J’ai la tête qui tourne, mes yeux risquent de sortir de leurs orbites, ma vision est trouble, mes jambes extrêmement lourdes et je crois être assise sur une flaque d’eau. Putain de vie ! Un homme s’approche de moi et me fait tenir debout dos au mur. Il me fait un suçon dans le cou. Je suis émoustillée. Je sens son érection contre mon ventre. Je laisse glisser ma main droite dans son pantalon et me saisit de son phallus. Sa bite est grosse, longue et super dure. Oh mon Dieu ! Je la lâche aussitôt. Il recule d’un pas, ouvre sa braguette et sort son énorme pénis. Je vois flou mais elle est si grosse que je ne peux pas la rater. Il me propose de lui faire une fellation mais je refuse. Vue sa longueur, elle risque d’entrer par ma bouche et atteindre mon estomac, je préfère ne pas le faire. Alors il s’approche de moi, relève ma jambe droite et s’enfonce en moi brutalement. Je suis sous le choc mais aussi en apothéose. Mes yeux et ma bouche s’ouvrent en grand. Je la sens en moi, dans ma chair, dans mes entrailles. C’est douloureux, un véritable calvaire. Il s’enfonce de plus belle. Mon pouls s’accélère, ma respiration est comme déconnectée. Il me saisit fermement par la nuque et chuchote à mon oreille : Je vous salue Marie.
Je me réveille en sursaut. Encore un rêve érotique, mais cette fois-ci c’était tellement réel. Je suis en sueur, complètement épuisée, ça fait quatre jours que je n’ai rien avalé. C’était quoi ce rêve ? Était-ce un signe divin de l’origine de ma grossesse ? Me suis-je faite empailler sur la bite de l’Ange Gabriel ? Une bite aussi grosse ne peut être que divine. Que m’arrive-t-il ? Je sens comme un liquide entre mes jambes. Je n’ai jamais autant mouillé de toute ma vie. Merde ! Je suis dans la grosse merde, le caca.
J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, cela fait déjà deux semaines que je ne suis pas allé en cours ni même sortie de ma chambre. Tous les soirs quelqu’un vient frapper chez moi afin de prendre de mes nouvelles, ils sont tous très inquiet surtout Raymond. Je suis perdue, je ne sais pas quoi faire de cette grossesse dont je ne connais pas la provenance. Cependant en me levant ce matin j’ai reçu comme un coup de pied au cul. Je me suis lavée, habillée, parfumée et je me dirige vers la ville afin de trouver un docteur qui va me débarrasser de cet embarras.
Après avoir posé quelques questions çà et là, je me retrouve dans une clinique pas très glamour au bout de la ville. La salle d’attente empeste la pisse qui sert aussi de locale pour stocker des sacs de fruits. Cette situation me rend terriblement nerveuse. Que suis-je en train de faire ? Le temps que je réponde à cette question, un monsieur crie mon nom et me demande de le suivre dans son bureau.
J’exécute sans trop réfléchir. Il me palpe différentes parties de mon corps avec ses doigts ainsi que des appareils. Je me sens si salle et dépravée. Il termine ces examens et me demande de retourner m’asseoir.
Est-il en train de calmement me traiter de prostituée ? Il est fou lui. Je me lève et quitte sa clinique puante sans plus tarder.
Dans le taxi, je réfléchis à ce qu’il m’a dit à propos du nombre de semaines de ma grossesse et je fais mentalement des calculs pour savoir à quel moment j’ai contracté cette grossesse. Ça tombe le week-end du Bal Des Bacheliers en fin Juillet à Grand-Bassam. Sauf que je n’ai aucun souvenir de ce maudit week-end !
De retour sur la cité, je mets quelques vêtements dans une petite valise et me dirige vers la gare UTB. J’y prends un ticket pour Abidjan. Je dois savoir ce qui s’est passé pendant cette grosse fête.
Environ trois heures de route plus tard me voici à Adjamé. Dans le car j’ai écrit à ma cousine pour qu’elle vienne me chercher.
Elle est là, ma meilleure amie. Belle, bonne et brune, hyper intelligente, c’est mon modèle d’excellence et d’esthétique. Bref je m’éloigne du sujet. Elle court vers moi et me prend dans ses bras. Je fonds immédiatement en larmes.
