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Chapitre 2

Author: JI Xiaonuan
Après qu'Élodie se soit éloignée, quelques personnes ont ricané : « À quoi bon jouer les offensées ? Quand elle verra que M. Moreau refuse de se fiancer avec elle, elle ira repêcher ces bagues à quatre pattes ! »

« Exactement, tout le monde sait que M. Moreau n'a d'yeux que pour Mlle Laurent. Qu'est-ce qu'elle représente pour lui ? Juste une fille qui se jette à son cou ! Sans l'affection de Mme Moreau pour elle, il ne lui accorderait même pas un regard ! »

Les commérages allaient bon train parmi les invités.

Élodie, complètement trempée, est retournée dans la salle de réception.

Sa belle-mère, Colette Mercier, s'est précipitée vers elle : « Élodie ! Mais qu'est-ce que tu as fabriqué ? Comment peux-tu te mettre dans un état pareil ? C'est ta soirée de fiançailles, bon sang ! Va vite trouver un endroit pour te sécher ! »

« Et puis, pourquoi es-tu habillée comme une nonne ? Une femme doit être un minimum sexy si elle veut plaire à un homme ! »

Colette a tiré sur son décolleté avec insistance, jusqu'à ce qu'un soupçon de vallée apparaisse entre ses seins, et a finalement hoché la tête avec satisfaction.

Élodie n'avait pas le temps de s'occuper de Colette, son regard balayant la salle de réception.

La salle était bondée, l'éclairage tamisé, et tous les invités semblaient graviter autour d'un seul homme.

Victor Moreau, dans son costume noir impeccable, affichait un visage à la beauté glaciale et parfaite. Ses traits semblaient taillés dans le marbre, ses yeux profonds ne laissaient transparaître aucune émotion, et tout son être dégageait une aura qui disait « ne m'approchez pas ». En suivant la ligne de ses yeux, on découvrait un nez parfaitement droit et des lèvres fines et sévères. On aurait dit le chef-d'œuvre d'un dieu.

« Les mecs, tu sais comment ils sont, ils réfléchissent tous avec ce qu'ils ont entre les jambes. Après ce soir, tu seras la fiancée de M. Moreau. Ton boulot, c'est de lui faire plaisir et de tomber enceinte vite fait pour qu'il t'épouse dans la foulée. Une fois que tu seras Mme Moreau, tu pourras te la couler douce jusqu'à la fin de tes jours ! »

Colette s'emballait de plus en plus, comme si c'était elle qui allait se fiancer à Victor ce soir-là.

En l'entendant, Élodie a laissé échapper un rire amer.

Se la couler douce ?

Dans sa vie d'avant, elle s'était donnée corps et âme à Victor pendant trois ans.

Et en retour, elle s'était fait kidnapper le jour de son mariage ! Torturée pendant trois jours et trois nuits !

Le premier jour de sa captivité, elle n'avait cessé de prier pour que Victor vienne la sauver, ignorant qu'il n'avait jamais eu l'intention de l'épouser. Il était trop occupé à conduire leur voiture de noces à l'aéroport pour accueillir Sophie qui rentrait au pays.

Ce jour-là, Victor et Sophie avaient échangé leurs alliances sur le lieu même qui aurait dû abriter son mariage à elle, se jurant fidélité pour l'éternité.

Elle avait attendu toutes ces années pour rien. Au final, cette cérémonie, Victor l'avait depuis toujours destinée à Sophie.

Le deuxième jour, Victor s'était complètement fichu de son sort, annonçant à qui voulait l'entendre qu'elle avait fui le mariage ! Il savait pertinemment qu'elle avait été enlevée, mais il était trop occupé à roucouler avec Sophie.

Le troisième jour, Victor avait refusé de payer la rançon, s'empressant d'aller signer les papiers du mariage avec Sophie, pressé de couper tout lien avec elle.

Ces trois jours avaient été un véritable enfer, la faisant passer de l'espoir au désespoir le plus total.

Et aujourd'hui, c'était sa soirée de fiançailles avec Victor.

