Je suis toujours sur le choc face à cette grossesse inattendue. Pire encore, j'ignore qui est le père de cet enfant. Un tas de questions tourbillonnent dans ma tête et je ne sais absolument pas comment gérer la situation ...
Je suis toujours dans les toilettes, je suis prise de nouvelles nausées tellement le choc de cette nouvelle est fort. Ce sont sans doute les hormones, mais j'ai une irrépressible envie de fondre en larmes, comme si le monde autour de moi s'effondrait sous mes pieds. Je me rends compte de l'horreur de la situation. L'entente se passe à merveille avec Lewis, j'ai même revu mes principes concernant une relation avec la hiérarchie...et je rêve de me mettre avec...
Même si je sais pertinemment que cela ne sera pas bien vu, mais j’ai l’envie de croire qu’il a les mêmes envies que moi… Mais maintenant ? Si ce n'est pas son enfant ? En veut-il un ? S'il est d'Andrew ? Vais-je le garder ? Tout se bouscule, submergée par mes émotions, je régurgite le peu que j'ai réussi à avaler ...
« Toc toc toc »
On toque à la porte des toilettes dans lesquelles je me suis enfermée, je retiens mon souffle et mes sanglots, puis j'entends sa voix remplie d'inquiétude.
Lewis- Angela ? Tu es là ?
Enfermée, à genoux face à la cuvette, où se trouve les tests, c'est bien la voix de Lewis, je la reconnaîtrais entre mille. Ma gorge se serre et la situation était déjà compliquée, mais là, je suis tout simplement tétanisée par la panique qui m'envahis. Je n'ose pas répondre.
Lewis- Lucie est venue me trouver, elle m'a dit que tu n'allais pas bien. Laisse-moi t'aider. Angela s'il te plaît répond moi, tu es bizarre ces derniers temps.
Me dit-il d'une petite voix, comme s'il hésitait à sortir ces mots de sa bouche, comme s'il avait peur de quelque chose, mais de quoi ? Qu'est-ce qui pourrait être pire que la situation dans laquelle je me trouve ?! J'ai tellement peur, je suis remplie de doutes et je n’ai plus aucune certitude. De mon avenir dans cette entreprise, en passant par ma scolarité, d’un avenir avec lui… Puis il ajoute ;
Lewis- J'ai dit quelques choses qui t'a blessée ?
Les inquiétudes de Lewis me fendent le cœur. Je voudrais tellement lui dire la vérité, mais là ... Je ne sais pas comment. Je n'arrive déjà même pas à digérer la nouvelle... Je finis par me décider à lui répondre, de peur qu'il force la porte. Mais j'essaie de prendre le ton le plus neutre et calme possible et en trouvant une excuse plausible !
Angela- Euuuh, non, écoute...ce n'est pas beau à voir...je fais une indigestion. Je ne veux pas que tu me voies comme ça et je ne voudrais pas que tu te chopes quelque chose. Vraiment, ne t'inquiètes pas.
Osais-je lui dire tout en ayant la gorge nouée par mon mensonge...
Lewis- Oh aller Angela ça va, j'ai déjà vu pire tu sais, je veux t'aider.
Les larmes coulent silencieusement le long de mes joues. Par pitié, va-t’en, même si je rêve de me jeter dans tes bras… Je suis perdue et je me sens prise au piège. Cet homme pour qui j'ai des sentiments inavoués s'inquiète sincèrement pour moi et moi ? Je lui mens... J'ai tellement honte, je suis descendue bien bas ! Mais comment j'ai pu être si irresponsable !? Bravo, regarde dans quelle situation tu es maintenant ! Me dis-je à moi-même.
Lewis- Tu veux que je t'amène chez le médecin ?
Le médecin ! Oui, c'est exactement ce qu'il me faut ! Merci pour la piste, mon ange gardien... Mon cœur se serre avec mes pensées. Je voudrais le prendre dans mes bras, mais je dois le faire partir.
Angela- J'ai besoin de ton aide pour Andrew, je vais prendre ma journée pour me reposer. Peux-tu m'excuser auprès de lui s’il te plaît ? Je rattraperais mes heures samedi s'il le faut. Tu peux faire ça pour moi s’il te plaît ?
Lewis- Oui, j'y vais de ce pas. Mais Angela, va chez le médecin te faire couvrir par un certificat, tes heures seront comptées. Je m'occupe d'Andrew, ne t'inquiètes pas. Repose-toi bien, je prendrais de tes nouvelles ce soir.
