Dans Son Ombre Mila invisible aux yeux des autres, elle n’est personne, une ombre dans la foule. Mais pour elle, tout tourne autour de lui : Eliah Reed, star mondiale, voix d’or et idole inatteignable. Depuis trois ans, elle consacre chaque battement de son cœur à le suivre, à le connaître, à anticiper ses moindres gestes. Elle sait tout de lui. Ses heures de sommeil. Le parfum qui imprègne sa peau. Ce qu’il mange lorsqu’il est fatigué. Ce n’est plus une admiration. C’est une obsession brûlante. Une obsession qui dévore. La nuit où Mila parvient à s’introduire dans sa chambre d’hôtel, tout change. Eliah, d’abord glacé par la peur, sent naître une curiosité étrange pour cette inconnue qui prétend lire en lui comme personne. Les mots deviennent des armes, les regards des chaînes. Fasciné autant qu’effrayé, il commence à l’écouter… et à douter de lui-même. Entre eux s’installe un jeu dangereux, fait de désir, de contrôle et de vertiges. Mila veut être son refuge. Eliah, lui, vacille entre l’envie de fuir et celle de se perdre en elle. Mais plus ils se rapprochent, plus la frontière entre amour et captivité disparaît. Jusqu’où peut-on aimer sans détruire ? Et que reste-t-il, quand l’ombre devient plus réelle que la lumière ?
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Je sais ce qu’il mange au petit-déjeuner.
Trois œufs brouillés, un café noir, jamais de sucre.
Je sais comment il respire quand il dort, je l’ai écouté pendant des heures, à travers les murs, derrière les portes, sur les enregistrements volés.
Je sais à quelle heure il se réveille. Toujours entre 6h47 et 6h53, sauf quand il a bu la veille.
Je sais ce qu’il lit même s’il ne finit jamais ses livres. Il commence tout, abandonne tout. Sauf la musique.
Et surtout, je sais qu’il ne se souvient jamais de ses rêves. Il l’a dit une fois, en interview. Il l’a dit comme si c’était banal. Pour moi, c’était une révélation. Comme un code secret qu’il m’adressait. Un vide à combler. Un rôle à jouer.
Il est 3h42. J’ai le souffle coupé.
Pas à cause du froid ,la clim est coupée .
Mais parce que je suis là.
Dans sa chambre d’hôtel.
Assise. Sur le fauteuil en cuir beige. Celui qu’on voit en fond sur ses stories I*******m. Celui qu’il n’utilise jamais. Celui qui attendait que je m’y assoie. Que je m’imprime dans le décor de sa vie.
Il dort paisiblement . Il a gardé ses écouteurs. Je distingue le fil blanc qui dépasse de son oreille gauche. Il doit écouter les maquettes de ses nouveaux morceaux. Ou peut-être sa propre voix, en boucle.
Son bras droit est replié sous sa tête. L’autre repose sur le drap, ouvert, offert.
Je l’entends respirer.
Chaque inspiration est un secret que je recueille.
Je pourrais rester ici pour toujours.
Ne rien dire juste le regarder et l’aimer en silence.
Chaque détail me traverse comme un frisson.
Je repense à la première fois où je l’ai vu sur scène. Il y avait des milliers de gens. Ils criaient, pleuraient, brandissaient leurs téléphones. Mais moi, j’étais immobile. J’étais figée. Comme si mon cœur reconnaissait quelque chose.
Ce n’était pas de l’admiration. C’était de la certitude.
Lui , c’était lui....et moi, j’étais à lui.
Ce n’est pas du hasard, si je suis ici.
Ce n’est pas une coïncidence.
J’ai attendu des semaines. Observé chaque date de concert , croisé les publications de ses fans , suivi les déplacements du van noir qui le transporte.
J’ai infiltré des groupes de fans privés, j’ai noté les horaires, j’ai posé des questions discrètes.
J’ai payé un faux badge de technicienne. Un type dans une ruelle m’a donné une clé magnétique. J’ai attendu qu’il cligne des yeux pour copier son code d’accès sur l’écran de l’hôtel.
J’ai menti. Beaucoup.
Mais maintenant… je suis là.
Et lui, il dort.
Il n’a pas encore vu mon visage.
