« Paresseuse ! »
Il a répliqué automatiquement sans trop y penser.
Noémie a continué de manger tout en répondant.
« Pourquoi est-ce que vais continuer à travailler puisque mon mari est riche ? En parlant de ça, tu ne devrais pas me donner une carte de crédit non plafonnée pour que j’achète tout ce que je veux ? »
C’était une réponse à la fois honnête et prétentieuse. Mais elle était comme ça, toujours aller droit au but et avec le sourire.
« Je ne travaille pas pour t’entretenir mademoiselle. Si tu veux dépenser de l’argent, tu vas devoir travailler. »
Noémie le regarde droit dans yeux avant de lui poser sa question.
« D’abord, c’est madame, pas mademoiselle parce que je suis ta femme. Ensuite, tu sais ce que je fais dans la vie ? »
Aucune réponse. Il se contentait de la fixer.
« Je suis serveuse dans un bar, promeneuse de chiens et coach sportif. Tu veux vraiment que tout le monde sache que ta femme fait des petits boulots alors que tu es hyper riche ? Tu n’as pas honte ? »
L’homme a ri en l’imaginant faire ces choses. Son rire, bien que joli, a fait grimacer Noémie.
« Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? Vous, les riches, ne savez pas qu’il est difficile de vivre avec peu de moyens ? »
Il s’arrête un instant et la regarde de haut en bas avant de recommencer à rire. Elle se regarde aussi et le réprimande.
« Ne ris pas ! Je sais que tu méprises les petits boulots comme les autres personnes riches, mais tu ne pourrais pas attendre que je ne sois pas là pour le faire ? Ou rire dans ta tête aussi. Impoli ! »
Ce mec est impossible ! Pourquoi je l’ai épousé déjà ?
Stanford a cessé de rire et a repris son calme, avant de dire :
« Ce n’est pas le travail qui me fait rire, mais toi. »
« Moi ? » Elle se désigne du doigt, voulant savoir ce qui est drôle chez elle.
Il trouve en plus que j’ai une tête de clown ?
« Un, regarde-toi, tu es grosse et tu te dis être coach sportif. Deux, il ne faut pas être belle et sexy pour travailler dans un bar ? Et trois, peux-tu courir après les chiens avec ton corps grassouillet ? »
Noémie s’est mise en colère et s’est précipitée vers lui sans réfléchir. Et là, elle l’a pris par le col.
« Si tu veux te battre, il suffit de le dire. Ne me traite pas de grassouillet ou d’autres mots doux que tu réserves à tes ennemis. »
Face à la réaction un peu trop masculine de sa femme, Stanford ne savait pas ce qu’il devrait faire. Il voulait écarter ses petits bras, mais s’est ravisé. Ses mains se sont juste posées sur les avant-bras de Noémie, sans exercer de pression.
Si je la repousse, est-ce qu’elle va vraiment me frapper ?
Comme si elle lisait dans ses pensées, Noémie l’a relâché et lui a dit sèchement : « Je suis contre la violence domestique. Mais si tu m’énerves, je vais m’occuper de toi. Et quand j’en aurai fini, tu ne pourras pas marcher pendant une semaine. »
Ayant dû survivre seule, Noémie a appris tôt à se défendre. Se battre contre un homme ne lui semblait pas difficile. Cependant, elle n’a jamais eu à prouver ses dires. Ses mots seuls ont suffis à faire fuir ses ennemis. L’intimidation, c’était son truc.
Stanford était bouchée bée.
Je rêve ou je viens de me faire menacer par une jeune femme ? Et puis ne pas pouvoir marcher pendant une semaine ? C’est une menace qu’un homme pourrait faire à sa femme, non l’inverse.
Face à ses pensées impures, il ne put s’empêcher de rire à voix basse.
Il a ensuite repris la discussion sur le travail.
« Tu viens avec moi à l’entreprise. »
Il a tout de suite compris ce qu’elle voulait dire et il est sorti à la hâte. Mais pas avant d’avoir dit ce qu’il avait sur le cœur.« Je pensais que tu étais une gentille fille qui s’est juste faite avoir par mon frère. Mais en fait, tu n’es qu’une sale garce qui se faisait passer pour une sainte. Maintenant que je vois ton vrai visage, tu me dégoûte tellement. J’espère que personne n’aura la malchance de se marier avec toi à l’avenir. »Linah a serré des poings et a grincé des dents après le départ de l’homme.Il a raison. Personne ne veut de moi alors que je ne suis pas mauvaise au fond. Je voulais juste une meilleure vie. Qu’est-ce qu’il y a de mal à avoir de l’ambition ?Les larmes ont commencé à couler sur ses joues.…Norma était encore en train de pleurer dans le parking quand Marius est descendu. Sa silhouette se distinguait clairement parmi les voitures qui étaient garées là. Il a pris Norma dans ses bras. Mais la jeune femme s’est dégagée de son étreinte.« Si tu avais eu c
À son départ, c’est Viola qui a parlé.« On ne peut pas lui en vouloir. Qui voudrait de la bâtarde de son mari. Ça m’étonnerait pas qu’elle l’aurait fait disparaitre elle-même. »« Arrête de dire des bêtises ! »« Des bêtises ? Elle a bien tué Clara, non ? »« Ne parle pas de cette affaire. C’était un accident. »Frédéric a regardé autour de lui pour s’assurer que personne n’écoutait.« Fais attention à ce que tu dis. Il n’y a aucune preuve contre elle. »« D’accord ! »…Quand les bruits se sont estompé et il est allé dans sa chambre. Noémie était en train d’essayer différentes tenues.« Regarde et dis-moi laquelle est assez belle. »« C’est pour quoi faire ? »« Je vais rencontrer ma mère. »Elle était très excitée à cette idée.« J’ai toujours voulu avoir une gentille maman qui me gâterait. Nous ferons du shopping ensemble, irions au spa, ferons des voyages partout dans le monde et… »Stanford était de plus en plus triste en l’écoutant.Elle rêve de moments qui n’arriveront jamais.
