Captif de la Reine Noire Dans l’ombre des bas-fonds de Palerme, Vittoria D’Amato, figure impitoyable de la mafia sicilienne, contrôle un réseau criminel aussi vaste que redouté. Derrière ses yeux de glace et sa réputation sanglante, brûle une obsession inavouable : Adrian Vega, un procureur incorruptible, connu pour sa droiture et ses enquêtes acharnées contre le crime organisé. Tout devrait les opposer. Mais pour Vittoria, il est devenu une obsession maladive. Elle veut sa voix, ses regards, son corps, son âme. Et puisqu’il refuse de se laisser approcher, elle va employer ses méthodes à elle : manipulation, menaces… puis enlèvement. Adrian se retrouve dans un manoir isolé, prisonnier d’une femme qui devrait être son ennemie jurée. Entre eux, la haine et la tension se mêlent à une attirance trouble. Plus il résiste, plus Vittoria devient dangereuse. Elle est prête à détruire sa carrière, sa liberté, et même sa propre organisation pour qu’il lui appartienne. Mais dans ce duel brûlant, un secret les lie depuis bien plus longtemps qu’Adrian ne l’imagine… et s’il le découvre, il ne saura plus s’il doit la fuir… ou se perdre avec elle.
View MoreVittoria
Je suis née dans le sang et le silence, héritière d’un empire dont les racines s’enfoncent dans la terre aride de Sicile. La maison D’Amato n’est pas une famille comme les autres. C’est une forteresse. Un royaume où chaque murmure, chaque regard, chaque trahison pèse plus lourd que la vie.
Mon domaine s’étend sur la ville comme une ombre insaisissable. Et moi, je suis cette ombre incarnée.
Dans mon bureau au dernier étage de notre palais, un penthouse au cœur de Palerme, je domine la ville du haut de ma tour d’ivoire. Les vastes baies vitrées ouvrent sur la mer scintillante, mais à l’intérieur, l’air est glacé, parfaitement ordonné, presque clinique. Chaque détail y est pensé, chaque objet choisi pour imposer respect et crainte.
Je me tiens devant la fenêtre, mon reflet dans le verre me renvoie l’image d’une reine, distante, inébranlable. Mon visage est une sculpture de marbre : traits fins, pommettes hautes, lèvres dessinées avec précision, presque toujours figées dans une expression d’impassibilité. Mes yeux noirs sont des puits sans fond, insondables, où se mêlent froideur et mystère.
Mes cheveux, d’un noir de jais, tombent en cascade soyeuse jusqu’au milieu de mon dos, encadrant mon visage comme une couronne sombre. Mon corps élancé, sculpté par la discipline et les années d’exercices rigoureux, dégage une force contenue, un équilibre parfait entre puissance et élégance.
On me dit belle, dangereuse, envoûtante. Je ne conteste pas. Mais ma beauté n’est pas un cadeau : c’est une arme. Chaque regard que je lance est une promesse silencieuse de pouvoir. Chaque mouvement est une danse maîtrisée.
À vingt-trois ans, j’ai pris les rênes de la famille. Mon père est tombé sous les balles d’un rival, et beaucoup pensaient qu’une femme ne pourrait jamais survivre dans ce monde d’hommes où la brutalité règne sans partage. Ils avaient tort.
J’ai appris à plier les hommes à ma volonté, à tisser des alliances invisibles, à faire danser la peur comme une mélodie sous mes doigts. Chaque décision que je prends façonne la ville, chaque mouvement est une pièce sur un échiquier que je contrôle parfaitement.
Pourtant, dans ce monde de contrôles absolus, il existe une faille. Une obsession qui dévore mes nuits et trouble mes jours.
Adrian Vega !
Procureur idéaliste, mais déterminée. Il s’est dressé contre moi avec la pureté arrogante de ceux qui ignorent encore ce qu’est la vraie guerre. À chaque enquête qu’il lance, il creuse un peu plus dans mes terres, menace mon empire.
Et pourtant, je ne peux détourner les yeux. Il est devenu mon énigme. Mon obsession.
Ce soir, je l’ai suivi jusqu’au palais de justice. Le voir, c’est sentir ce vide qui me ronge depuis des années, ce besoin brûlant d’avoir ce qui m’échappe.
