« Vous devriez aller vous faire soigner »
Elle se leva de la chaise qui soutenait son poids jusqu'à maintenant.
Tout en prenant sa pochette de couleur saumon, qui complétait sa tenue, elle s'apprêtait à contourner la chaise lorsqu'une main puissante se saisit de son poignet, l'entraînant en contact avec un torse solide.
Elle prenait pleinement conscience de la différence de taille entre eux. Elle leva les yeux et croisa son regard gris.
« Où crois-tu aller ainsi ? Je t'ai déjà dit que tu es à moi maintenant. »
Il l'avait prise par la taille, leur visage était très proche. Elle pouvait sentir l'odeur de l'alcool qui émanait de sa bouche à chacun de ses mots, ce qui n'était pas désagréable, au contraire.
Il scella leurs lèvres et commença à les bouger. D'abord surprise, elle se raidit, puis, rassemblant toutes ses forces, elle le repoussa. Il se détacha d'elle sans vraiment comprendre ce qui se passait. Il sentit une chaleur sur sa joue, suivie d'un bruit retentissant.
En effet, la jeune femme venait de le gifler et il porta sa main à l'endroit de l'impact, c'est-à-dire sa joue gauche.
Une fois la surprise passée, un sourire apparut sur son visage. Il appréciait de plus en plus cette femme au fort caractère ; il aimait les défis, et l'idée de devoir l'apprivoiser l'excitait même davantage.
- « Pour qui vous prenez-vous ? Je suis déjà engagée auprès d'un autre homme, je l'aime et nous allons nous marier dans deux mois. Veuillez ne plus vous comporter ainsi ! .»
Elle s'écria de colère, au point de s'en brûler les poumons. Elle se disait que cet homme était fou. Elle devait immédiatement sortir de cette pièce.
Damien n'avait retenu que quelques mots de ses paroles : « Je suis déjà avec un autre homme et je l'aime. »
Son loup était en furie. Comment pouvait-elle avoir l'audace de dire cela ? Un masque froid et intimidant se posa sur son visage. Elle était l'une des rares personnes à l'avoir vue sourire, mais, comme tout le monde, il allait lui montrer pourquoi il était l'Alpha.
Elle lui tourna le dos et s'approcha de la porte, pensant en avoir terminé avec ce personnage. Elle saisit la poignée de la porte et l'enclencha ; celle-ci s'ouvrit avant de se refermer avec fracas.
Son regard se porta sur la main qui maintenait la porte, puis remonta lentement vers le visage de Damien. Ce dernier affichait une colère manifeste, et l'atmosphère dans la pièce était de plus en plus préoccupante.
D'un geste assuré, il poussa la jeune femme contre la porte avec force, l'emprisonnant entre celle-ci et lui.
Il la souleva du sol, leurs visages étant désormais à la même hauteur. L’expression sur le visage de l'homme demeurait glaciale, rendant impossible la lecture de ses pensées à cet instant.
Il commença à l'embrasser avec passion, mais elle le repoussa, tentant de se débattre, sans succès.
Il laissa échapper un grognement dans sa bouche, tout en caressant la cuisse de la jeune femme. Un frisson la parcourut alors qu'il accélérait ses caresses. Les lèvres de l'homme se déplaçait désormais le long de son cou.
Toutes ses sensations étaient inédites pour elle. Jamais personne ne l’avait embrassée de cette manière, et elle éprouvait un plaisir intense, se sentant même mouiller.
Cependant, elle ne pouvait se laisser aller à cette agréable expérience. Elle se devait de rester droite et respectueuse, en hommage à tout ce que Nike avait fait pour elle, ainsi qu’à l’amour qu’elle lui portait. Avec toute sa force, elle poussa sur le torse robuste de cet inconnu, mais il ne recula pas d’un pouce.
Le gênant, plus que autre chose, il saisit les bras de la jeune femme et en profita pour enlever sa bague de fiançailles ; qu'il lança au sol . Ils entendit le bruit de la pierre précieuse percutant le sol résonna dans la pièce.
Soudain, des coups résonnèrent à la porte, provenant de l'extérieur.
Les larmes de Laurie menaçaient déjà de couler lorsque, tout en jurant, il enfouit son visage dans son cou pour inhaler son parfum avant de la faire descendre de lui. Il la poussa ensuite pour se diriger vers la porte, qu'il ouvrit.