Angela- Merci Lewis, tu me sauves vraiment, mille merci.
Lewis- Tu me revaudras ça, Mademoiselle Damico.
Si seulement…
J'entends le son de ses pas s'éloigner, puis je sors des toilettes. Je prends mon courage à deux mains, me débarbouille et file à l'hôpital le plus proche. Je me rends aux urgences et demande à voir un gynécologue d'urgence.
On me fait patienter pendant plus de 3h. C'est vraiment génial les urgences, j'ai tout le temps de cogiter et me torturer l'esprit davantage ! Je suis enfin interpellée, entre un autre épisode de nausées. Les sentiments qui me traversent sont contradictoires. Je suis angoissée mais en même temps soulagée de voir un médecin. C'est une femme, la discussion sera plus aisée, dieu merci !
Docteur- Bonjour Madame.... Madame DAMICO, c'est bien vous ?
Angela- Oui, oui. Bonjour docteur.
Docteur- Dites-moi ce qui vous amène ici.
C'est avec une honte non dissimulée que je lui explique mon problème, et lui montre les tests. Autant jouer cartes sur table, de toute manière, elle est liée au secret professionnel. Je ne prends pas de grand risque en lui racontant l’intégralité de l’histoire…
Docteur- D'accord, nous allons faire une prise de sang pour commencer, une batterie de tests, puis on passera à l'échographie.
Je m'installe pendant qu'elle prépare le matériel. La prise de sang est rapidement faite. Puis une batterie de test s'en suivent, qui soit dit en passant, j'avais eu la présence d'esprit de faire chez mon médecin après les souvenirs d'une nuit qui me paraissent de plus en plus être un cauchemar... Je me crispe quand le gel froid touche mon ventre... Je regarde l'écran, mais je ne vois que des nuances de gris.
Docteur- Ah oui, le voilà, il se cachait le filou. N'ayant pas de date exacte, c'est peut-être encore un peu tôt... Mais vous voulez qu'on essaie d'entendre son cœur ?
Elle me regarde en attendant ma réponse. Elle a dit « le voilà », je suis réellement enceinte. Si j'entends son cœur, ça deviendra beaucoup trop réel... Mais je hoche nerveusement la tête.
Même s'il n'y avait plus de doute possible, il y a bien un petit être accroché à l'intérieur de moi. C'est très faible, mais perceptible, il bat... Les larmes coulent de nouveau, je ne sais plus m'arrêter, fichues hormones ! J'essaie de retrouver la voie de la raison. Je dois avoir des réponses à mes questions.
Angela- Comment peut-on savoir qui est le père ? Vous savez...je ne voulais pas le garder s'il était d'Andrew...
Lui dis-je en hésitant. Je n’ai jamais pensé à avoir un enfant si tôt, je vais seulement avoir 23 ans… Lewis en a 27… Mais qu’est-ce que je raconte ? Et s’il n’en veut pas ? Si ce n’est pas le sien ? S’il ne veut plus rien savoir de moi… Néanmoins, je ne vois pas comment je pourrais arrêter la vie d’un être qui n’a rien demandé…
Angela- Mais à présent je suis perdue. Comment je pourrais faire ça !?
Je ne peux pas enlever la vie qui grandit en moi, c'est trop injuste... Toute cette situation est injuste ! Elle me sort de mes pensées en m'aidant à me calmer. Sans m'en rendre compte, mon rythme cardiaque est monté en flèche.
Docteur- C'est tout à fait normal, prenez de grandes respirations, suivez mon rythme.
Je m'exécute du mieux que je peux, et mon niveau de stress baisse un peu, tout comme mon rythme cardiaque.
Docteur- On peut faire une biopsie choriale ou une amniocentèse. Je dois vous prévenir qu'un risque d'infection existe pour le fœtus avec ces techniques. Et si jamais vous changer d'avis concernant votre grossesse...vous êtes toujours dans le délai légal pour un avortement.
J'ignore la deuxième partie de son discours et vais directement à l'essentiel.
Angela- Il n'y a pas d'autres méthodes ?
Docteur- On peut pratiquer un prélèvement d'un échantillon de sang lorsque la 9eme semaine est entamée. Puis, on extrait l'ADN du fœtus de votre sang et on peut faire les comparaisons avec l'ADN des deux pères supposés.
