Point de vue de Matt.
Je sortis dehors, content. Non mais quelle conne cette fille sérieux. Qui donnerait son code de cadena à une personne qu'elle viendrait de rencontrer? Apparemment, seule cette Lily Parks en était capable. N'empêche, il fallait avouer qu'elle était pas mal du tout. Mais rien à faire avec les filles que je fréquentais juste avant de déménager. Ma sonnerie de téléphone retentit et je me mis à l'écart des autres élèves pour répondre.
-Mmm?, dis-je en décrochant la ligne.
-Matthew. Dieu soit loué.
-Qui est à l'appareil?
-...Laurelle, dit-elle avec émotion.
-Laurelle? Putain je t'ai dit combien de fois de ne plus jamais m'appeler?! Je ne veux plus de tes nouvelles, ni des autres d'ailleurs!
Ça m'apprendra à ne pas regarder mon afficheur.
-Écoute, reprit Laurelle, j'ai essayer de te joindre depuis deux jours, c'est vraiment mais vraiiiiment important! On est en dan...
-LAURELLE! Je veux plus jamais entendre ta foutue voix de merde! Plus jamais! Tu feras le message aux autres. Ne m'appelle plus jamais!
-Mais, Matt...
Je lui raccrochai au nez et bloquai immédiatement son numéro. Qu'elle aille au diable, cette fille! J'étais vraiment en colère, maintenant. Plus question de plaisanter. Je me dirigeai vers un coin de la cours pour m'assoir et me détendre, quand un garçon, du genre intello, fonça dans moi et son déjeuner se répandit sur mon gilet et mes pantalons. Le pire c'est que c'était de la soupe. Le connard! J'étais déjà énervé, et j'avais qu'une envie, le frapper. Je le pris par le col de sa chemise quand quelques personnes se retournèrent vers nous. Bah tant pis! Ça leur ferait un petit spectacle à voir dans cette école de merde.
-Non mais à quoi tu pensais l'intello?! T'as vu se que t'as fait?
-Euh, je m'excuse, c'était vraiment pas voulu, je suis désolé...
Il se confondait en excuse et le voir ainsi me fit rire: quel idiot! Je lui assénai un coup de poing à la mâchoire.
-Oups, dis-je. C'était vraiment pas voulu.
~Point de vue de Lily.~
Je repris mes esprits après que Matthew ait envoyé valser un coup de poing du garçon. Mais il se prenait pour qui, sérieusement? Soudain, une idée me venut: la voilà l'occasion de prouver que j'étais vraiment une bonne fille! En plus, je ne voulais pas manquer une occasion de remettre ce Matt à sa place. Je me dirigeai dans le milieu du cercle, où les deux gars se trouvaient.
-Éh!, criais-je. Non mais Matthew! Lâche-le, il t'as rien fait!
-T'aurais dû arriver plus tôt, petit cœur, dit Matt. Tu aurais vu toute la scène.
Au moins, il avait lâché le garçon. Tous les élèves qui s'étaient regroupés autour de nous nous fixaient.
-C'est pas une raison pour frapper ce pauvre garçon!
Je pris l'intello pas la bras, le soulevai et tandis que je me rendais à l'infirmerie avec le garçon, j'entendis Matt crier aux gens "Qu'est-ce que vous avez à regarder? Dégagez!" Un sourire apparut sur ma bouche. J'avais réussi à sortir un garçon d'un pétrin et je venais de confirmer mon titre de bonne fille encore une année. Parfait.
" Lily: 1. Matt: 0. "
-Eum... Merci, me dit le gars. Mais c'est quand même très gênant de s'être fait secourir par une fille. Ça te dérange de me laisser entrer dans l'infirmerie seul?
Je le croyais pas. Les garçons et leurs égos! Je levai les yeux au ciel sans qu'il ne le remarque et laissai le garçon seul. J'empruntai un couloir vide: tout le monde, à cette heure, était dehors en train de déjeuner. Alors que je m'apprêtais à prendre un escalier, une main se refermit sur mon poignet, et m'attira à la personne. C'était Matt. Il me regardait, les yeux remplient de haine. Il me poussa par l'arrière et me plaqua contre un casier. Il serrait fort mes poignets et je ne pouvais rien faire pour me libérer.
-Tu veux jouer à ce jeu, Lily?, dit-il. Okay. Mais pour jouer à un jeu comme celui-la, on a besoin de deux joueurs. Tu te mets encore dans mon chemin et je t'écrase.
-Matt?
-Quoi?
-Tu sens la soupe.