« Monsieur nous avons besoin de vous . »
« j'arrive. »
Répondit il
Il ferma la porte avec assurance. Après ses paroles, Laurie ne voulait pas pleurer devant lui, car pour elle, pleurer en public était synonyme de faiblesse, laissant les autres penser qu'ils pouvaient vous faire sombrer. C'était une leçon que la vie lui avait enseignée.
Il ajusta ses vêtements et ses cheveux avant de sortir sans même lui jeter un regard. Une fois seule, elle commença à chercher frénétiquement sa bague au sol. Ce bureau est vraiment vaste, pensa-t-elle.
La teinte des carreaux marbrés ne facilitait pas la recherche . Alors qu'elle est profondément absorbée par ses recherches, la porte s'ouvre, révélant Charlie, l'homme aux cheveux blonds.
« Nous sommes prêt à partir Alpha female. »
Elle se retourne et lui adresse un regard assassin puis se retourne pour se reconcentrer sur la recherche de sa bague.
« Alpha female, il ne manque plus que vous. »
Elle commençait à perdre patience. Il devait probablement me confondre avec une autre personne, celle dont j'avais utilisé les invitations pour assister à cet événement se dit Laurie.
Elle se retourne pour faire face à Charlie.
« Vous devez faire une erreur, je suis Laurie Miller », dit-elle en retirant son masque, qui dissimulait le contour de ses yeux ainsi que la partie supérieure de ses joues. Elle pensait qu'il l'avait sans doute confondue avec une l'autre femme. S'il avait pris la peine de la laisser continuer dès le départ, il aurait su.
Elle se sentit bête de ne pas avoir enlevé ce masque plus tôt, afin de leur montrer qu'ils s'étaient trompés de personne.
« Maintenant, permettez-moi de récupérer ma bague et de quitter cet endroit. »
Il sortit en refermant la porte. Elle pensait que l’information avait été transmise lorsque la porte s’ouvrit brusquement, la faisant sursauter.
Elle se retourna vivement et se retrouva face à ces iris gris . Il la saisit comme une plume et la jeta sur ses épaules.
Elle gesticulait dans tous les sens, donnant des coups de pied et des coups de main, mais en vain. L'homme sortit avec elle et traversa la salle, tandis que Laurie se mit à crier :
« À l'aide ! Aidez-moi, c'est un kidnapping ! Aidez-moi !»
Elle fut choquée de constater que personne ne venait à son secours. Pire encore, tout le monde semblait ignorer la situation, continuant à discuter et à déguster du champagne dans leurs flûtes.
À quel type de soirée étais-je ? Qui était cet homme? Qu'adviendrait-il de ma vie ? C'est toutes ces questions qui se bousculaient dans la tête de Laurie.
Charlie ne comprenait pas ce qui se passait.Ils patientèrent pendant des heures.On pouvait sentir le stress de Dan, tandis que Daniel, lui, restait d’un calme extraordinaire.— Tu n’as pas peur, grand frère ?, demanda Dan.Daniel tourna doucement la tête vers lui, de la tendresse dans le regard.— Non.— Pourquoi ?Un sourire déforma ses lèvres, révélant ses fossettes.À cet instant, Charlie fut frappé par la ressemblance avec Damien.— Parce que c’est ma sœur. Elle est forte. Je lui fais confiance. Je sais qu’elle n’a rien.— Alors Moi aussi, je lui fais confiance répondit Dan en s’asseyant près de son frère, qui passa un bras sur ses épaules.Ils échangèrent un sourire complice. Quand ils souriaient comme ça, on ne pouvait plus les distinguer l’un de l’autre.Le médecin s’approcha enfin.— On lui a fait un examen général. Elle n’a absolument rien.Daniel esqui
8 ANS PLUS TARD Charlie détestait cette ville. Tout le monde y était toujours pressé. Il y avait des embouteillages à chaque coin de rue, et une foule d’hommes qui traversaient en tous sens. Il venait de freiner brusquement, faisant crisser ses pneus.Malgré tous ses efforts, il avait heurté quelque chose ou quelqu’un. Deux petits garçons accoururent aussitôt. Il descendit immédiatement de sa voiture. Sur le goudron, une petite fille était couchée. Les deux garçons étaient penchés au-dessus d’elle. — Daniella ! Daniella ! criait l’un d’eux en la secouant. Une foule commençait déjà à se former autour. Charlie remarqua le parc tout proche. Elle venait sûrement de là. — Ne la secoue pas comme ça, Dan, dit l’autre garçon. — Vous allez rester planté là ?! Soulevez-la et amenez-la à l’hôpital, ou appelez une ambulance !
