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Chapitre 51 – L’homme qui marche dans les flammes

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-05-18 01:08:00

Dante

Je sens encore son parfum sur ma peau.

Fugace. Insupportablement doux. Une note de miel, de nerfs à vif, de lumière volée. Chaque inspiration me déchire la poitrine. Chaque battement de cœur me rappelle qu’elle n’est pas là. Qu’ils l’ont prise. Qu’elle a disparu sans un mot, sans un cri. Et que moi… je suis resté.

Pas pour longtemps.

Je suis silence.

Je suis tempête.

Et je suis en train de les traquer.

La ville s’ouvre devant moi comme un corps que je vais éventrer. Quartier après quartier. Ruelle après ruelle. Il n’y a pas de limites. Pas de règles. Plus maintenant. Je ne cherche pas des réponses. Je cherche des coupables. Des têtes à faire tomber. Des noms à rayer un par un. Des bouches à faire parler.

Je ne pense plus. Je calcule.

Je ne pleure pas. Je tue.

La nuit est mon alliée. Elle me couvre, m’enveloppe, m’efface. Le feu dans mes veines éclaire chacun de mes gestes. Chaque pas me rapproche d’eux. Chaque seconde sans elle est une agonie. Les murs transpirent la peur. Les t
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    DanteJe sens encore son parfum sur ma peau.Fugace. Insupportablement doux. Une note de miel, de nerfs à vif, de lumière volée. Chaque inspiration me déchire la poitrine. Chaque battement de cœur me rappelle qu’elle n’est pas là. Qu’ils l’ont prise. Qu’elle a disparu sans un mot, sans un cri. Et que moi… je suis resté.Pas pour longtemps.Je suis silence.Je suis tempête.Et je suis en train de les traquer.La ville s’ouvre devant moi comme un corps que je vais éventrer. Quartier après quartier. Ruelle après ruelle. Il n’y a pas de limites. Pas de règles. Plus maintenant. Je ne cherche pas des réponses. Je cherche des coupables. Des têtes à faire tomber. Des noms à rayer un par un. Des bouches à faire parler.Je ne pense plus. Je calcule.Je ne pleure pas. Je tue.La nuit est mon alliée. Elle me couvre, m’enveloppe, m’efface. Le feu dans mes veines éclaire chacun de mes gestes. Chaque pas me rapproche d’eux. Chaque seconde sans elle est une agonie. Les murs transpirent la peur. Les t

  • À l'ombre du parrain    Chapitre 50 – Ce qu’ils croient briser

    ElenaJ’ai mal.Pas cette douleur vive et brutale qui fait hurler. Non. Une douleur sourde, rampante. Celle qui s’infiltre entre les côtes, qui pulse dans les tempes, qui engourdit les bras et brouille la pensée. Une douleur qui s’installe, familière, presque intime. Comme si mon corps reconnaissait cette souffrance. Comme si elle avait toujours été là, tapie sous la surface, attendant son heure.Je suis allongée sur un matelas rêche, posé à même le sol d’une pièce sans fenêtres. Le plafond est bas. Les murs en béton brut suintent l’humidité. Une lumière blafarde pend du plafond, vacillante, comme si elle hésitait à rester allumée ou s’éteindre définitivement. Elle grésille par intermittence. Chaque clignement éclaire un peu plus l’horreur tranquille de cet endroit.Il fait froid.Pas seulement physiquement. Un froid plus profond, plus insidieux. Celui qui vient du regard des hommes qui m’ont amenée ici. Celui qui plane dans l’air, dans les silences, dans le métal des chaînes qu’ils o

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    DanteJe me réveille en sursaut.Le silence est trop lourd. L’obscurité trop calme. L’air semble figé, presque étranger. Mon corps me signale aussitôt qu’il manque quelque chose. Quelqu’un.Je tends la main. Le lit est vide.Ses draps sont encore tièdes, froissés comme si elle venait de s’en extraire. Mais elle n’est plus là. L’absence me frappe en pleine poitrine. Elle est brutale, glacée. Comme une lame invisible qu’on enfonce lentement entre mes côtes.Je me redresse d’un bond, le cœur déjà cabré.« Ella ? »Ma voix est rauque, endormie, mais déjà tremblante. J’appelle encore. Plus fort. Comme si la forcer à m’entendre allait suffire à la faire apparaître.« Ella ! »Aucune réponse.Je traverse l’appartement à grandes enjambées. Chaque pièce me renvoie son vide comme une gifle. Le salon est désert. La salle de bain silencieuse. La cuisine, muette, immobile. Je pousse la porte du placard, du débarras. Je fais le tour deux fois, trois fois, jusqu’à ce que l’absurdité devienne certitu

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    DanteOn marche longtemps sans parler.Le bruit de nos pas résonne sur l’asphalte comme des échos de tout ce qu’on n’ose plus dire. Le vent est glacial, mais je n’y pense pas. Ses doigts sont toujours dans les miens, noués comme une prière qu’on murmure les yeux fermés. Et je me dis que si je la serre trop fort, elle pourrait se briser. Mais si je la lâche, elle pourrait s’effondrer.Ses pas sont hésitants, comme si chaque mètre franchi était une trahison contre un passé encore tiède. Un passé qu’elle n’a pas tout à fait enterré. Je le sens dans sa main. Dans ses silences. Dans ses soupirs.Je ne parle pas. Pas encore.Je suis là. C’est tout.Présent. Solide.Ancré comme un rivage que la tempête ne pourra plus effacer.Quand elle s’arrête devant chez moi, elle ne dit rien. Elle me regarde à peine. Mais je sais.Je sais qu’elle n’a nulle part d’autre où aller ce soir. Nulle part où déposer ce chagrin que même les mots ne peuvent contenir.Elle entre sans demander.Je referme la porte d