Angela- Et il n'y a pas de risque ?
Docteur- Cette technique ne comporte aucun risque, hormis les risques d'une prise de sang classique.
Pas de risque, c’est mieux cela.
Angela- Vous pouvez me dire de combien de semaine je suis ?
Docteur- D'après les dimensions entrées, je dirais approximativement de 6 semaines, peut-être 7.
Je suis resté dans le déni si longtemps…
Angela- Comment savoir quand faire le test alors ?
Docteur- Prenons une date qui chevauche les deux semaines. Nous serons dans la bonne période pour faire le test.
Génial, encore une longue attente à me tourmenter l'esprit... Passons à d'autres questions pratiques.
Angela- Je dois vous apporter l'ADN des deux alors ? Des cheveux ? Ou salive sur un gobelet ça irait ?
Docteur- Oui, emballez bien sous vide et venez directement les apporter.
Elle me donne le nécessaire, je remercie le docteur et repars chez moi avec des vitamines prénatales... Ça ne va pas être une partie de plaisir, et je vais devoir la jouer fine pour ne pas me faire repérer.
Un peu plus tard.
Je me pose après une bonne douche. Puis, je reste plantée là, à observer ma chambre... Je ne vais pas pouvoir élever un enfant dans un studio !? Comment vais-je faire avec mes études ? Je repars dans une nouvelle tourmente mentale remplie d'un tas de questions pratiques, mais importantes quand même.
Soudain mon téléphone sonne. C'est Lewis, comme il l'avait dit, il m'appelle. Il n’y a pas de raison que j’ignore son appel, mise à part mes doutes et mes angoisses. Je réponds donc à son appel.
Angela- Oui ?
Lewis- Tu te sens mieux ? En tout cas, on dirait que ça va mieux au son de ta voix.
Pauvre cruche ! Je devrais être prudente. Je prends une voix plus basse, comme si je faisais semblant d’être malade. Bravo, voilà à quoi j’en suis réduite. Je mens à l’homme que j’aime. Je me perds autant que j’ai la sensation de le perdre. Même si aucun terme n’a été posé sur la « relation » qu’on entretien. Pour autant qu’il y en ait une, ou je fabule et je prends mes rêves pour la réalité.
Angela- Oh...euh...disons, oui un peu mieux.
Lewis- Alors qu'est-ce que tu avais ?
Angela- Eh bien... une indigestion fulgurante...et je risque d'avoir encore des répercussions pour un petit moment.
Lewis- C'est sérieux mince. Ton certificat te couvre jusqu'à quand ?
Mince, j'ai complètement oublié d'en demander un pour aujourd'hui, mais je serai là demain. J'avais l'esprit assez rempli avec tout un tas d'autres préoccupations plus...primordiales.
Angela- Je serais là demain, et je n'ai pas été couverte pour aujourd'hui.
Lewis- Tu es sûre que tu ne veux pas te reposer ?
Angela - Non, non, j'ai besoin d'activité. Je ne veux pas rester enfermée chez moi.
Si tu savais comme je deviendrais folle ici...dans ce 30m²... Comme un poisson qui fait sans cesse le tour de son bocal. C’est d’ailleurs ce que j’ai l’impression de faire, ici même, dans mon esprit…
Lewis- Bien ... je ne te cache pas que, nos soirées de travail me manquent ...
Angela - Oh... Lewis ...
Lui dis-je d'une voix empreinte de nostalgie. J'ai bien peur que ce genre de soirée appartiennent au passé. Malheureusement…
Lewis- Je deviens trop sentimentale c'est ça ?
Il me fait sourire, malgré la situation. Et lui, le pauvre, n’a conscience de rien.
Angela- Un petit peu oui ...
Lui dis-je un peu amusée. Par ailleurs, j'aurai bien besoin de ce genre de soirée... Il me manque tellement. Je devrais peut-être lui dire ce que je ressens ...
Angela- Ça me manque aussi tu sais...
Lewis- Je vais dégoter un gros dossier et t'enlever des griffes d'Andrew !
Angela- Mon preux chevalier, merci de voler à mon secours.
Un petit silence suit ma confession ...
Lewis- En réalité, tu me manques aussi ... Mais travailler ensemble également.
Mon cœur menace de sortir de ma poitrine, tellement il frappe fort dans ma cage thoracique, en réaction à ses mots. Si tu savais à quel point tu me manques aussi...