Pourtant, de sa tenue à son allure, tout était calqué sur Sophie.

Tout Clairbois savait que Sophie était le véritable amour de Victor, et qu'elle, Élodie, n'était qu'un substitut au rabais.

Élodie se souvenait parfaitement que dans sa vie d'avant, lorsqu'elle s'était présentée ainsi devant Victor, il n'avait pas caché son dégoût : « Quelle pâle copie ! Jamais Sophie ne s'abaisserait à être aussi vulgaire ! »

Sophie était une orpheline de la famille Laurent, l'amie d'enfance de Victor.

Sans les tensions entre les familles Laurent et Moreau, et l'incapacité des Laurent à soutenir les affaires des Moreau, sans oublier l'aversion de Mme Moreau pour Sophie, Victor l'aurait épousée depuis longtemps.

Victor aimait les femmes douces et innocentes comme Sophie.

Et elle, par hasard, ressemblait vaguement à Sophie.

C'est pourquoi Colette l'avait toujours poussée à s'habiller comme Sophie pour plaire à Victor.

Elle avait passé trois mois entiers à lui courir après, et tout Clairbois sait qu'Élodie Mercier avait jeté sa dignité aux orties pour devenir une Moreau, mais Victor l'ignorait royalement.

Au final, c'est uniquement parce que Mme Moreau l'appréciait que Victor avait accepté, sous la pression de sa grand-mère, de se fiancer avec elle.

Mais l'humiliation de la soirée de fiançailles, l'abandon de Victor pour Sophie... sans parler de la façon dont il l'avait utilisée pendant trois ans, pour finalement la jeter comme une vieille chaussette, tout cela l'avait lacérée de l'intérieur.

En repensant à son destin misérable dans sa vie d'avant, Élodie ne voulait plus qu'une chose : tout lâcher.

Si Victor aimait Sophie, eh bien, qu'elle se retire !

« Colette, je voudrais dire deux mots à M. Moreau en privé. »

Le visage d'Élodie affichait un léger sourire, docile comme toujours, et Colette a aussitôt baissé sa garde.

Voyant qu'Élodie voulait parler à Victor, elle a tout de suite approuvé : « Bien sûr, ma chérie ! Après tout, vous allez bientôt faire partie de la même famille. »

Colette souriait d'une oreille à l'autre, relâchant enfin la robe d'Élodie qu'elle s'efforçait d'ajuster.

Élodie s'est alors dirigée vers Victor.

Victor ne lui a pas accordé un regard.

Le garde du corps à ses côtés a immédiatement bloqué son chemin : « Mlle Mercier, M. Moreau est occupé en ce moment, il ne peut pas vous recevoir. »

Élodie a insisté : « J'ai quelque chose d'important à lui dire. »

« M. Moreau doit s'occuper des invités, il n'a sans doute pas le temps. »

Le regard du garde du corps trahissait son agacement.

Élodie a bien remarqué son attitude.

C'est vrai, après tout. N'était-elle pas celle qui suivait Victor comme son ombre, avec des yeux de biche amoureuse ?

Sans doute Victor en avait-il assez d'elle, sinon son garde du corps n'oserait pas lui parler de cette façon.

« Victor et moi serons fiancés après ce soir. Parler ainsi à la future Mme Moreau, vous n'avez pas peur des conséquences ? »

En entendant Élodie se poser en future Mme Moreau, le garde du corps a affiché un mépris encore plus flagrant : « Mlle Mercier, ce soir n'est qu'une soirée de fiançailles. Et même si c'était un mariage, je dois suivre les ordres. M. Moreau a dit qu'il était occupé, alors il est occupé. Je vous conseille d'économiser votre salive, retournez vous asseoir et ne nous embêtez pas. »

L'embêter ?

Alors, pour Victor, elle n'avait jamais été qu'une nuisance.

« Et si j'insiste pour le voir maintenant ? »

« Mlle Mercier, pourquoi vous ridiculiser davantage ? »

Ces trois derniers mois, Élodie avait constamment couru après leur patron.

