Chapitre 3 : Tentative d'évasion

Edouard Fao est toujours resté silencieux sans même lui adresser un regard. Au bout d'un

moment il a levé la tête, l'a fixé avant de lui répondre :

- Si ça vous permet de vous sentir mieux, mais sinon vous pouvez juste vous asseoir, me

regarder manger et discuter un peu.

- Et si je ne veux pas ?

- Désolé ma chère mais tu n'es pas en position de négocier. Tu es ici chez moi, en plus tu as

une dette envers moi donc je pense que jusqu'ici c'est moi qui ai le dessus.

La fille s'est dite à elle-même que cet homme est vraiment une mauvaise graine, il est

tellement suffisant mais comme il l'a dit, il a l'avantage donc elle a dû jouer le jeu.

- Bien. Je vais m'asseoir et discuter mais pas parce que j'ai peur de vous, juste parce que j'en

ai marre de rester debout. Elle a donc tiré la chaise pour s'asseoir.

Son bourreau a continué de manger et a légèrement étiré les lèvres pour un sourire moqueur.

Océane l'a observé et n'a pas pu s'empêcher de se dire que cet homme est si divin mais a gardé

la réalité à l'esprit donc elle s'est lancée :

- Alors, vous avez décidé ce que vous allez faire de moi ?

- Vous avez l'air impatiente on dirait. Et si vous commenciez par me dire où sont mes

diamants ?

- Aucune idée, je ne les ai pas.

- Et selon vous, où peuvent-ils être ?

- Comment je saurais ? Ce sont bien vos diamants, non ? Comment pourrais-je le savoir ?

Il a esquissé un petit sourire.

- On veut jouer la maligne hein...

Sans lui répondre, Océane a saisi le plat qui se trouvait devant elle parce que même si elle a

peur, il ne faut pas nier qu'elle a super faim. Ayant servi son plat de tous les aliments sur la

table, elle s'est mise à manger. Puis elle a entendu l'homme dire :

- On ne vous a donc pas appris à manger avec élégance ?

- Désolée mais je ne vois pas pourquoi je devrai me comporter alors que je nourris ma faim.

Le dégoût pouvait se lire sur le visage d’Edward.

- C'est quand la dernière fois que tu as mangé ? A-t-il demandé avant d'abandonner son plat.

- Hier sans doute mais j'ai dormi sans manger alors c'est normal que j'ai faim.

- Hmmm...

Sans tenir compte de la réaction de l'homme en face d'elle, Océane a continué à manger alors

que lui est resté silencieux un moment avant de reprendre :

- Tu as dit hier que tu pouvais m'aider à retrouver mes diamants. Comment tu comptes t'y

prendre ?

À ses mots, Océane s'est arrêtée un instant pour le regarder et s'est dite que cet homme n'était

pas si mauvais en fin de compte. Ses pensées l'ont envahi jusqu'à ce qu'elle l'entende tousser,

c'est à ce moment qu'elle est revenue à elle et s'est rendue compte qu'il la fixait dans l'attente

d'une réponse, et s'est empressée donc de lui dire :

- Désolée. Supposons que je n'arrive pas à les retrouver, vu que vous m'avez déjà pris pour

responsable, si je veux payer ma dette que ferais-je pour vous compenser ?

- Vous êtes sérieuse ?

- Oui, évidemment.

- Voyons... Mes diamants valent 600 millions de dollars...

Elle s'est presque étouffée avec son repas en entendant la somme.

- 600 millions de dollars ?

- As-tu cette somme sur toi ? Ou voudrais-tu que je te donne mon numéro de compte bancaire

pour que tu puisses me l'envoyer plus tard ?

- N'y a-t-il pas une autre alternative ?

- J'y penserai.

Edward s'est ensuite levé pour se rendre dans la chambre, laissant Océane là toute seule. Plus

tard, il est descendu et est allé à son entreprise.

Le temps est passé si vite, cela faisait déjà deux semaines qu'Océane avait été retenue captive

dans ce manoir. Un matin, comme d'habitude, ils ont déjeuné et l'homme est allé vaquer à ses

occupations. Quant à la fille, elle est allée dans la pièce qui lui est réservée. Après avoir touché les fenêtres, elle s'est rendue compte qu'elles n'étaient pas scellées, c'est alors qu'une idée lui est

venue à l’esprit : celle de s'échapper et s'en aller de cette maison. Mais au moment où elle

s'apprêtait à ouvrir la fenêtre pour sortir par-là, la voix d'une femme s'est faite entendre de

l'extérieur :

- Mademoiselle...

Océane s'est dépêchée de se coucher sur le grand lit pour ne pas éveiller des soupçons. La

personne à l'extérieur a ouvert la porte et est entrée.

- Oh désolé mademoiselle, je ne savais pas que vous dormiez.

Se retournant vers elle avec un air endormi, Océane sur le lit lui a répondu.

- Oh non ne vous en faites pas. Il y a un souci ?

- En fait je voulais m'assurer que vous n'avez besoin de rien.

- Non, ne vous en faites pas je n'ai aucun souci.

- D'accord, je vous laisse donc vous reposer.

- Merci à vous.

Sur ce, la dame s'est retournée et s'en est allée. Océane elle, s'est laissée tomber sur le lit et

ce n'est qu'à cet instant qu'elle a réalisé que ce matelas était d'un confort incomparable, depuis

son séjour ici elle ne s'était jamais couchée dessus, elle était toujours accroupie dans un coin de la chambre sur ses gardes pour ne pas se laisser surprendre par l'homme qui la retenait captive.

Elle s'est abandonnée dans le confort du matelas et c'est ainsi qu'elle s'est endormie.

Une heure après, Océane a sursauté du lit et réalisé qu'elle s'était endormie. Avec du temps,

elle s'est donc souvenu de son idée avant l'irruption de la domestique et s'est précipitée vers la fenêtre. Après inspection des alentours, elle a jugé la piste libre, et s'est ainsi glissée hors de la

chambre par la fenêtre. Océane a été stupéfaite devant le beau paysage du domaine, les fleurs

étaient si bien entretenues qu'on se serait cru dans un conte de fée. Elle a alors trottiné jusqu'au

grand mur qui donnait vers l'extérieur et a décidé de grimper ce mur qui était son seul ticket de

sortie de cet endroit.

À l'extérieur, un homme assis à l'arrière d'une belle voiture discutait au téléphone lorsqu'il a

soudainement levé la tête et a aperçu une jeune fille qui était au-dessus du grand mur qui

protégeait sa maison.

Comment est-elle arrivée là celle-là ? Edward s'est demandé.

Il a interrompu son appel avant de demander à son chauffeur de s'arrêter. Une fois descendu

de la voiture, il a ordonné au chauffeur de conduire son invité à l'intérieur et de garder un œil sur lui. L'homme s'est ensuite retourné avec un sourire en se dirigeant du côté où se trouvait

Océane.

Avec beaucoup d'efforts, Océane a réussi à traverser le grand mur mais juste au moment où

elle s'est retournée après avoir touchée la terre ferme pour pouvoir s'enfuir, elle s'est heurtée à

quelque chose de dur et à la fois douce. Ce qui l'a figé a été l'odeur qui a envahi ses narines,

Océane s'est crue transporter au paradis pendant un moment, mais est vite redescendue sur terre

lorsqu'elle a entendu la voix au-dessus d’elle :

- Bien essayé gamine.

C'est alors qu'elle a relevé la tête pour s'apercevoir que celui qui la bloquait le passage n'était

autre que l'homme qui la retient prisonnière depuis la soirée de la vente aux enchères.