Angela- Ça me touche Lewis ...
Un bâillement me prend par surprise. Toutes ces émotions m'ont exténuée.
Angela- Oh, pardon, je suis exténuée ce soir.
Lewis- Repose-toi, et reviens moi... euh, reviens nous en forme demain.
Son petit lapsus me fait fondre davantage.
Angela- Oui chef !
Lewis- Bonne nuit Angela.
Angela- Bonne nuit Lewis.
Cette nuit, je m'endors le cœur un peu plus léger.
Deux semaines sont passées.
Mes nausées se sont enfin calmées. Je poursuis mon stage "tranquillement". C'est la pause de midi et je mange avec Lucie, nous sommes devenues bonne copine au cours de mon stage. Je la retrouve à la cafétéria.
Lucie- Et donc c'était un genre de virus alors ?
Angela- Euh, oui. Mais, on peut arrêter de parler de ça s'il te plaît ? C'était loin d'être agréable ...
Je l'adore, mais elle est un peu trop curieuse par moment...
Lucie- Pas de soucis ! Oh ! Je ne t'ai pas raconté ça !
Elle me confie les ragots et potins qui vont bon train dans la boîte. Je suis heureuse de constater que rien ne se dit à mon sujet. Du moins, j'ose espérer que si elle entendait quelque chose, elle me le dirait ... Mais je préfère en avoir le cœur net.
Angela- Dis Lucie, s'il y avait des rumeurs sur moi, tu me le dirais n'est-ce pas ?
Lucie- Quoi ? Mais oui ! Quelle question ! Mais maintenant que tu en parles... J'ai entendu certaines dire que Lewis était trop proche de toi. D'habitude, il est plus détaché avec les femmes.
Angela- Oh...il m'a prise sous son aile... Ça doit être ça.
J'essaie de noyer le poisson comme je peux. S'ils savaient qu'ils sont proches de la vérité... Justement, quand on parle du loup... Lewis fait son entrée et vient vers nous.
Lewis- Bonjour Mesdames ! Lucie, puis-je t'emprunter Angela quelques instants ?
Lucie- Oui bien sûr monsieur.
Elle me jette un petit regard en coin quand je me lève. Je préfère ne pas interpréter ce qu’il voudrait dire. Je suis Lewis dans un coin plus discret.
Angela- Oui, c'est pour quoi ?
Lewis- Je voulais juste une excuse pour te voir un peu.
Je fais de grands yeux.
Angela- Mais Lewis, tu ne peux pas faire ça... Après il va y avoir des rumeurs sur nous.
Autant éviter que les rumeurs commencent si c’est pour que tout s’écroule après… Je voudrais tant me projeter avec, mais j’ai tellement peur. Et, soyons honnête, je préfère rester réaliste.
Lewis- Des rumeurs !? Je m'en fiche, j'ai envie de passer plus de temps avec toi. Notre deuxième affaire a trop vite été réglée et Andrew ne cède pas facilement pour te détacher de son bureau.
Et il ne craint pas de s’afficher. Décidément, il ne rend pas les choses faciles. Mais, il est si craquant...
Angela- Peut-être, mais tu ne peux pas faire ça ici, au bureau.
Lewis- Parfait, je t'invite chez moi ce soir, petit repas et une soirée à deux.
Mon cœur s'envole et je sens des papillons danser dans mon ventre. Je peux peut-être profiter un peu avant que tout m'éclate à la figure... Juste un peu ?
Angela- Tu me prends par les sentiments Lewis. Tu vas refaire ta recette de pâtes...fatales ?
Un large sourire illumine son doux visage, il se frotte le menton avant de me répondre.
Lewis- Huuum... Qui sait... Tu le sauras si tu acceptes de venir.
Angela- D'accord, tu m'as convaincue !
Lui dis-je avec un grand sourire. Je n’arrive pas à dissimuler ma joie. L’espace d’un instant, mes craintes s’envolent à l’idée d’être dans ses bras.
Lewis- Je t'attends de pied ferme à 19h alors. Á ce soir.
Il semble résister à une furieuse envie de m'embrasser, je recule d'un pas car nous sommes sûrement observés. Il a une mine si triste. Je devrais dire quelque chose...
Angela- Je me rattrape ce soir monsieur Lewis...
