REFAIRE SURFACE.                          Gaël Plume Légère

REFAIRE SURFACE. Gaël Plume Légère

last updateTerakhir Diperbarui : 2025-04-21
Oleh:  Gaël Plume Légère On going
Bahasa: French
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Résumé : Nathan est un jeune homme comme tant d'autres, tiraillé entre ses désirs profonds et les blessures invisibles que la vie lui a infligées. En apparence, il avance, il vit, il sourit… mais au fond, il est rongé par une peur viscérale : celle d’aimer, de s’attacher, de s’abandonner. Les cicatrices laissées par des échecs amoureux répétés ont forgé en lui un mur de méfiance, une carapace faite de doutes, d’interrogations et de solitude. Un jour, tout bascule. Plongé sans comprendre dans un monde étrange, un univers illusoire où les lois de la réalité semblent s'effondrer, Nathan se retrouve face à ses propres démons. Dans ce théâtre onirique troublant, ses peurs prennent forme, ses cauchemars se matérialisent, et chaque détour devient une épreuve psychologique et émotionnelle. Ce n’est plus seulement une quête de sens : c’est une descente aux confins de lui-même. Mais au cœur de cet étrange voyage, il fait des rencontres. Énigmatiques, bouleversantes, violentes ou lumineuses, ces figures viennent bousculer tout ce qu’il croyait savoir sur lui, sur l’amour, sur le lien à l’autre. Chacune d’elles devient un miroir : tantôt déformant, tantôt révélateur. Elles réveillent en lui des souvenirs enfouis, questionnent ses certitudes, et font éclater ses défenses. Nathan devra alors faire face à la plus grande question de sa vie : pourquoi son cœur a-t-il oublié d’aimer ? Et surtout… peut-il encore apprendre à le faire ? Entre rêve et réalité, chute et rédemption, ce voyage initiatique est celui d’un cœur brisé qui tente de retrouver le chemin de la lumière.

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Bab 1

Chapitre 1 : Le visiteur.

Certains disent que l'Amour est un vagabond. D’autres, qu’il est un roi capricieux qui n’apparaît que lorsque l’on a cessé de l’attendre. Moi, je l’ai rencontré un soir d’orage, à une terrasse presque vide, alors que je tentais d’écrire ma vie sur une page blanche.

Il faisait humide, et les éclairs striaient le ciel avec une régularité obsédante. Le café, petit refuge planté entre deux immeubles silencieux, semblait suspendu hors du temps. La plupart des tables étaient désertes, à l’exception de la mienne, où je tentais, en vain, de remplir mon carnet. La pluie jouait un rythme étrange sur le toit de tôle, et mon café refroidissait, intact.

J’étais venu là comme on fuit. Pour éviter l’étreinte familière de mes pensées. Pour mettre de la distance entre moi et ce que je devenais. Je ne savais plus trop pourquoi j’écrivais, ni ce que j’espérais encore trouver dans ces pages.

C’est alors qu’il est arrivé.

Il portait une chemise froissée, ouverte au col, et des lunettes cerclées de cuivre légèrement embuées. Son manteau, sombre et trempé, dégoulinait sur le sol carrelé. Il n’avait rien d’un héros. Pas même l’allure d’un personnage secondaire. Pourtant, quelque chose en lui captait l’attention. Ce n’était pas sa beauté, mais la manière dont il occupait l’espace. Comme s’il avait le droit d’être là. Partout.

Il s’est assis sans demander, face à moi, en poussant une chaise dans un bruit de bois râpé. Puis il m’a fixé.

Son regard brillait d’un éclat trouble. Ce n’était ni menace, ni bienveillance. Juste… une intensité. Une vérité brute.

— Tu m’as appelé, non ? a-t-il demandé simplement.

J’ai levé les yeux, surpris. Peut-être avais-je murmuré quelque chose sans m’en rendre compte. Peut-être que depuis des mois, voire des années, je portais cette demande en moi comme un cri muet, tendu vers le ciel, comme une antenne désespérée.

Je n’ai pas répondu. Pas tout de suite. Parce qu’au fond, je ne savais pas quoi dire. Peut-être que oui. Peut-être que depuis longtemps, je traînais ma solitude comme un sac de pierres, espérant secrètement qu’un inconnu viendrait me délester de ce poids.

Il a regardé la pluie tomber, puis mes mains crispées sur le carnet. Il n’a pas souri.

— On m’idéalise beaucoup, tu sais, a-t-il poursuivi. On croit que j’arrive avec des fanfares, des feux d’artifice, des cœurs qui battent à l’unisson. Mais moi, je viens souvent en silence. Et jamais sans conséquences.

Je l’observais, fasciné. Qui était-il ? Un fou ? Un poète ? Un reflet de ma fatigue ? Pourtant tout en lui semblait réel. Ancré. Irréversible.

— Tu es qui ? ai-je fini par demander.

Il sourit. Enfin.

Un sourire discret. Presque moqueur.

