Raphaël
Je tends la main pour écarter la mèche et effleurer doucement sa peau. Elle frissonne légèrement mais ne se réveille pas. Un sourire satisfait s’étire sur mes lèvres. Elle est à moi maintenant. Il n’y a plus de retour en arrière.
Je me redresse lentement dans le lit, laissant les draps glisser le long de mon torse nu. Mon regard glisse sur le corps d’Emma, à moitié recouvert par le drap. Sa peau nue est marquée par mes baisers, mes morsures. Une satisfaction sombre et possessive s’enroule autour de moi. Elle m’appartient désormais, et je n’ai aucune intention de la laisser partir.
Je quitte le lit et enfile un pantalon noir avant de me diriger vers la terrasse. L'air frais du matin caresse ma peau tandis que je m'appuie contre la rambarde. Le téléphone posé sur la table basse vibre. Je le saisis et décroche sans détourner le regard de l'horizon.
— Oui ?
— Monsieur de Lorme, commence une voix grave à l’autre bout de la ligne. Nous avons un problème.
Je me raidis légèrement.
— Quel genre de problème ?
— Il semblerait que votre père ait tenté une nouvelle approche auprès de la direction du groupe. Il cherche clairement à récupérer le contrôle.
Un rire sombre m’échappe.
— Bien sûr qu'il essaie. Ce vieux serpent ne sait pas quand abandonner.
— Que devons-nous faire ?
Je me tourne légèrement, mon regard glissant vers Emma qui commence à bouger dans le lit. Son bras s'étire, ses lèvres s'entrouvrent dans un soupir.
— Occupez-vous de lui. Je ne veux plus entendre parler de ce problème.
— Bien, monsieur.
Je raccroche et laisse le téléphone retomber sur la table. Mon père pense encore qu'il peut manipuler les choses dans l'ombre. Il croit que je suis faible, vulnérable. Mais il a tort. Je suis prêt à tout pour conserver le contrôle, même à écraser tous ceux qui se mettront en travers de mon chemin.
Une main douce glisse le long de mon dos nu. Je me retourne pour voir Emma, drapée dans le drap blanc, ses yeux encore embués de sommeil.
— Tu parlais de quoi ? demande-t-elle d'une voix encore ensommeillée.
Je lui offre un sourire énigmatique.
— De rien d'important.
Elle m'observe, le regard perçant.
— Tu mens, murmure-t-elle.
Je glisse mes doigts le long de sa joue, puis je m'approche d'elle jusqu'à ce que nos visages soient à quelques centimètres l'un de l'autre.
— Tu es trop curieuse.
Elle soutient mon regard avec une audace qui me rend fou.
— Tu caches quelque chose, souffle-t-elle.
— Et si c'était le cas ?
Elle mordille sa lèvre, provoquant une nouvelle vague de désir en moi.
— Alors je pourrais essayer de le découvrir.
Un grondement s’échappe de ma gorge. Mes mains se referment sur sa taille, et je la soulève sans effort. Emma s’accroche à mon cou tandis que je la pousse contre le mur de la terrasse.
— Tu joues à un jeu dangereux, murmuré-je contre sa bouche.
— Peut-être que j'aime ça, répond-elle dans un souffle.
Je m'empare de sa bouche dans un baiser féroce. Sa langue rencontre la mienne, et une vague de chaleur explose entre nous. Ma main glisse le long de sa cuisse, repoussant le drap qui glisse au sol. Elle gémit contre ma bouche, et je grogne en réponse.
Je la soulève davantage, ses jambes s’enroulant autour de ma taille. Mon pantalon devient une entrave douloureuse alors que mon corps réclame le sien.
— Tu es si impatiente, murmuré-je en traçant une ligne de baisers le long de son cou.
Elle arque le dos, son souffle s’accélérant.
— Ne fais pas durer le supplice, Raphaël…
Un sourire sombre étire mes lèvres.
— Oh non, ma belle. Si je te prends maintenant, ce ne sera pas rapide.
Je la porte jusqu'au lit et la dépose avec une lenteur calculée. Elle me regarde avec une lueur brûlante dans les yeux. Je retire mon pantalon, mes muscles tendus sous le poids de l’attente.
