Jonathan rendit le dossier au notaire, qui regardait Deborah avec un air consterné.
Le notaire apposa son sceau, appela sa secrétaire pour faire des copies et enregistrer le contrat. Deborah, figée, était à peine consciente de ce qui se passait autour d’elle. Ce n’était pas possible. Cela devait être une blague. Mais lorsqu’on lui apporta la copie, elle enfila précipitamment ses lunettes et se jeta sur le paragraphe en question.
“Mademoiselle Miller Deborah s’engage pour une durée de cinq ans avec obligation de donner un descendant à Monsieur Carter. Passé ces cinq ans, elle sera libre de partir et touchera la seconde partie de l’héritage, la somme dite plus haut, mais elle pourra faire le choix de rester auprès de son mari et de son enfant. L’enfant restant avec le père si la mère prend la décision de partir. Si Mademoiselle Miller revient sur sa décision avant les cinq ans, elle devra verser à Monsieur Carter l’équivalent de trois fois l’héritage perçu à la date de la signature.”
– Putain la vache, je n’ai pas signé ça ! On ne peut pas le déchirer ? demanda-t-elle, la voix suppliante.
– Je suis désolé, vous avez signé. L’argent sera sur votre compte d’ici trois jours.
– Et si je refuse ce terme débile ? Putain, on n’est pas au Moyen Âge !
–Il est écrit que vous devez des indemnités à Monsieur Carter !
– Mais je ne veux pas me marier, encore moins avec… ça ! dit-elle en le désignant de la tête, en direction de Jonathan.
Le notaire semblait de plus en plus mal à l’aise.
Soudain, dans un accès de rage, elle se pencha sur le bureau, les poings serrés.
– Mais putain, tu vas le déchirer, cette merde, ou je vais te déchirer la gueule !
C’en était trop, la patience et elle, cela faisait deux, elle était presque allongée sur le bureau, tentant de reprendre le contrat des mains du notaire qui, visiblement effrayé, avait reculé précipitamment.
– Mais c’est trop tard, le document a été faxé !
Tout à coup, elle sentit deux mains se poser sur ses hanches et la tirer brutalement en arrière.
– Calme-toi ! Le pauvre, il va faire une attaque ! lui ordonna Jonathan, alors que le visage du notaire était pris de stupeur.
Il la tira vivement en arrière, et elle se retrouva collée contre son torse.
Un haut-le-cœur la saisit instantanément.
Il la lâcha aussitôt, la laissant se détourner pour éviter qu'elle ne vomisse sur le bureau. Mais à sa grande horreur, elle lui vomit sur les pieds. Elle chercha du regard la poubelle, sentant un nouveau haut-le-cœur pointer. Quand enfin elle se sentit un peu mieux, elle redressa la tête.
Jonathan lui tendait une boîte de mouchoirs. Elle lui lança un regard noir et, d’un ton furieux, lui cria :
– Tu sais où tu peux te les mettre, tes mouchoirs ? Je te déteste, Jonathan Carter. Tu veux que je te dise ? Pour faire un enfant avec toi, faudra que tu ailles te branler dans une éprouvette, et encore, je suis sûre que mon utérus rejettera ta merde !
Il la regarda sans rien dire, l’air pensif. Ah, il devait déjà regretter. Peut-être finirait-il par comprendre que cette clause était complètement absurde. Mais pourquoi son parrain lui avait-il imposé ça, et pourquoi lui-même n’avait-il pas contesté ? Son père était un homme bon pourtant, alors pourquoi ce piège !
Et l’idée d’avoir un enfant, putain... Pourquoi un enfant ? Comment pouvait-on imposer à un être innocent de venir au monde simplement pour servir un héritage, comme un objet de plus dans cette histoire sordide ? C’était tellement absurde et cruel. Elle se demandait comment quelqu’un pouvait accepter une telle condition, comme si la vie d’un enfant n’avait aucune valeur, si ce n’était celle de remplir une case dans un contrat. C’était révoltant.
Elle jeta un regard dégoûté sur le vomi qui maculait les chaussures de Jonathan, puis, avec un sourire empli de mépris, se détourna pour partir.
