Quoi ? Remy a été enlevé ?
Aurora se lève brusquement. Elle le fait si vite qu’elle a heurté contre les tiroirs. Mais elle ne sent pas la douleur. Elle se soucie seulement de la sécurité de son fils. Elle est envahie par la peur et par l’inquiétude. Cet enfant semble souvent plus mature que les autres, mais il n’est qu’un enfant après tout. Elle sort en courant de l’Entreprise LEO, monte dans la voiture et roule à toute vitesse. Devant le feu rouge, elle serre très fort le volant pour ne pas le traverser. Quand elle arrive au commissariat, il est déjà vingt minutes plus tard. Le policier accompagne Aurora jusqu’à la salle d’interrogatoire. Julien et Remy sont assis en face l’un de l’autre. Le petit garçon n’a pas du tout peur du regard sévère de Julien . — Dis-moi, gamin, pourquoi je t’ai enlevé ? Julien regarde fixement le garçon, qui est évidemment petit mais très calme. Bien qu’il seQuoi ? Remy a été enlevé ? Aurora se lève brusquement. Elle le fait si vite qu’elle a heurté contre les tiroirs. Mais elle ne sent pas la douleur. Elle se soucie seulement de la sécurité de son fils. Elle est envahie par la peur et par l’inquiétude. Cet enfant semble souvent plus mature que les autres, mais il n’est qu’un enfant après tout. Elle sort en courant de l’Entreprise LEO, monte dans la voiture et roule à toute vitesse. Devant le feu rouge, elle serre très fort le volant pour ne pas le traverser. Quand elle arrive au commissariat, il est déjà vingt minutes plus tard. Le policier accompagne Aurora jusqu’à la salle d’interrogatoire. Julien et Remy sont assis en face l’un de l’autre. Le petit garçon n’a pas du tout peur du regard sévère de Julien . — Dis-moi, gamin, pourquoi je t’ai enlevé ? Julien regarde fixement le garçon, qui est évidemment petit mais très calme. Bien qu’il se
— Pourquoi te caches-tu ? Elle fronce les sourcils. Se cacher ? Elle ne s’est jamais délibérément cachée, même si elle ne veut pas voir cet homme. A l’époque, Serge disait que le système médical ici était parfait pour l’opération et pour l’accouchement. Elle n’avait pas d’autre choix que de suivre les instructions de Serge, comme elle était tellement blessée. — M. Beaumont , de quoi tu parles ? Nous sommes déjà divorcés. Quoi que je fasse, qu’est-ce que ça a à voir avec toi ? Elle essaie désespérément de se calmer. Elle n’est pas aussi calme qu’elle en a l’air. Elle ne veut pas admettre que cet homme, qui a été brièvement dans sa vie, a provoqué des sentiments intenses chez elle. Après tant d’années, ces sentiments ont depuis longtemps disparu. Elle ne veut donc pas s’attarder sur le passé. Julien ricane. — Divorcés ?
— Comment ? demande Aurora en le regardant et en changeant de chaussures, tu n’as pas de cours ce week-end, tu ne veux pas te reposer à la maison ? Remy dit sérieusement : — Avec ma sœur à la maison, je ne pense pas que j’aurai du temps pour me reposer. Julie est très dépendante. Aurora le sait très bien. Elle aide son fils à mettre son manteau et l’emmène au travail avec elle. Son fils est calme et ne la dérange pas. Si Julie avait voulu y aller, elle ne l’aurait pas accepté. Elle est une enfant normale à cet âge. Quant à son fils, elle n’est pas sûre de son caractère. Elle prend son fils dans ses bras et lui donne un bisou sur la joue. Remy rougit légèrement et dit d’un air timide : — Maman. Aurora sourit. Elle trouve son fils si mignon quand il est timide. Elle porte Remy dans la voiture et attache sa ceinture. Une fois arrivée à l’entreprise , Aurora gare la voi
— Assieds-toi, laisse Aurora se débrouiller, dit poliment Jeannine. Serge s’assied alors à table. Jeannine prend une bouteille de vin, se dirige vers la table et s’assied également. Elle jette un coup d’œil sur la salle de bains pour vérifier que Aurora ne peut pas l’entendre parler, puis regarde Serge et dit : — Je te remercie de ce que tu as fait pour Aurora au fil des ans. En parlant, elle verse un verre de vin à Serge, et s’en verse aussi un verre. C’est une bouteille importée d’Europe qui est plus douce que le vin blanc, et qui caresse agréablement les papilles. Après avoir fini son verre, elle dit : — J’aimerais que vous puissiez être heureux ensemble, mais elle est très têtue et se concentre maintenant sur la garde des deux enfants. Ecoute, tu n’es plus si jeune. Si tu rencontre la bonne personne, tu devrais te marier. — Je préférerais que tu persuades à Aurora de pouvoir être avec moi. Serge jette