— Ouvre les jambes, ordonné-je.
Elle obéit sans hésiter, un sourire provocateur au coin des lèvres.
— Tu es tellement belle quand tu es soumise.
Je m’agenouille entre ses cuisses, mes doigts traçant une ligne brûlante le long de l'intérieur de sa cuisse. Elle se cambre sous ma main, un gémissement brisé échappant de sa gorge.
— Raphaël…
— Chut, murmuré-je en glissant mes doigts en elle.
Elle s’agrippe aux draps, son corps tremblant sous l’intensité du plaisir que je lui impose. Mes lèvres capturent son mamelon, le suçant lentement jusqu'à ce qu'elle crie mon nom.
— Tu es à moi, Emma. À personne d’autre.
— Oui, oui… à toi !
Son corps se tend soudainement, et un orgasme brutal la traverse. Je la regarde se briser sous moi, un sourire satisfait sur les lèvres.
Alors qu’elle retrouve son souffle, je me glisse au-dessus d’elle, mon sexe dur pressé contre son ventre.
— Maintenant, c’est à moi de me faire plaisir.
Elle sourit, ses doigts traçant une ligne le long de mon torse.
— Fais-moi tout ce que tu veux, Raphaël.
Je me glisse en elle dans un seul coup de reins puissant, et elle hurle mon nom.
Je me perds en elle, dans la chaleur de son corps, dans la façon dont elle répond à mes moindres mouvements. Il n'y a plus rien d'autre que nous, le plaisir brut et la passion dévorante.
Quand nous atteignons le sommet ensemble, je me laisse tomber à côté d’elle, le souffle court. Emma me regarde avec une satisfaction tranquille dans le regard.
— Tu es à moi, Emma, répété-je.
Elle passe une main sur ma joue, un sourire tendre aux lèvres.
— Et toi, tu es à moi.
Je souris en réponse, mais une part sombre de moi sait qu’elle ignore encore tout des dangers qui nous entourent. Ce jeu de pouvoir vient à peine de commencer — et je suis prêt à le mener jusqu’au bout.
EmmaLa nuit est tombée depuis longtemps quand je rentre chez Raphaël. Le silence de l’appartement est presque oppressant, seulement troublé par le faible bourdonnement de la ville à travers les grandes baies vitrées. Je referme doucement la porte derrière moi, le cœur encore lourd après ma rencontre avec Matthias.Je le déteste. Je le hais pour ce qu’il me force à faire. Mais le pire… c’est que je suis piégée. Si je refuse de jouer son jeu, Raphaël sera la cible de sa colère. Et je ne peux pas prendre ce risque.Je m’appuie contre la porte, fermant les yeux quelques secondes. J’ai besoin de reprendre mon souffle, de retrouver un semblant de contrôle. Mais c’est peine perdue. Le parfum subtil de Raphaël flotte dans l’air, m’enveloppant comme une caresse invisible. Une chaleur familière et troublante se répand dans ma poitrine.— Tu comptes rester là longtemps ?Sa voix grave et calme me fait sursauter. J’ouvre les yeux et le vois, appuyé contre le chambranle de la porte de la chambre.
