« Bonjour ? Je dirais plutôt que c’est un mauvais jour. »
Etonnée par sa réaction négative, elle a pensé à quelque chose.
« Ah ! Le repas !
Tu dois avoir faim, c’est pour ça que tu es de mauvaise humeur… Tu veux un petit-déjeuner ? »
Oui, c’est ça ! La faim rend les gens de mauvaise humeur.
« Je veux que tu sortes de mon lit et de ma chambre pour commencer. »
Même si l’homme semblait en colère, Noémie a continué son petit jeu de la jeune mariée.
« Je pensais que c’était notre chambre, chéri. Plutôt ma chambre puisque tu n’es même pas venu de la nuit. »
Stanford voulait donner une explication au départ. Toutefois, il n’aimait pas se faire sermonner, surtout pas par une femme. Il a donc jeté ses excuses et a adopté une attitude froide en réponse.
« C’est ma maison et je rentre quand je veux. Ce n’est pas à toi de me dire ce que j’ai à faire de ma vie. »
Mais Noémie ne se laissera pas marcher sur les pieds. Elle est mariée et la maison de son mari et également la sienne. Elle sort donc du lit, oubliant sa nudité et se dresse fièrement les mains sur les hanches.
« Je suis la dame de la maison et c’est à moi de faire les règles. Tu peux faire ce que tu veux dehors. Mais une fois passé la porte, tu dois me rendre des comptes. »
Furieux, il l’a pris par le poignet et l’a fixé droit dans les yeux.
« Comment oses-tu me parler ainsi ? Mais pour qui tu te prends ? »
Loin d’être intimidée, la dame a répondu avec assurance : « Pour ta femme, mon pote. »
Mon pote ?
Il était tellement choqué qu’il ne trouvait plus rien à dire. Il ne put que se retourner et quitter doucement la pièce. En atteignant la porte, il s’est arrêté un instant pour dire :
« Si tu veux rester dans mon lit, au moins habille-toi. Nous ne nous connaissons pas suffisamment pour cela. Et qui sait si tu ne portes pas des maladies bizarres. »
Il marmonne la dernière phrase pour qu’elle ne l’entende pas. Mais elle l’a fait. Heureusement qu’elle s’en fiche.
En fait, ce n’est pas que Noémie avait oublié de s’habiller. Elle voulait obtenir une réaction de la part de son mari. Et elle est déçue de ce qu’elle a découvert.
Mais bien sûr, il est gai. C’est pour ça qu’il est célibataire à 30 ans. Il n’a même pas détourné le regard quand il m’a vue. C’est parce qu’il ne s’intéresse pas aux femmes. Je me suis fait avoir par ma propre cupidité.
Heureusement qu’il est riche, au moins.
Et j’ai gagné le droit de dormir dans sa chambre.
Se regardant devant le miroir de la salle de bains, elle s’est dite à elle-même.
« Je ne suis pas si mal. »
En effet, même si elle n’était pas le genre de tout le monde, elle était plutôt jolie. Avec des cheveux soyeux tombant sur ses épaules, un visage sans taches et des yeux suppliants. Ceux-ci la paraissaient d’ailleurs toujours triste selon ses anciens camarades de classe. Pourtant, elle aimait bien ses yeux.
Son seul complexe était son poids.
Mais avoir 60 kilos pour 1 mètre 65 n’est pas si grave n’est-ce pas ? D’autant plus que j’ai des kilos en plus là où il le faut. Il devrait être reconnaissant d’avoir trouvé une femme comme moi sans avoir fourni le moindre effort.
Après avoir pris un bon bain et mis un peu de maquillage, Noémie est descendue vêtue d’une belle petite robe fleurie. Stanford l’attendait déjà dans le salon.
« Tu t’habilles toujours ainsi pour aller au travail ? Parce que j’imagine que tu vas au travail à cette heure. »
« A cette heure ? »
Noémie s’est arrêtée un instant et s’est dirigée ensuite vers la cuisine en riant et en secouant la tête. Stanford la suivait de près et s’est figée lorsque la jeune femme a commencé à manger le plat intouché sur la table.
« Je ne vais pas aller travailler. »
Il a tout de suite compris ce qu’elle voulait dire et il est sorti à la hâte. Mais pas avant d’avoir dit ce qu’il avait sur le cœur.« Je pensais que tu étais une gentille fille qui s’est juste faite avoir par mon frère. Mais en fait, tu n’es qu’une sale garce qui se faisait passer pour une sainte. Maintenant que je vois ton vrai visage, tu me dégoûte tellement. J’espère que personne n’aura la malchance de se marier avec toi à l’avenir. »Linah a serré des poings et a grincé des dents après le départ de l’homme.Il a raison. Personne ne veut de moi alors que je ne suis pas mauvaise au fond. Je voulais juste une meilleure vie. Qu’est-ce qu’il y a de mal à avoir de l’ambition ?Les larmes ont commencé à couler sur ses joues.…Norma était encore en train de pleurer dans le parking quand Marius est descendu. Sa silhouette se distinguait clairement parmi les voitures qui étaient garées là. Il a pris Norma dans ses bras. Mais la jeune femme s’est dégagée de son étreinte.« Si tu avais eu c
À son départ, c’est Viola qui a parlé.« On ne peut pas lui en vouloir. Qui voudrait de la bâtarde de son mari. Ça m’étonnerait pas qu’elle l’aurait fait disparaitre elle-même. »« Arrête de dire des bêtises ! »« Des bêtises ? Elle a bien tué Clara, non ? »« Ne parle pas de cette affaire. C’était un accident. »Frédéric a regardé autour de lui pour s’assurer que personne n’écoutait.« Fais attention à ce que tu dis. Il n’y a aucune preuve contre elle. »« D’accord ! »…Quand les bruits se sont estompé et il est allé dans sa chambre. Noémie était en train d’essayer différentes tenues.« Regarde et dis-moi laquelle est assez belle. »« C’est pour quoi faire ? »« Je vais rencontrer ma mère. »Elle était très excitée à cette idée.« J’ai toujours voulu avoir une gentille maman qui me gâterait. Nous ferons du shopping ensemble, irions au spa, ferons des voyages partout dans le monde et… »Stanford était de plus en plus triste en l’écoutant.Elle rêve de moments qui n’arriveront jamais.
