Zola, 24 ans, substitut du procureur, est réservée et manque de confiance en elle, jusqu’au jour où elle rencontre Erwan, un avocat charismatique et confiant. Leur alchimie incontestable crée un conflit entre ses sentiments naissants et ses responsabilités professionnelles. Alors que leurs chemins se croisent, Zola doit naviguer entre ses insécurités, les attentes familiales et la tension entre amour et devoir. Sera-t-elle prête à accueillir l’amour, ou la peur la freine-t-elle ?
Lihat lebih banyakLe palais de justice ne dort jamais vraiment. Même quand les couloirs se vident et que les robes noires s’effacent, il reste ce murmure constant, fait de papiers froissés, de pas pressés, de soupirs fatigués. Et au milieu de tout ça, il y a elle.
Zola Marten. Vingt-quatre ans. Substitut du procureur. Et invisible. Elle s’est glissée dans la magistrature comme on se glisse dans un costume trop grand. Discrète, appliquée, irréprochable. Elle ne prend pas de place. Elle ne dérange pas. Elle est toujours à l’heure, toujours prête, toujours en retrait. On ne l’interrompt jamais. On ne la complimente jamais non plus. Ce matin-là, elle entre dans le tribunal comme chaque jour : tailleur gris, talons bas, cheveux attachés strictement, regard baissé. Elle tient une pile de dossiers serrée contre elle, comme un bouclier. Elle traverse le hall, croise des avocats qui ne la remarquent pas. Elle le préfère ainsi. Elle rejoint son bureau, déverrouille son ordinateur, s’installe avec la même rigueur que la veille. Elle commence à lire un dossier de violence conjugale. Ses sourcils se froncent légèrement. Elle prend des notes au stylo rouge. Précise, méthodique. — Marten, dans mon bureau, gronde soudain une voix. Stanley Renaudin, le procureur, est debout dans l’encadrement de la porte, bras croisés. Il ne dit jamais bonjour. Elle se lève immédiatement et le suit. Il lui parle d’une nouvelle affaire délicate. Un riche homme d’affaires, PDG d’une compagnie pétrolière accusé d’avoir commis des faits de harcèlement envers sa secte. Dossier sensible. Les médias s’y intéressent déjà. — L’avocat de la défense, c’est Erwan Delcourt, dit-il enfin. Zola lève légèrement les yeux. Ce nom, elle le connaît. Pas personnellement. Mais elle a entendu parler de lui. C’est le genre de nom qui revient souvent dans les couloirs. Brillant. Éloquent. Redoutable. Et surtout… très sûr de lui. — Il va chercher la faille, Marten. Il va essayer de te faire perdre pied. Je veux que tu le coinces sans trembler. Tu peux le faire. Elle hoche la tête, mais son estomac se serre. Ce n’est pas de la peur. Pas vraiment. C’est ce mélange familier de pression et de doute qui l’accompagne à chaque affaire. Elle sait ce qu’on attend d’elle. Elle sait ce qu’elle vaut. Mais face à un homme comme Delcourt, elle sent déjà qu’elle devra faire plus que simplement être compétente. Zola prend une profonde inspiration et ferme les yeux, se rappelant les mots de Stanley. “Tu peux le faire. Reste concentrée.” Il a raison. Elle doit rester concentrée. Demain, elle le rencontrera. Elle n’a pas le droit de flancher. Pas cette fois. Elle retourne à son bureau, rouvre le dossier, et se plonge de nouveau dans les détails, sa volonté renouvelée. Rien ni personne ne la fera perdre pied. Pas aujourd’hui. Demain, elle le verra pour la première fois. Et pour l’instant, elle ne veut rien d’autre que gagner.Le soleil est haut quand Zola et Erwan arrivent devant la maison de ses parents. Il fait bon, presque trop doux pour un mois d’octobre. Erwan porte une chemise bleu clair soigneusement rentrée dans son pantalon beige , un pull attaché aux épaules , et un bouquet de fleurs à la main – une attention de dernière minute, mais qui a arraché un sourire à la fleuriste du coin. Zola, elle, est nerveuse. Trop apprêtée, trop raide, elle déteste cette impression de retour en terrain miné. — Tu es sûre que ça va ? demande Erwan à voix basse alors qu’ils franchissent l’allée. Elle hoche la tête, respire un bon coup. C’est dimanche, c’est familial, c’est censé être anodin. Censé. Agatha ouvre la porte avec un sourire parfaitement étudié, vêtue d’un tailleur beige casual, comme si elle sortait d’un magazine d’accueil bourgeois. Elle tend la main vers le bouquet, l’examine. — C’est très gentil, Erwan. Des tulipes , mes préférées ! Entrez, je vous en prie. Dans le salon, Paul est debout pour
