Share

Chapitre 7

Author: Branche Flamboyante

Le lendemain, il ne restait que trois jours avant le départ de Céline.

Tôt le matin, Philippe est venu voir Céline avec une soupe aux côtes de porc : « J'ai demandé à la cuisinière de la préparer spécialement. C'est ta soupe préférée, celle avec du lotus et de l'igname. Goûte-la. »

« D'accord. » Céline n'a pas refusé et a mangé la soupe par petites gorgées.

Une demi-heure après le départ de Philippe, Céline a ouvert les vidéos de surveillance. Dans le salon, Marie faisait des caprices pour aller faire du shopping. Comme il pleuvait ce jour-là et que les routes étaient glissantes, Philippe, craignant qu'elle ne tombe et ne blesse le bébé, avait fait venir des marques de luxe à domicile pour qu'elle puisse faire son choix à loisir. Il avait même eu l'attention de faire venir des vêtements pour bébés à sélectionner.

Le soir, Maître Lee est venu dans la chambre d'hôpital.

« Madame Martin, votre accord de divorce avec M. Martin est maintenant effectif. »

« Merci. » Céline a regardé l'accord de divorce, puis s'est tournée vers la secrétaire à côté d'elle :

« Faites-en une copie et mettez-la dans la boîte des 'cadeaux de remariage'. »

Sept ans de relation toxique, il était temps que cela se termine.

À deux jours du départ.

Tôt le matin, Philippe est arrivé avec un bouquet de tournesols et un pendentif de Bouddha qu'il avait obtenu pour un million d'euros.

Voyant que Céline se remettait bien, il lui a mis le pendentif, son beau visage rayonnant : « Tu pourras sortir demain. J'ai demandé ce pendentif de Bouddha à un maître hier soir, il porte bonheur. » Céline a regardé le pendentif à son cou, le visage légèrement crispé. La veille, Marie avait eu mal au ventre. Inquiet, Philippe l'avait emmenée à l'hôpital puis était allé chercher une amulette de protection en urgence. Ce pendentif de Bouddha n'était qu'un achat secondaire.

À peine Philippe parti, la secrétaire est entrée dans la chambre. « Madame, les invitations sont prêtes. Nous les enverrons par voie électronique après votre départ en avion. » Elle a hésité avant d'ajouter : « M. Martin vient d'acheter la villa derrière la vôtre à prix d'or. » Céline a froncé légèrement les sourcils : « Mais cette villa n'était-elle pas occupée toute l'année ? » La secrétaire a secoué discrètement la tête et a répondu prudemment : « Oui, Madame, mais M. Martin a proposé un prix très élevé et un gros contrat pour convaincre la famille de partir. » « Il paraît que la villa est uniquement au nom de Marie, c'est un cadeau pour sa grossesse... »

Céline a serré les lèvres, ses yeux brillant de froideur. Philippe prévoyait visiblement de cacher sa maîtresse et son enfant.

Le soir, à travers les caméras de surveillance, Céline a vu Marie diriger à contrecœur les domestiques qui déménageaient ses affaires dans la villa derrière chez eux.

Aujourd'hui était le dernier jour avant le départ de Céline. Tôt le matin, Philippe est venu la chercher pour sa sortie d'hôpital.

Dans la voiture, il avait attaché délicatement la ceinture de sécurité de Céline et lui avait dit doucement :

« Céline, c'est ton anniversaire aujourd'hui. J'ai déjà tout préparé pour la fête qui commencera à 19h précises. N'oublie pas d'inviter ta meilleure amie. »

« D'accord. »

La berline noire était entrée dans le quartier résidentiel.

Après quatre jours d'absence, Céline revenait dans cette maison.

Tout était resté exactement comme le jour de son hospitalisation, comme si Marie n'était jamais venue.

Céline était entrée dans la chambre principale.

Un rouge à lèvres était posé sur la coiffeuse.

Elle l'avait regardé distraitement.

Guerlain 539, utilisé.

Ce rouge à lèvres délibérément oublié ressemblait plus à une forme de provocation.

Céline n'était pas restée longtemps dans la chambre, la domestique l'avait appelée pour le déjeuner.

À table, Philippe épluchait des crevettes pour Céline et les portait à sa bouche.

Ses gestes étaient intimes et attentionnés, exactement comme lorsqu'il nourrissait Marie deux jours auparavant.

Céline mâchait lentement, regardant les yeux tendres et amoureux de Philippe, et avait soudainement demandé :

« Si, je dis bien si, un jour tu rêvais que je te quittais, serais-tu triste ? »

Philippe s'était figé dans son geste, son expression s'était tendue et il avait saisi la main de Céline :

« Céline, je ne serais pas seulement triste, je deviendrais fou. Ne me quitte pas. »

Céline avait pincé les lèvres, elle voulait ajouter quelque chose quand le téléphone de Philippe, posé sur la table, avait vibré.