Karl a erré dans un bar au hasard et a rencontré Sophia. Elle, qui avait été chassée par Stanford, était de mauvaise humeur. En voyant Karl, elle a pensé se défouler un peu.« Pourquoi nous sommes tous les deux dans un endroit aussi triste ? Nous devrions nous tenir compagnie et passer du bon temps ensemble. Tu ne trouves pas ? »« Laisse-moi Soph. Je ne suis pas intéressé par toi. Tu es juste le déchet de Stan. »Soûl, il n’avait plus de filtre à sa bouche. Sophia aussi était éméchée et ne s’en est pas souciée comme d’habitude .« Et alors ? Je suis toujours très belle. Et si tu ne te décides pas, je pars avec le premier homme venu. Tu le regretteras demain si tu te réveilles seul et frustré. »Elle s’apprêtait à se lever quand il lui a attrapé le bras.« Tu as raison. J’ai besoin de compagnie pour oublier. »…Le lendemain, Stanford s’est levé tôt pour voir Karl. Il a juste laissé une note à Noémie.Il est allé voir Karl. Peu importe les problèmes, une amitié de longue date ne s’oub
Il s’est installé sur le bord du lit pendant que Noémie serrait encore le téléphone contre elle. Il s’est allongé sans prendre un bain cette nuit-là.Noémie, après quelques inspirations s’est aussi allongée. Ne trouvant pas le sommeil, elle voulait se rapprocher de Stanford. Mais elle s’est souvenue comment il était juste parti.Cependant, Frédéric lui avait dit plus tôt qu’ils devaient parler, parler clairement de tous les problèmes pour éviter les malentendus. Elle s’est donc décidée à discuter des problèmes comme le voulait son beau-père.Elle a tendu la main et a tapoté l’épaule de Stanford. Quand il s’est retourné, elle a oublié ce qu’elle devait dire et l’a juste regardé. Il a commencé à froncer les sourcils vu qu’elle ne faisait que le fixer.Finalement, c’est lui qui a réduit l’écart entre eux deux, jusqu’à quelques centimètres de sa bouche. Quand il a fixé la ses lèvres, elle a fermé les yeux. Et quand il allait l’embrasser, une larme solitaire a coulé.Stanford a caressé sa
Norma et Marius sont allés dans une aire de jeux pour passer du bon temps ensemble. Ça ne faisait même pas une heure qu’ils étaient là quand le téléphone de Marius avait sonné. Norma lui a laissé un peu d’espace pour prendre l’appel.Quand il a terminé l’appel, elle s’est approchée de lui à nouveau. Mais il lui a juste dit qu’il avait quelque chose de très important à faire. Il est parti tout de suite après.Norma restait là, perdue dans ses pensées.Mais que s’est-il passé ? Il ne m’a même pas dit qui avait appelé et quelle était cette urgence.Elle était très mécontente, mais ne pouvait que rentrer chez elle.…En suivant les indications laissées par Linah, Marius l’a trouvée rapidement. Elle n’avait pas essayée de bouger du tout, de peur d’aggraver ses blessures.En voyant le sang accumulé sous son pantalon, Marius a su qu’elle avait perdu le bébé. Elle était également à peine consciente quand il l’a portée. Heureusement qu’il y avait un chemin facile d’accès depuis le fond du ravi
Dans la pièce, Marius essayait de calmer Karl qui ne faisait que boire verre après verre. Il marmonnait pour lui-même.« Ma sœur. C’est ma sœur. C’est pour ça qu’elle m’a plu dès le début et je l’ai pris pour un coup de foudre. »De plus en plus ivre, il a commencé à rire de la situation. Il avait huit ans de plus que sa sœur et souvenait bien d’elle.Marius ne pouvait plus rien faire ici et a décidé de partir. Norma lui avait donné rendez-vous plus tôt. En regardant l’heure , il s’est dit qu’il avait le temps de s’y rendre sans problème.… Linah ne savait pas comment se débarrasser de Claude. Il venait souvent chez elle la nuit en disant qu’il était à présent son mari. Cette idée la rebutait au début. Mais avoir un père pour son enfant était primordial pour elle et elle s’est laissée à apprécier ces moments.Ce midi-là, il lui avait donné rendez-vous dans le parking de l’entreprise. Cependant, elle ne voulait pas être vue par les autres employés. Car même si elle appré