Chapitre vingt-cinquième (Enzo Martins)

Brosse à cheveux en main, je m'activais à peigner soigneusement les cheveux de Sarah. Ses mèches n'avaient perdu en rien de leur douceur et de leur éclat. Jour après jour, les servantes se succédaient pour s'assurer qu'elle soit toujours propre et bien apprêtée. Je me fichais éperdument que mes sujets puissent penser que je sois fou au point de garder un corps sans vie dans le palais et de lui attribuer tout les soins nécessaires. Sarah était bien plus que la femme que j'aimais; elle était une héroïne pour moi car elle savait. Elle savait que cette grossesse lui coûterait la vie mais à aucun moment, elle n'avait pensé sauver sa peau. Tout ce qui lui importait était le bien-être de son bébé et toutes les grandes choses qu'il pourrait accomplir pour le monde mirifique; monde qu'elle connaissait à peine. Elle s'est sacrifiée en toute conscience pour des gens qui n'avaient jamais interféré dans son bonheur. Alors oui, je lui vouerai à jamais tout le respect qu'elle mérite de ma part.

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