Regret de l'Alpha après l'ablation de mon utérus

Mon compagnon me trompait secrètement avec une louve et avait un petit illégitime de trois ans.

J'ai fait une fausse couche pour l'avoir protégé, et après, l'Alpha qui me chérissait comme une gemme précieuse a ordonné l'ablation de mon utérus.

Pourtant, il savait que ce que je désirais le plus au monde, c'était d'avoir nos enfants.

Alors que je me tournais vers le couloir, passant devant d'autres chambres, l'écran de télévision montrait encore la scène où Nino m'avait demandé la main.

Une louve dans la chambre a dit avec jalousie :

« L'Alpha est si bon avec la Luna Ambre. J'ai entendu dire que la Luna était blessée et saignait gravement, et l'Alpha a prélevé la moitié de son sang et le lui a transfusé, même en risquant sa propre vie. »

Une autre louve a acquiescé.

« Oui, je n'ai jamais vu un Alpha aussi affectueux. Et il a aussi dépensé 10 millions d'euros pour acheter de l'herbe à fleur de lune afin d'accélérer la guérison d'Ambre. »

Dans le passé, de telles paroles m'auraient donné l'impression d'être la louve la plus chanceuse au monde.

Mais maintenant, cela me rendait malade.

A ce moment-là, Nino est sorti de la chambre du guérisseur, les yeux de Nino se sont illuminés dès qu'il m'a vue.

Il a remarqué que j'étais pieds nus dans ma fine chemise d'hôpital. D'un regard inquiet, il m'a prise dans ses bras.

« Tu te remets encore de graves blessures, Ambre. Qu'est-ce que tu penses ? Pourquoi te promener pieds nus comme ça ? Et si tu attrapes froid ? »

Il m'a ramenée dans la chambre et m'a mis des chaussettes chaudes aux pieds, comme il l'avait fait d'innombrables fois auparavant.

Je me suis souvenue qu'il était comme ça tout au long de nos cinq années de mariage, qu'il me brossait les cheveux tous les soirs avant que j'aille me coucher, qu'il préparait mon thé préféré aux fraises de lune les nuits de pleine lune pour soulager mes douleurs de transformation, qu'il me portait à travers les flaques les jours de pluie pour que mes pieds ne soient pas mouillés.

Mais le geste tendre qui faisait autrefois battre mon cœur me faisait maintenant très froid.

J'ai repoussé doucement ses mains.

« Je me sens mieux maintenant. »

Il a soupiré de soulagement, mais je pouvais encore lire l'inquiétude dans ses yeux.

Il était tellement prévenant et attentionné avec moi, pourquoi complotait-il pour détruire mes chances d'avoir à nouveau des enfants ?

Plus important encore, comment pouvait-il me regarder avec des yeux si affectueux alors qu'il avait un fils secret avec une autre femme ?

Après être retourné dans la chambre, Nino a appelé le guérisseur de la meute.

« Le docteur Nathan sera bientôt là pour te préparer à l'opération », a dit Nino d'un ton si doux, « il dit qu'il faut soigner tes blessures correctement. »

Je sentais que mon sang se glaçait. L'opération ? La conversation que j'avais entendue plus tôt m'a traversé l'esprit, Nino avait demandé au guérisseur de m'enlever l'utérus pendant l'opération.

« Non ! » ai-je dit fermement, « je n'ai pas besoin d'être opérée, je me sens déjà beaucoup mieux. »

Dans le passé, Nino n'avait jamais refusé aucune de mes demandes, mais cette fois-ci, il a insisté de façon inhabituelle :

« Petite louve, le docteur Nathan dit que tu as fait une fausse couche et que tu as subi de graves blessures internes à la suite de l'attaque sauvage. Si on ne t'opère pas, tu risques d'avoir des séquelles permanentes. »

« J'ai dit non. »

Je me suis levée du lit et la douleur dans l'abdomen m'a fait grimacer.

« Je veux partir, maintenant. »

Nino m'a fixée un long moment, les mâchoires serrées. Il s'est passé une main dans les cheveux en signe de frustration

« D'accord », il a cédé finalement, « mais demain à la première heure, je vais appeler le docteur Nathan pour qu'il t'examine à la maison. »

J'ai été soulagée lorsque Nino m'a aidée à me relever et à sortir de la salle de soins.

Nous n'avions pas encore atteint le parking quand je sentais une douleur aiguë dans mon cou. Levant la main, j'ai touché et j'ai senti une petite fléchette me transpercer.

« Nino ? »

Je me suis tournée vers lui, confuse.

Il m'a saisie avant que je ne tombe par terre, et la dernière image que j'ai vue avant de fermer les yeux, c'était son visage inquiet.

« Je suis désolé, mon amour, c'est pour ton bien. »

J'ai perdu connaissance.

Quand je me suis réveillée, le soleil brillait à travers la fenêtre de notre chambre, et pour un moment j'ai cru que tout était normal, jusqu'à ce qu'une douleur sourde dans l'abdomen me ramène à la réalité.

J'ai soulevé la couverture et mon pyjama pour découvrir une nouvelle cicatrice chirurgicale dans le bas de mon petit ventre.

Non, non, non, non.

La porte s'est ouverte et Nino est entré avec un plateau de nourriture.

« Tu es réveillée », a-t-il chuchoté, posant le plateau et se précipitant à mes côtés, « comment te sens-tu ? »

« Qu'est-ce que tu m'as fait ? » J'ai murmuré, des larmes coulant sur mon visage.

Nino s'est assis à côté de moi, l'air grave.

« Tu t'es évanouie sur le parking. Nathan a dit que ton hémorragie interne s'était aggravée, la paroi de ton utérus a été gravement endommagée par l'attaque et la fausse couche. Nous n'avions pas le choix, Ambre. Si nous ne l'avions pas retiré, tu aurais pu mourir. »

Il a pris quelque chose sur la table de chevet, c'était un rapport médical avec des graphiques montrant que mon système reproductif était gravement endommagé. Tout cela semblait très formel, très convaincant.

« Je ne peux pas te perdre », a poursuivi Nino en me tenant la main, « je sais à quel point tu veux des enfants, mais ta vie est tout pour moi. »

« Maintenant, repose-toi », a dit Nino en m'embrassant sur le front, « si nous voulons des enfants, nous pouvons adopter un petit d'une autre meute. »