« Colette, Thomas n'est plus un enfant, il est majeur. »Cette simple phrase a laissé Colette sans voix.Élodie a poursuivi : « Je profite de cette occasion pour te le dire clairement une fois de plus : non seulement la maison familiale est à mon nom, mais l'entreprise également. Parmi tous les biens de mon père, vous n'avez droit qu'aux cinq millions qu'il vous a légués et au droit de résider dans cette maison. Rien de plus. Si tu continues à me parler sur ce ton, ne me reproche pas d'ignorer toutes ces années de relation familiale et de vous mettre, toi et ton fils, à la porte. Je te garantis... que vous ne gagnerez pas en justice. »Élodie s'est exprimée avec une clarté absolue.Le visage de Thomas s'est progressivement assombri.Colette n'affichait pas meilleure mine.Voyant que tous deux avaient compris leur situation, Élodie s'est levée et s'est dirigée vers l'étage.« Qu'est-ce qu'elle veut dire, cette Élodie ? »Thomas, furieux, a fracassé un verre sur le sol.Élodie,
En apparence, Élodie n'a pas démasqué Colette et s'est contentée de répondre : « Je te remercie pour ta sollicitude. »« Pas besoin de remerciements. Il te suffit d'être plus docile à l'avenir. Avec ton physique, comment Monsieur Moreau pourrait-il ne pas être séduit ? »Colette a poursuivi d'une voix doucereuse : « Quand tu réussiras, n'oublie pas tout le bien que je t'ai fait. »« Tes bienfaits sont gravés dans mon cœur, je n'en oublie pas un seul instant. »Le sourire d'Élodie a fait frissonner Colette jusqu'au plus profond de son être, au point qu'elle n'a plus réussi à articuler un mot.Cette Élodie, comment était-elle devenue si difficile à manipuler ?« Maman, je suis rentré ! »À l'entrée, Thomas est apparu vêtu d'une tenue de sport décontractée, habillé avec une élégance contemporaine, orné de boucles d'oreilles et de bagues. Son attitude rebelle lui donnait l'apparence d'un jeune délinquant.Son regard s'est posé sur Élodie, et il a froncé les sourcils : « Qu'est-ce q
« D'accord. »Hugo a jeté un coup d'œil à la notification de paiement sur son téléphone, puis a immédiatement envoyé un message à Élodie.Hugo : Mission accomplie.En voyant le message d'Hugo, un léger sourire s'est dessiné sur les lèvres d'Élodie.Cette fois-ci, Colette allait en faire les frais.Le jour même, la nouvelle que la famille Mercier avait réservé la plus grande salle de réception de l'Hôtel Royal s'est répandue comme une traînée de poudre, Colette ayant personnellement téléphoné à tout son entourage.Si elle avait affiché une mine contrariée au moment de payer, elle n'arrivait plus à contenir sa joie au téléphone.Elle semblait craindre que quelqu'un puisse ignorer sa réservation prestigieuse.Ce jour-là, après ses cours, Élodie a changé d'itinéraire pour rentrer directement chez les Mercier.À peine entrée, elle a entendu Colette inviter par téléphone les dames de son cercle à la réception.« Madame Durand, l'anniversaire de mon fils aura lieu à l'Hôtel Royal. J
L'expression d'Hugo est demeurée impassible, sans émotion particulière : « Par égard pour Mademoiselle Mercier, je peux effectivement céder une salle. »En entendant cela, Colette s'est illuminée instantanément : « Je le savais ! Vous ne pouviez qu'accepter ! »Hugo a esquissé un léger sourire : « Puisque c'est pour Mademoiselle Mercier, il convient de libérer la plus grande salle de réception pour célébrer l'anniversaire de son frère. »À ces mots, Colette, n'ayant pas encore mesuré la gravité de la situation, n'a pas pu contenir sa joie : « Parfait, parfait ! C'est idéal ! Monsieur Legrand, vous êtes vraiment généreux ! »Bien meilleur que ce Victor Moreau, a-t-elle pensé.Hugo s'est alors tourné vers M. Muller : « Procédez comme convenu. Veuillez verser l'argent sur mon compte. »« Oui, Monsieur Legrand. »Sans avoir accordé un regard supplémentaire à Colette, Hugo a tourné les talons et s'est éloigné.Colette, ayant été surprise qu'il exige toujours un paiement, avait d'abo
« Hmm. »Colette a toisé le directeur de haut en bas et, constatant qu'il ne s'agissait que du directeur adjoint, a déclaré : « N'ai-je pas dit que je voulais réserver la salle de réception ? Tout est prêt ? Je veux voir les lieux. »À ces mots, M. Muller a répondu avec une expression navrée : « Madame Mercier, je suis vraiment désolé, mais toutes les places de la salle de réception sont actuellement réservées. Nous ne pourrons malheureusement pas vous accueillir. »« Réservées ? »Colette a froncé les sourcils : « Comment est-ce possible ? Quand j'ai téléphoné tout à l'heure, votre réceptionniste m'a dit qu'il y avait encore de la place. »Le directeur a souri avec embarras : « Il y en avait effectivement tout à l'heure, mais... un monsieur vient de réserver toutes les salles, donc... »Colette ne s'est pas laissée convaincre. Le visage fermé, elle a rétorqué : « M. Muller, vous me prenez pour une idiote ? À Clairbois, les personnes notables se comptent sur les doigts d'une main
En écoutant les propos de Colette, Victor a ressenti une irritation inexplicable.Depuis quand était-il censé s'occuper de ce genre de questions triviales ?« Madame Mercier, je vous conseille de reconsidérer votre position. Ne vous surestimez pas. »Victor n'avait aucunement l'intention de ménager les susceptibilités de Colette.Sur ces mots, il a raccroché.À l'autre bout de la ligne, Colette, confrontée à ce rejet abrupt, était mortifiée.Elle n'avait pas imaginé que Victor refuserait catégoriquement de s'impliquer dans cette affaire.Or, elle s'était déjà vantée de cet événement auprès de son entourage. Si le projet échouait, comment pourrait-elle encore se montrer dans les cercles mondains de Clairbois ?Peu après, son téléphone a sonné à nouveau. Une dame de la haute société l'interrogeait avec enthousiasme : « Madame Mercier, est-ce vrai que la fête d'anniversaire de votre fils aura lieu à l'Hôtel Royal ? Mon mari souhaite également y assister ! »Face à cette question