Je pouffai de rire et pendant une fraction de seconde, Matt fut déconcentré par se que j'avais dit et j'en profitai pour m'échapper de son emprise. Pourtant, je n'étais pas assez rapide: il me rattrapa et m'attira vers lui. Je déglutis: cette situation me gênait. Il avait les mains posées sur mes hanches et je n'avais autre choix que de regarder ses beaux yeux noisettes. Parce que, oui, on devait l'avouer, ses yeux étaient magnifiques. Nous étions si près que je sentais son souffle sur ma peau et j'eus quelques frissons. Sûrement d'horreur. Je réalisai malheureusement trop tard qu'il ne fallait pas provoquer ce genre de garçons comme Matt. Mais je n'allais pas lui montrer que j'avais peur. Pas question!
-Écoute, Lily. C'est très sérieux. Tu me lâches. Je veux pas plus de merde que j'ai déjà.
-Toi?! De la merde? Ta vie est presque parfaite!, dis-je en serrant des dents. T'as juste à te la couler douce, en draguant les filles et en étant impoli avec tout le monde! Quelle merde. Ça a tellement l'air de pas te déranger en plus. Essaye de prendre ma place pour voir. De jouer la putain de fille parfaite à longueur de journée, y'en a marre.
-Éh, petit sainte, surveille ton language! Toi t'as pas besoin de jouer de rôle car t'es déjà une bonne fille! Tu penses que j'ai déménager ici pourquoi? Parce que je le voulais?
Je ne voulais pas trop le dire, mais Matt avait raison. Presque personne ne voulait déménager ici, dans un trou perdu, loin des centres villes.
-Pourquoi tu es venu ici alors?, demandais-je.
Un éclair passa dans ses yeux. Je ne sus dire se qu'il ressentait, mais ses mains se ressèrrerent sur mes hanches, me rappelant soudain dans quelle position nous étions. Pourtant, Matt ne me lâcha pas.
-C'est pas de tes affaires, petit cœur.
Voilà qu'il avait reprit son air arrogant. Ce type était bipolaire ou quoi?
-Enfin bref, reprit Matt. Pour en revenir au début, on peut jouer à ton jeu à deux. Je me ferai bien un plaisir de te faire endurer la misère cette année.
Je le jugeai avec méfiance avant de hocher la tête.
-D'accord, murmurais-je d'une voix étonnamment rauque. Alors le jeu peut commencer.
Il se rapprocha si près de moi que nos nez se touchaient.
-Y'a des règles à ton jeu, petit cœur?, souffla Matt.
Je ne répondis pas tout de suite.
-...On les mettra en place au fur et à mesure.
-D'accord.
Il me sourit, mais pas d'un sourire charmant et mignon. Plus celui qu'on adressait à une personne qu'on détestait.
-En passant, Lily, moi je sens peut-être la soupe, mais toi t'es rouge comme une tomate.
Je rougissais. Et je ne le sentais même pas.
-Je te fais de l'effet?, demanda Matt en souriant de plus belle.
-Dans tes rêves, Matthew Carter!
Je le repoussai et il me lâcha enfin. Matthew me sourit et me salua de la main.
-On se voit en colle, chérie. Ou peut-être avant. Qui sait, les règles ne l'interdisent pas.
Tandis qu'il s'éloignait, je secouai la tête. Merde. Dans quoi est-ce que je venais de m'embarquer dès le premier jour de classe?
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Soudain, la rage que j'avais éprouvé hier remonta. Je voulais savoir si Matt avait vraiment fait se que je pensais pour des raisons précises.-J'ai appris que t'avais laissé Arianna...Matt rit amèrement, en croisant ses bras sur son torse.-Ouais, et puis? Je me suis rendu compte que c'était qu'une conne.-Ne parle PAS d'elle comme ça!Matt haussa les épaules. Je me dirigeai vers mon buream prit la feuille de papier qu'il m'avait laissé hier et la lui montrai.-J'ai vu ton petit message.Matt haussa les sourcils, tandis que je me mis à lui tourner autour, marchant très lentement.-Dis moi...Matt...Y avait-il une raison particulière pour que tu fréquente Arianna?-On dirait qu'on est dans une inspection policère. Mais oui, il y en avait une, agente Parks.Il lâcha un rire sarcastique, tandis que je lui lançai un regard noir.-Bon, je vais en venir au but. Je sais quelle était la raison de ton soudain envie d'être avec Aria. Le jeu. Avoue que tu savais que j'allais perdre patience un m