Je prends une flûte de cristal dans la main, où danse encore un reste de champagne. Je porte la coupe à mes lèvres, savourant la fraîcheur du liquide, mon regard fixé sur la ville qui s’étend à mes pieds, prête à tout dévorer.
— Bientôt, murmuré-je, ce sera à moi.
Le froid mordant de la nuit tranche avec la chaleur ardente qui gronde en moi. Cette fois, je ne le laisserai pas fuir.
Un léger bruit derrière moi me fait tourner la tête. Lorenzo, mon bras droit, entre dans la pièce. Sa silhouette imposante se détache dans la pénombre, ses yeux sombres cherchant les miens avec une loyauté indéfectible.
— Vittoria, les hommes attendent vos ordres, dit-il d’une voix grave.
Je lui souris, un sourire rare, presque sincère, qui éclaire fugacement mes traits de glace.
— Lorenzo, viens ici.
Il s’approche, la distance entre nous se fait plus intime, moins formelle. Sa main se pose doucement sur mon bras, un geste chargé de réconfort et d’allégeance.
— Tu sais que je ne peux pas me permettre de faiblir, dis-je à voix basse.
Il serre un peu plus son emprise, silencieux.
— Personne ne doit voir, continue-je, sauf toi.
Il incline la tête, respectueux, sachant que derrière la reine se cache une femme fragile, blessée par les trahisons et les pertes.
Dans ce monde d’ombres, lui est la seule lumière à laquelle je m’accroche.
Je sens son souffle chaud contre ma peau alors que ses doigts glissent lentement, effleurant l’intérieur de mon poignet, un contact qui apaise la tempête qui gronde en moi.
— Nous ferons en sorte qu’il soit à toi, murmure-t-il, connaissant l’obsession qui me dévore.
Je ferme les yeux un instant, laissant la chaleur de cette promesse m’envahir.
Je suis Vittoria D’Amato. Je suis la reine de glace. Et personne ne me résiste.
AdrianLa porte claque derrière moi, m’enfermant dans un tourbillon de rage et de douleur. Mon cœur bat à tout rompre, tambour sauvage qui martèle ma poitrine, réveillant une fureur primale, une soif de justice ou de vengeance.Je sens la bile monter, me brûler la gorge, et mes mains se crispent en poings tremblants. Vittoria ose. Elle ose jouer avec ce que je chéris, briser mes certitudes, détruire mes défenses, m’humilier comme si j’étais un enfant faible.Non. Je refuse d’être détruit .Je fonce dans le couloir, chaque pas un coup de tonnerre. Le sol semble disparaître sous mes pieds, porté par un seul objectif : la récupérer, l’arracher à cette prison dorée.Soudain, deux ombres massives bloquent mon chemin. Deux gardes, murs de muscles impassibles, silhouettes immobiles comme des statues de pierre. Leur regard froid croise le mien, défi silencieux.— Vous n’irez nulle part, monsieur annonce l’un d’eux, voix aussi dure que le métal.Je me lance, poings levés, et balance un crochet
VittoriaJe le guide à travers ce couloir étroit, où chaque pas résonne comme un glas. L’air est lourd, presque visqueux, chargé d’un silence si pesant qu’il en devient palpable. Les murs de pierre suintent l’humidité froide, rappelant l’enfermement, l’inéluctable chute.Adrian avance, raide comme un ressort prêt à se briser. Sa mâchoire se crispe, ses mains serrent et desserrent nerveusement. Je perçois son souffle court, haché, celui d’un homme qui sent la cage se refermer.Nous arrivons devant une porte massive, énorme, barrière tangible entre lui et ce qu’il refuse de voir. Ma main se pose sur le bois, glacée, chaque mot que je prononce est un coup porté à son cœur :— Tu pensais pouvoir la protéger.Je recule, laissant le silence s’abattre entre nous, lourd et cruel comme une sentence.La porte s’ouvre lentement, dévoilant une pièce où la lumière crue éclaire tout, impitoyable. L’air y est saturé d’une tension électrique, chaque respiration semble un poids supplémentaire.Adrian
