Vladimir ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Cette femme lui donnait un sentiment étrange. Il devrait être en train de renvoyer ces impertinents d’anciens avec leur fameux tribut, mais non; il ne pouvait juste pas détourner son regard de celui de cette femme.
Elle avait un tel visage doux et tendre, de grands yeux innocents aux contours délicats, cette allure noble loin du fait d'être juste de sang royal. Non, elle dégageait quelque chose de plus digne, de plus élégant et de plus majestueux.
Malgré son état déplorable et ses nombreuses contusions, elle exultait grâce et dignité. Il fronça cependant les sourcils en regardant l’état pitoyable dans lequel cette jeune femme était. Il n'avait jamais été quelqu’un de particulièrement altruiste, non loin de là; surtout face à un humain :sa principale source de nourriture.
Mais à ce moment, il éprouvait énormément de pitié pour cette femme et se surprenait à ne vouloir qu’une seule chose: de s’assurer de son bien-être. Il se redressa, la fille malgré son regard vide, suivit ses gestes. Vladimir se tourna ensuite vers les anciens avant de leur parler.
« Vous pouvez disposer » La joie sur leurs visages fut grande et visible quand ils comprirent que leur Lord ne renverrait pas le présent qu’ils lui avait apporté.
Même les servants aux alentours semblaient exalter de joie face à l'espoir de voir leur maître se nourrir enfin après tous ces siècles de privation. C’était une très bonne nouvelle, de bonne augure pour l’avenir.
« Nous sommes honorés que vous ayez bien voulu accepter notre modeste présent. ». Le premier ancien commenta alors qu’un autre suivait.
« En effet, Lord. C’est une grande joie pour nous que vous acceptiez enfin de prendre votre santé au sérieux. »
« Nous espérons que ceci est un prémice à des lendemains nouveaux et prospères pour notre clan car si le Lord va bien, alors le clan également ». Vladimir était calme alors qu’il écoutait les anciens déblatérer des conneries depuis quelques secondes.
Il avait très mal à la tête et la seule chose qui lui ferait vraiment plaisir était de se débarrasser définitivement de ces gênes que sont ces hommes et leurs vociférations.
« Je ne compte pas me répéter … Dégagez de mon manoir »
Sentant l’hostilité dans la voix de leur Lord, les trois hommes amorcèrent le chemin du retour mais avant, voyant une opportunité pour nourrir leur Lord personnellement et l’honneur qu’ils en tireraient - car il était évident que malgré qu’il ait accepté, il n’irait toujours pas à la chasse - le premier ancien décida de proposer ses services pour des prochains repas de leur Lord.
« Lord, connaissant la grande quantité nécessaire pour satisfaire votre appétit, je serai donc de retour demain matin avec une autre offrande. Ne vous inquiétez pas, je choisirai comme celle-ci, une proie de qualité premium. » L'homme sourit, réfléchissant au fait que certainement, leur Lord avait une préférence pour le sang de jeune vierge et surtout des princesses.
Les humains avaient tellement de royaumes et d’empires, ce qui signifiait que les princesses n'étaient pas ce qui manquaient. Mais alors qu’il pensait à ses futurs déplacements de la journée en quête d’une nouvelle princesse à offrir à son Lord, il sentit les poils de son corps se hérisser alors qu’il levait les yeux vers son maître, le trouvant avec un regard meurtrier.
Ses yeux écarlates étaient pleins de promesses de mort, ce qui fit se prosterner immédiatement l'homme.
« Pardonnez moi si je vous ai offensé de quelque manière que ce soit, ce n’était pas en mal monseigneur. Je ne pensais pas à mal, je n’ai réfléchi qu’à votre bien et … »
« Ferme la… Je vous l’ai déjà dit, ne vous occupez pas de ce qui ne vous regarde pas. Ce qui se passe dans ma vie ne vous regarde pas, ne dépassez plus jamais les bornes me suis-je bien fait comprendre ? » Les trois hommes fermèrent leurs bouches s’agenouillant devant leur Lord mais l’un décida à nouveau de parler.