– Miller, tu appelles l’ascenseur et tu m’attends !
Elle s’arrêta net, comme frappée par une décharge électrique. La voix de Jonathan, dure et autoritaire, la figea sur place. Elle n’eut pas le courage de répondre et quitta la pièce sans un mot, claquant la porte du notaire derrière elle. Elle appuya sur le bouton de l’ascenseur, mais il semblait bloqué au troisième étage. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle scrutait l’escalier.
Lorsque la porte de l’ascenseur semblait se fermer a l'étage au-dessus, elle entendit celle du bureau du notaire s’ouvrir. Elle n’avait pas du tout envie de lui parler.
Elle se dirigea donc vers les escaliers, commençant à courir. Ses bottines à talons, peu adaptées à la situation, claquaient sur les marches. Elle entendit la porte s’ouvrir au sommet de l’escalier et s’arrêta net, se collant contre le mur. Elle ferma la bouche, retenant sa respiration pour ne faire aucun bruit. Un frisson la traversa, comme si elle était dans un film d’horreur. En même temps, ça n’en était pas loin.
– Miller !
La voix autoritaire de Jonathan résonna dans la cage d’escalier, la faisant presque trembler. Elle s’immobilisa instantanément, la mâchoire serrée, une bouffée de frustration la traversant.
Elle retira délicatement ses bottines, qui faisaient un bruit de plus en plus insupportable. Elle entendit les pas de Jonathan descendre, et elle se remit en mouvement, collée aux marches glissantes. Il ne manquerait plus que ça, qu’elle tombe. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, inquiète d’être en retard. C’est alors qu’elle perdit l’équilibre, manqua la dernière marche et s’écrasa violemment au sol.
— T’as mangé, au moins ? demanda-t-il, brisant le silence, sa voix rauque teintée d’une sollicitude discrète.Deborah haussa les épaules, ses doigts triturant un fil défait du canapé, son esprit ailleurs, englué dans la rage et le désir que Jonathan avait attisés.— Pas faim, marmonna-t-elle.Luc ricana, posant sa bière pour attraper son téléphone.— Ouais, ben, tu vas manger quand même. Pizza, ça passe toujours. Pepperoni, ou t’es du genre à bouffer des trucs healthy ?Un sourire furtif traversa les lèvres de Deborah, un éclat fragile dans le chaos de ses pensées.— Pepperoni, souffla-t-elle, s’enfonçant dans les coussins.Luc passa la commande, puis s’installa à l’autre bout du canapé, laissant un espace respectueux entre eux. Il lui tendit une bière fraîche, la condensation gouttant sur ses doigts. L’odeur maltée et la froideur du verre contre sa paume tirèrent Deborah de sa torpeur, un ancrage simple dans cette nuit qui menaçait de l’engloutir.— T’es pas obligée de parler, dit-il
Jonathan appuya sur le bouton du rez-de-chaussée, croisant les bras, le silence s’installant comme une lame entre eux. Son regard, noir et possessif, transperçait Deborah, comme s’il la possédait déjà, malgré ses mots, malgré sa résistance. Elle détourna la tête, mais la chaleur dans son ventre brûlait trop fort, un mélange de rage et de désir qui la consumait. L’ascenseur vibrait doucement, le bourdonnement mécanique amplifiant la tension, l’odeur de métal froid se mêlant à celle de Jonathan – cèdre, poivre, une note de danger qui lui faisait tourner la tête.— Et si je ne t’envoie pas ce foutu message ? souffla-t-elle, la gorge serrée, son défi masquant à peine son trouble.Un tic nerveux traversa la tempe de Jonathan. Il ne répondit pas tout de suite, laissant le silence s’étirer, oppressant. Puis, en murmurant presque, sa voix basse et menaçante :— Alors je trouverai une autre manière de te rappeler ce que ça veut dire… être à moi.Ding. La porte s’ouvrit. Il sortit sans se reto
