NAHIANous quittons le hall et pénétrons plus profondément dans ce lieu où tout n’est qu’or, cristal et marbre poli, les murs se parent de miroirs qui reflètent notre passage, multipliant nos silhouettes comme pour les enfermer dans un labyrinthe de reflets, et déjà je me sens happée par une mise en scène dont je suis à la fois l’actrice et le trophée.Les pas de ceux qui nous précèdent résonnent faiblement, étouffés par l’épaisseur des tapis, et chaque bruissement de soie, chaque tintement de verre semble amplifié par l’air saturé de parfums trop lourds, d’effluves de jasmin, de musc et de vin fort. Tout est pensé pour éblouir et écraser à la fois, pour rappeler que celui qui règne ici n’offre aucune échappatoire.Il me tient toujours contre lui, son bras ancré à ma taille, comme si je n’avais plus de contour sans ce geste qui me définit, et chaque pas nous entraîne au milieu de tables somptueuses couvertes de nappes immaculées, de verres étincelants, de chandeliers qui font ployer l
NAHIANous avançons lentement sur le tapis rouge, chaque pas résonnant comme un tambour dans ma poitrine, et je sens tous les regards sur moi, lourds, curieux, parfois effrayés, certains brûlant d’une admiration presque crue. Les hommes nous observent, leurs yeux ne quittant jamais la ligne de mon corps serré contre le sien, et je sens le poids de cette attention comme un vent glacial sur ma peau, chaque regard une tentative timide de percer le secret que nous portons, de comprendre la puissance qui nous entoure.Il me rapproche de lui, ses doigts s’enfonçant dans ma taille, un geste possessif qui coupe court à toute tentative de frisson inconfortable, et je me sens déjà à moitié nue sous son contrôle invisible, exposée mais protégée, tremblante mais fière de ce qu’il me laisse devenir. Ses lèvres frôlent mon oreille, et je frissonne en entendant :— Regarde-les… chacun espère un mot, un geste, un signe de faiblesse, et aucun ne trouvera rien.Je sens sa chaleur contre moi, un feu con
NAHIALa portière se referme derrière nous avec un claquement sec, et déjà je sens le contraste entre l’intimité brûlante que nous venons de partager et le monde glacé qui nous attend dehors. Le moteur vrombit, mais cette fois, ce n’est pas lui qui conduit : derrière le volant, le chauffeur reste immobile, concentré sur la route, une présence invisible et rassurante qui nous isole encore davantage du reste du monde.Je suis assise à côté de lui, la limousine silencieuse et imposante autour de nous, un écrin de cuir et de lumière tamisée. Il glisse sa main sur la mienne, doigts chauds et sûrs, un contact brûlant qui fait frissonner chaque parcelle de ma peau. Même à travers l’espace du siège et le tissu de ma robe, je sens son contrôle, sa possession.— Tu es magnifique, murmure-t-il à voix basse, et je sens le souffle de ses mots effleurer ma nuque, éveillant des frissons dans chaque recoin de mon corps encore sensible de ses caresses précédentes.— Je… je ne sais pas si je peux… souf
NAHIASon souffle se détache du mien, je sens sa chaleur se retirer, son corps qui m’abandonne d’un coup comme si le feu qui me consumait devait brutalement s’interrompre, et je reste haletante, vidée et pourtant encore tendue, le regard noyé de désir, la peau marquée par ses mains et ses lèvres. Je voudrais qu’il reste, qu’il continue, qu’il me garde encore sous lui, mais il se redresse lentement, ses yeux brûlants toujours accrochés aux miens, et son autorité me cloue plus sûrement que son poids.Ses doigts effleurent mon menton, guident mon visage vers lui, et sa voix tombe comme une sentence douce et ferme à la fois.— Habille-toi, souffle-t-il, je veux que tu sois parfaite. Tu viens avec moi ce soir.Je cligne des yeux, interdite, encore tremblante de tout ce qu’il vient de m’arracher, et mes lèvres s’entrouvrent comme pour protester, mais rien ne sort, seulement un soupir rauque. Je sens ses doigts glisser de ma nuque à mon épaule, une caresse qui est autant un ordre qu’une prom
NAHIAChaque seconde suspendue à lui est un feu qui coule sous ma peau, un incendie qui embrase mes sens, chaque geste, chaque souffle, chaque pression de ses mains me fait basculer un peu plus loin du monde que je connaissais. Son corps contre le mien est un poids délicieux, lourd de désir et d’autorité, et je sens ma chair s’éveiller, frissonner, brûler sous cette étreinte. Ses bras se resserrent autour de moi, me couvrent, m’enserrent comme si je pouvais disparaître en eux, et je fonds, je m’abandonne, je me perds dans la chaleur de sa présence.Ses doigts glissent sur mes côtes, sur mes hanches, explorent, dessinent, caressent avec une lenteur calculée qui me rend folle. Chaque frôlement est un appel auquel mon corps répond malgré moi. Mes cuisses se pressent contre lui, mes mains cherchent sa nuque, ses épaules, mon souffle devient halètement, chaque inspiration une lutte, chaque expiration un gémissement étouffé qui s’échappe malgré moi. Je suis à la fois fragile et enflammée, c
NAHIAJe reste là, sur ses genoux, immobile en apparence, mais à l’intérieur tout vibre, tout tremble. Mon souffle n’est plus qu’un filet fragile, comme si je retenais d’un fil la digue qui menace de céder. Ses doigts n’ont presque pas bougé, à peine un frémissement contre ma peau, et pourtant mon corps entier n’est déjà plus qu’attente, tension, vertige. Une corde trop tendue qui ne demande qu’à se rompre.Sa main repose sur ma cuisse. Large, chaude, ferme. Une main qui ne fait rien, et qui fait déjà tout. Une main qui dit sans mot : tu es à moi. Cette simple pression me renverse plus sûrement qu’une étreinte violente. Je ne suis plus Nahia la femme sage, ni l’épouse docile, ni celle qui disait jamais. Je suis nue, exposée, captive, et chaque seconde où il me tient ainsi me dévore plus sûrement qu’un assaut brutal.Il prend son temps. Il attend. Et dans cette attente, je me défais. Ses doigts tracent des cercles lents, imprécis, qui ne touchent pas encore vraiment mais qui éveillent