Six ans plus tard ….. Estonie … Une lumière orangée baigne la maison. Une silhouette mince et élancée s’affaire dans la cuisine, préparant un grand dîner pour sa famille. Serge s’assied sur le canapé au salon et regarde Aurora qui s’agite devant les fourneaux. Julie Dupont saute dans les bras de Serge, disant : — Tonton, est-ce que tu aimes ma maman ? Celui-ci est surpris par la question. Chaque fois qu’il entend les enfants l’appeler tonton, il ressent une grande contrariété. Aurora n’accepte pas son amour et s’obstine à le traiter en ami. Les deux enfants l’appellent alors tonton. Mais ces deux enfants sont vraiment adorables. Comme sa mère, Julie a le teint blanc et tendre, ainsi que de très beaux yeux recouverts par de longs cils, elle est aussi mignonne qu’une poupée en porcelaine. Serge prend la petite dans ses bras et se dirige vers la cuisine. Il se tient sur le pas de la
Grand et svelte, il porte un costume sur mesure et bien repassé, comme un prince charmant de contes de fées. Il est noble, beau et charmant. Les regards se croisent dans l’air, tous les deux sont calmes. Aurora parle la première : — Il est encore tôt, et le Bureau des affaires civiles n’est probablement pas ouvert. Je dois sortir. En jetant un coup d’œil sur l’heure, elle continue : — Je serai de retour à neuf heures, tu seras disponible ? Elle doit chercher un logement. Elle était un peu impétueuse hier, elle aurait dû tout planifier. Julien descend. — Je vais demander à Paul de le régler. Sur ce, il se dirige vers la porte. Aurora se moque de soi-même. Elle a oublié que c’était Paul qui l’a emmenée à faire l’acte de mariage, et que Julien ne s’était pas présenté du tout. Quant au divorce, il n’a même pas besoin de le faire en personne. Ils se sont fiancés depuis leur e
Cela fait une semaine que Julien est parti ce jour-là, et il ne revient pas pendant cette période. Aurora retrouve progressivement son calme. Elle travaille comme d’habitude. — J’ai entendu dire que M. Beaumont est allé en Estonie pour rester avec Leila. Pendant la pause de midi, tout le monde se réunit pour parler des ragots. — M. Beaumont a déjà accepté tacitement que Leila est sa petite amie, il est donc normal de lui rendre visite, mais... La locutrice se regarde dans le miroir et tripote ses longs cheveux. Elle retrousse ses lèvres rouges en un petit sourire. Elle se flatte qu’elle est une femme de grande beauté. Tout le monde semble avoir habitué à son narcissisme. Juste s’intéressant à ses mots, ils se rassemblent autour d’elle. — Tu sais quelque chose ? La femme regarde de biais tout le monde et dit : — Si M. Beaumont l’a
Le passé apparaît dans son esprit, il y a eu des hauts et des bas, des moments heureux et des moments tristes... Elle est encore jeune, mais elle en a déjà trop subi. Julien regarde son dos, comme s’il pensait à quelque chose : — les durillons sur ses paumes ont été laissés lorsqu’elle était dans ce pays ? Est-ce qu’elle a beaucoup souffert quand elle a été abandonnée par son père ? Il est dans un état second lorsqu’il est soudainement interrompu par la sonnerie de son portable. Il a l’air mécontent, fronçant les sourcils. Cet appel tombe à un moment incorrect ! Aurora semble avoir entendu le son et s’arrête donc. Le silence tombe soudainement. La portable sonne encore d’une manière plus distincte. Aurora se lève et s’approche, se demandant pourquoi il ne répond pas. Elle voit le nom sur l’écran : Leila. Aurora s’assied en face de lui et dit : — C’est Mlle Laurens, pourquoi ne réponds-
— Aurora , c’est moi. En entendant la voix de Serge, celle d’aurora devient tendue : — Oui ? Il y a eu un moment de silence avant qu’il ne dise : — La femme dont tu as parlé est morte... — Quoi ? Avant que Serge ait fini de parler, Aurora l’interrompu. Comment pourrait-elle mourir ? Elle était visiblement en bonne santé et pas trop âgée. Comment serait-elle morte tout à coup ? Serge l’appelle doucement pour la consoler : — Aurora , ne t’inquiète pas, ce n’est pas obligé d’enquêter à partir des affaires de cette femme. Aurora tient fermement le portable dans sa main, et elle ne peut pas se calmer. Elle ne sait pas pourquoi elle est si bouleversée, elle ne sait pas si elle est déçue, ou s’il y a d’autres raisons, elle sait seulement qu’elle est confuse. Elle baisse les yeux. — N’y a-t-il aucune piste ? Elle pense trop ? Se