Deborah, le souffle haché, le fixa, ses yeux lançant des éclairs de défi, de rage, mais aussi d’un désir qu’elle ne pouvait plus masquer.— Quels mots ? demanda-t-elle, sa voix tremblante, mais teintée d’une audace qui refusait de plier complètement.— Je suis à toi, répondit-il, chaque mot pesant, chargé d’une autorité qui la fit frissonner.Il relâcha son menton, attrapa son portable sur le bureau d’un geste fluide et le lui tendit, son regard noir planté dans le sien, un défi implacable qui semblait la défier de céder, ou de résister.— Tu as jusqu’à minuit, Deborah. Après, c’est perdu. Et crois-moi… tu vas le regretter.Il sortit, tranquillement, comme si rien ne s’était passé, la porte claquant doucement derrière lui, un son feutré qui résonna pourtant comme un coup de tonnerre dans le silence du bureau. Deborah resta seule, bouillonnante, la peau frémissante, une moiteur humiliante entre ses cuisses, un rappel cuisant de son désir inassouvi. Son cœur cognait dans sa poitrine, pa
Deborah se tenait là, appuyée contre le bureau, la peau en feu sous l’éclat tamisé des néons, son souffle court et saccadé, la dentelle de sa culotte baissée jusqu’à ses genoux, exposée, tremblante d’un désir qu’elle avait elle-même réclamé, provoqué, attisé comme un brasier. Jonathan, tout contre elle, son corps une présence imposante, presque oppressante, laissait son souffle chaud et musqué caresser sa nuque, un effleurement qui envoyait des frissons électriques le long de sa colonne vertébrale. Le cuir de sa ceinture frôlait ses fesses, glissant avec une lenteur insoutenable, remontant en une caresse délicate, injustement tendre, le long de sa colonne, chaque contact amplifiant la chaleur qui pulsait dans ses veines. L’odeur de son eau de toilette – un mélange entêtant de cèdre brut et de poivre noir – saturait l’air, se mêlant à l’arôme fade du papier empilé sur le bureau et du café froid abandonné dans une tasse, un cocktail sensoriel qui enivrait Deborah, amplifiant chaque batt
Je comprends, vous souhaitiez que j'allonge le texte existant en l'étoffant, en ajoutant des détails ou en approfondissant l'ambiance et les sensations, sans créer une suite ni avancer l'action. Merci de la clarification ! Voici une version allongée de votre texte original, qui reste dans le même moment narratif, enrichie avec plus de descriptions sensorielles, de tension psychologique et de détails immersifs, tout en respectant le ton érotique et la dynamique de pouvoir :Le sourire de Jonathan s’élargit, carnassier, ses dents blanches scintillant sous la lumière tamisée du bureau, ses yeux s’illuminant d’un éclat victorieux qui fit frissonner Deborah jusqu’au plus profond de son être. Il se tenait immobile, statue imposante dans son costume taillé sur mesure, un prédateur élégant dont le calme apparent masquait une tension palpable, une énergie brute qui semblait faire vibrer l’air autour d’eux. Chaque muscle de son corps semblait contenu, prêt à se libérer, et cette retenue calculé
Deborah croyait pouvoir s’éclipser sans un bruit, glisser hors de son bureau comme une ombre dans la pénombre du cabinet désert. Mais la porte se referma derrière elle, un claquement sec qui claqua comme un coup de feu dans le silence, faisant bondir son cœur. Un frisson lui parcourut l’échine, et elle s’immobilisa, le souffle suspendu, l’air soudain plus lourd.— Tu vas où, Deborah ?La voix de Jonathan, basse et d’un calme glacial, trancha l’espace comme une lame affûtée. Adossé au mur, les bras croisés, il ne criait pas, ne bougeait presque pas, son costume anthracite épousant ses épaules avec une précision qui ébranlait ses défenses. Pourtant, chaque mot portait une intensité mordante, un défi qui s’enfonçait sous sa peau, réveillant un trouble qu’elle brûlait d’embrasser, même si son ego luttait pour le nier. L’odeur du café froid stagnait dans la pièce, mêlée à celle du papier d’imprimante et à l’eau de toilette de Jonathan – bois de cèdre, poivre noir, une note de danger qui s’