C’est déjà le matin. Cette fois-ci aucun rêve érotique. Pas de suée nocturne, rien. J'ai l'impression d'avoir trouvé la paix. C'est certainement le sentiment de sécurité que Cindy me procure. Elle a 22 ans et se débrouille très bien. Elle est actrice et mannequin en plus de préparer un BTS en informatique, elle fait du bénévolat à la maternelle du quartier. C'est une fille très dynamique. Et son père, mon oncle, la soutient dans tout ce qu'elle entreprend. Contrairement au mien qui m'a tracé une ligne directrice de vie qui est censé me conduire où il veut et surtout quand il le voudra. Je le déteste. Une semaine que je suis chez Cindy et elle ne me laisse pas sortir toute seule sous prétexte que je risque fortement d'essayer d'avorter. Ce qui est vrai. C'est mon anniversaire aujourd'hui, mes parents pensent que je suis à Yamoussoukro et je ne sais pas s'ils voudront y aller pour me voir. Je suis stressée à l'idée qu’ils apprennent que je ne suis plus à l'école. Que diront-il
Ma descente aux enfers a été amorcée le jour où j'ai décidé d'aller à Grand-Bassam. Moi qui croyais que ce n'était que le temps d'un week-end. Que je pouvais faire toutes les choses interdites mais dont je rêve le temps d'une soirée. Franchement je n'ai aucun regret et si j'étais morte dans cette piscine j'aurais atteint le summum des mauvaises décisions cependant je serais libérée de cette grossesse qui est un véritable fardeau. J'ai été hospitalisé pendant presque deux mois. J'ai reçu des tonnes de visites, tout le monde était inquiet pour moi et jusque-là seuls les membres de ma famille savent que je suis enceinte. Le trio avec lequel j'ai copulé a été jeté en prison. C'est moi qui leur ai permis de me baiser tel un animal mais j'avais seize ans et eux dix-neuf, père a réussi à les envoyer au trou. Ils y resteront jusqu'à ce que j'accouche et là nous saurons qui est le père. En attendant je vais quitter l'hôpital et fêter le nouvel an en famille. Pendant toute la
Il vient de jouir en moi. Son souffle chaud sur mon cou me fait frémir. Je m’efforce de le repousser mais il est plus costaud que moi. J'ai les jambes endolories. Les battements de mon cœur accélèrent lorsqu'il plonge son regard dans le mien. Que va-t-il me faire ? Dois-je lui résister ou le laisser finir sa besogne ? Il recule d'un pas, baisse complètement son pantalon et prend sa grosse bite dans la main. Elle semble si grande et si dure. Je vois de grosse veine la parcourir. Je suis incapable d'enlever mon regard de sa queue. Je n'arrive pas à tenir sur mes jambes, je glisse contre le mur afin de m'asseoir. Il avance vers moi et me relève. Il me maintient debout avec sa main droite et introduit sa main gauche dans mon décolleté. Il baisse ma robe pour faire apparaître mes seins. Je suis gênée, je détourne ma tête de lui. Il tire avec force sur ma robe qui part en lambeau aut
C'est qui Gabriel ? Quoi ? Qui ? Tu n'as pas cessé de dire Gabriel dans ton sommeil. Non je ne crois pas avoir dit Gabriel, en plus je ne connais aucun Gabriel. Je ne sais pas de quoi tu parles. Raïssa, tu me cache quelques choses. Pas du tout, ce n’était qu’un rêve et rien d'autre. D'accord j'espère parce que toute cette histoire devient un peu trop complexe à mon goût. Tiens, nous sommes arrivés à Yamoussoukro, t'as vu l'hôtel Président ! Oui c'est joli mais il y'a mieux à Abidjan. Malheureusement on n’a pas le temps de visiter. Allons à l'INP c'est au bout de la ville, dans le trou du cul de Yakro. Tu es bête hein ! Nous éclatons de rire. Il fait nuit, nous entrons dans la cité où je loge, l'INP Sud, par le portail 4, Cindy se gare au parking de la résidence 16 et nous nous rendons en Résidence 9 Chambre 40. Heureusement pour nous j'ai gard