Vide.L’appartement était vide. Pas un chat.Damien y avait passé presque trois jours. Une certaine odeur flottait dans l’air, entêtante, imprégnée dans les murs. Elle l’empêchait de partir.Elle avait réussi à lui échapper. Encore une fois.Mais il ne cesserait jamais de la chercher. Même si cela faisait de lui un fou courant derrière un mirage. ***********************************************************Quand la voie légale échouait, il fallait en emprunter une autre , celle que l’argent offrait.Bill se tenait devant ce qu’il restait du fils de son meilleur ami.— Christopher, ça va ?Il voulut s’approcher, mais le garçon recula, comme une bête effrayée.Il allait le faire libérer dès aujourd’hui. Et s’enfuir avec lui, au pays de l’Oncle Sam.Là-bas, ils ne seraient plus recherchés.Tout était prêt. Les hommes aussi. Ils étaient prêts à bafouer toutes les règles pour une poignée de billets. Chaque homme a un prix.
Reprendre en main mon destin . Au moins, si je mourais de la douleur atroce que me causait cette grossesse, je pourrais dire que je l’avais choisi.Devant la voiture, Laurie jette un dernier regard en arrière. Sur le pas de la porte, Emma lui fait un signe d’au revoir de la main , les yeux humides. Son frère la dévisageait. Il ne l’avait jamais vue dans cet état. Pour Emma, c’était comme si elle perdait une seconde fois sa mère.Dès que la voiture démarra, Emma rentra dans l’appartement et se laissa glisser contre la porte, en silence.Dans la voiture, une douleur au ventre transperça brusquement Laurie . C’était insupportable. Derek posa rapidement sa main sur son ventre pour calmer le bébé, mais cela n’eut aucun effet.Laurie du s’allonger sur la banquette arrière, le corps plié de souffrance.C’est alors qu’une voiture les dépassa. Le conducteur n’était nul autre que Damien Colman.Leurs regards , celui de Damien et Der
— Nous allons maintenant décoller. Veuillez vous asseoir et attacher vos ceintures.La voix du pilote résonna dans l’avion. Derek et Laurie, assis l’un en face de l’autre, se regardaient en silence.Elle-même ne savait pas où ils allaient. Il lui rappelait de plus en plus Damien. Dans ses traits, sa démarche, son regard Pourquoi tombait-elle toujours sur des hommes comme lui ?Avait-elle fui Damien pour tomber sur un autre ? Derek, lui aussi, était autoritaire, dominant, obsédé par le contrôle tout ce qu’elle détestait.Derek, lui, savait très bien où ils allaient : dans le village de sa mère. Il y avait acheté une maison, qu’il avait presque entièrement rénovée. Depuis qu’il avait posé les yeux sur Laurie, il l’avait imaginée là-bas. Il lui avait même fait porter des lentilles de contact de la couleur des yeux de sa mère. À présent, elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.Ses recherches sur le passé de Laurie n’avaient rien d
Couchée sur le lit, recroquevillée comme une petite chose à protéger, elle dormait paisiblement. Il la regardait, pensif, tandis que la pluie faisait rage dehors.Laurie avait tremblé tout au long du trajet, blottie dans ses bras. Cela en disait long sur ce que cet homme lui avait fait subir.Il n’arrivait pas à la dissocier de sa mère. Le regard perdu par la fenêtre,Derek vit la voiture de sa sœur se garer. Il l’attendait. Ils n’avaient plus beaucoup de temps. Damien allait sûrement se mettre à sa rechercher. Il avait cette fâcheuse tendance à s’accrocher au moindre espoir, aussi infime soit-il.Emma, elle, avait déjà senti cette odeur familière. Immédiatement, elle se mit en alerte. Elle sortit son arme, chargée de balles en argent.Elle n’hésiterait pas à tirer. Même s’ils partageaient le même sang, il avait lui-même tenté de la tuer. Ce n’était qu’un coup de chance si elle était encore en vie.Que faisait ce fils de pute ici ? Il était aussi diabolique que leur géniteur. Rien de