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Chapitre 287

Auteur: Jeanne Yoriu
Léa a froncé aussitôt les sourcils.

« Tu m’as suivie ? »

Le mépris et le dégoût dans ses yeux ont de nouveau frappé Mathis de plein fouet.

Avant, quand il apparaissait soudainement, c’était une surprise pour Léa. À chaque fois, il voyait de la joie dans son regard.

Aux réunions de famille, il suffisait qu’il joue le jeu pour qu’elle retrouve un peu de bonheur : ils faisaient semblant d’être un couple normal, ils se tenaient la main, ils interagissaient un peu devant les autres.

Même ce genre de simulacre suffisait à rendre Léa heureuse pendant un bon moment.

Et aujourd’hui, alors qu’il était venu pour elle, il ne retrouvait plus dans ses yeux ni attachement ni émotion.

Mathis n’y était pas habitué. Tellement peu habitué qu’il avait l’impression qu’une lame lui transperçait le cœur. La douleur nerveuse l’a ramené à un peu plus de lucidité.

« Je dois te parler », a-t-il dit.

Léa : « De quoi ? »

« L’anniversaire de papi, dans un mois. Il m’a demandé de t’emmener. »

Léa : « On e
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    Léa a acquiescé d'un hochement de tête. « Tout à fait. La familiarité apporte un réel réconfort. » Elle a étouffé un bâillement derrière sa main. « Attends-moi un instant alors, le temps que je me rafraîchisse et que je me prépare. »« Prends ton temps. » Arthur l'a regardée approuver puis se mettre en mouvement. La nuit dernière l'avait pratiquement laissé insomniaque.Les vêtements que Lisa a demandés à la femme de chambre de préparer étaient d'un style classique intemporel, convenant à tous les âges. Léa a choisi un tailleur-pantalon blanc qu'elle a enfilé dans la salle de bain après sa toilette.Bien sûr, elle n'a pas oublié de mettre des sous-vêtements fraîchement lavés. Jeter ceux portés la veille lui semblait peu pratique, alors elle s'est contentée de les laver rapidement avant de les suspendre dans la salle de bain.Arthur ne passait que rarement la nuit ici. Une fois que le personnel domestique les aurait trouvés, ils pourraient soit les jeter, soit les ranger. L'essentie

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