Céline avait jeté un coup d'œil.

C'était un message de Marie.

« Je saigne, j'ai très mal... J'espère que le bébé n'a pas de problème... »

Les yeux noirs de Philippe avaient trahi sa panique, il s'était levé précipitamment :

« Céline, il y a un petit problème avec les préparatifs de la fête. Je dois y aller maintenant, je viendrai te chercher plus tard. »

Il s'apprêtait à partir quand Céline avait attrapé sa main, lui souriant légèrement :

« Philippe, adieu. »

Philippe s'était brusquement retourné, regardant Céline si calme, et avait frémi.

Autrefois, les yeux de Céline ne voyaient que lui, depuis quand étaient-ils devenus si vides et froids ?

« Céline, tu... »

Philippe voulait ajouter quelque chose, mais son téléphone avait vibré à nouveau, et il était parti précipitamment.

Céline était retournée dans la chambre principale, avait pris tous ses papiers, jeté le pendentif de Bouddha à la poubelle, et appelé la secrétaire.

« Philippe est parti rejoindre Marie, je vais à l'aéroport maintenant. Une fois que je serai dans l'avion, procédez comme prévu ce soir. »

« Au fait, n'oubliez pas d'inviter Marie à son propre mariage. »

« Bien, Madame. »

Une heure plus tard, Céline était arrivée à l'aéroport.

Après avoir passé la sécurité, elle avait envoyé un message à ses parents les informant de son embarquement dans trente minutes.

Puis, elle avait ouvert sa conversation avec Philippe.

[Je t'ai préparé deux surprises pour ce soir, j'espère qu'elles te plairont.]

Philippe avait répondu instantanément :

[Céline, j'ai hâte de voir tes surprises. Je suis encore en train de gérer les préparatifs de la fête, je dois superviser sur place. Attends-moi, je viendrai te chercher.]

Céline avait esquissé un sourire :

[Ne viens pas me chercher, j'irai à l'hôtel Jinge par mes propres moyens.]

Elle n'irait pas au rendez-vous.

La fête d'anniversaire était au deuxième étage de l'hôtel Jinge, le mariage au troisième.

Ce n'était qu'en faisant attendre Philippe à l'hôtel Jinge que la secrétaire pourrait envoyer les invitations au mariage et que la cérémonie au troisième étage pourrait se dérouler normalement.

Une demi-heure plus tard, l'embarquement pour la Norvège avait été annoncé.

Céline avait retiré sa carte SIM et l'avait jetée à la poubelle.

Adieu, Philippe.

Désormais, tu ne me reverras plus jamais.
Continue to read this book for free
Scan code to download App
Comments (2)
goodnovel comment avatar
Chantal Marti
comme d'habitude
goodnovel comment avatar
Suzette Mace
Je viens de faire un achat de 9,99euros et je n'arrive à les avoir sur mon compte
VIEW ALL COMMENTS

Latest chapter

  • Un Cœur Tel un Arbre Mort   Chapitre 23

    Marie s'est rendu compte qu'elle avait laissé échapper quelque chose et s'est arrêtée brusquement.Philippe la fixait d'un regard glacial, articulant chaque mot : « C'est toi qui as poussé Victor à tuer Céline ? »Marie secouait vivement la tête, continuant à nier : « Je n'ai pas... »BAM ! Elle n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase que Philippe lui assénait un coup de poing au visage.Le coup a fait tourner la tête de Marie. Elle crachait du sang.Philippe, les yeux plissés, comme pris de folie, continuait à la frapper au visage, coup après coup.Quelques minutes plus tard, Marie s'effondrait au sol. Mais les coups de Philippe continuaient de s’abattre sur elle.Les invités, pétrifiés par la rage de Philippe, n'osaient pas intervenir. Ce n'est que lorsque la police et l'ambulance sont arrivées que Philippe a cessé de frapper Marie. Quand les secours l’ont emmenée, son visage n'était plus qu'une masse ensanglantée.En un instant, la joyeuse fête du premier mois s'est transfor

  • Un Cœur Tel un Arbre Mort   Chapitre 22

    À l'origine, Sophie voulait faire un test de paternité avec les cheveux de Thomas. C'était une tâche délicate.Heureusement, Marie traitait mal les domestiques de la maison.Non seulement elle les méprisait, mais elle les maltraitait constamment.Quand Sophie avait parlé avec l'une des domestiques, elle n’avait même pas eu le temps d’offrir une compensation que la domestique avait déjà accepté de lui fournir des cheveux de Thomas, juste pour se venger.À l'étage, cinq serveurs apportaient les plats à l'heure prévue.Une serveuse portant un masque s'était approchée de Philippe avec un plat couvert.Elle avait soulevé lentement le couvercle.Au lieu d'un plat, il y avait quatre photocopies.Les convives s'étaient immédiatement tournés vers eux, et même les clients des tables voisines tendaient le cou pour voir.« Qu'est-ce que c'est ? »« Je ne sais pas, mais ça sent le scandale. »Assise à côté, Marie devenait méfiante. Elle voulait saisir les documents, mais Philippe les avait déjà pri