« Mais monseigneur, nous pensions que vous étiez d’accord pour qu’on vous apporte votre repas comme nous l’avons fait à l’instant. Le fait que vous ayez accepté celui-ci nous a laissé penser que… »
« Selon vous, je suis incapable de me trouver ma propre nourriture ? » Les hommes tremblèrent. « Ou encore, je suis tellement stupide qu’il vaut mieux pour mon entourage de réfléchir à ma place même pour ce qui concerne mon propre bien-être? »
Ce n’étaient pas des questions, leur Lord ne s’attendait pas à ce qu’ils répondent. En fait, ils feraient mieux de garder la bouche fermée sinon peu importe leurs réponses, leurs têtes pourraient sauter à n’importe quel moment.
Alors, ils choisirent de garder leurs bouches fermées en attendant que leur Lord leur accorde grâce et les laisse s’en aller indemnes même s’ils ne comprenaient pas ce revirement de situation. Ils avaient cru, apparemment à tort , que leur maître accepterait les prochains tributs mais ils avaient également oublié le caractère capricieux et têtu de leur Lord.
Sinon il ne serait pas en train de s’affamer depuis des siècles. Quel était donc le point d’accepter cette princesse et de rejeter les potentielles autres princesses ?
Ils virent leur maître se détourner d'eux avant de se diriger vers cette femme. Il s’accroupit à sa hauteur, les surprenant par son prochain geste. En effet, l’homme tendit les mains, portant la jeune femme dans ses bras. Sans attendre, il se dirigea vers la porte exprimant ainsi sa volonté de quitter le bureau.
Ceci n'était pas vraiment un souci , le vrai problème était qu’il quittait l’endroit avec cette femme avec lui de cette manière. Il aurait pu la traîner par les cheveux, ils auraient compris qu'il ne désirait pas se repaître de son repas devant témoins. Mais de là à prendre cet être insignifiant, impur et indigne dans ses bras, c'était le comble.
« Monseigneur…cette femme.. »
« Je ne vous ai jamais demandé de m’apporter mon repas, mais je suis tout de même reconnaissant pour ce tribut. Je réfléchissais il y a peu à la possibilité d’avoir à mes côtés une aide personnelle et vous me l’avez apportée » Les hommes restèrent ébahis pendant plusieurs secondes qui semblaient une éternité, ne comprenant pas où voulait en venir leur Lord.
« Luxiana sera ma servante personnelle »
Le déjeuner avait commencé et déjà, une certaine tension existait autour de cette table. Vladimir pouvait le remarquer, surtout du côté de Luxiana. Il fronça les sourcils surtout au fait que Flavian n'avait pas choisi un autre siège que celui près de Luxiana pour s'asseoir. Elle devait être mal à l’aise à cause de lui. Qui ne le serait pas ? Cet homme avait une présence très malsaine et n’importe qui en éprouverait une certaine gêne à l’avoir autour. Et douce et fragile comme elle était, il était évident que sa Luxiana en serait négativement influencée. En parlant de ça, il ne comprenait toujours pas pourquoi Flavian était encore là, qu’il le sache, il l’avait déjà congédié. Quand il était arrivé dans la salle à manger le trouvant, il avait voulu s’étouffer. Pourquoi Flavian prenait un si malin plaisir à défier son autorité ? Ah pourquoi il n'avait pas le droit de lui arracher la tête ? Sa tante.Il avait soupiré avant de prendre place autour de la table commandant le début du déje
Flavian fronça les sourcils ne comprenant pas ce que voulait dire ce petit être insignifiant à ses yeux. Sa réaction l’avait surpris au-delà des mots. Il avait pensé qu'elle se mettrait à pleurer et se lamenter après ses mots. Il savourait déjà le désespoir sur son visage en imaginant sa mine abattue face à ses affirmations crues. Il s’était déjà léché les lèvres d’anticipation, mais elle n'avait pas été ébranlée. Ou bien si c'était le cas, elle le cachait très bien.Cette femme, elle le regardait avec défi et refusait de se laisser piétiner ? Ou allait-elle aller se plaindre auprès de son frère comme l’autre salope en avait l'habitude ? Non , il ne pensait pas surtout quand on voyait l’éclat au fond des yeux de cette femme. Elle était malheureuse mais acceptait sa réalité, on aurait dit une âme usée par la douleur qui s'était finalement résignée et adaptée à vivre avec.C'était très intriguant et maintenant, il voulait la connaître. Merde , c'était bien la première fois qu’il ressent