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    DanteElle sort.Et je sens sa main trembler encore dans la mienne, même lorsqu’elle n’y est plus.Comme si sa présence avait laissé une empreinte brûlante dans ma paume.Une brûlure douce. Inoubliable. Qui palpite encore, comme un écho.Je reste figé.Le souffle suspendu, le cœur suspendu, le monde suspendu.Elle a dit les mots.Ceux que j’attendais.Ceux que je n’osais plus espérer.Mais ce n’est pas une victoire.Ce n’est pas une fin heureuse.C’est une cassure nette.Un frisson de lame entre ce que nous étions et ce que nous devenons.Je me tourne lentement vers Lorenzo.Il est resté immobile.Statue figée. Cœur en miettes.Il regarde la porte comme si elle allait s’ouvrir à nouveau.Comme si le destin pouvait avoir la décence d’offrir une seconde chance.Ses épaules s’affaissent.Son visage reste sec, figé dans un silence violent.Et moi, je suis là, entre deux ruines.Un homme qui espère, et un autre qui chute.Et au milieu, elle.Elle, qui ne nous appartient plus à aucun des de

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    ElenaIls sont là, tous les deux.Face à moi.Deux visages, deux vérités, deux amours impossibles.Et moi, au milieu, comme un cri retenu trop longtemps.Dante.Lorenzo.Celui qui m’a attendue.Celui que j’ai fui.Le présent et le passé se confrontent sans merci.Et je ne sais plus quelle part de moi mérite d’être sauvée.Je les regarde, figée.Comme si le temps avait décidé de me juger.L’un porte la douleur de l’absence.L’autre, la fidélité de l’attente.Et moi…Je suis cette fille qui n’a pas su rester.Ni partir vraiment.---ElenaJe croyais pouvoir oublier.Tourner la page.Faire semblant.Mais on ne se libère pas de ses silences.Ils s’incrustent dans la peau, dans la gorge, dans le cœur.Et les mots qu’ils prononcent me déchirent.Parce qu’ils disent tous les deux qu’ils m’aiment.À leur manière.Avec cette sincérité qui fait mal.Je me suis enfuie, oui.Le jour du mariage.Sans un mot.Sans un regard.Parce que j’ai eu peur.Peur de Lorenzo.Peur de ce que je ressentais.Peu

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    DanteJe la sens glisser.Comme du sable entre mes doigts.Comme une promesse qui s’efface dans le vent.Comme une prière à laquelle plus personne ne croit.Elle est là. À quelques pas.Et pourtant, chaque jour, elle est plus loin.Elena.Elle respire encore sous le même ciel.Elle s’assoit sur la même chaise.Elle boit dans la même tasse.Mais ce n’est plus elle. Pas vraiment.C’est un fantôme doux, poli, distant.Une version d’elle que je ne reconnais plus.Et pourtant, je l’aime encore.Je l’aime, même dans ce silence qui me blesse.Je l’aime, même quand elle ne me regarde plus vraiment.Je la vois panser les autres.Comme si les cœurs cassés autour d’elle étaient plus urgents que le sien.Je la vois contourner mes douleurs.Comme on contourne un gouffre pour ne pas y tomber.Elle me sourit. Oui.Mais c’est un sourire vide.Un sourire d’automate, de politesse, de fatigue.Jamais comme avant.Avant, il y avait l’étincelle.Ce quelque chose qui me disait qu’elle n’était là qu’avec mo

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    LorenzoJe ne dors pas.Depuis des jours, peut-être des semaines, le sommeil est un luxe que je ne m’autorise plus. Chaque fois que je ferme les yeux, je la vois. Son dos qui s’éloigne. Ses cheveux battus par le vent. Cette ombre dans son regard, celle qu’elle refuse d’affronter.Alors je reste éveillé.À écouter les bruissements dans le silence. À anticiper les dangers. À regretter.Le monde autour de nous vacille. Rien n’est stable. Rien n’est sûr.Et elle…Elle est trop loin.LorenzoElena n’a pas quitté mes pensées.Pas une seconde.Même quand le sang coule, même quand les décisions doivent être tranchées à vif, même quand les cris éclatent et que la guerre menace — elle est là.Elle vit entre mes côtes.Elle pulse sous ma peau comme une brûlure ancienne qu’on n’a jamais soignée.Un éclat fiché dans mon être.Je la regarde quand elle ne me voit pas.Quand elle croit que personne ne remarque qu’elle vacille.Elle rit moins. Parle moins.Mais elle tient debout.Et moi, je la suis.P

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    ElenaLa terre sent le sang. L’odeur de poudre brûlée colle à la gorge, griffe les narines. Le silence après le carnage est plus fort que les cris. Il résonne. Il pèse.Je marche entre les carcasses noircies, les pneus fondus, les corps disloqués, les mains encore crispées sur des armes inutiles.Je ne détourne pas les yeux. Plus maintenant.Ce n’est pas de l’insensibilité. C’est une promesse. Une manière de dire : je vous ai vus mourir, et je ne vous oublierai pas.Je glisse la main dans la poche intérieure de ma veste. Le papier y est toujours. Froissé. Humide.C’est la lettre de ma mère.Elle ne l’a jamais terminée. Juste quelques mots, comme un murmure arraché à l’oubli : Ne te rends jamais.Je ferme les yeux. Un instant.Puis je les ouvre sur Dante.Il surveille l’horizon. Une main sur son arme. Une autre sur mon dos.Toujours là. Solide. Entier. Implacable.Et moi, malgré le sang sur mes bottes, malgré la douleur dans mes côtes, je me tiens droite.Parce que lui est debout.Dant

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