Elle lui apportait le petit-déjeuner au bureau, qu'il balançait à la poubelle sans même y jeter un œil.

Elle venait lui rendre visite à midi, mais il refusait systématiquement de la recevoir.

Elle l'attendait même l'après-midi à la sortie du bureau, mais il préférait faire des heures sup' plutôt que de lui accorder un regard.

Tous ceux qui entouraient Victor voyaient clair dans son jeu : il la détestait.

Seule Élodie semblait ne pas comprendre où était sa place.

Comment une femme comme elle pourrait-elle jamais devenir Mme Moreau ?

Même cette soirée de fiançailles n'avait été organisée que parce que la grand-mère de M. Moreau avait insisté.

Pour eux, seule Sophie méritait d'être la future maîtresse des Moreau.

Voyant qu'Élodie ne répondait pas, le garde du corps a cru qu'elle allait se soumettre comme d'habitude : « Mlle Mercier, si vous ne dégagez pas, je vais devoir vous y forcer ! »

Utiliser la force lors d'une soirée de fiançailles revenait à piétiner sa dignité en public.

D'habitude, Élodie aurait filé doux face à cette menace.

Mais cette fois, elle a laissé échapper un rire glacial : « Les gorilles de Victor Moreau sont-ils tous aussi mal dressés ? »

À ces mots, le garde du corps est resté bouche bée.

« Je ne suis peut-être pas encore Mme Moreau, mais je reste l'héritière de la famille Mercier. Même Victor n'oserait pas me parler sur ce ton en face, et vous, un simple larbin, vous osez me menacer ? La famille Moreau me surprend de jour en jour. »

Le visage du garde du corps s'est aussitôt décomposé.

Élodie n'était peut-être pas encore Mme Moreau, mais elle était bel et bien l'héritière Mercier !

« Mlle Mercier... ce n'est pas ce que je voulais dire... »

Le garde du corps avait perdu toute son arrogance, et son attitude s'était radoucie en un éclair.

Auparavant, Élodie, soucieuse de son image auprès de Victor, ne leur parlait jamais sèchement.

Elle avait toujours été une proie facile, mais aujourd'hui, ses paroles étaient acérées comme des rasoirs !

« On dirait que la famille Moreau ne tient pas vraiment à s'allier avec les Mercier. Dans ce cas, annulons simplement ces fiançailles. »

À peine Élodie avait-elle terminé sa phrase qu'un applaudissement a retenti devant elle.

Victor, qui avait entendu une partie de leur conversation, s'est avancé. Il a d'abord jeté un coup d'œil aux mains vides d'Élodie, puis a dit d'un ton sarcastique : « Élodie Mercier, tu abandonnes enfin ton petit numéro ? »

Il pensait qu'Élodie plongerait vraiment dans la piscine pour récupérer la bague, mais visiblement, ce n'était qu'une façade.

Une héritière arrogante qui, pendant trois mois, avait joué les ingénues devant lui.

Ses paroles venaient de lui montrer son vrai visage.

Élodie a dévisagé Victor, et cette fois, elle n'a pas manqué de remarquer le dégoût et le mépris dans ses yeux.

Dans sa vie d'avant, elle lui avait bêtement donné tout son cœur.

Elle s'était évertuée à devenir une épouse modèle, s'était tuée à la tâche pour gérer les affaires de l'entreprise.

Elle avait même pris soin de sa grand-mère pour gagner ses faveurs.

Elle croyait qu'ainsi, elle ferait fondre la glace dans le cœur de Victor.

Mais au final, le jour de son mariage, elle s'était fait enlever par ses ennemis, et Victor avait refusé de cracher les cinq millions de dollars de rançon.

Quelle ironie !

Elle avait tant sacrifié pour devenir Mme Moreau, pour finalement n'avoir réussi qu'à se bercer d'illusions.

En regardant Victor face à elle, Élodie a souri : « En effet, je ne joue plus la comédie. Annulons ces fiançailles, nous avons tous mieux à faire. »
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