Luxiana était aberrée, se pourrait-il que cet homme les ait suivi dans les appartements de Vladimir et ait observé toutes leurs interactions ? Non, il ne serait pas aussi pervers n’est-ce pas ?Elle leva à nouveau le regard vers l’homme, et tombant sur son sourire excentrique, elle se dit que c’était certain! Il était aussi pervers qu’il n’en donnait l’impression.Mais pourquoi agissait-il de la sorte ? Quel était son but ? Depuis qu’il était arrivé dans cette demeure, il n'avait fait que lui jouer des tours et lui faire des blagues de mauvais goût. Même si, elle devait se l'avouer, elles étaient souvent teintées de vérités. Comme le fait qu’elle ne soit qu’un objet à la disposition de son maître. Elle soupira profondément, se souvenant de plus tôt. Il pouvait disposer de son corps comme il l’entendait et la réclamer comme sa possession. En cela, elle ne trouvait aucun inconvénient car c’était sa réalité, ce qu'elle devait faire pour contenter son maître . Elle était la servante d
Vladimir soupira de satisfaction ayant entendu ce qu’il voulait. Il ne savait pas d’où lui venait cette possessivité envers Luxiana mais il savait une chose, il n'était pas question qu’elle regarde un autre homme que lui. Qu’elle s’en languisse ou qu’elle ait une quelconque interaction particulière avec. Il en deviendrait certainement fou. Devoir perdre à nouveau quelque chose qui lui appartenait. Il en avait déjà fait les frais, il n'était plus question qu’il revive ça. Une fois était déjà de trop. Il posa son nez sur la jugulaire de Luxiana, se mettant le frotter sur sa peau douce. Il pouvait sentir les pulsations du sang de Luxiana dans ses veines et la soif qu’il avait réussi à contrôler tout ce temps se réveilla. Avalant d’envie, son cœur commença à s’emballer, toutes les cellules de son corps lui urgeaient littéralement de planter ses crocs dans cette chair si tendre et attrayante. Il en mourait d’envie, c’était tellement tentant. Il ouvrit la bouche, ses crocs s’allon
De son côté, Luxiana avait baissé la tête. Cet homme avait parfaitement résumé sa situation dans cette demeure. Pas une servante comme elle le pensait au début, pas une femme aux yeux de Vladimir. Elle n'était que son jouet laissé à son entière disposition pour qu’il puisse s’amuser avec elle comme bon lui semble, le temps d'un instant. Pour qu’il puisse certainement supporter la solitude qu’il avait vécu durant tout ce temps avant son arrivée. Elle se pinça les lèvres avant de bouger afin de signifier son envie de quitter l'étreinte de Vladimir. Elle aimerait rester lovée contre lui, mais plus cette envie grandissait, plus elle en souffrait. S’accrocher à une épave à la dérive était se donner soi-même un coup de pouce pour se noyer. Et même si elle voulait désespérément se noyer dans la chaleur de Vladimir, elle ne voulait pas que ce soit de cette façon, dans le désespoir total de ne jamais pouvoir l’atteindre, qu’il resterait à jamais hors de sa portée.Alors , même si c'étai
Vladimir vit rouge, voulant arracher la tête de Flavian. Si ce n’était pas à cause de sa tante, il aurait déjà tué ce mec depuis leur plus tendre enfance. Il avait gardé cette tendance à vouloir mettre de la merde partout où il en trouvait l’occasion. On aurait dit un jeu pour lui. Voir les gens souffrir et se lamenter, c’était comme une douceur à son cœur et cela le dégoûtait au plus haut point. Raison pour laquelle , malgré qu’ils aient été cousins et que la mère de Flavian ait été tant chérie par le père de Vladimir, ce dernier n'avait jamais été proche de Flavian. Il préférait mille fois l’avoir loin de lui.« Flavian, je te demande de mesurer tes paroles » « Mais Vlad… pourquoi fais-tu une tête pareille ? J’ai dit quelque chose de mal ? Je peux souvent être inconsidéré, désolé mais tu sais, malgré mon caractère joueur, tout ce que je dis n'a toujours été que la vérité.»Flavian sourit, ravi de ses manigances alors que de son côté, Vladimir se demandait pourquoi il devait