Karl a erré dans un bar au hasard et a rencontré Sophia. Elle, qui avait été chassée par Stanford, était de mauvaise humeur. En voyant Karl, elle a pensé se défouler un peu.« Pourquoi nous sommes tous les deux dans un endroit aussi triste ? Nous devrions nous tenir compagnie et passer du bon temps ensemble. Tu ne trouves pas ? »« Laisse-moi Soph. Je ne suis pas intéressé par toi. Tu es juste le déchet de Stan. »Soûl, il n’avait plus de filtre à sa bouche. Sophia aussi était éméchée et ne s’en est pas souciée comme d’habitude .« Et alors ? Je suis toujours très belle. Et si tu ne te décides pas, je pars avec le premier homme venu. Tu le regretteras demain si tu te réveilles seul et frustré. »Elle s’apprêtait à se lever quand il lui a attrapé le bras.« Tu as raison. J’ai besoin de compagnie pour oublier. »…Le lendemain, Stanford s’est levé tôt pour voir Karl. Il a juste laissé une note à Noémie.Il est allé voir Karl. Peu importe les problèmes, une amitié de longue date ne s’oub
Il s’est installé sur le bord du lit pendant que Noémie serrait encore le téléphone contre elle. Il s’est allongé sans prendre un bain cette nuit-là.Noémie, après quelques inspirations s’est aussi allongée. Ne trouvant pas le sommeil, elle voulait se rapprocher de Stanford. Mais elle s’est souvenue comment il était juste parti.Cependant, Frédéric lui avait dit plus tôt qu’ils devaient parler, parler clairement de tous les problèmes pour éviter les malentendus. Elle s’est donc décidée à discuter des problèmes comme le voulait son beau-père.Elle a tendu la main et a tapoté l’épaule de Stanford. Quand il s’est retourné, elle a oublié ce qu’elle devait dire et l’a juste regardé. Il a commencé à froncer les sourcils vu qu’elle ne faisait que le fixer.Finalement, c’est lui qui a réduit l’écart entre eux deux, jusqu’à quelques centimètres de sa bouche. Quand il a fixé la ses lèvres, elle a fermé les yeux. Et quand il allait l’embrasser, une larme solitaire a coulé.Stanford a caressé sa
Norma et Marius sont allés dans une aire de jeux pour passer du bon temps ensemble. Ça ne faisait même pas une heure qu’ils étaient là quand le téléphone de Marius avait sonné. Norma lui a laissé un peu d’espace pour prendre l’appel.Quand il a terminé l’appel, elle s’est approchée de lui à nouveau. Mais il lui a juste dit qu’il avait quelque chose de très important à faire. Il est parti tout de suite après.Norma restait là, perdue dans ses pensées.Mais que s’est-il passé ? Il ne m’a même pas dit qui avait appelé et quelle était cette urgence.Elle était très mécontente, mais ne pouvait que rentrer chez elle.…En suivant les indications laissées par Linah, Marius l’a trouvée rapidement. Elle n’avait pas essayée de bouger du tout, de peur d’aggraver ses blessures.En voyant le sang accumulé sous son pantalon, Marius a su qu’elle avait perdu le bébé. Elle était également à peine consciente quand il l’a portée. Heureusement qu’il y avait un chemin facile d’accès depuis le fond du ravi
Dans la pièce, Marius essayait de calmer Karl qui ne faisait que boire verre après verre. Il marmonnait pour lui-même.« Ma sœur. C’est ma sœur. C’est pour ça qu’elle m’a plu dès le début et je l’ai pris pour un coup de foudre. »De plus en plus ivre, il a commencé à rire de la situation. Il avait huit ans de plus que sa sœur et souvenait bien d’elle.Marius ne pouvait plus rien faire ici et a décidé de partir. Norma lui avait donné rendez-vous plus tôt. En regardant l’heure , il s’est dit qu’il avait le temps de s’y rendre sans problème.… Linah ne savait pas comment se débarrasser de Claude. Il venait souvent chez elle la nuit en disant qu’il était à présent son mari. Cette idée la rebutait au début. Mais avoir un père pour son enfant était primordial pour elle et elle s’est laissée à apprécier ces moments.Ce midi-là, il lui avait donné rendez-vous dans le parking de l’entreprise. Cependant, elle ne voulait pas être vue par les autres employés. Car même si elle appré