Léa ressemblait vraiment beaucoup à Catherine.Nathalie n’a pas répondu à cette remarque : « Tu as annoncé ton divorce sur Instagram. J’étais inquiète pour toi. Je voulais voir comment tu allais. »Puisque sa tante faisait un pas en arrière, Léa est allée dans son sens : « Je vais très bien. »Nathalie a enchaîné sur un ton plus inquiet : « L’entreprise de Léo a des problèmes. Tu as divorcé de Mathis, il ne peut plus t’aider. Et le jeu de Léo, alors ? Qu’est-ce que tu vas faire ? »Le visage de Léa s’est assombri brutalement : « Nathalie, c’est volontaire, de ta part ? »Nathalie : « Quoi ? »« Si l’entreprise de Léo a des problèmes, c’est parce que Mathis a ordonné à Louis de s’en occuper. Et tu veux que j’aille supplier Mathis de nous aider ? Tu ne trouves pas ça ridicule ? »Léa a poursuivi : « Et Louis, justement. Maintenant que tu es sa belle-mère, venir me parler de ça, c’est me gifler en pleine figure. Ne me dis pas que tu ne sais pas que c’est lui qui a fait ça. »Le vi
Léa a raccroché.Elle n’avait plus la même joie qu’autrefois quand Nathalie la contactait. Son visage restait neutre.Le cœur de Nathalie appartenait à sa nouvelle famille, mais comme Léa venait de divorcer, en tant que sa tante, elle se devait de lui donner quelques nouvelles.Léa a envoyé un message à Léo pour l’informer, mais il n’a pas répondu.Léo était quelqu’un de très entier. Quand il n’aimait pas quelqu’un, il ne faisait aucun effort pour le cacher.Léa n’avait pas refusé.Parce que Nathalie n’était pas Mathis, ce n’était pas une relation terminée pour toujours comme avec son ex-mari. Et puis, elle devait encore lui demander de bien veiller sur sa grand-mère.Les liens du sang ne se rompaient pas comme un mariage.…Pendant la pause déjeuner, Léa s’est rendue au restaurant prévu.Le cadre était agréable, beaucoup de cadres y déjeunaient à midi.Assise près de la fenêtre, Nathalie l’attendait déjà.Quand Léa s’est approchée, Nathalie a levé les yeux vers elle.Son
Nora avait le cœur si serré qu’elle en respirait à peine. Sa voix était entêtée, désespérée, pleine d’une douleur qu’elle n’arrivait pas à évacuer, même si elle savait qu’elle devait se faire une raison : « Je n’arrive juste pas à l’accepter ! Pourquoi Arthur ne m’aime-t-il pas ? »Damien a esquissé un léger sourire : « Ne t’enferme pas dans ce genre d’obsession. Tomber amoureux de quelqu’un, c’est quelque chose d’irrationnel, ça ne s’explique pas. Et ne pas aimer, c’est pareil. »Nora n’était pas idiote, elle reconnaissait que ce que Damien disait était vrai. Elle comprenait aussi qu’il refusait de l’aider pour mieux la protéger, pour lui éviter de souffrir davantage.Mais c’était elle qui aimait sans retour. Et ça, Damien, en tant que spectateur extérieur, ne pourrait jamais comprendre la douleur qu’elle ressentait !Accepter, pardonner, tourner la page… c’était bien plus facile à dire qu’à faire. C’était presque impossible.Pour l’instant, elle n’a pas parlé de renoncer à Arthu
Damien a regardé Nora, l’air perplexe, et lui a demandé très sérieusement : « Je suis censé te dire quoi, exactement ? »Nora était la sœur cadette de Damien, de seulement deux ans plus jeunes. À ses yeux, son grand frère avait toujours été doux, mais une douceur qui ressemblait plus à de la neutralité molle — insensible à tout, impénétrable, intouchable, comme s’il n’avait aucune faille.Et parce qu’il n’avait jamais de colère apparente, on ne pouvait jamais savoir ce qu’il prenait à cœur. Comme maintenant. Damien comprenait parfaitement tout, mais il ne disait rien. Jamais.D’un ton grave, Nora a déclaré : « Frérot, tu sais très bien que j’aime Arthur. Depuis toujours. Tu es son ami, alors pourquoi tu ne m’aides pas ? Pourquoi tu fais tout pour m’en éloigner ? Je ne comprends pas ! »Damien a tenté de la calmer : « Arthur ne t’aime pas. Que tu l’aimes, ça ne changera rien. »Nora en avait plus qu’assez d’entendre ce discours. La colère est montée en elle d’un coup, incontrôlable
Manon a attrapé l’oreiller et l’a lancé en pleine figure d’Octave.Octave l’a écarté en riant, puis, tout en restant attentionné, il l’a ramassé et le lui a renvoyé doucement avant d’aller fredonner sous la douche, affichant sans complexe sa mauvaise foi taquine.Manon s’est effondrée dans la couette moelleuse. Elle sentait déjà l’odeur d’Octave sur les draps.La rudesse d’Octave venait de sa nature même. Que ce soit dans ses paroles ou dans ses gestes, il dégageait cette impression.Physiquement, il ressemblait trait pour trait à son cousin Antoine : ce genre d’homme qui affiche sur son visage qu’il sort avec trois filles en même temps.Il était peut-être moins soigné qu’Antoine, mais c’était quand même un bel homme. Par exemple, son parfum était vraiment agréable.Manon a attendu une bonne dizaine de minutes avant qu’Octave ne sorte de la douche.Elle a évité soigneusement de croiser son regard, a pris sa serviette et est allée se laver à son tour. Elle a pris exprès une demi-
Octave plissait les yeux, amusé par le sourire faussement doux de Manon.Il a fini par la faire basculer sur le lit et s’est placé au-dessus d’elle, plus proche encore, son sourire se faisant plus mauvais : « Ce genre de phrase ne fait enrager que les hommes qui sont vraiment impuissants. Mais moi, je sais. »Il a enfoui son visage dans son cou, mordillant en murmurant : « Je suis très capable. »Le corps de Manon réagissait malgré elle, mais sa voix est restée ferme : « La seule qui puisse juger si tu es doué ou pas, c’est une femme. »Octave lui a embrassé l’oreille, puis le cou : « Alors dis-moi, hier soir, en quoi je n’étais pas à la hauteur ? »Manon : « … »Il ne s’arrêtait pas en parlant. De son cou, il est remonté jusqu’à sa joue. Voyant son air agacé, ses yeux se sont emplis d’un éclat moqueur : « Oh… donc hier, si tu criais à t’en casser la voix, ce n’était pas de plaisir, mais de douleur ? »Manon n’en pouvait plus : « Dégage. »Octave a fait mine de se plaindre : «