Au palais de justice, les choses reprenaient leur train sévère. Robes noires, dossiers épais, café brûlant avalé à la va-vite. Mais quelque chose avait changé dans la façon dont Stanley regardait Zola. Le procureur ne disait rien, au début. Il se contentait d’observer. Quand elle croisait Erwan dans un couloir, son regard s’attardait un peu trop. Quand elle revenait d’une audience où ils avaient plaidé côte à côte, il levait un sourcil, amusé. Un jeudi matin, alors qu’ils attendaient l’ouverture d’une salle, il lâcha, sans la regarder : — Il te va bien, ce sourire, Zola. Elle tourna la tête, surprise. Stanley n’était pas du genre à faire dans la finesse. Encore moins dans les remarques personnelles. — Pardon ? — Je dis juste que tu souris plus, ces derniers temps. Et c’est pas désagréable. Elle plissa les yeux, méfiante. — Vous vous moquez ? — Même pas. Je suis sincèrement content pour vous deux. Un silence. — C’est pas toujours donné, ce genre de trucs. Faut le s
La semaine reprit avec une lenteur ordinaire. Tribunal, café tiède, dossiers à rendre. Rien d’extraordinaire. Mais Zola avait cette sensation nouvelle, presque imperceptible, d’avoir franchi un seuil invisible. Pas une révolution. Une glissade douce. Comme si son cœur s’était déplacé d’un millimètre. Erwan ne chercha pas à capitaliser sur le week-end. Il ne s’imposa pas. Il ne reparla pas de ce déjeuner, ni des regards entendus de sa sœur, ni du baiser sur la joue. Il lui écrivit juste un message, le lendemain matin : Merci encore. Belle semaine à toi. Et c’était tout. Mais Zola y pensait plus souvent qu’elle ne l’aurait cru. Le mercredi, il passa dans son bureau. Il avait besoin d’un arrêt rendu par la cour d’appel. Prétexte grossier, mais elle joua le jeu. — Il est dans la base. Je te l’envoie. — Tu peux me l’imprimer ? J’aime bien le papier. — T’es né en 1952 ? — Dans ma tête, peut-être. Ils échangèrent un sourire. Il y avait dans cette banalité une forme de tendre
Zola n’avait jamais aimé le mois de novembre. Elle trouvait cette lumière pâle, ces ciels blancs et ces arbres décharnés profondément anxiogènes et les pluies mornes. Mais cette année, pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas encore tout à fait, l’automne lui semblait presque doux.Peut-être parce qu’Erwan la laissait tranquille. Parce qu’il ne forçait rien, ne réclamait rien, se contentait d’être là, dans un coin de son monde, sans l’envahir. Et parfois, dans le silence de ses soirées, elle s’étonnait d’attendre un message, un signe, un écho.Un jeudi, il lui proposa un café, comme on propose une pause à une collègue qu’on apprécie. Elle accepta sans réfléchir.Ils s’installèrent à une petite table près du Palais. Elle s’enveloppa dans son écharpe, le froid saisissait déjà les doigts. Il posa deux expressos sur la table, l’air de rien, puis la regarda, un peu nerveux.⁃J’ai pensé à un truc, dit-il, en triturant le bord de sa tasse.⁃À quoi ?⁃Ce week-end. J’ai un déjeuner de
Le tribunal avait cette odeur singulière de vieux bois, de paperasse froissée et de café tiède. Une odeur qui s’incrustait dans les vêtements, les gestes, les regards. Zola y était revenue comme on remet un manteau familier après une longue absence : avec une forme de soulagement mêlé de prudence.Elle croisa Erwan dans le hall, un lundi matin pluvieux. Il parlait à une greffière, penché sur un dossier, concentré. Quand il leva les yeux, leurs regards se trouvèrent. Pas d’esquive. Pas de sourire. Juste un hochement de tête, sobre. Mais il y avait dans ses yeux une retenue presque douce, une forme de respect qu’elle n’avait jamais vraiment vue avant.Elle passa sans s’arrêter, le cœur un peu serré. Ce n’était pas de l’indifférence, c’était un pacte muet : on ne brusque pas ce qui cicatrise à peine.La première fois qu’ils furent assignés à une même audience depuis leur retrait, ce fut presque banal. Une comparution immédiate, un délit routier banal, pas de tension majeure. Zola plaidai
Zola n’alla pas au café où ils devaient se voir. Elle n’envoya pas de message non plus. Pas pour le punir, mais parce qu’elle n’avait plus l’énergie de le rassurer. Cette fois, c’était à lui d’agir, de prouver. Ou de se taire pour de bon.Elle passa l’après-midi à ranger compulsivement son appartement. Trier, jeter, réorganiser. Tout ce qu’elle n’arrivait pas à faire dans sa vie sentimentale, elle le faisait ici : nettoyer, réinitialiser, respirer. Chaque tiroir vidé ressemblait à un aveu silencieux. Elle avait laissé entrer quelqu’un trop tôt. Et maintenant, elle se débattait avec l’idée de devoir refermer la porte à moitié.Vers 18h, son téléphone vibra.Erwan : Je suis devant chez toi.Elle resta figée. Une partie d’elle voulait descendre, l’autre voulait qu’il comprenne que ce n’était pas le moment. Qu’elle avait besoin d’air. Mais il ajouta une ligne, presque suppliée :Je veux juste te parler. Je ne monterai pas. Promis.Elle descendit.Il était là, les mains dans les poches, l’
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