Pas vraiment.
Une fois, à la sortie d’un concert, nos regards se sont croisés.
Il a souri.
Pas pour moi. Pour la foule. Mais je l’ai reçu comme un appel.
Comme une promesse.
Je n’ai pas détourné les yeux.
Lui non plus. Enfin… c’est ce que j’ai cru.
Ou voulu croire.
Et maintenant, j’attends.
Je ne vais pas le réveiller.
Pas encore.
Juste… rester un peu.
Me noyer dans sa présence.
Respirer en même temps que lui. Imaginer que c’est moi qu’il rêve.
J’ai lu que l’amour peut commencer à sens unique.
Et qu’ensuite, il se propage.
Comme une fièvre.
Comme un feu sans oxygène qui devient brasier dès qu’on ouvre la fenêtre.
Est-ce que ça fait de moi une folle ?
Je ne crois pas.
Je suis juste en avance.
Sur lui.
Sur nous.
Il a besoin de temps. Moi, j’ai déjà tout vu. Tout senti. Tout compris.
Je connais la forme exacte de ses mains.
Je sais que son oreille droite est légèrement plus basse que la gauche.
Je sais qu’il a une tâche de naissance dans le creux de l’épaule gauche.
Je sais que ses cicatrices sont discrètes, mais réelles.
Je sais qu’il doute, qu’il se cache derrière des lunettes de soleil et des punchlines.
Je sais que parfois, il regarde le public avec un vide dans les yeux.
Et je veux être celle qui le remplit.
Il a parlé un jour d’une chanson qu’il n’osait pas écrire.
Une chanson trop intime.
Je l’écrirai pour lui.
Je la connais déjà. Elle est en moi.
Chaque mot. Chaque note.
Je suis cette chanson.
Il ouvrira les yeux, un jour.
Et il comprendra.
Je suis celle qui a toujours été là.
Dans l’ombre.
À sa place.
La seule capable de comprendre ce qu’il ne dit jamais.
Je me lève doucement. Je m’approche du lit.
Ses paupières tremblent.
Un murmure s’échappe de ses lèvres , un prénom , mais ce n'est pas le mien , pas encore.
ELIAHLe car se vide dans un silence alourdi par la fatigue, les corps qui s’étirent, les soupirs de lassitude, chacun happé par l’idée d’un lit, d’une douche, d’un répit. La ville nous avale dans ses néons froids, ses trottoirs mouillés, ses façades impersonnelles. L’hôtel se dresse comme un bloc de verre et d’acier, sans âme, juste une halte nécessaire dans la course. Mais pour moi, il devient déjà une promesse, un sanctuaire provisoire, un piège où je veux me perdre en elle.Elle descend la première, ses pas rapides, professionnels, ses épaules droites, son carnet toujours en main, comme si elle tenait le monde entier en équilibre. Mais je vois la crispation de ses doigts, la tension de sa nuque, le masque qui s’accroche à son visage avec trop de force. Elle sait que je la regarde. Elle sait que je la suivrai.Dans le hall, les clés sont distribuées, les voix s’éteignent une à une, chacun disparaît dans l’ascenseur ou dans l’escalier, les portes se ferment, et le silence retombe. J
ELIAHL’air du couloir est plus froid quand nous ressortons, il se plaque sur ma peau comme une morsure, comme si la pièce derrière nous avait absorbé toute la chaleur de nos corps, toute la fureur de nos souffles, et qu’il ne restait dehors qu’un monde exsangue. Elle marche à côté de moi, carnet serré contre sa poitrine, ses doigts encore tremblants mais déjà redevenus précis, ordonnés, prêts à jouer leur rôle, et pourtant je vois, je sens, que sous ce masque de maîtrise il y a encore la même fièvre qui brûle en moi. Mon corps est imprégné d’elle, chaque fibre vibre d’un manque qui n’a pas été comblé mais seulement attisé, et chaque pas que je fais dans ce couloir résonne comme une torture.Nous passons devant deux techniciens qui tirent un câble énorme, leurs épaules tendues, leurs voix basses, et l’un d’eux nous jette un regard distrait avant de replonger dans sa tâche, mais je crois que mon cœur s’arrête une seconde. J’ai peur qu’il voie, qu’il sente, qu’il devine l’odeur de nous
