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Penulis: RS WILD
last update Terakhir Diperbarui: 2025-04-10 23:40:44

Jonathan rendit le dossier au notaire, qui regardait Deborah avec un air consterné.

Le notaire apposa son sceau, appela sa secrétaire pour faire des copies et enregistrer le contrat. Deborah, figée, était à peine consciente de ce qui se passait autour d’elle. Ce n’était pas possible. Cela devait être une blague. Mais lorsqu’on lui apporta la copie, elle enfila précipitamment ses lunettes et se jeta sur le paragraphe en question.

“Mademoiselle Miller Deborah s’engage pour une durée de cinq ans avec obligation de donner un descendant à Monsieur Carter. Passé ces cinq ans, elle sera libre de partir et touchera la seconde partie de l’héritage, la somme dite plus haut, mais elle pourra faire le choix de rester auprès de son mari et de son enfant. L’enfant restant avec le père si la mère prend la décision de partir. Si Mademoiselle Miller revient sur sa décision avant les cinq ans, elle devra verser à Monsieur Carter l’équivalent de trois fois l’héritage perçu à la date de la signature.”

– Putain la vache, je n’ai pas signé ça ! On ne peut pas le déchirer ? demanda-t-elle, la voix suppliante.

– Je suis désolé, vous avez signé. L’argent sera sur votre compte d’ici trois jours.

– Et si je refuse ce terme débile ? Putain, on n’est pas au Moyen Âge !

–Il est écrit que vous devez des indemnités à Monsieur Carter !

– Mais je ne veux pas me marier, encore moins avec… ça ! dit-elle en le désignant de la tête, en direction de Dean.

Le notaire semblait de plus en plus mal à l’aise.

Soudain, dans un accès de rage, elle se pencha sur le bureau, les poings serrés.

– Mais putain, tu vas le déchirer, cette merde, ou je vais te déchirer la gueule !

C’en était trop, la patience et elle, cela faisait deux, elle était presque allongée sur le bureau, tentant de reprendre le contrat des mains du notaire qui, visiblement effrayé, avait reculé précipitamment.

– Mais c’est trop tard, le document a été faxé !

Tout à coup, elle sentit deux mains se poser sur ses hanches et la tirer brutalement en arrière.

– Calme-toi ! Le pauvre, il va faire une attaque ! lui ordonna Dean, alors que le visage du notaire était pris de stupeur.

Il la tira vivement en arrière, et elle se retrouva collée contre son torse.

Un haut-le-cœur la saisit instantanément.

Il la lâcha aussitôt, la laissant se détourner pour éviter qu'elle ne vomisse sur le bureau. Mais à sa grande horreur, elle lui vomit sur les pieds. Elle chercha du regard la poubelle, sentant un nouveau haut-le-cœur pointer. Quand enfin elle se sentit un peu mieux, elle redressa la tête.

Jonathan lui tendait une boîte de mouchoirs. Elle lui lança un regard noir et, d’un ton furieux, lui cria :

– Tu sais où tu peux te les mettre, tes mouchoirs ? Je te déteste, Jonathan Carter. Tu veux que je te dise ? Pour faire un enfant avec toi, faudra que tu ailles te branler dans une éprouvette, et encore, je suis sûre que mon utérus rejettera ta merde !

Il la regarda sans rien dire, l’air pensif. Ah, il devait déjà regretter. Peut-être finirait-il par comprendre que cette clause était complètement absurde. Mais pourquoi son parrain lui avait-il imposé ça, et pourquoi lui-même n’avait-il pas contesté ? Son père était un homme bon pourtant, alors pourquoi ce piège !

Et l’idée d’avoir un enfant, putain... Pourquoi un enfant ? Comment pouvait-on imposer à un être innocent de venir au monde simplement pour servir un héritage, comme un objet de plus dans cette histoire sordide ? C’était tellement absurde et cruel. Elle se demandait comment quelqu’un pouvait accepter une telle condition, comme si la vie d’un enfant n’avait aucune valeur, si ce n’était celle de remplir une case dans un contrat. C’était révoltant.

Elle jeta un regard dégoûté sur le vomi qui maculait les chaussures de Dean, puis, avec un sourire empli de mépris, se détourna pour partir.

– Miller, tu appelles l’ascenseur et tu m’attends !

Elle s’arrêta net, comme frappée par une décharge électrique. La voix de Dean, dure et autoritaire, la figea sur place. Elle n’eut pas le courage de répondre et quitta la pièce sans un mot, claquant la porte du notaire derrière elle. Elle appuya sur le bouton de l’ascenseur, mais il semblait bloqué au troisième étage. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle scrutait l’escalier.

Lorsque la porte de l’ascenseur semblait se fermer a l'étage au-dessus, elle entendit celle du bureau du notaire s’ouvrir. Elle n’avait pas du tout envie de lui parler.

Elle se dirigea donc vers les escaliers, commençant à courir. Ses bottines à talons, peu adaptées à la situation, claquaient sur les marches. Elle entendit la porte s’ouvrir au sommet de l’escalier et s’arrêta net, se collant contre le mur. Elle ferma la bouche, retenant sa respiration pour ne faire aucun bruit. Un frisson la traversa, comme si elle était dans un film d’horreur. En même temps, ça n’en était pas loin.

– Miller !

La voix autoritaire de Jonathan résonna dans la cage d’escalier, la faisant presque trembler.      Elle s’immobilisa instantanément, la mâchoire serrée, une bouffée de frustration la traversant.

Elle retira délicatement ses bottines, qui faisaient un bruit de plus en plus insupportable. Elle entendit les pas de Jonathan descendre, et elle se remit en mouvement, collée aux marches glissantes. Il ne manquerait plus que ça, qu’elle tombe. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, inquiète d’être en retard. C’est alors qu’elle perdit l’équilibre, manqua la dernière marche et s’écrasa violemment au sol.

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