Incroyable ! Jusqu'à présent l'idée de l'accouchement n'avait pas encore traversé mon esprit. Pourtant ça fait neuf mois que je trimballe une vie en moi, je n'ai jamais pensé au jour où elle sortirait de mes entrailles. Maintenant que ce jour est arrivé je suis morte de peur. Nous sommes dans la voiture, Cindy est au volant et Grâce est sur la banquette arrière avec moi. Les contractions se font de plus en plus douloureuse comme si quelqu'un tirait sur mes intestins. J'hurle à la mort. Cindy complètement déboussolée dépasse le CHR de Yamoussoukro et se dirige droit vers la sortie de la ville. Heureusement Grâce la rappelle à l'ordre avant que nous soyons trop loin de l’hôpital. Les contractions ont disparu pour une raison que j’ignore mais je me réjouis d'avance. Nous sommes à l'hôpital. Les filles sont en panique totale. J'essaie de garder mon calme pour pas qu'elle flippe encore plus. Déjà une quinzaine de minute que nous sommes arrivés et personne ne fait attentio
Gabriella, elle s'appelle Gabriella. Née le 13 Avril 2017 à Yamoussoukro, elle pesait un kilo et sept cent grammes. Elle doit certainement beaucoup ressembler à son père car quand je la vois je ne me reconnais pas. Sa peau est claire, elle a les yeux marrons et les cheveux longs et bouclés. C'est une véritable beauté, j'en suis presque jalouse. Aujourd'hui nous sortons de l'hôpital. Cindy, Tonton Ben et maman nous attendent dehors. À seulement deux semaines elle va faire le long voyage en voiture Yamoussoukro-Abidjan. Je quitte Yamoussoukro remplie de joie car j'ai donné la vie à une superbe fillette mais aussi parce que je me suis réconcilié avec Grâce. Cependant une interrogation demeure, qui est le père de ma fille. Qui est le père de Gabriella ? Après avoir appris qu'aucun des trois partouzeurs n’était le père de mon enfant, le juge a décidé de les libérer puisque cela confirme leurs versions des faits, nous n’avions pas couché ensemble. Durant mo
Une sensation douce, électrique, paralysante, envoûtante et complètement anormale parcourt mon corps lorsqu'il dit son prénom. Elle est tellement rapide que je n'ai pas le temps de la savourer alors je fais semblant de ne pas avoir entendu juste pour entendre sa voix encore une fois. Je me prénomme Gabriel. Ouf ! La douce sensation parcourt à nouveau mon corps. Alors est-ce lui ? Est-ce mon Gabriel ? L'homme dont je rêve depuis le début de ma grossesse. Par quel miracle est-il apparu ici ? Me reconnaît-il ? J'ai beaucoup changé depuis la dernière fois. Il est beaucoup plus beau que je ne l'aurai imaginé. Les lèvres roses et pulpeuses, même sous ce tas de tissu on peut voir sa musculature saillante. C'est un peu cliché et caricaturale mais les femmes fantasment sur ce genre d'homme et moi mon fantasme est devenu réalité. Il est là pour moi, il est là pour notre fille. J'en suis sûre. Tu peux retourner au bureau Gabriel, lui dit mon père
Trois cent soixante-dix, c’est le nombre de jours qui se sont écoulés depuis le Bal des Bacheliers, depuis cette expérience délirante avec l’inconnu. De cette soirée, je suis ressortie avec une grosse gueule de bois, une lourde et apparemment irréversible perte de mémoire, une magnifique petite fille joufflue, et une histoire folle à propos d’un bel inconnu de Grand-Bassam qui est certainement le père de ma fille.La dernière fois que j’ai vu Gabriel, il me tournait le dos après que j’ai tenté habilement de … Euh en fait je ne sais pas ce que j’essayai de faire exactement. Depuis ce jour, nous ne nous sommes pas vues. En tout cas j’ai tout fait pour ne pas le voir, je voulais prendre mon temps pour digérer la nouvelle et savoir s’il fallait ou pas le lui dire. Et après une longue et interminable réflexion, j’ai d