— Je suis tout ce que tu refuses de voir. Tout ce que tu attends sans le dire. Je suis ce que tu caches quand tu ris trop fort. Je suis ce que tu cherches dans les yeux des autres sans jamais oser le nommer.

Il tendit la main. Sa voix se fit plus douce.

— Je m’appelle Amour.

J’hésitai. Mon instinct me hurlait de me lever, de partir, de ne pas jouer à ce jeu étrange. Mais ma main bougea malgré moi, et je serrai la sienne.

Sa paume était chaude. Vivante.

Et c’est à ce moment-là que Solitude se leva de la table voisine. Je ne l’avais pas vue. Pourtant, elle était là depuis le début. Elle portait un manteau gris, boutonné jusqu’au cou. Son visage était pâle, ses traits fins, tirés par l’usure. Elle s’avança lentement, comme on sort d’un rêve.

— Tu veux me remplacer, Nathan ? dit-elle. Après tout ce qu’on a traversé ensemble ?

Sa voix tremblait. Elle n’était pas en colère. Juste… blessée.

Je baissai les yeux, confus. Je ne savais pas quoi dire. Elle avait raison, quelque part. Solitude m’avait tenu compagnie pendant toutes ces années. Elle avait été fidèle. Présente dans les nuits sans sommeil, dans les dimanches mornes, dans les douches trop longues. Elle connaissait mes silences, mes doutes, mes renoncements.

— Tu n’as jamais eu besoin de personne. Tu as appris à tout faire seul. Pourquoi changer maintenant ?

Amour m’observait en silence.

Et dans le reflet de la vitre embuée, je crus voir Mélancolie assise au bar, un verre à la main. Elle ne disait rien. Elle fixait le fond de son verre, comme si elle y cherchait un souvenir. Son regard croisait parfois le mien, mais elle ne m’appelait plus. Elle savait que je la connaissais trop bien.

Un coup de tonnerre fit frémir les murs.

Amour se pencha vers moi.

— Elles ne partiront pas sans lutter, dit-il. Mais je peux t’emmener ailleurs. À condition que tu sois prêt à perdre pied.

Je sentis ma gorge se nouer. C’était un piège. Ou une délivrance. Ou peut-être les deux.

Je repensai à tous ces matins où Colère m’avait tiré du lit avant même que le réveil ne sonne. Où ses poings frappaient à l’intérieur de ma cage thoracique, sans répit. Je la sentais monter à la moindre frustration, à la moindre injustice, à la moindre déception.

Et Peur, elle, m’attendait au seuil de chaque décision. Elle m’attrapait la main, me retenait, me chuchotait :

— Et si tu échoues ? Et s’ils te rejettent ? Et si tu n’étais pas assez bien ?

Et puis, il y avait Espoir. Mon petit feu fragile. Celui qui venait timidement le soir, quand j’écrivais une ligne un peu trop belle, quand une chanson faisait battre mon cœur plus vite. Mais je l’étouffais aussitôt, d’un soupir, d’un "ça ne servira à rien".

Et là, devant moi, assis à ma table, se tenait une promesse.

Inquiétante. Irrésistible.

Amour me fixait. Il ne forçait rien. Il attendait que je choisisse. Que je me choisisse.

Alors j’ai dit oui.

D’une voix basse. Craintive. Mais ferme.

Oui.

Amour n’a pas souri. Il a simplement hoché la tête.

Et alors, le monde a changé.

Pas d’un coup. Pas de façon spectaculaire. Mais j’ai senti, en moi, un verrou céder. Une brèche s’ouvrir.

Solitude s’est reculée. Lentement. Elle n’a pas crié. Elle est partie sans faire de bruit, mais son regard est resté longtemps accroché au mien. Comme un dernier adieu qu’on ne prononce pas.

Mélancolie, elle, a vidé son verre, posé quelques pièces sur le comptoir, et s’est fondue dans l’ombre.

Je suis resté seul, face à Amour.

— Ce ne sera pas facile, m’a-t-il prévenu.

— Je sais.

— Tu devras me chercher même quand je ne ressemblerai pas à ce que tu veux. Tu devras m’inventer parfois. Me créer dans des endroits où je semble absent.

— Je suis prêt, ai-je murmuré. Enfin… je crois.

Il se leva. Et sans rien dire de plus, il m’a tendu un carnet neuf. Relié de cuir. Vierge.

— Ce soir, tu recommences. Tu ne raconteras plus ce que tu as vécu. Tu vas écrire ce que tu choisis de devenir.

Je pris le carnet. Mes doigts tremblaient.

— Et si j’échoue ?

Il me regarda une dernière fois, les yeux pleins d’une tendresse rude.

— Alors on recommencera.

Il disparut sous la pluie, laissant derrière lui une chaise vide et une table où, pour la première fois depuis longtemps, je n’étais plus seul.

Je m’appelle Nathan.

Et ce soir-là, à cette table bancale d’un café oublié, j’ai fait un pacte:

Avec Amour.

Avec moi-même.

Avec la vie.

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