VittoriaJe sens le poids de ses paupières qui tombent lentement, comme un voile fragile entre le monde et lui. Son souffle s’arrête un instant, suspendu, comme s’il consentait, à sa manière, à m’ouvrir la porte de cette forteresse intérieure qu’il a bâtie contre moi.Sans prévenir, je me penche vers lui. Mes lèvres cherchent les siennes d’abord avec douceur, cette caresse brûlante qui fait naître un frisson électrique dans chaque fibre de mon corps. Puis j’intensifie le baiser, cherchant à briser ses défenses, à toucher ce feu interdit qui couve sous sa colère.Ses mains tremblent, se posent sur mes bras, hésitent entre le rejet et l’envie. Son corps se plaque contre le mien, tordu de contradictions, en lutte entre désir et dégoût.Je glisse mes doigts dans ses cheveux, les tirant lentement, sentant son cœur battre comme un tambour sauvage contre ma poitrine.Chaque battement est une promesse. Une menace.Puis, soudain, brutal, il me repousse.— Arrête ! Sa voix est un cri, cassée pa
VittoriaJe m’avance, lentement, délibérément, chaque pas résonnant comme un défi silencieux. Son regard brûle le mien, chargé d’une colère aussi glaciale que la mienne. Pourtant, sous cette fureur apparente, je perçois une faille, une fissure fragile qu’il ignore lui-même.Je tends la main, effleurant doucement sa mâchoire, sentant sous mes doigts la tension nerveuse, le refus et cette ardeur qu’il peine à contenir.— Ferme les yeux, Adrian.Il tressaille, se raidit, ses mâchoires se serrent. Son souffle s’accélère, trahissant un trouble qu’il tente de masquer.Je descends lentement mon doigt, caressant la peau tendue de son cou, provoquant un frisson qu’il ne veut pas reconnaître.— Laisse-moi te guider, murmurai-je, la voix basse, presque hypnotique.Mais il se recule brusquement, ses yeux lançant des éclairs de défi.— Ne me touche pas !Son rejet me brûle comme un coup de fouet, et pourtant je ne fléchis pas. Ce rejet n’est qu’un jeu, la preuve que je le tiens à ma merci.Je m’ap
AdrianLa route défile, sinueuse et sombre, comme un serpent qui s’enroule autour de mes pensées tourmentées. La ville s’efface peu à peu derrière nous, ses lumières vacillantes remplacées par les ténèbres épaisses des collines siciliennes. L’air frais s’engouffre par la fenêtre entrouverte, mais je ne ressens rien, si ce n’est cette lourdeur sourde au creux de la poitrine.Vittoria reste silencieuse, impassible, assise près de moi, son visage figé dans une expression que je peine à déchiffrer. Parfois, quand elle croit que je ne regarde pas, son regard sombre se pose sur moi, affûté comme une lame prête à trancher.Le contraste entre nous est saisissant. Elle, reine glaciale d’un empire bâti sur le sang et la peur. Moi, procureur idéaliste au cœur battant pour la justice, enchaîné dans ce luxe qui me fait suffoquer.Un frisson me parcourt quand la voiture quitte la route principale, s’engageant dans une allée étroite bordée de cyprès dont les silhouettes menaçantes semblent vouloir m
AdrianJe gare ma voiture le long d’une ruelle étroite, encadrée par des façades de pierre usées par le temps. Je coupe le moteur et reste un instant immobile, les mains serrées sur le volant, comme pour retarder le moment d’affronter ce qui m’attend. Devant moi, le palais de justice se dresse, massif et impérieux, silhouette de pierre blanche tachée par les années. C’est le symbole de tout ce pour quoi j’ai choisi cette vie, et chaque pas vers ce bâtiment représente une victoire fragile contre la corruption rampante qui ronge cette ville.Je descends, refermant la portière avec douceur. Mes chaussures claquent sur les pavés, brisant le silence nocturne. Pourtant, je ne perçois pas le léger écho d’un autre pas, plus discret, qui se calque sur le mien.Ce que j’ignore, c’est qu’à quelques mètres, dans l’ombre, se tient Vittoria D’Amato. La reine incontestée de la mafia sicilienne. Une femme dont le nom seul suffit à faire taire une pièce entière. Sa réputation repose sur le sang et la
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