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chapitre 8: ce qu' il ne dit pas

Penulis: Gaina Len
last update Terakhir Diperbarui: 2025-12-09 02:12:07

Je sors dans le couloir d’un pas trop rapide, presque vacillant.

Je ne me retourne pas.

Je ne veux pas voir si ses yeux me suivent encore.

Je ne veux pas vérifier si son silence est une défaite pour lui…

ou une victoire pour moi.

Mais je le sens.

Je sens son regard brûler mon dos jusqu’au dernier centimètre.

Je m’arrête juste après la porte, le cœur battant trop fort.

Pourquoi il résiste ?

Pourquoi moi ?

Pourquoi maintenant ?

Il pourrait avoir n’importe qui — et il l’a déjà eu, ça se voit.

Ça se sent.

Et cette secrétaire…

ses yeux quand elle est entrée…

C’était plus qu’un regard professionnel.

C’était de la possession blessée.

Ça me tord l’estomac, bien malgré moi.

Je m’appuie contre le mur, respire profondément, mais ma poitrine reste serrée.

Son silence résonne encore dans ma tête.

Un silence lourd.

Chargé.

Coupable peut-être.

Je ferme les yeux.

Est-ce que… j’ai gagné ?

Ou est-ce que j’ai juste franchi une ligne dont je ne mesure pas les conséquences ?

Je rouvre les yeux à cause d’un pas derrière moi.

Je me fige.

— Léa ?

Ma gorge se serre.

Je n’ose pas bouger.

Sa voix n’a rien de professionnel.

Elle est… basse.

Presque trop.

Je me tourne lentement.

Il est là, dans l’embrasure de la porte, les mains crispées sur le cadre comme s’il se retenait d’avancer davantage.

Ses yeux ne mentent pas.

Pas cette fois.

Ils sont sombres, troublés, et… affamés.

Ce mot me traverse avant que je puisse l’en empêcher.

Je murmure :

— Vous devriez retourner travailler.

Un muscle de sa mâchoire tressaille.

— C’est vous qui êtes partie.

— Je devais, dis-je en haussant les épaules.

— Je ne suis pas une distraction que vous pouvez…

Je n’arrive pas à finir.

Parce que dans ses yeux, je vois exactement le contraire.

Je vois que je suis devenue bien plus qu’une distraction.

Il avance d’un pas.

Un seul.

Mais tout en lui est tendu, retenu, prêt à céder.

— Léa… commence-t-il.

Il s’interrompt, comme si dire mon prénom était déjà trop dangereux.

— Ce n’est pas ce que vous croyez avec Émilie.

Je fronce les sourcils.

— C’est-à-dire ?

Il passe une main sur sa nuque, un geste qui trahit ce qu’il ne dit jamais :

Il est mal à l’aise.

Nerveux.

Humain.

— Je ne veux pas que vous pensiez que je…

— Que vous couchez avec votre secrétaire ?

Je le dis trop vite.

Trop franchement.

Trop jalousement.

Il cligne des yeux, surpris.

Pas par l'accusation.

Par mon ton.

Par ce qu’il révèle.

— Je ne couche pas avec Émilie.

Sa voix est ferme.

Sincère.

Sans détour.

Je baisse légèrement les yeux, surprise par le soulagement brutal qui me traverse.

Ridicule.

— Très bien… dis-je en essayant d’avoir l’air indifférente.

— Je ne vois pas pourquoi ça me concerne.

Il s’approche encore.

Trop près.

Pas assez.

Sa voix baisse d’un ton.

— Ça vous concerne parce que…

Il s’arrête à nouveau.

Je sens qu’il est à deux secondes de dire quelque chose qu’il ne pourra pas reprendre.

Je souffle :

— Parce que quoi ?

Il ferme les yeux un instant comme un homme sur le point de sauter dans le vide.

Quand il les rouvre, je me sens aspirée dedans.

— Parce que c’est vous que je regarde.

— Pas elle.

— Et c’est vous qui me faites perdre mon calme.

— Vous qui…

Il s’interrompt encore.

Je sens ma respiration se couper.

Il avance d’un dernier pas, si lent qu’il en devient incendiaire.

On est trop proches.

Beaucoup trop.

Je sens la chaleur de son corps, l’électricité dans l’air.

Ses yeux descendent malgré lui vers ma bouche.

Et cette fois…

il ne détourne pas les yeux.

Je murmure, la voix tremblante :

— Alors pourquoi vous résistez ?

Il s’approche encore d’un millimètre — un souffle.

Ses lèvres ne touchent pas les miennes, mais la frontière n’est plus qu’un fil.

— Parce que si je cède… souffle-t-il,

— je ne saurai plus m’arrêter.

Mon cœur explose dans ma poitrine.

Je sens que je bascule, que quelque chose en moi cède avec une douceur terrifiante.

Ou peut-être que c’est lui.

Je ne sais plus.

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