Je me figeai sur place. Il était 18h30. D'habitude, à cette heure, j'étais supposée être en bas, à table, en train de manger. Si je n'étais pas à l'heure, ma mère était folle de rage. Selon elle, notre famille devait TOUJOURS être à l'heure. Aujourd'hui, je ne l'étais pas, et ma mère semblait être très en colère. Je descendis le plus vite que je pus et m'assis à la table, en face de Parker, et mes deux parents au bout de notre table.-Lily, dit ma mère sur un ton menaçant, pourrais-je savoir la raison de ton retard à table?"Un garçon est venu à la maison tout à l'heure, dans ma chambre. Nous avons fini dans mon lit, mais je ne suis pas obligée de vous dire se que nous avons fait, non? Au final, je me suis endormie dans ses bras, et voilà le résultat." J'avais envie de lui cracher ça au visage. Mais si je le faisais, je pouvais dire adieu à ma vie.-Je, euh... Me suis endormie. Je n'ai pas vu l'heure passer...-Assez! Ne prend pas ta tête comme excuse! Tu devais être à table pour dîne
Point de vue de MattMon regard se perdait dans un coin du mur, et je l'observais sans rien faire, sans même bouger. S'il n'aurait été que de mon choix, et si ce n'aurait pas été indispensable à ma vie, j'aurais même arrêter de respirer. Le silence était tellement profond que j'aurais même pu me croire moi-même perdu par cet absence de son. Tout se que j'entendais, c'était sa respiration. Son souffle, d'ailleurs lent et assez fort, m'indiqua que Lily, toujours nichée dans mes bras, dormait d'un sommeil paisible. Sa jambe enroulait la mienne, ses bras étaient accrochés à mon cou comme si j'étais une bouée de sauvetage, son corps collé contre le mien se câlait avec sa respiration et mes mains caressaient toujours son dos, malgré le fait qu'elle ne se soit assoupie. Je me demandais toujours se qui m'avait pris de la réconforter de cette manière. Bien sûr, j'avais un immense assurance en la matière d'apaiser les personnes lorsqu'elles étaient énervées. Prenons ma mère, par exemple. Katie
Flashback-J'étais dans la chambre de ma petite cousine Summer, et on jouait aux pouppées. J'avais 8 ans, et Summer en avait 6. Ma belle petite pouppée avait les cheveux roux avec des yeux verts, et celle de Summer était brune aux yeux bleu. Ma cousine et moi étions inséparables; nous étions comme des soeurs. À chaque fois qu'il y avait une occasion et que toute notre famille se voyait, nous jouions toujours ensemble.-Ta pouppée serait plus jolie avec cette robe!, dit doucement Summer en me pointant une robe verte, comme celle des yeux de la fameuse pouppée.-Oh, oui!, dis-je en souriant. Et toi avec cette robe rose.Summer me sourit et prit la robe rose et la jetai dans sa pile de vêtement, signe que cette robe rose bonbon appartenait maintenant officiellement à elle. Soudain, la porte de la chambre de Summer s'ouvrit sur notre grand-père, qui nous salua.-Bonjour mes belles! Vous jouez aux pouppées?-Oh oui! s'exclama Summer. Viens voir, grand-père! Nous allons te présenter nos pou
Mais qu'est-ce qui me prenais de lui parler de ça? J'avouais pour la première fois de ma vie être vraiment vierge, et maintenant je lui confirmais que je n'avais pas de vie sociale? C'était plus que du suicuide; il irait raconté ça à qui voudrait bien l'entendre.-C'est vrai que vu comme ça...Il me sourit, se redressa, me prit par la taille et me força à m'étendre sur le lit. Je me laissai faire; ça servirait à quoi, de toute manière? J'étais donc étendue sur une partie de mon grand lit, tandis que Matt s'était recouché sur l'autre partie. Il roula sur le côté, s'accotant sur son coude et me regarda dans les yeux.-Là, tu joues trop à la fille facile. C'est pas amusant.-Désolé, mon petit coeur, dis en prenant le surnom qu'il prenait pour moi, mais j'en ai marre de me battre contre toi. Je suis trop épuisée, pour le moment.Ses yeux changèrent; de l'espièglerie, il passa à une autre émotion qui m'était inconnue.-C'est vrai, ta tête, j'avais presque oublié. Tu vas mieux?Je rêve ou i
Point de vue de LilyJe regardais distraitement le paysage dehors défiler à grande vitesse. Nous semblions aller plus vite que les oiseaux, plus vite que les animaux et même plus vite que la lumière elle-même. Tout n'était qu'en fait qu'illusions. J'étais dans la voiture de ma mère, une journée après mon accident. Nous revenions à la maison. Comme Lauren l'avait dit, je me sentais mieux qu'hier; mes maux de tête s'étaient adoucis. Pourtant, elle m'avait aussi mis en garde d'une autre chose: la fatigue. J'étais si épuisée que j'aurais pu m'endormir à côté d'un champ de construction. Selon ma mère, j'aurais du me remettre au travail dès ce matin; le nez déjà dans les bouquins d'école. Mais la vérité était encrée dans ma tête; pour moi, l'étude est de trop aujourd'hui. Elle aurait dû comprendre, c'était ma mère. Mais ma mère à moi ne comprenait jamais, et c'est se qui la rendait si différente à mes yeux. Mon père était plus tolérant, mais même à ce point, il voulait que j'étudis. Le seul