Lui dis-je avec un sourire en coin. Profite un peu avant la tempête me dis-je…
Lewis- J'ai soudainement, très, très envie d'y être déjà.
Je rigole en m'éloignant pour retrouver ma place près de Lucie.
Lucie- Alors, qu'est-ce qu'il te voulait ?
J’aurai dû préparer un mensonge. Vite Angela, trouve quelque chose !
Angela- Il me parlait d'une affaire .... Mais Andrew ne veut pas me détacher de son bureau.
Lucie- Il peut être infecte par moment cet homme ...
Je soupire légèrement.
Angela- Á qui le dis-tu ...
Mes pensées replongent vers cette soirée, où j'ai fait la plus grosse bêtise de ma vie... Un frisson parcourt mon échine. Je me demande encore comment j’ai pu être si stupide.
Angela- Soit, je termine puis j'y retourne. Tu connais l'humeur du tyran si je ne fais pas ce qu'il demande...
Lucie- Courage ma belle ! Botte-lui le cul s'il faut, je rêverais assister à ça !
Je rigole tout en quittant la cafétéria pour regagner le bureau d'Andrew.
Andrew- Angela ?
Forcée de garder la face, je lui réponds sur un ton neutre, mais un peu sec malgré moi.
Angela- Oui monsieur.
Il se tourne vers moi et m'observe un instant en silence. Mes poils se hérissent sur ma peau, il a fait la même chose ce soir-là... Les souvenirs ont mis du temps à revenir, mais je me souviens de tout. Ou presque… Que ce n'était pas une histoire de volonté, je n'avais absolument pas la force physique nécessaire pour résister ce soir-là.
J'ai cru un moment que j'étais avec Lewis, mais non, les horribles flashs me hantent, de lui au-dessus de moi à se mouvoir, son regard satisfait, puis le noir...
Andrew- Tu as une mine radieuse aujourd'hui, quel est ton secret ?
Me dit-il d'une manière sarcastique tout en haussant un sourcil.
Angela- Euh, merci, je suppose ? Je ne sais pas.
Je suis toujours docile face à son charisme, sa prestance et ce qu'il incarne...mon supérieur. Il a comme un pouvoir, une domination naturelle. Cela me fait peur.
Il est étonnement gentil. Parfois, je jurerais qu'il est bipolaire... Il se lève de son bureau et se rapproche de moi. Il joue avec une mèche de mes cheveux. J'ai un léger mouvement de recul pour que mes cheveux quittent ces doigts. Il pose sa main sur mon épaule, et descend le long de la colonne.
Andrew- Que dirais-tu d'un dîner d'affaire ce soir ? On pourrait élaborer la stratégie d'attaque pour notre client.
Je cligne plusieurs fois des yeux, je ne suis pas certaine d'avoir bien compris sa proposition. Ou, au contraire, je l'ai très bien comprise mais je préférerais me tromper...
Angela- Je suis désolée monsieur mais-
Il me coupe avant que je puisse finir ma phrase. Sa main est désormais sur le bras de mon siège, non loin de ma cuisse.
Andrew- Appelle moi Andrew.
Angela- Je suis désolée, Andrew. Mais ce n'est pas possible pour moi.
Lui dis-je sèchement. Il fait pivoter mon siège pour que je sois face à lui. Il ancre son regard sur le mien et je me sens prise au piège. Je ne remarque pas que sa main est désormais sur mon genou. Il remonte lentement.
Andrew- Ah oui ? Pourtant, j'ai cru comprendre que c'était votre manière de faire avec Lewis...
La panique m'envahit, je me demande à quel jeu il joue, et surtout s'il sait quelque chose de ce qu'il y a entre Lewis et moi. J'essaie de rester calme, mais j'ai envie d'hurler en ce moment et de partir d'ici en courant. Mais je fais mon maximum pour me contenir, mon avenir dépend de ce stage.
Angela- Nous sommes allés fêter des victoires à l'extérieur, c'est vrai. Mais n'avons pas travailler en dehors de ces murs.
Le regard d'Andrew est...sournois. Il cache quelque chose, mais je ne sais pas quoi, hormis les horreurs qu'il m'a déjà faites. Ce n’est qu’au moment où il se redresse, que je remarque où sa main était posée. Détourner l’attention, tel un magicien… Cet homme me fait peur….
À suivre...