EliahLes bureaux se vident peu à peu, chacun happé par la course contre la montre du départ, et moi je reste planté dans le couloir, la respiration lourde, mes yeux suivant chacun de ses pas, comme si je pouvais la retenir ainsi. Elle s’éloigne avec son carnet contre la poitrine, son allure rapide et concentrée, et je sens déjà ma gorge se serrer à l’idée que les heures à venir ne nous offriront aucun répit.Je détourne à peine le regard quand elle bifurque vers l’aile réservée aux loges et aux salles de repos, comme si elle n’avait pas entendu mon murmure, mais je sais. Je sais qu’elle a compris, qu’elle m’attend.Je quitte le flot des conversations logistiques, laisse derrière moi les éclats de voix des techniciens, les ordres du staff sécurité, les bruits métalliques des caisses que l’on charge, et je m’engouffre dans le couloir désert. Le silence m’engloutit soudain, seulement troublé par le vrombissement lointain d’un monte-charge.La porte est entrouverte. Elle est là.Elle m’at
EliahLa réunion se dissout peu à peu, les financiers replient leurs dossiers, les tableurs se ferment un à un, les voix s’atténuent, mais je sens encore la brûlure de son regard plantée dans ma chair, cette promesse muette que rien ne pourra étouffer. Elle est à mes côtés, posture impeccable, carnet fermé sur ses genoux, sourire poli, et pourtant je sais que ses doigts tremblent encore du souvenir de mes mains sur son corps, que son souffle porte encore l’empreinte de la nuit.Je prends congé de l’équipe d’un ton neutre, professionnel, distribuant les dernières instructions, mais dans ma tête je ne pense qu’à une chose : nous n’avons que quelques heures avant le départ vers la prochaine ville, une route longue, une nouvelle scène à préparer, un nouveau vertige à vivre.Dans les couloirs, le ballet s’intensifie, techniciens, logisticiens, attachés, tous s’agitent déjà autour des caisses de matériel, des camions prêts à charger, des écrans qu’on démonte, des flight cases que l’on claqu
EliahLe soleil pénètre à peine par les stores à moitié tirés, déposant des bandes de lumière tiède sur nos corps encore enlacés, et pourtant la chaleur de la nuit précédente ne nous a pas quitté. Je la sens contre moi, ses cheveux s’éparpillant sur mon torse, ses mains effleurant mes flancs dans un sommeil léger, ses respirations irrégulières racontant encore le vertige dans lequel nous avons plongé.Je la regarde un instant, la douceur et la tendresse prenant le pas sur la fièvre charnelle qui nous a consumés, et pourtant mes mains retrouvent ses courbes instinctivement, mes doigts parcourant ses épaules, son dos, comme si je voulais me rappeler, encore une fois, l’intensité que nous avons partagée. Elle frissonne sous mes caresses, ouvre un œil, me sourit avec ce mélange de fatigue et de désir encore brûlant, et je fonds devant cette image, incapable de résister à l’envie de l’embrasser doucement, lentement, presque en chuchotant.— Tu dois rentrer… murmure-t-elle, la voix encore é
EliahNous quittons enfin les coulisses, encore engourdis par la frénésie qui nous a saisis, nos mains toujours liées comme si elles refusaient de se séparer, comme si elles savaient que le moindre écart nous ferait tomber dans un vide insupportable. Le trajet jusqu’à chez moi est flou, ponctué de rires nerveux, de baisers volés dans l’ombre des rues, de frôlements impatients qui réveillent le feu déjà prêt à exploser, et quand la porte se referme derrière nous, je sens une vague de soulagement et de désir nous submerger d’un seul coup, comme si enfin le monde extérieur n’avait plus aucun droit sur nous.Elle me pousse doucement contre le mur de l’entrée, ses lèvres retrouvant les miennes avec une urgence qui me coupe le souffle, ses mains glissant déjà sous ma chemise, et je me laisse faire, grisé par son audace, par cette faim qui égale la mienne, par la chaleur de sa peau contre mes paumes quand je l’attire plus près de moi. Chaque pas que nous faisons vers la chambre est une lutte
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