EmmaLa lumière de l’aube filtre doucement à travers les rideaux, projetant une lueur dorée sur les draps froissés. Raphaël dort encore, son bras possessivement posé autour de ma taille. Son souffle lent et régulier caresse ma nuque, tandis que la chaleur de son corps m’entoure comme une étreinte réconfortante.Je reste immobile, mon cœur battant à un rythme douloureux dans ma poitrine. Ma main glisse le long de son torse nu, effleurant la peau chaude et marquée par les traces de notre passion de la veille. Un frisson me parcourt lorsque je repense à la manière dont il m’a prise, avec une intensité brute, presque désespérée. Comme s’il cherchait à s’ancrer en moi pour ne plus jamais me laisser partir.Mais moi, je suis en train de le tromper.Je ferme les yeux, le poids du mensonge pesant lourdement sur ma poitrine. Matthias contrôle ma vie dans l’ombre, tirant les ficelles de ce jeu pervers où Raphaël est la cible… et moi, l’arme.Un frisson glacé parcourt ma colonne vertébrale à cet
EmmaLe lendemain matin, la lumière du jour filtre doucement à travers les rideaux de la chambre, caressant ma peau nue. Raphaël dort encore à côté de moi, son bras possessivement enroulé autour de ma taille. Sa respiration est lente, régulière, et son visage, d'ordinaire dur et impassible, semble apaisé dans le sommeil.Je l’observe en silence, le cœur battant à un rythme étrange. L’intensité de la veille me hante encore. La manière dont il m’a prise, dont il a réclamé chaque parcelle de mon corps comme s’il était en guerre avec lui-même… Une chaleur diffuse se propage dans mon ventre alors que je repense à la violence maîtrisée de ses gestes, à la manière dont il a fait naître une fièvre incontrôlable en moi.Mais derrière cette passion brute, je sens une ombre. Une menace latente qui s’infiltre dans le silence du matin.Je me glisse doucement hors du lit, veillant à ne pas le réveiller. Mes pieds touchent le sol froid, et je ramasse la chemise qu'il avait laissée tomber sur le sol
EmmaJe me réveille seule dans le lit, le drap froid à côté de moi. L’absence de Raphaël est une morsure glaciale contre ma peau nue. Une brume de confusion flotte encore dans mon esprit alors que j’ouvre les yeux. La pièce est silencieuse, baignée d'une lumière tamisée par les lourds rideaux.Mon cœur bat un peu plus vite en réalisant qu'il est parti sans me prévenir. D’habitude, Raphaël reste avec moi le matin, son corps brûlant contre le mien, ses lèvres traçant des chemins interdits sur ma peau. Mais aujourd’hui… rien.Je m’assois lentement, ramenant le drap contre ma poitrine. Le silence est presque oppressant, chargé d'une tension sourde. Une part de moi sait que quelque chose ne va pas. Je tends la main vers mon téléphone posé sur la table de chevet, mais il n'y a aucun message de Raphaël. Mon pouls s'accélère.Je me lève, enfilant une chemise qui traîne au sol – encore une de Raphaël. L’odeur musquée de son parfum m’enveloppe, mais cela ne suffit pas à calmer l’angoisse qui gr
EmmaJe reste immobile un instant, savourant la chaleur réconfortante de son étreinte. Mais une tension sourde pulse au creux de mon ventre, une ombre froide qui refuse de se dissiper malgré la sécurité apparente de cet instant. Matthias.Son nom flotte dans mon esprit comme une menace latente. La veille, j’ai senti son regard sur moi, une présence oppressante qui me rappelle que tout cela est fragile. Raphaël est là, il me protège, mais jusqu’à quand ?Je me dégage lentement de l’étreinte de Raphaël, glissant hors du lit avec précaution. J’attrape une chemise qui traîne sur le sol – la sienne – et la boutonne distraitement en me dirigeant vers la salle de bain. Devant le miroir, mon reflet me renvoie une image à la fois familière et étrangère. Mes cheveux emmêlés tombent en cascade sur mes épaules, mes yeux encore voilés par le sommeil. Les traces de la nuit passionnée sont visibles sur ma peau : la rougeur de ses baisers, la chaleur encore imprimée dans mon corps.Je ferme les yeux,
EmmaJe me réveille au milieu de la nuit, le souffle court, le corps couvert d'une fine pellicule de sueur. Le drap est enroulé autour de mes jambes, et Raphaël dort paisiblement à côté de moi, une main posée sur ma hanche. Son souffle régulier caresse ma nuque, mais cela ne suffit pas à apaiser le tumulte qui s’agite en moi.Je me redresse lentement, prenant soin de ne pas le réveiller. Mon regard glisse sur son visage détendu, sa beauté presque irréelle dans la faible lueur de la lune qui filtre à travers les rideaux. Mais malgré la sécurité que sa présence devrait m’offrir, une angoisse sourde me ronge de l’intérieur.Matthias.Je me lève, enfilant la chemise de Raphaël qui traîne sur le fauteuil à côté du lit. Le tissu est doux contre ma peau nue, mais le froid qui me saisit au creux du ventre ne disparaît pas. Je traverse lentement la chambre, mes pas silencieux sur le parquet.Arrivée devant la baie vitrée, je regarde la ville qui s'étend sous mes yeux. Les lumières scintillent