chapitre 4

La nuit avait étendu son voile sombre sur Paris, enveloppant la ville d’une atmosphère presque irréelle. Depuis son appartement, Léa observait les lumières scintillantes qui parsemaient l’horizon, mais son esprit était ailleurs, loin de cette beauté nocturne. Une tempête intérieure faisait rage en elle, mêlant colère, douleur, et surtout une détermination nouvelle qui refusait de faiblir.

Depuis plusieurs jours, elle s’était lancée dans une quête implacable : découvrir toute la vérité cachée derrière le masque impeccable de son mari, Alexandre. Ce qu’elle avait trouvé jusqu’ici dépassait ses pires craintes. Des documents, des contrats, des échanges secrets, des preuves de manipulations qui allaient bien au-delà d’une simple infidélité.

Ce soir-là, son téléphone vibra doucement, rompant le silence pesant de l’appartement. Un message de Claire, son avocat, s’affichait à l’écran : « Une source m’a contactée. Elle veut te parler en privé. C’est urgent. »

Léa sentit un frisson la parcourir. Chaque nouvelle information risquait de bouleverser la donne, mais elle n’avait plus peur. Bien au contraire, elle accueillait cette opportunité comme une arme supplémentaire dans son combat.

Le rendez-vous fut fixé dans un petit café discret, loin des regards indiscrets et des quartiers fréquentés par la haute société. Léa arriva en avance, son cœur battant la chamade, mêlant impatience et appréhension.

Une femme entra, nerveuse, jetant des regards furtifs autour d’elle avant de s’approcher. Elle s’appelait Mathilde, une ancienne collaboratrice d’Alexandre qui avait décidé de briser le silence.

— Merci d’être venue, souffla-t-elle à voix basse. Je ne peux plus supporter de garder tout ça pour moi. Ce que tu sais n’est qu’une part infime de la vérité.

Elle sortit une clé USB qu’elle posa sur la table devant Léa, comme si elle déposait un trésor dangereux.

— Là-dedans, il y a des documents, des preuves. Tout ce qu’Alexandre a essayé de cacher. Des contrats douteux, des courriels compromettants… et surtout, des noms. Des noms qui pourraient tout faire basculer.

Léa prit la clé avec précaution, ses doigts tremblants légèrement sous l’émotion. Elle remercia Mathilde, qui se leva précipitamment, disparaissant dans la foule du café avant qu’on ne puisse l’arrêter.

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De retour chez elle, Léa s’installa devant son ordinateur. La clé USB glissa doucement dans le port. Les fichiers s’ouvrirent, dévoilant un véritable labyrinthe d’ombres : des transactions occultes, des échanges de mails entre Alexandre et des partenaires aux intentions douteuses, des documents prouvant que son mari jouait un double jeu depuis des années.

Mais ce n’était pas tout.

Parmi ces fichiers, Léa découvrit aussi l’existence d’une autre femme, dont elle ignorait jusqu’alors l’existence. Une femme au nom mystérieux, liée à Alexandre d’une manière qu’elle ne comprenait pas encore.

Le choc fut brutal. Une nouvelle pièce venait s’ajouter au puzzle déjà complexe de sa vie brisée.

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Les jours suivants, Léa s’enfonça dans une enquête sans fin. Elle interrogea des proches, fouilla des archives, croisa les informations, cherchant à comprendre les vérités cachées derrière chaque masque. Chaque découverte réveillait en elle une colère sourde, mais aussi une énergie insoupçonnée.

Julie, son amie fidèle, ne la quitta pas d’une semelle, prête à offrir son soutien indéfectible.

— Tu dois garder la tête froide, lui répétait-elle. Mais je sais que tu es plus forte que ça.

Léa appréciait ces paroles, même si parfois, le poids de la solitude lui semblait insupportable.

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Un soir, alors qu’elle rentrait tard du bureau, Léa sentit une présence derrière elle. Son cœur s’accéléra. Elle se hâta, les pas résonnant sur le pavé humide.

Soudain, une main ferme attrapa son bras.

— Léa, c’est moi.

Elle se retourna brusquement, face à Alexandre. Son regard était dur, chargé d’émotions contradictoires.

— Pourquoi tu me fais ça ? demanda-t-elle, la voix tremblante.

— Parce que je t’aime encore, murmura-t-il, la voix cassée.

— Alors pourquoi détruire tout ce que nous avions construit ?

— Je suis perdu. Entre ce que je veux et ce que je dois faire, avoua-t-il.

Léa sentit les larmes lui monter aux yeux.

— Je ne sais plus quoi penser.

Il la regarda longuement, le silence s’étirant entre eux, avant de s’éloigner sans un mot, la laissant seule avec ses doutes.

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Les jours suivants, l’atmosphère devint électrique. Alexandre multipliait les appels, les messages, tentant de renouer un dialogue, de raviver des flammes presque éteintes. Mais Léa, elle, restait sur ses gardes, décidée à ne plus se laisser manipuler.

Avec Claire, elle peaufina leur stratégie juridique, préparant chaque étape, anticipant les coups bas de son mari. Elles mirent au point une défense solide, bâtie sur les preuves accumulées et les témoignages recueillis.

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Puis, un matin, un coup de téléphone bouleversa une nouvelle fois son quotidien.

— Léa, c’est Mathilde. Il faut que tu sois prudente. Alexandre est capable de tout.

Elle raccrocha sans laisser le temps à Léa de répondre.

Léa comprit alors que cette guerre serait plus dangereuse qu’elle ne l’avait imaginé.

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Malgré tout, une lueur d’espoir brillait encore. Léa sentait qu’elle n’était pas seule dans cette bataille. Avec Julie, Claire, et désormais Mathilde, elle formait une alliance déterminée à révéler la vérité.

Et surtout, à retrouver sa liberté.

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Cette nuit-là, avant de s’endormir, Léa regarda une dernière fois la ville endormie, promettant silencieusement que, quel que soit le prix, elle sortirait vainqueur de cette tempête.

Car dans ce jeu de masques et de mensonges, la seule arme véritable était la vérité.