  • Un Cœur Tel un Arbre Mort   Chapitre 21

    « C'est la punition pour ton comportement inapproprié récemment. Selon les préceptes familiaux des Martin, nous devons rester fidèles et loyaux en amour et en mariage. L'harmonie familiale est la clé de toute réussite ! »Philippe baissait les yeux, l'air sombre.Grand-père Martin lui interdisait de s'impliquer dans les affaires familiales pendant cinq ans. Avec tant de petits-fils, combien de ses frères allaient le dépasser et l'écraser pendant cette période ?Il allait probablement perdre définitivement son statut d'héritier.Mais à quoi bon avoir cet héritage maintenant qu'il avait perdu Céline ?« J'ai compris, grand-père. »Grand-père Martin a sécoué la tête avec déception avant de s'éloigner en s'appuyant sur sa canne.Le soir, Marie avait appris que Philippe avait reçu l'ordre de son grand-père de ne pas toucher aux affaires familiales pendant cinq ans.Assise seule dans le salon, elle avait l'esprit en désordre.La dernière fois, elle avait appelé Victor en lui proposant de lui

  • Un Cœur Tel un Arbre Mort   Chapitre 20

    « Bien, Madame. »Une semaine plus tard, Maître Lee est venu à la villa de Philippe.En voyant l'homme qui avait perdu près de trente kilos devant lui, une lueur de surprise a traversé son regard.En une seconde à peine, son visage a repris son expression habituelle.« Monsieur, Madame Dubois m'a demandé de vendre la villa. Aujourd'hui, le nouveau propriétaire a déjà signé le contrat, alors je vous prie de... »Avant que Maître Lee n'ait pu finir sa phrase, Philippe a brusquement relevé la tête avec un rire déchirant :« Me demander de déménager, c'est ça ? Céline est morte, il ne reste plus rien d'elle dans cette villa, ça ne sert à rien que je reste. »Philippe s'est dirigé vers la sortie en titubant, son assistant l'a suivi, inquiet.Ces derniers temps, il buvait énormément, pensant excessivement à Céline, ne dormant qu'une ou deux heures par jour.Dans ses moments de plus grand désespoir, il avait même tenté de se trancher les veines.Ainsi, Philippe n'avait pas encore quitté le ja

  • Un Cœur Tel un Arbre Mort   Chapitre 19

    Elle observait Philippe, qui était au bord de la folie, avec un regard sombre et indéchiffrable.L'homme ressemblait à un lion ayant perdu sa lionne, sa tête autrefois fière maintenant abaissée.Même lorsqu'elle avait décidé de quitter Philippe à l'époque, elle ne l'avait jamais vu aussi dévasté...Qu'est-ce que Céline avait de si spécial ?Marie s'est approchée de Philippe, a saisi sa main et s'est mise à lui raconter ses malheurs d'une voix hystérique :« Tu veux partir en Norvège ? Céline est morte, à quoi bon y aller ? Si tu y vas maintenant, tu reviendras sans un sou ! »Philippe a brusquement relevé la tête et s'est violemment dégagé de l'emprise de Marie.Il s'est levé et s'est approché d'elle pas à pas. Son visage était sombre.Marie a été effrayée par son regard menaçant.Elle a reculé jusqu'à ce que son dos heurte le mur, et Philippe lui a saisi la gorge avec force :« Si tu ne m'avais pas empêché d'aller voir Céline à l'époque, nous nous serions réconciliés depuis longtemps,

  • Un Cœur Tel un Arbre Mort   Chapitre 18

    « Lorsque Mademoiselle Dubois se rendra au parking de l'entreprise un jour de pluie, vous pourrez saboter sa voiture », avait ordonné Victor.Puis, William l'aîné a continué d'une voix grave : « Victor a insisté à plusieurs reprises pour qu'on fasse le maximum de dégâts, afin d'éliminer Céline en une seule fois. » « En cas de réussite, il nous versera un bonus de 500 000 euros. »Lucas s’est arrêté de faire tourner son stylo, son beau visage s'est durci : « Tiens, il est généreux. »William l'aîné a été surpris par le ton glacial de M. Lambert. D'habitude, M. Lambert ne laissait jamais transparaître ses émotions, mais cette fois-ci il n'avait pas pu les dissimuler.« Comment dois-je procéder alors ? »Après un moment de réflexion, Lucas a donné ses instructions : « Contentez-vous d'un sabotage mineur, je m'occupe du reste. »Il prévoyait de faire remplacer Céline par une doublure qui conduirait la voiture, pour ensuite mettre en scène un faux accident mortel.« Bien, Monsieur. »Cinq j

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status