandue sur mes joues.

« Salope, tu n'étais pas si arrogante tout à l'heure ? » a-t-elle grondé. « Où est passée ton courage ? »

Comme si cela ne suffisait pas, elle a enfoncé son talon aiguille dans mon ventre. J'ai couvert mon estomac douloureux, levé la tête et fixé les deux. « Souvenez-vous de mes paroles : je ne vous laisserai pas vous en tirer comme ça ! »

Le rire de Juliette est devenu plus cruel et triomphant. « Ici, c'est le territoire d'Alpha Arthur, alors que toi, tu n'es qu'une vagabonde venue d'ailleurs. Que peux-tu bien me faire ? Je vais te montrer ce qui arrive à ceux qui me défient. »

Elle a attrapé une paire de ciseaux sur le comptoir et les a fait jouer devant moi, la lame brillant à la lumière. Puis, elle a attrapé mes cheveux et m'a tirée en arrière si violemment que j'ai presque senti l'odeur du sang.

« Tu aimes cette couronne, n'est-ce pas ? » a-t-elle dit. « Voyons comment cette couronne te va quand tu n'auras plus de cheveux, chauve ! »

La foule a poussé un cri. Pour une louve-garou, se faire couper les cheveux était une immense humiliation.

Juliette a serré les ciseaux plus fort. Bientôt, quelques mèches de cheveux sont tombées au sol.

J'étais terrifié et je savais que je devais supplier. « J'ai tort. Prends la couronne, je n'aurais pas dû te la disputer. S'il te plaît, ne fais pas ça ! »

Il valait mieux ravaler ma fierté, car sauver mes cheveux était la chose la plus importante à ce moment-là.

Cependant, elle a ignoré mes supplications. Elle a brandi les ciseaux à nouveau et a coupé une épaisse mèche de mes cheveux. Elle s'est exclamée triomphalement : « Maintenant, tu as compris ? Trop tard ! Je n'aurai de cesse que tu sois complètement chauve ! »

L'humiliation et la terreur m'ont poussée à crier. Arthur se tenait à côté d'elle, bras croisés, observant tout cela avec une froide indifférence.

J'ai serré les dents et l'ai averti : « Tu ne sais pas qui je suis, Arthur ! Tu regretteras de l'avoir laissée me faire ça ! »

Il a simplement haussé les épaules, indifférent, et a répondu : « Et qui serais-tu donc ? Tu n'es rien de plus qu'un outil sacrifié par ta tribu pour un mariage arrangé. »

Une lueur cruelle a traversé le regard de Juliette. « Raison de plus pour te couper tous les cheveux. Voyons si tu oseras encore rêver de devenir une Luna ! »

« Non... »

C'est alors que mon téléphone a sonné. J'ai tâtonné pour l'attraper, mais Juliette me l'a arraché et a répondu.

La voix de David s'est fait entendre. « Allô, Sylvie. Tu as choisi la couronne ? »

J'ai rapidement hurlé à l'aide. « David, sauve-moi ! On m'attaque ! Elle va me couper tous mes cheveux ! »

Sa voix s'est visiblement tendue. « Quoi... Qui te fait ça ? »

Suffisante et sans peur, Juliette a parlé au téléphone. « Ta sœur est une sauvage. Ne me remercie pas, je lui donne juste une leçon pour toi. »

La voix de David a débordé de rage. « Je me fiche de qui tu penses être, libère ma sœur immédiatement ! Si tu me forces à venir, je te le ferai payer cher ! »

« Viens donc essayer », elle s'est moquée . « Qui sait, je t'offrirai peut-être une coupe de cheveux gratuite, toi aussi ! »

Elle a ricané, puis a jeté le téléphone au sol et a continué à me frapper.

Chaque respiration était une douleur lancinante. Je me suis recroquevillée sur moi-même, essayant d'atténuer la douleur. Pour une fois, le temps semblait s'étirer comme un siècle.

Dix minutes plus tard, un convoi de dix voitures de luxe a bloqué la rue, près d'une centaine de guerriers se tenant en formation.

David est descendu du véhicule blindé de tête, son aura d'Alpha si puissante qu'elle a fait trembler tout le monde.

« Alors, où est l'idiot qui a osé toucher ma sœur ? »