Angela est toujours dans le coma. Andrew est en prison. Les jours passent et se ressemble toujours dans cette situation interminable et insoutenable.Trois semaines plus tard...Lewis- Tu sais, mon cœur, j'imagine quand on sera sorti de tout ça... Soit on prend des vacances. Ou... Ou en fait non. Tu sais quoi ? Je t'épouse sur-le-champ parce qu'avec tout ça, je me suis rendu compte que la vie ne tenait qu'à un fil. Et je ne veux pas passer une minute de plus, sans pouvoir t'appeler ma femme. Alors s'il te plaît, mon cœur ouvre les yeux et répond-moi à cette question, veux-tu m'épouser ?Eh oui, que voulez-vous, je suis sentimentale. Ça fait trois jours que je la ba
«Toc toc toc»Ce sont les trois coups que je porte à celle du bureau de Gérard. J'ai un mauvais pressentiment et j'ai besoin de savoir.Gérard- Entrez !J'entre et je le vois, s'occuper d'une pile de dossiers.Gérard- Ah Lucie, c'est ça ? Ça tombe bien, j'ai grand besoin d'une secrétaire. C'est un véritable foutoir sur le bureau de Lewis. Pourriez-vous remettre de l'ordre dans tout ceci ?Je suis surprise qu'il sache mon nom...Lucie- Bonjour Monsieur Law, je suis d&ea
Après avoir été un prédateur sexuel, Andrew est passé du côté d'un meurtrier... Que va-t-il advenir de moi ? Que va faire Lewis avec Mathis ? Comment Amandine va-t-elle surmonter un tel traumatisme ? Sans parler de comment je vais faire si pour autant je m'en sors...Dans la peau de Lewis.Cela fait plus de cinq heures que je fais les 100 pas dans cette salle d'attente. J'ai l'impression que les murs se rapprochent de moi au fur et à mesure. Je sais qu'actuellement Andrew est en garde à vue. Et soyons franc. C'est la seule chose qui me conforte actuellement, leKARMAje pense, j'espère. Tout comme j'espère que la femme de ma vie s'en sortira.Elle est la lumi&e
Je suis à la salle avec Amandine, pour notre cours de self défense. Pour ma part, c'est assez pour aujourd'hui. Je me mets plus à l'écart et j'entame ma série d'étirement. Je pense à Lewis qui lui, le jeudi va au stand de tir.On ne discute pas vraiment de cela. Niveau combat, c'est plus entre filles qu'on en parle. Je dois même avouer que j'en parle plus avec Alan que Lewis. Je n'aime pas les armes à feux, et je ne comprends pas Lewis à ce niveau-là.Cela étant, je comprends qu'on ait chacun notre vision des choses et de la vie. Même si je lui ai formellement interdit d'avoir une arme à la maison. C'est bien trop dangereux ! Et si un jour Mathis met la main dessus ? Faudrait-il encore que mon cher et tendre fils rentre... J'ai profité de la chair de ma chair 6 mois avant qu'il me soit arraché.Il n'y a pas d'autre mot pour moi. Il aura fêté ses 1 an loin de nous. Rosaline lui à fait une belle fête, nous a préparé un tas de photo, un album même. Je pense déjà à quand il sera plus gran
Après notre agression, Amandine et moi avons commencer à prendre des cours de self défense, à raison de deux fois par semaine. Au plus grand soulagement de Lewis. Quant à Lucie, elle a le privilège de s'entraîner régulièrement avec son chéri puisqu'il pratique la boxe. On fait des séances communes pour se mettre en situation tous ensemble. C'est assez drôle. Lewis n'y assiste pas, il préfère manier une arme au stand de tir...Le procès contre Monsieur Perez touche bientôt à sa fin. Nous n'avons aucune piste sur notre agresseur, juste des présomptions, ce qui est malheureusement insuffisant. Les forces de l'ordre ont aussi fait choux blancs.Amandine- Aujourd'hui, on aura le verdict.
Le plus épineux des procès de mon début de carrière vient de commencer. Et avec celui-ci, une multitude «d'effets secondaires» auxquelles je n'avais même pas idée, mais j'y suis malgré tout confronté !Je sors d'une énième réunion, et je «fuis» pour rejoindre Lucie à la cafétéria.Lewis- Angela attend !Mais je n'attends pas, je presse même le pas pour partir le plus loin possible d'eux....Amandine- Laisse-la souffler. Ça n'avancera à rien de l'étouffer...Lewis soupire, l'air triste.